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Régiment Hohenlohe
Régiment de Hohenlohe
Régiment Hohenlohe en 1826Période 1792 Pays Allégeance Type Chasseurs Fait partie de Armée de Condé Ancienne dénomination Hohenlohe-Schillingsfurts Guerres Guerres de la Révolution et de l’Empire Batailles Bataille de Wattignies Commandant Armand de Firmas-Périès Commandant historique Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein modifier Le Régiment de Hohenlohe est une ancienne unité d'infanterie française dissoute en 1831. Il combat dans l'armée des émigrés.
Sommaire
Histoire
Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein, prince du Saint-Empire choisit en réponse aux dérèglements de la Révolution française, d'affirmer sa double foi en l'absolutisme et au catholicisme en créant un ordre de chevalerie aussitôt mis au service de la maison de Bourbon et de la légitimité. Incontestablement, l'institution de l'ordre du Phénix s'est faite sur les principes de la religion, de l'honneur et de la fidélité au souverain légitime. En effet, tout chevalier de la Langue française doit professer la plus entière fidélité au roi, lequel soit-il, et se tenir prêt en tout temps à en soutenir les droits et défendre les intérêts[1].
Le prince de Hohenlohe signe, le 4 février 1792, un traité de subsides avec LL. AA. RR., les princes français, frères du roi Louis XVI. Il se met à la tête de celui des chasseurs d'Hohenlohe, que son père avait levé dans sa principauté pour le service des princes émigrés, et dont il est second colonel-propriétaire. Athanaïs Bernard Louis Claude de Tryon, vicomte de Montalembert (1768-1842), ayant rejoint la Légion de Condé en 1791, il participe à la constitution du régiment de Hohenlohe.
Le comte Armand de Firmas-Périès est alors nommé colonel attaché au régiment de Hohenlohe-Schillingsfurts. Il est fait, le 1er juin 1792, suivant, lieutenant de roi du quartier- général de S. A. S. Mgr. le prince de Condé, ayant la police intérieure et extérieure de l'armée de ce prince. L'empereur d'Allemagne, François II, étant venu à Mayence, après son couronnement, le comte de Firmas-Périès est chargé, par S. A. l'électeur de Mayence, de la police de cette résidence, pendant tout le temps que S. M. Louis XVIII y séjourne[2].
Pendant la campagne de 1793 le comte de Armand de Firmas-Périès, tout en remplissant au quartier-général de l'armée de Condé les fonctions de sa charge de lieutenant de roi, n'en marche pas moins à la tête du régiment de Hohenlohe toutes les fois que l'on va à l'ennemi. Le 17 e régiment d'infanterie de von Hohenlohe participe à la bataille de Wattignies les 15 et 16 octobre 1793. En combattant ainsi, il reçoit une légère contusion, le 12 septembre 1793, à l'affaire de Bergzeborn, et est grièvement blessé à la poitrine, le 8 décembre suivant, au combat de Berstheim[3].
Placé à l'avant-garde de l’armée des émigrés, Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein se distingue particulièrement sous Condé dans les campagnes de 1792-1793, notamment en défense lors de la bataille de Wissembourg (1793), en France[4].
En 1794, les régiments de Hohenlohe passe au service du gouvernement des Provinces-Unies. Puis il entre au service des Pays-Bas quand, encerclé par l’armée du général Pichegru, il dirige une retraite magistrale vers l’île de Bommelerwaard. Le comte de Firmas-Périès reste à l'armée de Condé. Après la conquête de la Hollande, par les Français, les régiments de Hohenlohe sont licenciés. En 1795, le comte de Provence lui adresse une lettre dans laquelle il lui dit que lors que le roi son neveu sera sur le trône il espère qu'un régiment de Hohenlohe à son service sera pour ainsi dire un monument éternel de l'attachement que le prince a manifesté à la cause royale. Il combat encore à Caldiero, à Stockak, fait les campagnes de 1796 à 1799 sur le Rhin, et plusieurs fois les effectifs du régiment sont renouvelés[5].
Les républicains français ayant passé le Rhin, le 24 juin 1796, le régiment de Hohenlohe est employé à l'avant-garde du corps de Condé, sous les ordres de S. A. M. le duc d'Enghien . Ce régiment soutient et couvre la retraite de l'armée autrichienne, jusque dans la vallée de la Kinzig. Le comte Armand de Firmas-Périès fait prendre position au régiment de Hohenlohe, au château de Hohengeroldzegg; mais, les ennemis ayant forcé le passage du Knebis, il reçoit l'ordre d'abandonner le poste important qu'il occupait. Il obéit à cet ordre, en représentant toutefois au général autrichien Giulay, duquel il l'avait reçu, qu'une retraite aussi précipitée entraînerait la perte des immenses magasins rassemblés dans la vallée, et que, d'un autre côté, le corps qui se trouvait dans le Brisgau pouvait être compromis. Le comte de Firmas-Periès ayant de plus démontré la possibilité de se maintenir dans la vallée de la Kinzig, et d'imposer à l'ennemi par une contenance ferme, le comte de Giulay se rend à son avis, et se décide à reprendre sa position; mais à peine le comte Armand de Firmas-Périès a-t’il réoccupé Hohengeroldzegg, que le canon des républicains se fait entendre dans la vallée. Le général Giulay est repoussé jusque sous les murs de Zell, et, par suite de ce mouvement, le régiment de Hohenlohe se trouve coupé. Dans cette situation critique, le comte Armand de Firmas-Périès conçoit le projet hardi de tomber sur les derrières des ennemis, de les tromper sur le nombre de ses combattants, et de les forcer à la retraite. Il forme en conséquence autant de têtes de colonnes qu'il a de compagnies à sa disposition, et débouche ainsi dans la vallée de la Kinzig. Les républicains croyant alors que c'est le corps entier du prince de Condé, qui, par lu vallée de l'Arh, vient au secours de l'armée autrichienne, se retirent précipitamment. Le comte de Giulay, dès qu'il a aperçu les neuf têtes de colonnes dont nous venons de parler, a deviné la manœuvre hardie faite par le comte de Firmas-Périès, et a aussitôt marché pour le soutenir. Leur jonction s'opère heureusement. Le comte de Firmas-Périès reçoit dans cette action, une légère contusion. Il retourne, dès le soir du même jour, prendre position à Hohengeroldzegg. Il a, dans cette journée, fait une marche de près de 10 lieues, et remporté un succès important[6].
Le 30 septembre 1796, il est blessé deux fois au combat de Schaffenried. S. M. Louis XVIII daigne lui faire écrire, par son ministre de la guerre, une lettre aussi flatteuse qu'honorable.
L'année de Condé étant partie pour la Russie, en 1797, le comte de Firmas-Périès est chargé d'en commander la première colonne, composée d'un bataillon du régiment de Hohenlohe, de la Légion noire de Mirabeau, puis légion de Damas, infanterie et cavalerie, et enfin des régiments de Hussards de Baschi et Carneville. Le comte de Firmas-Périès est employé, par S. M. l'empereur de Russie, en qualité de second colonel du régiment de Hohenlohe; et, lorsque ce régiment perd le prince de Hohenlohe, son colonel, le comte de Firmas-Périès, en est fait colonel-commandant.
En 1799, l'armée de Condé reçoit l'ordre de partir de Russie, pour aller concourir à la défense de la Suisse, menacée par les Français; mais, lorsque ce corps arrive à sa destination, déjà presque toute la Suisse est conquise. Le comte Armand de Firmas-Périès est placé en avant de Constance. Il reçoit, le 7 octobre 1799, plusieurs contusions et blessures légères, en défendant cette ville, qui est prise par les Français. En 1801, l'armée de Coudé ayant été licenciée, le comte de Firmas-Fériés vint se fixer en Souabe.
En 1816, le 2e régiment étranger de la Grande Armée qui était devenu « Légion étrangère royale », prend le nom de « Légion de Hohenlohe » du nom de son chef, le prince Louis Aloy de Hohenlohe-Waldenburg-Bartenstein. En 1821, il devient le régiment de Hohenlohe. Ce régiment est dissout le 5 janvier 1831, en même temps que les régiments suisses. Ce licenciement est du à leur fidélité au roi Charles X[7].
À sa création, la Légion étrangère reprendra à son compte une partie des traditions de l’unité. Vers 1830, la cadence du pas des régiments de l’Ancien Régime est lente, en particulier au régiment de Hohenlohe, ancêtre de la Légion. Cette tradition sera conservée donnant ainsi le pas Légion.
Notes et références
- ↑ l'ordre allemand du Phénix de Hohenlohe ou la contre-révolution institutionnalisée
- ↑ Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Publié par L'auteur, 1822, article Armand de Firmas-Périès, p.54 et suivantes.
- ↑ Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Publié par L'auteur, 1822, article Armand de Firmas-Périès, p.54 et suivantes.
- ↑ Nouvelle biographie générale: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, Par Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Firmin Didot frères, fils et cie, 1858, p.914.
- ↑ Nouvelle biographie générale: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Firmin Didot frères, fils et cie, 1858, p.914.
- ↑ Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Publié par L'auteur, 1822, article Armand de Firmas-Périès, p.54 et suivantes.
- ↑ La création de la Légion étrangère en 1831.
Articles connexes
Liens externes
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