Quincampoix

Quincampoix
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49° 31′ 31″ N 1° 11′ 07″ E / 49.5252777778, 1.18527777778

Quincampoix
Administration
Pays France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Arrondissement de Rouen
Canton Canton de Clères
Code commune 76517
Code postal 76230
Maire
Mandat en cours
DUBAILLAY Didier
Intercommunalité Communauté de communes des Portes Nord-Ouest de Rouen
Démographie
Population 3 146 hab. (2007)
Densité 155 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 31″ Nord
       1° 11′ 07″ Est
/ 49.5252777778, 1.18527777778
Altitudes mini. 80 m m — maxi. 180 m m
Superficie 20,34 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Quincampoix est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

Sommaire

Géographie

Histoire

Étymologie

Voir l'article Quincampoix (étymologie)

Origines : la première occupation du sol

Hormis une pierre levée dans le bois des clos, le territoire de la commune de Quincampoix ne porte pas de trace visible d'une occupation ancienne. Cependant quelques vestiges relevés dans les communes voisines donnent à penser que le plateau entre Cailly et Robec a été assez densément peuplé à l'époque romaine.

Vie et Organisation d'une communauté rurale ; Les structures communautaires

Jusqu'à la Révolution, l'église a été le seul monument public. Son rôle n'était pas limité à la célébration du culte. À l'issue de la messe paroissiale ou des vêpres, s'y tenaient des assemblées délibératives, ou étaient prises des décisions qui engageaient la vie de la communauté.

Lieu de culte et lieu de réunion, l'église était la propriété d'une personne morale, la Fabrique, plus communément appelée le Trésor. À l'église s'ajoutaient deux annexes : le cimetière et la maison vicariale. Le presbytère jouissait d'un statut spécial. Le curé et la Fabrique ont rendu des aveux séparés en 1774. La Fabrique se chargeait des menus travaux à l'église, entretenait la maison du vicaire et couvrait les frais de culte.

La gestion des fonds au jour le jour était confiée à un trésorier en charge. Un an à l'avance, l'assemblée des paroissiens désignait son successeur : le trésorier du Plat des Trépassés. Comme son nom l'indique, il collectait les fonds destinés à faire dire des messes pour les défunts. Les fonctions des trésoriers prenaient fin le jour de la Pentecôte.

Dans chaque paroisse, l'encaissement de l'impôt se faisait sous la responsabilité d'un percepteur occasionnel, le collecteur principal des tailles. Ce travail n'était pas basé sur le volontariat et on l'effectuait à tour de rôle.

Le curé et la paroisse sont soumis à une surveillance soutenue de la part des autorités religieuses. Le registre de la fabrique signale le passage fréquent de l'archidiacre ou, à son défaut, du doyen de Cailly.

En novembre 1688, une ordonnance de Louvois avait créé des milices provinciales. Elle établissait le principe d'un service militaire obligatoire, auquel étaient susceptibles d'êtres astreints les célibataires ruraux de 20 à 40 ans. L'équipement et l'entretien des miliciens étaient payés par leur communauté d'origine.

Le service de la milice a toujours été considéré comme une calamité dans les campagnes. On se hâtait de célébrer un mariage pour y échapper.

Le curé intervient comme relais entre le gouvernement et la population locale. Situation équivoque qui ne choquait personne dans un pays ou le catholicisme était religion d'état. La confusion des genres était la règle. En 1695, Louis XIV ordonna l'édification de croix aux carrefours. Quincampoix eut deux calvaires en bois qui furent entretenus jusqu'à la Révolution.

À l'imitation du seigneur qui avait son banc attitré à l'église, les familles nobles de la paroisse, dans le dernier quart du XVIIe siècle, se font concéder des places réservées.

La Charité était une association qui existait dans la plupart des paroisses et dont la mission était de s'occuper des funérailles des fidèles. Elle tenait à la fois de la compagnie de pompes funèbres et de la confrérie censée contribuer à l'édification de ses membres. Elle était placée sous la protection du patron de l'église paroissiale, auquel s'ajoutaient d'autres saints. À l'instar de nos modernes associations, chaque Charité était dotée de statuts approuvés par l'autorité diocésaine.

Un village sous la Révolution

De la Monarchie Constitutionnelle (1789-1792) à la Convention

La refonte de l'organisation administrative de l'Ancien Régime s'est traduite par la création de nouvelles circonscriptions : départements, districts, cantons et communes.

Le district de Rouen comptait 9 cantons, parmi lesquels figuraient Quincampoix, Saint-Jacques-sur-Darnétal, Cailly et Montville.

Le découpage du département fut remanié en 1800 sous le Consulat et les districts disparurent. Ils furent remplacés par 5 arrondissements : Rouen, Neufchâtel, Dieppe, Yvetot et le Havre.

La carte des cantons fut redessinée, Quincampoix fut rattachée au nouveau canton de Clères. Décision qui ne doit pas surprendre ; Clères était du nombre des 7 localités du district de Rouen qui avait un marché, un droit hérité de l'Ancien Régime.

La suppression du canton de Quincampoix avait déjà été envisagée à la fin du Directoire, au grand émoi des élus. Pour éviter sa disparition, ils avaient proposé son extension au détriment des voisins.

De Jeanne d'Arc à Henry IV

Après avoir, en 1429, libéré Orléans et fait sacrer Charles VII à Reims, Jeanne d’Arc échoue devant Compiègne en 1430.

Capturée, elle est dirigée vers Rouen pour y être jugée. Amenée sous escorte à Bosc-le-Hard, puis Cailly, elle devait nécessairement passer à Quincampoix le 24 décembre 1430.

À l’époque, deux voies possibles pour rejoindre via Bois-Guillaume et la porte Bouvreuil, la forteresse de Rouen : l’actuelle rue de Cailly ou, par Fontaine-le-Bourg, une route remplacée depuis par l’actuelle route de Dieppe, à peu près sur le même tracé. On penche pour l’actuelle rue de Cailly, qui traversait des lieux habités, dont Quincampoix. L’autre itinéraire longeait et même traversait la forêt. Les temps étaient difficiles, des groupes de partisans hantaient les bois et la possibilité de libérer Jeanne, à tout le moins d’en tirer rançon n’aurait pas manqué d’attirer les partisans du roi et même des malandrins.

Pendant la Guerre de Cent ans, la région a à subir le passage des gens de guerre : Anglais, Français, Écorcheurs, Grandes Compagnies…

Puis ce sont les guerres de Religion. Henry IV opère dans la région : 1589, Arques ; 1590, Ivry ; 1591-1592, siège de Rouen.

De 1580 à 1592, le pays est une nouvelle fois ravagé. Les troupes de Philippe II, roi d’Espagne, commandées par le Prince Farnèse, stationnent dans notre région et causent beaucoup de dégâts. Le château de la Bucaille est brûlé.

La conversion d’Henry IV (1591), son entrée à Paris puis la paix de Vervins (1598) mettront fin à cette période trouble, et Quincampoix peut revivre.

L’état civil

En 1539, François Ier signait l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui, entre autres prescriptions, faisait obligation aux curés et vicaires de tenir un registre des baptêmes par eux célébrés et rédigés en français.

En 1579, une nouvelle ordonnance complétait ces dispositions par l’obligation de noter la célébration des mariages et des sépultures, et de tenir les registres en double exemplaire, dont l’un serait transmis à la fin de chaque année au bailliage (administration royale).

Ces documents ne concernaient évidemment que les adeptes de la religion catholique et sont appelés de ce fait registres de catholicité. Ils constituent les ancêtres de notre actuel état civil instauré par la Révolution, complété par différentes indications dont celle, précieuse, de la profession des intéressés qui était précédemment facultative et souvent absente.

La mise en place des registres de catholicité demanda quelques années. À Quincampoix, le premier registre date de 1604.

Les archives

Si l’état civil de Quincampoix est bien conservé, les archives municipales (délibérations du conseil municipal et courrier du maire) ont souffert de la guerre. La mairie a été occupée par l’armée allemande, transférée pendant un moment à l’école route de Neufchâtel. Si des comptes rendus de l’époque de la Révolution sont bien répertoriés aux archives départementales, il ne subsiste aucun document administratif entre cette période et 1840.

De 1754 date la construction de la route royale de Rouen à Saint-Omer, qui devint route impériale, route nationale mais, pour les locaux, sera toujours la route de Neufchâtel.

De 1840 à la grande guerre

En 1853 : création d’une brigade de gendarmerie à cheval et construction du casernement : immeuble en briques, de deux étages à l’angle de la place de la Mairie et de la route de Neufchâtel. En 1887, la gendarmerie deviendra à pied et l’actuel casernement sera construit en 1908. 1er Janvier 1863, construction d’un bureau de poste. Il sera doté du télégraphe en 1907. 1863, Plantation sur la place de 15 marronniers et tilleuls, assez espacés pour ne pas gêner les habitants. 1er Juillet 1863, Devis pour construction d’une église et, 7 octobre, décision de construire une église en remplacement de l’actuelle, fort délabrée. La première pierre de notre église fut posée le 12 juin 1865, et l’inauguration eut lieu le 13 juillet 1868. Le cimetière qui entourait l’église fut jugé en 1695 d’une « étendue remarquable » : 1 acre et demi, soit 80 à 85 ares. En 1868, l’arpentage indique : 30 ares et 85 centiares, sans compter l’emplacement de l’église. La croix du cimetière a été érigée entre 1560 et 1580. En 1870, construction de l’école des filles, actuelle pharmacie.

La route de Neufchâtel

En 1900, la route de Neufchâtel est animée par de nombreux attelages : cultivateurs vendant leur produits à Rouen, marchands de bois, livraison de pommes à cidre à la saison, transport de marchandises diverses. Quand ils arrivaient très tôt au Nouveau Monde, les charretiers claquaient du fouet, réveillant les cafetiers qui allumaient le feu aussitôt et chauffaient le café.

Quincampoix était la pause habituelle avec ses cafés, son maréchal-ferrant que l’on réveillait en hâte si un cheval perdait un fer. Les chevaux aussi profitaient de la pause : seau d’eau et musette d’avoine. Puis, réconfortés, on repartait vers la ville.

En 1910, la vie culturelle et festive est active à Quincampoix. On note le Cercle Lyrique, l’Union Philharmonique, le Cercle de Danse, la Berline, des assemblées annuelles, outre la traditionnelle fête patronale de la Sainte-Marguerite, ont lieu dans les quartiers, les Hauts Poiriers, le Val Normand, les Hameaux. Monsieur Choquet, avec son violon, anime des bals monté sur un baril que des plaisantins un jour, décerclèrent, précipitant à terre le violoniste. La rude vie quotidienne était oubliée dans ces gaillardes assemblées ou l’on se rendait en famille.

En 1913, Constitution de sociétés sportives : La Joyeuse Pédale et la Société de Tir.

L’entre-deux-guerres

En 1920, un sujet va diviser la commune : le monument aux Morts de la Guerre de 1914-1918. Les anciens combattants, qui devaient être « unis comme au front », se séparent en deux associations. Les uns veulent le monument dans le cimetière avec une cérémonie religieuse, les autres le veulent sur la place. Après dissolution du comité, référendum, remboursement des souscripteurs, le monument sera quand-même érigé dans le cimetière communal, mais les deux associations rivales d’anciens combattants persistèrent jusqu’à la fin de la Guerre de 1939-1945, ou tous se réunirent enfin.

C’est en 1923 qu’a lieu la plantation de tilleuls sur la place. Il n’en reste que l’allée de l’Église.

En 1930, Henri Ménage, bourrelier à Quincampoix et curieux d’histoire locale, avait été témoin de la découverte, à la ferme de la Houssaye, de tombes anciennes qui lui avaient semblé être des sépultures mérovingiennes. Pour éviter que ces découvertes ne gênent le labour de son champ, le fermier Clavel balança le tout dans un quelconque remblai !

Héraldique

Armes de Quincampoix

Les armes de la commune de Quincampoix se blasonnent ainsi :
Coupé au 1) d’or au châtaignier de sinople mouvant de la pointe, au 2) d’azur au chevron accompagné, en chef à dextre d’une étoile à senestre d’une roue dentée et, en pointe, d’une fourche et d’une hache passées en sautoir, le tout d’or[1],[2] (création : Jacques du Bourg, 1977).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001        
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
969 1 022 1 242 1 676 2 107 2 690 3 163 3 146
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Église Sainte-Marguerite. Profondément remaniée au XVIIIe siècle, l'église primitive du XVIe siècle, dédiée à sainte-Marguerite, possédait de sa sainte patronne une relique qui attirait de nombreux pèlerins. Entièrement reconstruite en 1868, la nouvelle église est élevée sur l'emplacement de la précédente mais en sens inverse[4].
  • Le célèbre coureur cycliste, Jacques Anquetil, qui a gagné 5 fois le tour de France, y vécut. Une stèle commémorative est en bonne place au centre du village.

Et aussi

Le Quincampoix est une rivière d'Ille-et-Vilaine.

Voir aussi

Notes et références

  1. http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f76517
  2. http://www.mairie-quincampoix.fr/quincampoix.htm
  3. Quincampoix sur le site de l'Insee
  4. « Quincampoix », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », 1997, 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) 

Liens externes


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