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Puissalicon
Vue générale de Puissalicon
DétailAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Hérault Arrondissement Arrondissement de Béziers Canton Canton de Servian Code commune 34224 Code postal 34480 Maire
Mandat en coursGérard Belloc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Thongue Démographie Population 1 045 hab. (2008) Densité 80 hab./km² Gentilé Puissaliconnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 66 m — maxi. 142 m Superficie 13,05 km2 Puissalicon (en occitan Puèg-ericon) est une commune française située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Village du département de l'Hérault, perché sur un coteau du Haut-Libron, situé à 15 km au nord de Béziers. Il y a aujourd'hui un peu plus de mille habitants à Puissalicon. Le village, terres et bois s'étendent sur mille trois cent cinq hectares.
Village aux sept collines, entre mer et montagne, à l'écart des grands axes routiers, au cœur d'un vignoble de caractère, Puissalicon, blotti autour de son château féodal et de son église du XIIe siècle, à su conserver son calme, et son charme particulier qui en font un endroit calme où il fait bon vivre.
Histoire
Origine du nom
Perché sur sa hauteur, Puissalicon apparaît dans l'histoire locale à partir de la fin du XIe siècle sous la dénomination de Podio Salicone qui, par une série de transformations successives, donnera en 1768 : PUISSALICON.
L'appellation primitive a fourni matière à de multiples hypothèses étymologiques dont la plus généralement admise explique l'origine de la forme ancienne de Puissalicon par des imprégnations salées de la colline sur laquelle est construit le village.
Le village
Des restes de murailles et des anciennes portes attestent encore de l'importance stratégique de ce lieu fortifié où les rues étroites épousent la forme circulaire des anciens remparts descendants jusqu'à la promenade, sur l'emplacement des anciennes douves.
Sans oublier la fierté du village, sa célèbre tour Romane, construite au cours du Xe siècle, culminant à plus de 26 mètres de haut et classée monument historique.
L'église
Construite en 1337, l’église paroissiale ou Notre-Dame de pitié, ou de Grâce est la troisième église du village et possède tous les caractères du XIIIe siècle. En 1335, les consuls commandèrent les deux cloches, pour cette nouvelle église. Bâtie à partir de l'escalier du château, la porte dont la voussure ornée de storco dessine une ogive gothique, forme l'entrée principale.
C'est un bel appareil en pierre de taille, dont les murs intérieurs, les voûtes, et les arcs des croisées d'ogives, et l'abside pentagonale est précédée d'une travée droite. L ensemble est voûté de croisées d'ogives. Tous les doubleaux et diagonaux retombent sur des culs de lampes, en sorte que les murs ne sont recoupés par aucun pilastre.
Mais c'est le prieuré de Saint-Étienne de Pezan dépendant de l'abbaye de Villemagne dont il est fait mention dans la charte de 1170 qui fut la seconde église paroissiale de Puissalicon, situé à côté de la tour romane qui n’était autre que son clocher.
La première église de Puissalicon de type visigothique, fut construite entre 700 - 750 et détruite car trop petite lors de la construction du prieuré de Saint-Étienne de Pezan.
Le saint patron de la commune est saint Guiraud, qui naquit à Puissalicon en 1070, il meurt le 5 novembre 1123 à Saint-Aphrodise, il est alors évêque de Béziers. Il occupait ce siège, depuis que l'évêque précédent, Arnaud de Lévezou, avait été élu archevêque de Narbonne, en 1121 (charte signée : Guiraud de Puissalicon, prouvant bien qu'il faisait partie de la famille des "De Puissalicon" (de podio saliconis) Cf : Dom Vaisatte texte II ).
La légende rapporte que sa mère ne le porta que 7 mois dans son sein et que, lorsqu'on lui administra le baptême, l'eau des fonts baptismaux se mit à bouillonner comme si on y avait planté du fer rouge. Ce prodige fut regardé comme le présage de la sainteté de l'enfant.
La légende veut aussi qu'il soit pauvre, pourtant, des biographies antérieures se référant à don Vaissette estiment que plusieurs actes et chartes portant la signature Guiraud, de Puissalicon, sont la preuve qu'il était de famille noble : celle des "Puissalicon". Il fut évêque de Béziers de 1121 au 5 novembre 1123, année de sa mort.
Conformément à son désir, il fut inhumé à côté de saint Aphrodise et ses restes, transférés en 1259 dans le couvent des Clarisses (place du 11 novembre, mais n'existant plus aujourd'hui) furent l'objet d'un culte pieux jusqu'à la Révolution. Son anneau, une énorme améthyste sertie d'argent ciselé, de forme triangulaire, large de 3 cm, marqué du double écusson : le léopard et le lion, et volé dans l'église de Roujan il y a une trentaine d'année, aurait eu des vertus curatives : on l'appliquait sur les yeux des enfants malades.
La tour romane
À 1 km du village actuel, presque au fond d'un bassin que parcourt le fleuve Libron, s’élève au milieu du cimetière communal, la tour de Puissalicon.
Tour romane du Xe siècle, d'influence Lombarde, et de forme rectangulaire. Chacun des côtés mesure 4,30 mètres de largeur pour une hauteur de 26 mètres.
Cette tour fut primitivement isolée, indépendante de tout autre édifice, et il est probable qu'elle devint ensuite le clocher de l'église ogivale qui lui fut accolée.
Elle comprend 5 étages séparés par des cordons de pierres noires. La base n'offre aucune décoration jusqu'au 1er étage dont elle est séparée par une frise en dents d'engrenage, surmontée d'une large corniche qu'on remarque à près de trois mètres du sol.
Les autres étages sont séparés par des cordons saillants. Au 1er étage une fenêtre géminée dont les arcs sont formés de claveaux blancs et noirs. Au deux étages supérieur s'ouvrent sur chaque façade 3 baies n'offrant sur chacune des faces que des baies géminées.
Le quatrième étage est éclairé par un grand oculus aux encadrements de pierres noires. Il est surmonté d'une frise formée de sept arcatures, semblable à un cordon de pierres noires, connu sous le nom de Cordon de Charlemagne.
Cet édifice du Xe siècle est classé monument historique.
Le château
Le château féodal fut construit au XIe siècle dessus de l’église paroissiale de style gothique. Deux grosses tours s’élèvent et surmonte un donjon en ruines. Pour y accéder, un grand escalier à vis, construit dans une tour hexagonale qui conduit au donjon.
Une galerie souterraine perdue en partie aujourd’hui reliait le château de Puissalicon à celui de Cazilhac dont une tranchée fut ouverte par la construction de la ligne du chemin de fer.
Le château possédait deux portes d’entrée de style roman, aujourd’hui il n’en reste qu’une. La façade Nord-est ne doit pas remonter plus haut que le XVIe siècle. Du côté Sud-ouest s’élève la chapelle du château de pur style gothique. Non loin, on voit les traces d’un carcan et les débris d’un escalier permettant au seigneur de descendre dans l’église paroissiale.
Le Moulin
De nos jours nous savons peu de chose sur le moulin à vent de Puissalicon.
On peut toutefois affirmer que ce moulin était un moulin à grains.
Le dernier meunier portait le nom de Salabert, d’où le nom du moulin de Salabert. On sait également qu'il a appartenu à la famille rives.
On retrouve à Puissalicon, la rue du moulin des rives, et le lotissement le salabert.
Le moulin ferma en 1830, il appartient au domaine de Canet à Puissalicon.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1790 1791 Jean Audibert 1791 1792 Joseph Marc Charles Rey-Pailhade 1792 1792 Jean "cadet" Barral - Guiraud 1792 1795 Nicolas Gaspard Barral 1795 1796 Jean Audibert 1796 1797 Joseph Marc Charles Rey-Pailhade 1797 1797 Pierre Jean François Milhau 1797 1798 Jean Baptiste Hoyrac 1798 1800 Jean Pierre Causse 1800 1801 Gaspard Deltour 1801 1810 Pierre Jean François Milhau 1810 1815 Henri Bernard Marie Barral 1815 1826 Gaspard Deltour 1826 1830 Jean Baptiste Andrieu 1830 1846 Henri Bernard Marie Barral 1846 1848 Jean Pierre Louis Delhon 1848 1852 Charles Mouly 1852 1865 Auguste Leignadier 1865 1870 Henri Gept 1870 1871 Gustave Delhon 1871 1872 Eugène Mestre 1872 1874 Modeste Poursines 1874 1880 Emilien Delhon 1880 1888 Gustave Delhon 1888 1891 Fernand Escot 1891 1895 Baptiste Poursines 1895 1902 Alphonse Lassalvy 1902 1929 Casimir Delhon 1929 1943 Henri Boujol 1943 1944 Joseph Pelissier 1944 1945 Paul Bacou 1945 1951 Louis Robert 1951 1953 Louis Pourtie 1953 1971 Jean-Pierre Boujol 1971 1977 Antoine Santucci 1977 1995 André Clavel mars 2001 Gérard Belloc Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 759 788 658 810 802 911 1026 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Le plus ancien monument de Puissalicon encore en bon état est sans doute sa tour romane du Xe siècle. D'inspiration lombarde, elle mesure 26 mètres de haut et elle est classée monument historique. Il s'agit d'un clocher, seul reste de l'église romane initiale.
Article détaillé : Tour romane de Puissalicon.Le village compte aussi deux château dont le principal du XIIe siècle est encore habité. Il est le point de départ avec l'église jouxtante, des ruelles en "circulades", qui tournent en cercle concentriques toujours plus éloignés. Ce type d'urbanisme datant du XIe-XIIe siècle est une certaine particularité Languedocienne puisque 90 villages construits plus ou moins de la sorte ont été recensés dans la région Languedoc-Roussillon.
Comme tous les villages de la région, l'histoire de Puissalicon est fortement liée au vin. Situé sur le terroir des "Côtes de Thongue", 7 domaines sont encore en activité dont 4 commercialisent en bouteille.
Personnalités liées à la commune
Jean-Claude Gayssot, ex-ministre des Transports sous le gouvernement Jospin, conseiller régional du Languedoc-Roussillon depuis 2004.
Saint Guiraud né à Puissalicon en 1070, évêque de Béziers et grand prieur de l'abbaye de Cassan à Roujan. (voir : Église de Puissalicon )
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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