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Président du Conseil européen
Le président du Conseil européen est la fonction assumée par le chef d'État ou de gouvernement de l'État membre assumant la présidence du Conseil de l'Union européenne. Il s'agit d'une présidence tournante dont la rotation s'effectue tous les six mois.
Sommaire
Le président du Conseil européen dans le traité de Lisbonne
Le traité de Lisbonne de 2007, modifie la fonction de président du Conseil européen[1].
Le président sera élu à la majorité qualifiée par les chefs d'État ou de gouvernement des États membres pour un mandat de deux ans et demi et ne pourra exercer de fonctions nationales. Ce système est destiné à améliorer le système actuel de présidence du Conseil de l'Union européenne tournante semestrielle établie par le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne.
Toutefois, la présidence du Conseil de l'Union européenne (dit "Conseil des ministres") continuera d'être exercée par un État membre à tour de rôle, représenté par le ministre compétent, alors que les réunions du Conseil européen seront présidées par son président.
Cette forme de présidence était déjà prévue dans le projet abandonné de traité établissant une Constitution pour l'Europe, en 2004.
Le traité de Lisbonne a été signé le 13 décembre 2007. S'il est ratifié par les 27 États membres, le président du Conseil européen sera désigné selon ce principe dès 2009.
Les candidats pressentis
Même si Jean-Pierre Jouyet rappelle que « ceux qui partent trop tôt ne sont jamais élus[2] », de nombreux noms circulent déjà sans que le concerné soit toujours candidat déclaré :
- Le Britannique Tony Blair : soutenu par Nicolas Sarkozy notamment. Sa candidature fait l'objet d'une pétition de ses opposants, lui reprochant son engagement auprès des États-Unis lors de la guerre en Irak en 2003 et la non-participation de son pays, le Royaume-Uni, à Schengen et à l'Euro autant que son refus de la Charte des droits fondamentaux[3]
- Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker[4] : c'est le plus ancien premier ministre européen, et le dernier signataire du traité de Maastricht toujours en fonctions depuis sa signature.
- Le Danois Anders Fogh Rasmussen : à cette fin, le premier ministre danois aurait opéré un virage politique en ouvrant la voie à la suppression des dérogations faites au Danemark au moment de ratifier le Traité de Maastricht. [5] Toutefois, sa nomination le 5 avril 2009 au poste de secrétaire général de l'OTAN a mis un terme à cette hypothèse, un temps envisagée.
- L'Irlandais Bertie Ahern : sans qu'il ait fait part de sa candidature le premier ministre polonais Donald Tusk, qui dit de lui qu'« il y a peu d'hommes politiques de telle qualité et autorité en Europe » et a annoncé le 28 février 2008, qu'il soutiendrait la candidature de Bertie Ahern si ce dernier se présentait[6]. Mais celle-ci se trouve compromise par sa démission, prévue le 6 mai 2008, pour son implication dans des affaires de corruption.
Liens externes
- Le Figaro - Éclairage : les principaux points de l'accord
- Fiches explicatives sur le traité de Lisbonne
Références
- ↑ Cf. article 15.5 de la version consolidée du traité sur l'Union européenne tel que modifié par le traité de Lisbonne.
- ↑ Reuters 12.02.08 : "Pour Jouyet, le président de l'UE devra être de la zone euro"
- ↑ Le Monde : "Stopblair.eu": une pétition contre Tony Blair comme président de l'UE 07.02.08
- ↑ Le Monde (21/02/2008) : "L'Union européenne à la recherche de son "George Washington"
- ↑ Le Monde (28/02/2008) : "Europe : le Danemark envisage de rentrer dans le rang"
- ↑ eubusiness.com : Poland backs Ireland's Ahern for EU presidency(en) 28/02/2008
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