- Prix Abel
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Le prix Abel est une récompense décernée annuellement à des mathématiciens par l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Sommaire
Création
En 2001, le gouvernement norvégien a annoncé qu'à l'occasion du bicentenaire de la naissance du mathématicien norvégien Niels Henrik Abel (1802) serait créé un nouveau prix pour les mathématiciens. Ce prix est inspiré du prix Nobel, qui n'existe pas en mathématiques. Même si la médaille Fields a souvent été comparée au prix Nobel, elle en diffère sur certains aspects essentiels (elle distingue des travaux exceptionnels accomplis par un mathématicien avant l'âge de 40 ans ; récompense financière modeste), ce qui fait du prix Abel un meilleur équivalent du prix Nobel (récompense plutôt d'une œuvre dans son ensemble)[1].
Prix
Le prix est décerné par l'Académie norvégienne des sciences et des lettres. Le comité de sélection est composé de cinq mathématiciens internationaux. Le prix est décerné en novembre par le Roi de Norvège et vaut 6 millions de couronnes norvégiennes, c'est-à-dire environ 730 000 euros. La Norvège a donné pour le prix une dotation initiale de 200 millions de couronnes norvégiennes (environ 25 millions d'euros).
Liste des lauréats
- 2003 : Jean-Pierre Serre ( France, Collège de France)
- « pour avoir joué un rôle clé dans l'élaboration dans leur forme moderne de plusieurs domaines des mathématiques comme la topologie, la géométrie algébrique et la théorie des nombres »
- 2004 : Michael Atiyah ( Royaume-Uni, Université d'Édimbourg) et Isadore Singer ( États-Unis, MIT)
- « pour leur découverte et preuve du théorème de l'indice, reliant la topologie, la géométrie et l'analyse, et pour leur rôle remarquable dans la construction de nouvelles passerelles entre les mathématiques et la physique théorique »
- 2005 : Peter Lax ( Hongrie / États-Unis, Courant Institute of Mathematical Sciences de New York)
- « pour ses contributions novatrices à la théorie et aux applications des équations aux dérivées partielles et au calcul de leurs solutions »
- 2006 : Lennart Carleson ( Suède, Institut royal de technologie de Stockholm)
- « pour ses travaux sur l'analyse harmonique et la théorie des systèmes dynamiques lisses »
- 2007 : Sathamangalam R. Srinivasa Varadhan ( Inde / États-Unis, National Academy of Sciences)
- « pour ses travaux sur la théorie des grandes déviations »
- 2008 : Jacques Tits ( Belgique / France, Collège de France) et John Griggs Thompson ( États-Unis, Université de Floride)
- « pour leurs travaux dans la formation de la théorie moderne des groupes »
- 2009 : Mikhaïl Gromov ( Russie / France, Institut des hautes études scientifiques)
- « pour ses contributions révolutionnaires à la géométrie »
- 2010 : John Tate ( États-Unis, Université du Texas)
- « pour l’étendue et le caractère durable de son influence sur la théorie des nombres »
Notes et références
- Mathématiques : quelle pérennité pour le prestige français ? Intervention de Michel Broué dans l'émission de Science publique du 1er septembre 2010 (8 min 10 dans le podcast)
Lien externe
(en) Site officiel
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Catégorie :- Distinction en mathématiques
- 2003 : Jean-Pierre Serre ( France, Collège de France)
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