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Principauté de Montbéliard
Le comté de Montbéliard fut un comté féodal fondé en 1042 par l'empereur germanique Conrad II le Salique, à Montbéliard dans l'actuelle Franche-Comté.
À partir de 1495, il prit le nom de principauté de Montbéliard, les comtes de Montbéliard prenant le titre de ducs.
Sommaire
Comté de Montbéliard
Maison de Scarpone
En 1042, au début de la féodalité, l'empereur germanique Conrad II le Salique fonde le comté féodal de Montbéliard et le donne à son vassal Louis de Montbéliard de la Maison de Scarpone, à qui il donne le titre de premier comte de Montbéliard.
Maison de Montfaucon
Au XIIe siècle le seigneur Amédée II de Montfaucon de la Maison de Montfaucon devient comte de Montbéliard par mariage avec Sophie de Montbéliard, fille du comte Thierry II de Montbéliard. Cependant, il y eut une courte interruption. De la fin du XIIIe siècle jusqu'au début du XIVe, le comté de Montbéliard "tombera" dans la Maison de Chalons par le mariage de Renaud de Bourgogne et de Guillemette de Neuchâtel (héritière du comté par son arrière-grand-père Thierry III, dit "le Grand Baron"). Au décès de Renaud, le comté reviendra à la Maison de Montfaucon par le mariage de sa fille Agnès et d'Henri, sire de Montfaucon.
Maison de Wurtemberg
En 1407, le mariage de la comtesse Henriette de Montfaucon avec Eberhard IV, comte de Wurtemberg, de la Maison de Wurtemberg, renforce le lien du pays de Montbéliard avec le Saint-Empire romain germanique.
Outre le comté de Montbéliard, la comtesse Henriette apporte dans la corbeille de mariage, des fiefs, tels que les seigneuries de Granges (le Bourg), Clerval, Passavant, Etobon, Porrentruy, avec les fiefs de la Roche Saint-Hippolyte, ainsi que les terres de Franquemont (Goumois). Certaines d'entre elles relevaient du comté de Bourgogne, mais la comtesse les administrait de droit régalien, en vertu de l'héritage qu'elle tenait de son grand-père Étienne de Montfaucon, et par l'hommage qu'elle rendit elle-même au duc de Bourgogne Jean sans Peur.Par ce mariage, l'héritage du comté de Montbéliard et ses dépendances s'ajoutait à celui du Wurtemberg qui comprenait les seigneuries de Riquewihr, Ferrette, et le comté d'Horbourg en Alsace.
Le comté de Montbéliard n'était pas une vassalité wurtembergeoise ; celui-ci était son égal mais héréditairement attaché à celui du Wurtemberg par le mariage d'Henriette. De facto, il conserverait " tous ses droits, ses us et coutumes, ainsi que sa langue " comme il était de coutume dans le vaste Empire germanique (l'allemand n'a jamais été imposé à Montbéliard).
Principauté de Montbéliard
En 1495 le comte de Montbéliard Eberhard V de Wurtemberg fut élevé à la dignité de duc par l'empereur Maximilien I et le comté de Montbéliard devint " Principauté de Montbéliard ".
En dépit de vicissitudes, cet état de fait se maintint plusieurs siècles. Cependant, avec l'annexion en 1748 des " Quatre Terres " (terres dépendantes de Héricourt – Châtelot – Clémont - Blamont) par la France de Louis XIV, en accord avec Charles II de Wurtemberg, la Principauté se trouva de nouveau réduite au " seul comté " jusqu’à la Révolution française, ou plus exactement jusqu'à novembre 1793.
Intégration à la France
En 1793 par son rattachement à la France, le comté lui apporta 40 nouvelles communes (Abbévillers, Aibre, Allenjoie, Allondans, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Bretigney, Brognard, Courcelles-lès-Montbéliard, Couthenans, Dambenois, Dampierre-les-Bois, Dasle, Désandans, Dung, Étouvans, Étupes, Exincourt, Fesches-le-Châtel, Grand-Charmont, Issans, Laire, Montbéliard, Nommay, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Le Vernoy, Vieux-Charmont et Voujeaucourt).
Avec Mandeure, issue de la république de Mandeure annexée simultanément, ces communes furent d'abord rattachées à la Haute-Saône, constituant le nouveau district de Montbéliard en 1793, comprenant 3 cantons (Audincourt, Désandans et Montbéliard). En 1797 elles furent transférées au département du Mont-Terrible, puis en 1800, avec la suppression de ce département, au Haut-Rhin. Avec le nouveau découpage mis en place cette année-là, elles ne formaient plus que 2 cantons (Audincourt et Montbéliard) de l'arrondissement de Porrentruy. Enfin en 1816, suite aux pertes territoriale françaises de 1815, dont la restitution de tout le reste de l'arrondissement de Porrentruy à la Suisse, elles furent rattachées au Doubs, intégrées à l'arrondissement de Saint-Hippolyte, et Montbéliard devint sous-préfecture à la place de Saint-Hippolyte. Seule la commune de Couthenans changea encore de département, en 1829, pour être rattachée à nouveau à la Haute-Saône. Les cantons d'Audincourt et de Montbéliard connurent encore quelques modifications de limites avec les cantons voisins, et furent découpés en 1973 et 1982, donnant naissance aux actuels cantons de Montbéliard-Est et Montbéliard-Ouest, d'Audincourt, d'Étupes, de Sochaux-Grand-Charmont, de Valentigney.
Sources
- Le Roman d'une Principauté - par Daniel Seigneur - Editions Cêtre - Besançon.
Voir aussi
- Histoire de la Franche-Comté.
- Famille des Seigneurs de Montfaucon.
- Liste des comtes de Montbéliard.
- Liste des ducs de Wurtemberg.
- Château de Montbéliard.
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