- Predrag Matvejević
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Predrag Matvejević, né à Mostar (Bosnie-Herzégovine, alors en Yougoslavie), en 1932, est un essayiste yougoslave. Son œuvre la plus connue est le Bréviaire méditerranéen. Il est naturalisé italien.
Sommaire
Bibliographie
Né d'un père russe, né à Odessa[1] et d'une mère croate, née en Herzégovine, alors dans le Royaume de Yougoslavie[2], il se qualifie lui-même d'ethniquement impur et de Yougoslave (et non de Croate).
De 1994 jusqu'en 2007, il a tenu une chaire de slavistique à l'Université de Rome « La Sapienza » et a été nommé conseiller pour la Méditerranée dans le « groupe des sages » de la Commission européenne. C'est un militant d'une Yougoslavie unitaire. Il est lauréat du Prix européen de l'essai Charles Veillon (1992) et du Prix du Meilleur livre étranger (1993). Il est vice-président du PEN Club international de Londres et président de la fondation Laboratorio Mediterraneo de Naples. La Légion d'honneur lui a été décernée.
Ancien professeur de français à l'université de Zagreb, il quitte la Croatie en 1991 au début de la guerre de Yougoslavie qui marque l'éclatement de la Yougoslavie et n'a cessé depuis de lutter contre la guerre et les nationalismes. Depuis, il se partage entre Paris et Rome, « entre asile et exil », comme il le dit lui-même. Il enseigne les littératures slaves à La Sorbonne et à la La Sapienza.
Matvejević a été condamné à cinq mois de prison ferme et deux ans avec sursis pour diffamation et injure par le tribunal de première instance de Zagreb (Croatie) le 2 novembre 2005. L'article qui a provoqué la condamnation, intitulé « Nos talibans », était paru en novembre 2001 dans le quotidien Jutarnji List. Matvejević y traitait de « taliban », de « Quisling » et de « responsable des crimes de guerre commis en Bosnie-Herzégovine », le poète et traducteur Mile Pešorda, ancien enseignant universitaire en France de 1990-1994.
Soutenu par de nombreux universitaires et notamment par Claudio Magris (dans le Corriere della Sera), mais aussi par Belgrade, il vit à Rome et bénéficie de la double nationalité, croate et italienne. Il a déclaré qu'il ne ferait pas appel de cette sentence, pour ne pas « légitimer » la décision du tribunal de Zagreb.
Essais
En français
- Pour une poétique de l'événement (préface de J.-M. Palmier), Union générale d'éditions, 1979
- Bréviaire méditerranéen, Fayard, 1992 (traduit dans une vingtaine de langues; prix du Meilleur livre étranger 1993)
- De la dissidence, F.C.V., Lausanne, 1996
- Le monde «ex» - Confessions (postface de Robet Bréchon), Fayard, 1996
- La Méditerranée et l’Europe : leçons au Collège de France, Stock, 1999
- Les Seigneurs de la guerre (sous la direction de P. Matvejevitch), Fayard, 1999
- L'Ile-Méditerranée, Actes Sud : Motta, 2000
- L'Autre Venise, Fayard, 2004 (titre original : Druga Venecija, VBZ, Zagreb, 2002, prix Strega 2003)
En italien
- Epistolario dell’altra Europa (1992)
- Sul Danubio (2001)
- Compendio d'irriverenza (a cura di Sergej Roić, Lugano, 2001)
- Un'Europa maledetta (2005)
en croate
- Sartre (Zagreb, 1965)
- Razgovori s Krležom (Zagreb, 1969)
- Prema novom kulturnom stvaralaštvu (Zagreb, 1975)
- Književnost i njezina društvena funkcija (Novi Sad, 1977)
- Te vjetrenjače (Zagreb, 1977)
- Jugoslavenstvo danas (Zagreb, 1982)
Prix et distinctions
- Docteur honoris causa de l'université de Perpignan en 2000 ([1])
- Prix européen de l'essai Charles Veillon en 1992 pour Bréviaire méditerranéen, éditions Fayard
Notes
- L'Ukraine faisait alors partie de la Russie tsariste. Son père s'appelait Vsevolod Matveyevitch et ses ancêtres ukrainiens écrivaient ce nom Matvievitch. Son fils le qualifie de toutefois « russe orthodoxe » dans R come Religioni, p. 102.
- Avertissement : en URSS ou en Yougoslavie, on distingue la nationalité et la citoyenneté. Les deux étaient indiquées dans les documents officiels.
Lien externe
Catégories :- Écrivain croate
- Écrivain yougoslave
- Naissance en 1932
- Naissance à Mostar
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