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Prades-le-Lez
Pour les articles homonymes, voir Prades.Prades-le-Lez Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Hérault Arrondissement Arrondissement de Montpellier Canton Canton des Matelles Code Insee 34217 Code postal 34730 Maire
Mandat en coursM. Jean-Marc Lussert
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Montpellier Agglomération Latitude
LongitudeAltitude 53 m (mini) – 134 m (maxi) Superficie 8,88 km² Population sans
doubles comptes4 361 hab.
(1 999)Densité 491 hab./km² Prades-le-Lez est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Pradéens.
Sommaire
Géographie
Située au nord de Montpellier, Prades-le-Lez avec ses quelques 5000 habitants reste une ville calme et reposée, au bord du Lez, fleuve prenant sa source aux Matelles et se jetant dans la mer Méditerranée à Palavas-les-Flots.
Prades-le-Lez étant dans la vallée du Lez et au pied du pic Saint-Loup, les températures y sont 2 ou 3 degrès plus fraîches qu'à Montpellier. Prades est souvent victime d'inondations lors des épisodes cévenols en automne.
Histoire
Préhistoire-antiquité
La première occupation humaine remonte au Néolithique final (environ 3 000 ans avant J.-C.) : silex taillés, outils en os et céramiques caractéristiques ont été découverts sur un site qui a vraisemblablement été un lieu de taille de silex. Le territoire de la commune a aussi été occupé à l'époque Chalcolithique (2 500 ans av. J.-C.). Un site gallo-romain daté du Haut-Empire (30 av. J.-C./193 ap. J.-C.) a été également identifié. Dès l'an 41, les légions romaines de l'empereur Claude empruntaient le chemin (aujourd'hui la route départementale 17) pour se rendre à un campement situé sur l'emplacement actuel du village de Saint Mathieu de Tréviers.
Moyen-âge et renaissance
La première mention écrite de Prades — « villa Pratis » — est faite aux alentours de 804 dans le «cartulaire de Gellone», bien qu'on ne puisse pas parler de village à cette époque. En 1144 l'église Saint-Jacques-le-Majeur est citée dans le «cartulaire de Maguelone».
En 1156, Prades-le-Lez est une paroisse. Le village, de très petite taille, va se développer au Moyen Âge derrière une enceinte quadrangulaire médiévale datée des XIIe siècle et XIIIe siècle, dont les vestiges de deux portes (nord et sud) sont encore visibles aujourd'hui, de part et d'autre de la «rue du Vieux Prades» située derrière l'église. Les portes médiévales auraient été rehaussées à la fin de la Guerre de Cent Ans afin de renforcer la protection face aux pillards qui sévissaient dans la région à cette époque.
Aujourd'hui, l'enceinte médiévale reste bien visible et on peut l'observer sur toute la longueur de son tracé : route de Mende, rues Roucayrol, de la Rivière et de Sauvielle. Cette rue a été créée à la fin du XIXe siècle sur l'emplacement des anciens fossés, lieux de dépôts du fumier et autres déchets dégageant une odeur peu agréable... Outre les portes, on peut observer l'ancien chemin de ronde (rue Roucayrol et route de Mende) ainsi qu'une tour d'angle (rue de Sauvielle / rue de la Rivière). Récemment, une portion du rempart a été dégagée et mise en valeur suite à la destruction d'une petite maison bordant la route de Mende et attenante au café du Nord.
Sous Louis XIV fut construit le château de Restinclières actuel sur dit-on l'emplacement d'un ancien chateau fort de la fin du XIIe siècle. Ce château abrite aujourd'hui la Maison départementale de l'environnement et est le siège de nombreuses animations, expositions, spectacles...
Le XIXe siècle
Les plans du cadastre Napoléonien du début de ce siècle montrent que de nombreuses rues existaient déjà (en tant que chemins) avec le nom actuel (chemin des Mazes, chemin de Cabanis, chemin du Mas d'Aussel, chemin de Nouau...), leur tracé étant le même ou légèrement différent. D'autres existaient mais portaient alors un nom différent : la Rue du Mas de Prades s'appelait alors "Chemin de Montpellier à Saint Vincent" et suivait le même tracé qu'aujourd'hui pour rejoindre le "chemin de Prades à Teyran" (aujourd'hui "Route de Vendargues"). En passant par l'actuelle Rue de l'occitanie, puis celle des Chênes Kermès qui fait l'intersection avec celle du Plo Midi ("Chemin de Prades à Assas" à l'époque) et en continuant vers le Nord sur l'impasse en face de celle des Asphodèles, on arrivait au village de St Vincent de Barbeyrargues. Cet itinéraire existe toujours, au bout de cette impasse, la rue devient un authentique chemin (sans doute le même qu'a cette époque) permettant de rejoindre la portion de la route actuelle qui mène à St Vincent. L'ancien chemin de Prades à St Vincent, à l'époque "Chemin de Prades à St Vincent", démarrait là ou démarrait la Rue de la Cantarelle, à l'intersection avec la Rue du Mas d'Aussel, traversait le Chemin des Mazes, et continuait sur la rue qui porte toujours son nom. Au delà, Le chemin est différent de l'itinéraire actuel, en effet il passe au Nord de l'actuelle route. Il est toujours praticable aujourd'hui.
Les plans font figurer les noms de quartiers d'aujourd'hui (Coste Rousse, Bouissousse, Nouau, Le Viala, Plo-Midi, Puech Marty, etc...) sur les zones mêmes de ces quartiers, à l'état de terrains (vignes, cultures, champs...) à cette époque. Ces plans sont consultables sur le site des archives départementales de l'Hérault.
Au milieu de ce siècle, le cimetière déménage sur son emplacement actuel. Il occupait jusque la le terrain où se trouve aujourd'hui l'église, reconstruite en 1891 (voir ci-après la rubrique : "L'église"). On ouvre également une nouvelle voie de communication : la bien connue "Allée des Platanes" reliant la route de St Clément au centre de Prades et dont la largeur pose aujourd'hui quelques problèmes de croisement lorsqu'il s'agit de gros véhicules...
En 1859 est inauguré le bâtiment de l'actuelle poste, destiné à accueillir le groupe scolaire du village. Sa construction a suscité une polémique : à l'époque, le ruisseau « la Cantarelle » n'était pas enterré et le bâtiment se trouvait à l'extérieur du village, ainsi de nombreuses personnes y voyaient un danger pour les enfants qui devaient traverser le ruisseau pour se rendre à l'école, ruisseau qui par temps pluvieux voyait son niveau monter assez vite.
Il fut question d'une ligne de chemin de fer de Montpellier à Quissac traversant la commune de Prades, mais le projet n'a jamais aboutit. L'emplacement envisagé pour la gare était l'actuel Chemin des Mazes.
Le 11 août 1889, le conseil est amené à discuter sur la nécessité de changer la nomination du village. Plusieurs réclamations concernent la distribution des courriers et paquets n'y arrivant pas. En effet plusieurs communes portent le nom de Prades dans la région du Languedoc-Roussillon (Prades dans les Pyrénées Orientales, Prades Cessenon...). Il est donc tout naturellement rattaché le nom de la rivière « le Lez » qui traverse le village d'où le nom de « Prades-le-Lez».
L'église
Durant le XIXe siècle apparaît également la nécessité d'agrandir l'église à cause du manque de plus en plus important de places pour l'accueil des habitants. Le projet d'agrandissement est finalement validé et la reconstruction de l'église est achevée en 1891. À l'origine, il avait été envisagé d'intégrer l'ancienne église romane (XIIe siècle) à la nouvelle, mais il apparut qu'il était plus pratique de la démolir et de construire la nouvelle. Seul le clocher (celui comportant une girouette) a été conservé, rattaché à la nouvelle église. La construction attenante au vieux clocher a été refaite, agrandie, afin d'y ajouter une cloche. Elle est en quelque sorte devenue un second clocher. À l'intérieur de l'église se trouve une vierge du XVIIe siècle.
Cette nouvelle église d'un style romano-gothique s'élève sur l'emplacement de l'ancien cimetière de Prades, auparavant déplacé à l'endroit où il se trouve toujours aujourd'hui, et sur le lieu de passage de l'ancien rempart médiéval. Le cimetière était trop petit, et il devait être rétréci à cause de l'aménagement de la départementale D17. L'ancienne église romane s'élevait à l'emplacement du « passage de l'église », ruelle reliant le Vieux-Prades à la D17, tout en empiétant légèrement sur le terrain occupé par la nouvelle. Son orientation était contraire : en effet, son abside était orientée vers l'est et son entrée donnait à l'ouest sur le Vieux-Prades. La nouvelle église opère un changement radical en se tournant vers l'est, lieu d'urbanisation du village : l'abside est orientée vers le Vieux-Prades et son entrée donne sur la D17.
L'abside s'élevait dans le prolongement de l'arrière du bâtiment de l'auto-école (à peu près à l'emplacement du petit conteneur à couvercle jaune sur la photo du passage de l'église ci-dessous), empiétant sur le terrain occupé par l'église actuelle. La bâtiment se prolongeait vers l'intérieur, sur l'emplacement du mur au volet bleu, et jusqu'au niveau du clocher. Elle donnait sur la rue perpendiculaire à l'actuelle église dont l'accès se fait par la petite porte ouverte dans le mur (à droite du volet bleu, à peine visible sur cette photo). De cette rue, on fait face en regardant vers le sud au clocher conservé (voir photo ci-dessous) et à l'abside de la nouvelle église, empiétant en partie sur l'emplacement de l'ancienne puisque le clocher lui appartenait. Cette rue effectue un angle droit et rejoint la « Rue du Vieux-Prades ».
L'ancienne église était toute petite, Jean-Marie Amelin, dans son "Guide du voyageur dans le département de l'Hérault", nous donne comme dimensions 12,5 m de long et 10,5 m de large. Parmi les esquisses, dessins et peintures qu'il a réalisés sur Prades, certaines d'entre elles représentent l'ancienne église, ce qui nous permet d'avoir une idée de ce à quoi elle ressemblait. La médiathèque centrale de Montpellier Agglomération à numérisé ces archives et les à mis disposition de tous sur son site Web, ce qui permet de découvrir ce témoignage ancien du village (et de bien d'autres lieux de l'Hérault). Au Moyen-Age, on accédait à l'église par le Vieux-Prades. Les dessins d'Amelin montrent qu'au début du XIXe siècle, on pouvait également accéder à l'extérieur de l'abside par une petite porte ouverte dans un pan de mur bordant la D17 (les remparts qui la bordaient étant déjà détruits a cette époque). A la gauche se trouvait le cimetière, délimité par des murs.
Le XXe siècle et le boom démographique
La mairie actuelle est inaugurée en 1954. Elle sert également de locaux à l'école primaire. Les années 50 voient aussi la création du foyer rural. Dans la première moitié du XXe siècle, Prades reste un village petit et peu peuplé. Des maisons se construisent petit à petit de part et d'autre de l'ancien village mais cela se fait lentement. C'est à partir des années 1980 qu'il va commencer son essor. Des quartiers entiers sortent de terre en quelques années. La construction du « nouveau centre » (aujourd'hui place Jean-Jaurès et place du Marché avec le gymnase, l'extension de l'école primaire de l'autre côté de la mairie, la nouvelle école maternelle, la salle Jacques-Brel, etc...) est lancée au début des années 1980 sur l'emplacement de vignes (on distingue encore quelques parcelles restantes dans des maisons avoisinantes). La population double durant cette décennie pour encore augmenter durant les années 1990. Le village s'étend le long de la D17 vers le sud en direction de Montpellier, et également à l'est avec l'apparition des quartiers du Mas de Prades, du Plo-Midi, des Baronnes, de Coste-Rousse, du Nouau, du Viala... à l'urbanisation plus ou moins diffuse dans la pinède et la garrigue, laissant des zones et collines sans construction. Du côté de la plaine du Lez, l'urbanisation s'étend beaucoup moins et laisse une grande place aux champs bordant la rivière, excepté au sud ou celle-ci est proche de la route. Au Nord, il n'y a pas d'urbanisation, seuls sont présents le château de Restinclières et son parc, acquis par le Conseil Général en 1990 qui se chargera d'en rénover l'ensemble.
Les moutons ne vont plus paitre sur les collines du village, qui ont retrouvé leur état sauvage : souvent, la pinède s'est développée mais on peut trouver ça et là des restes de vieux murs en pierre, vestiges d'anciennes cultures. D'anciennes vignes sont également visibles à divers endroits, mais les hautes herbes et la végétation les dissimulent plus ou moins des regards.
Un programme de rénovation du centre médiéval a été mis en œuvre : restauration de la porte médiévale Nord, réfection des façades... D'autres travaux ont également été réalisés : réaménagement de la place du Marché,de la place du café du Nord la rénovation totale de la salle Jacques-Brel, création de parkings, aménagement d'un nouveau parvis de l'église, travaux de voirie dans plusieurs rues (aménagements, lutte contre les inondations, création de pistes cyclables)... La croix de mission, présente à côté de l'ancienne porte médiévale Nord a été déplacée en 2007 sur le nouveau parvis de l'église, s'élevant sur l'emplacement d'une ancienne maison.
Voir aussi
- Prades le Lez dans la base patrimoniale de la Médiathèque centrale de Montpellier Agglomération (dessins et peintures de J.M Amelin du village exécutés au début du XIXème siècle)
- "Chronique de la mer aux Cevennes 1642 - 1960 - Prades le Lez" ouvrage de L. Quatrefages
- http://corentin.info
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1995 mars 2008 Jean-Pierre Damiens SE mars 2008 Jean-Marc Lussert DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1711 1825 1888 1890 1891 1911 1935 1950 1962 1968 1975 1982 1990 1999 environ 100 habitants 483 628 415 442 511 509 419 523 704 917 1 538 3 604 4 361 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Lieux et monuments
On trouvera le domaine de Restinclières au nord de Prades le Lez en direction de Saint Mathieu de Tréviers. Dans le château de ce domaine de 220 hectares se trouve la Maison départementale de l'environnement, service du département de l'Hérault. Dans les communs se trouve l'association Les Écologistes de l'Euzière, association d'éducation à l'environnement.
Personnalités liées à la commune
- Stéphane Goubert, cycliste professionnel,
- Fabrice Grasset entraineur adjoint du Montpellier Handball,
- Semir Suzo joueur au Montpellier Handball,
- Sylvain Corentin artiste plasticien [1], [2], [3],
- Bernard Belluc, artiste [4], [5],
- Guillaume Cannat, auteur [6] et éditeur [7]
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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