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Portrait-robot
Le portrait-robot est un outil d'enquête en police judiciaire qui vise à faire le portrait le plus ressemblant possible du visage d'un criminel inconnu.La technique du portrait-robot a été initialisée en France par le commissaire divisionnaire Chabot, chef du Service régional de police judiciaire de Lyon (S.R.P.J.).
Appelé au début c'était le « système Paris », du nom de son inventeur: l'inspecteur Emilien Paris, de la PJ de Lille (de l'Identité Judiciaire).
Il l'inventa en 1955/1956 au cours de l'affaire Janet Marshall.
- Robert Avril, l'assassin de cette institutrice anglaise, est ainsi le premier homme arrêté d'après son portrait-robot. C'était le 7 janvier 1956.
Particulièrement efficace, l'inspecteur principal Vanassche avait dirigé l'enquête et arrêté l'assassin.
En 1959, Pierre Bellemarre fit une émission sur le portrait-robot et son inventeur, Emilien Paris (le document INA existe mais serait non accessible ...). Cet inspecteur a aussi été conseiller de deux émissions télé "Les 5 dernières minutes").
Début 1968, le FBI, était venu au domicile de l'inspecteur Paris, dès sa retraite (tout comme d'autres polices: anglaises, italiennes, etc. Chacune séparément...). Le FBI reprit aussi cette invention, et créa une mallette comportant 2000 morceaux de visages et accessoires (lunettes, chapeaux).
Cette technique resta en France sous le nom de Portrait-Robot, oubliant le nom de "système Paris" du début pour l'intégrer dans toutes les brigades de PJ (nom de la police criminelle en France).
Toutefois, pendant sa carrière, cet inspecteur avait été occasionnellement détaché de Lille pour différentes enquêtes nationales: l'enlèvement des enfants de Marnay, Lucien Léger "l'étrangleur" (comme il voulait qu'on l'appelle), l'enlèvement du petit Eric Peugeot, l'assassinat du garde-chasse de Bataville, ...
Pour le portrait-robot, il fallait alors être à la fois dessinateur (son métier avant-guerre) et photographe (son métier ensuite). Ayant eu la cuisse arrachée par un obus en septembre 1939, à Sarrebruck, en Allemagne -il faisait parties des unités soldats de choc, "les Hirondelles de la mort" qui étaient entrés en Allemagne ... Gravement blessé, il n'avait donc pas dû rejoindre le STO.
Le portrait-robot était dessiné, et composé/redessiné à partir de bandes de photo (cheveux, yeux, nez, bouche, menton) en fonction des indications données par les victimes ou les témoins. Les tests d'essai sont toujours dans sa famille.
Aujourd'hui, il existe des logiciels capables d'informatiser la création d'un portrait robot.
A l'époque personne d'autre n'avait réalisé, ni maîtrisé cette technique policière. C'est un fait. Et L'inspecteur Vanassche dit bien dans l'émission "50 ans de faits divers": "C'est Paris qui a tout fait" (Emilien Paris).
Cependant, le portrait-robot n'est pas toujours un outil à toute épreuve; comme le prouve, par exemple, l'affaire Guy Georges, le tueur de l'Est parisien, dont le portrait robot était peu ressemblant. Comme le disait Emilien Paris: "Tout repose sur les témoignages"...
La dernière année de sa carrière, en 1967, l'inspecteur « de classe exceptionnelle » Emilien Paris a initié de jeunes policiers à cette technique d'identification, à l'école de Police à Paris.
Voir aussi
- Portrait robot, un film de 1962 de Paul Paviot avec Jacques Marin et Jacques Riberolles.
- Roger Dambron
Sources
- Reportage "Affaire Marshall : la traque", de l'émission "50 ans de faits divers" (France 5 - 11/06/2007 - 28/08/2008)
- Le témoignage direct de l'inventeur, de l'inspecteur-principal Vanassche, de leurs collègues de la PJ, et de témoins directs.
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Catégorie : Police scientifique
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