- Portrait-robot
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« portrait robot » et « Portrait-robot » redirigent ici. Pour les autres significations, voir Portrait, Robot et Portrait-robot (film, 1962). 
Le portrait-robot est un outil d'enquête en police judiciaire qui vise à faire le portrait le plus ressemblant possible du visage d'un criminel inconnu.
Sommaire
Histoire
Le jeu de Roger Dambron
En 1952, Roger Dambron (métreur de son vrai métier) [1] obtient une médaille de bronze au concours Lépine, pour son invention créée en 1950, le "jeu des photos-robot" , qu'il brevete en 1953.
Ce jeu, ( créé en 1950 pendant son séjour en maison de cure pour se distraire et pour offrir en cadeau à ses enfants ), a pour principe de découper des morceaux de photos, (nez,yeux,bouche etc.) et de les mélanger pour créer de nouveaux visages. La mallette comporte 2000 morceaux de visages issus des photographies des habitants d'Etaples-sur-Mer, (Nord-Pas-de-Calais 62) réalisées par un photographe nommé "Gambier". [2] . Une fois le jeu commercialisé, Roger Dambron fait évoluer le jeu en remplaçant les photos des habitants d'Etaples-sur-Mer, par des personnalités plus connues de l'époque [3] Le brevet, les articles de presse de l'époque ainsi que des boîtes en 2 séries (rouges et bleues) du jeu des photos-robot sont toujours dans la famille Dambron et perpétuent le souvenir de cette période où un simple jeu pour enfants s'est transformé en aide incontestable de la police.
L'usage à des fins d'Enquête et de recherche
L'invention va être utilisée avec succès :
- En 1953, lors de l'enquête sur le meurtre d'Eugénie Bertrant, dont le cadavre est découvert dans un terrain vague, à proximité de l'hippodrome lyonnais. Une photographie reconstituant les traits du suspect est diffusée auprès des services de police français et étrangers, sans résultat. Huit jours plus tard, la diffusion de cette photo est étendue à la presse : Deux témoins font le lien entre la photo et les traits d'un commerçant lyonnais. Celui-ci, interrogé, fut confondu.
- Quelques années plus tard, la technique est utilisée par la PJ(Police Judiciaire), dans " l'affaire Miss Janet Marshall" :
- -8 jours plus tard, elle conduit à l'arrestation de l'assassin de cette jeune touriste anglaise, recherchée depuis 5 mois
- -Robert Avril, l'assassin est arrêté d'après son portrait-robot. C'était le 7 janvier 1956. Particulièrement efficace, l'inspecteur principal Vanassche avait dirigé l'enquête et arrêté l'assassin.
- -En 1955/1956, le commissaire divisionnaire Chabot déclare avoir inventé cette technique, qu'il nomme « Portrait-robot », au cours de l'enquête sur l'affaire Janet Marshall
La technique du portrait-robot est utilisée en France par le commissaire divisionnaire Chabot. Chef du service régional de la police judiciaire à Lille, il fait référence à cette méthode au cours d'une émission accordée à Radio Lille [réf. nécessaire] en écartant totalement l'inventeur initial "Roger Dambron"... Il reconnait que cette nouvelle technique a joué un rôle important dans "l'affaire Janet Marshall" et notamment dans la délimitation des recherches . Malgré les deux succès, il déclare : «Je ne pense pas que la technique du photo-robot [soit] susceptible d'être améliorée »".
- L'inspecteur Emilien Paris de la PJ de Lille (de l'Identité Judiciaire) qui s'intéresse également au procédé, décide de modifier le nom initial de l'invention en le renommant: "système Paris" .
- -En 1959, Pierre Bellemare anime une émission sur le portrait-robot et son "inventeur", Emilien Paris. ( l'inspecteur est également conseiller de deux émissions télé "Les 5 dernières minutes"): Le nom de Roger Dambron n'est à aucun moment cité.
- -Début 1968, le FBI vient au domicile de l'inspecteur Paris, dès sa retraite afin d'en savoir plus sur cette méthode, et l'utilise à son tour.
L'avenir du portrait-robot
Cette technique reste en France sous le nom de «portrait-pobot», [réf nécessaire] oubliant le nom de "système Paris" ainsi que "Photos-robot" du début pour l'intégrer dans toutes les brigades de PJ. Toutefois, pendant sa carrière, cet inspecteur avait été occasionnellement détaché de Lille pour différentes enquêtes nationales [4]
La dernière année de sa carrière, en 1967, l'inspecteur « de classe exceptionnelle » Emilien Paris initie de jeunes policiers à cette technique d'identification, à l'école de Police à Paris.
Cependant, le portrait-robot n'est pas toujours un outil à toute épreuve ; comme le prouve, par exemple, l'affaire Guy Georges, le tueur de l'Est parisien, dont le portrait robot était peu ressemblant.
Aujourd'hui, il existe des logiciels capables d'informatiser la création d'un portrait robot.
Notes
- mais également inventeur, auteur, compositeur, métreur, collectionneur, et gérant de plusieurs sociétés
- Les portraits ont été offerts généreusement par les Etaplois afin de participer à l'élaboration de cette invention
- telles que Lyne Renaud, Annie Cordy, Luis Mariano, Georges De Caunes, Gilbert Bécaud etc.
- l'enlèvement des enfants de Marnay, Lucien Léger "l'étrangleur", l'enlèvement du petit Eric Peugeot, l'assassinat du garde-chasse de Bataville...
Sources documentaires
Médiathèque
- Portrait-robot, film de Paul Paviot (1962)
- Reportage "Affaire Marshall : la traque", de l'émission "50 ans de faits divers" (France 5 - 11/06/2007 - 28/08/2008)
Articles connexes
- Roger Dambron
- Photo d'identité judiciaire
- Anthropométrie
- ADN, traces ADN
- Police scientifique
- Vidéosurveillance
- Empreintes
Liens externes
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