- Portemine
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Un portemine (également orthographié porte-mine – Larousse ne donne que l'orthographe portemine depuis 2008[1]) ou pousse-mine (surtout au Québec, où l'usage de ce mot prévaut) ou crayon automatique, est un instrument pour écrire qui utilise des mines comme un crayon mais n'a pas besoin d'être taillé. En France, le nom de la marque Critérium est passé dans le langage courant pour désigner un portemine. La mine est glissée dans un tube et retenue par un dispositif mécanique qui permet de la pousser au fur et à mesure de son usure. Il a été breveté en Angleterre en 1822 par Sampson Mordan et Gabriel Riddle[2],[3]. La plupart des modèles possèdent une gomme à effacer rechargeable à l'autre extrémité. Il existe des portemines jetables, et d'autres où la mine peut être remplacée ; dans ce cas, le portemine intègre souvent une réserve de mines.
Sommaire
Historique
Le portemine a été breveté pour la première fois en Angleterre en 1822 par Sampson Mordan et Gabriel Riddle, d’où l’estampillage « SMGR » qui figure sur les premiers portemines Mordan[2],[3] . Sampson Mordan continua à produire des crayons et d’autres objets en argent jusqu’à la Seconde Guerre mondiale lorsque son usine fut bombardée.
Entre 1820 et 1873, plus de 160 brevets ont été déposés. Ils concernaient tous des améliorations possibles à apporter au portemine.
Le premier portemine à ressort fut breveté en 1877 et un mécanisme de recharge développé en 1895. La mine de 0,9 mm fut introduite en 1938, suivie des versions 0,7 mm, 0,5 mm et 0,3 mm. Il existe également une version 1,4 mm.
Au Japon, il faut attendre 1915 pour voir le portemine connaître un relatif succès, après des améliorations apportées par Tokuji Hayakawa, un ouvrier métallurgiste qui venait de finir son apprentissage. Il introduit le Ever-Sharp Pencil (le crayon toujours bien taillé) qui donna sa raison sociale à l'entreprise Sharp. Le succès n’est pas immédiat, le public n’a pas l’habitude d’un crayon «métallique», le métal étant pourtant le seul matériau garantissant une longue durée de vie au portemine.
Les ventes démarrèrent réellement lorsqu’une compagnie de Yokohama passa une importante commande. Plus tard, la compagnie de Tokuji Hayakawa prit son nom définitif tiré du portemine, la Sharp Corporation («Sharp» voulant dire «pointu», dans le sens de «taillé»).
Dans le même temps, en Amérique, Charles R. Keeran développe un crayon similaire qui est le précurseur de la plupart des portemines actuels. Le mécanisme développé par Keeran était basé sur des cliquets/rochets alors que celui de Hayakawa l’était sur des vis. Ces deux principes sont souvent combinés en un seul.
Types
Il existe plusieurs type de portemine :
- Les portemines à cliquet/rochet : La mine est retenue dans une bague par un système de cliquets empêchant cette dernière de « remonter » lorsque l’on écrit. Lorsque l’utilisateur actionne le mécanisme en pressant sur le bouton situé au bout ou sur le côté du portemine, la bague avance avec la mine à l’intérieur du crayon. Lorsque l’utilisateur relâche la pression sur le bouton, le système de cliquet désolidarise la mine de la bague, permettant ainsi à cette dernière de retrouver sa position initiale sans « entraîner » la mine avec elle.
- Une variante du système précédent consiste à remplacer l’action de l’utilisateur sur le bouton par des poids situés à l’intérieur du crayon. Un mouvement de va-et-vient fait coulisser la mine.
- Une autre variante, les cliquets ne sont là que pour empêcher la mine de revenir en arrière, l’avance de la mine est due à la gravité, seuls les frottements l’empêchent de sortir entièrement du crayon.
- Les portemines à vis pour lesquels, en actionnant une vis, on fait descendre un piston à l’intérieur du corps du crayon, poussant ainsi la mine vers le bas, la faisant sortir.
- Les portemines à vis pour lesquels la mine avance par simple friction avec la vis.
- Les portemines à bouchon tournant dans lesquels la mine avance en tournant le bouchon situé au bout du crayon. La plupart d’entre eux ont un mécanisme de blocage unidirectionnel permettant à la mine d’être repoussé à l’intérieur du crayon.
La plupart des portemines sont réutilisables, il suffit de remplacer la mine. Certains portemines bon marché, particulièrement ceux à vis, sont à usage unique.
Portemine à « embrayage »
Les portemines à « embrayage » sont utilisés pour des mines de 2 à 5,6 mm. En actionnant le poussoir situé au bout du crayon, on desserre les « griffes » situées à l’autre bout, permettant à la mine de coulisser librement et de sortir.
Fabricants
- Bic
- Caran d'Ache
- Faber-Castell
- Raymond Geddes
- Koh-I-Noor
- Lamy
- Paper Mate
- Pentel
- Rotring
- Staedtler
- TOZ-Penkala
- Zebra
- Pilot Pen Corporation
- Parker
Notes et références
- rectifications orthographiques du français en 1990 recommandent (Liste A du rapport) la graphie « portemine » par rapport à « porte-mine ». La graphie « portemine » est par ailleurs la seule indiquée dans le Petit Larousse dans son édition de 2005. La graphie "porte-mine" reste toutefois correcte et largement utilisée. Les
- History of Leadholders, Leadholders.com, 2008-01-04. Consulté le 2008-02-27
- Sampson Mordan Pencils, Mark Hill Collects: The 20th Century Design and Collectibles Blog, 2009-04-30. Consulté le 2009-12-12
Source
- L'article en:Mechanical pencil dans sa version du 8 novembre 2007 à 17:37
Voir aussi
Articles connexes
- Le "fixpencil"
Liens externes
Catégorie :- Matériel d'écriture
- Les portemines à cliquet/rochet : La mine est retenue dans une bague par un système de cliquets empêchant cette dernière de « remonter » lorsque l’on écrit. Lorsque l’utilisateur actionne le mécanisme en pressant sur le bouton situé au bout ou sur le côté du portemine, la bague avance avec la mine à l’intérieur du crayon. Lorsque l’utilisateur relâche la pression sur le bouton, le système de cliquet désolidarise la mine de la bague, permettant ainsi à cette dernière de retrouver sa position initiale sans « entraîner » la mine avec elle.
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