- Pontifex maximus
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Monarchie romaine
753 – 509 av. J.-C.
République romaine
509 – 27 av. J.-C.
Empire romain
27 av. J.-C. – 476
Empire byzantin
395 – 1453Magistratures ordinaires Consul
Proconsul
Préteur
PropréteurCenseur
Tribun
Édile
QuesteurMagistratures extraordinaires Dictateur
Maître de cavalerie
Tribun consulaireInterroi
Décemvir
TriumvirTitres et honneurs Empereur romain Auguste
César
Préfet du prétoire
Tétrarque
Dux
Magister militumPrinceps senatus
Pontifex maximus
Préfet de Rome
Imperator
Légat
LicteurInstitutions et lois Constitution romaine Sénat romain
Assemblées
Magistrats
Cursus honorum
AuctoritasDroit romain
Mos majorum
Citoyenneté
Imperium
PotestasSérie Rome antique À Rome, les pontifes sont chargés de l'entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. Les pontifes s'occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. À la tête du collège pontifical, le grand Pontife (pontifex maximus) portait le titre le plus élevé de la religion romaine.
Il ne s'agit pas nécessairement de l'entretien du pont sacré. Étymologiquement, le terme signifie "celui qui fait les ponts". Cela peut effectivement se rapporter à l'entretien des ponts ; le Tibre étant un fleuve sacré dans la Rome antique, il fallait une autorité particulière pour en modifier le cours. Cependant, un pont est aussi "ce qui relie", ce qui amène au terme "religio" (d'où religion en français). Le pontifex pourrait donc être aussi, de manière symbolique, celui qui établit le lien (religio) entre les hommes et les dieux.
D'autres acceptions étymologiques parlent d'une corruption d'un mot étrusque (civilisation à laquelle Rome a emprunté une grande part de ses institutions sacrées) et qui signifierait simplement "prêtre". La très importante réforme religieuse entreprise par Auguste qui fit détruire ou "réformer" les livres sibyllins rend très difficile, voire impossible de tirer une quelconque certitude quant aux origines des institutions religieuses romaines.
La charge de pontife était exercée à vie, le recrutement se faisant par cooptation. Cette fonction a varié selon les époques. Dans la plupart des cas, le grand pontife n'a d'autre insigne qu'un simpulum ; cependant, quelquefois une securis ou une secespita s'y ajoute, c'est-à-dire les instruments pour le sacrifice rituel.
Sommaire
Période républicaine
Il établit le calendrier des jours fastes (jours ouvrables) et néfastes (jours fériés), consacre les édifices, garde les livres sacrés, il intervient dans les rituels et les cultes privés, il préside certaines cérémonies comme les Argées, nomme les autres prêtres : flamines et vestales. Il présidait aussi au culte national des dieux capitolins. En outre, ils tiennent les archives de Rome : ils consignent les faits notables dans les Grandes Annales (annales maximi), ainsi que divers événements comme les cultes, les précédents en matière de droit. Les Grandes Annales sont tenues secrètes pendant longtemps jusqu'à ce que le grand pontife Mucius Scaevola les rende publiques vers -130.
À la fin de la république romaine, en 63 av. J.-C., la charge de Grand Pontife devient élective, par vote des comices tributes. Jules César devint ainsi Grand Pontife de -63 à -44. À ce titre, il réforma le calendrier qu'on nomma calendrier julien. Après sa mort, les triumvirs Lépide de -44 à -12, puis Octave Auguste furent successivement Grand Pontife.
Période impériale
En 12, à la suite d'Auguste, les empereurs sont élevés au titre de Grand Pontife, après la mort de Lépide. Ce titre est abrégé P.M. entre autres dans leur titulature et sur les pièces de monnaie et il sera porté y compris par les premiers empereurs chrétiens. Cette dignité leur octroie le contrôle de la vie religieuse officielle. Au Ier siècle, la collation du souverain pontificat est encore un acte constitutionnel distinct et postérieur à celle des autres prérogatives impériales. Cette particularité disparaît ensuite et l'empereur reçoit en bloc, dès son avènement, l'ensemble de ses pouvoirs.
De toutes les grandes dignités attachées à la fonction impériale, le souverain pontificat est la dernière qui soit restée indivisible. En 161, Marc Aurèle et Lucius Verus revêtent sur un pied d'égalité le pouvoir impérial; exception est faite pour le souverain pontificat, dont seul Marc Aurèle porte le titre et assume la charge. Septime Sévère fait de même avec ses deux fils, Caracalla et Géta.
C'est seulement en 238, à l'avènement de Balbin et Maxime Pupien, que la prérogative religieuse de pontifex maximus est également attribuée aux deux collègues. Cela devient la règle pour les derniers siècles de l'Empire
Au nombre de trois au début, les pontifes seront 15 sous Sylla (loi Cornelia, environ 80 av. J.-C.). Jules César portera ce nombre à 16 (loi Julia, 46 av. J.-C.).
Sous l'Empire, comme souverain pontife l'empereur intervient dans le recrutement des prêtres, avec droit de présentation pour les collèges élus par le peuple (Augures, Pontifes, Quindécemvirs sacris faciundis, Féciaux). Il nomme aussi directement toute une série de prêtres et préside au recrutement des vestales. Lui revient la surveillance des cultes étrangers, la consultation des livres Sibyllins et l'organisation des jeux séculaires.
Période chrétienne
Constantin Ier, qui favorisa les chrétiens, et ses successeurs même baptisés furent aussi Grand pontife de la religion romaine traditionnelle.
En 382, l'empereur Gratien refusa de porter ce titre, parmi ses mesures contre les religions anciennes. Après lui, le titre n'est plus porté pendant des siècles, jusqu'à ce que le pape Théodore Ier le reprenne en 642.
Aujourd'hui, le titre Pontifex maximus est réservé au pape - également appelé Souverain pontife (Summus pontifex) ou Pontife romain (Pontifex romanus). Le règne d'un pape est appelé pontificat.
Article connexe : pontife.Liste partielle des Pontifices maximi
- -753 à -712 - Pouvoir et charges religieux sont détenus par le Roi de Rome
- -712 - Numa Marcius
- ...
- -509 - Papirius
- ...
- -449 - Furius
- -431 - Cornelius Cossus
- -420 - Minucius
- -390 - Follius Flaccinator
- ...
- -332 - Cornelius Callissa
- -304 - Cornelius Scipio Barbatus
- ...
- -254 - Tiberius Coruncanius
- -243 - Lucius Caecilius Metellus
- -237 - Lucius Cornelius Lentulus Caudinus
- -212 - Publius Licinius Crassus Dives
- -183 - Gaius Servilius Geminus
- -180 - Marcus Aemilius Lepidus
- -152 - Vacant
- -150 - Publius Cornelius Scipio Nasica Corculum
- -141 - Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio
- -132 - Publius Licinius Crassus Mucianus
- -130 - Publius Mucius Scaevola
- -115 - Lucius Caecilius Metellus Dalmaticus
- -103 - Gnaeus Domitius Ahenobarbus
- -89 - Quintus Mucius Scævola
- -81 - Quintus Caecilius Metellus Pius
- -63 - Caius Julius Caesar
- -44 - Marcus Aemilius Lepidus
- -12 - Auguste
- -12 à 376 - Le titre est porté par les Empereurs
- après 642, les Papes portent le titre.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacqueline Champeaux : Ponts, passages, religion à Rome dans "Les Ponts au Moyen Âge" sous la direction de Danièle James-Raoul et Claude Thomasset - PUPS - 2006 - ISBN 2-84050-373-5
Religion romaine Officiants Augure | Flamines | Pontifes | Haruspice | Pontifex Maximus | Rex nemorensis | Rex Sacrorum | Vestale Croyances et pratiques Apothéose | Fêtes religieuses | Rites funéraires | Culte héroïque | Culte impérial | Mythologie | Livres sibyllins | Sodalité | Temple Catégories :- Religion sous la Rome antique
- Collège sacerdotal romain
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