- Polypore soufré
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Laetiporus sulphureus Polypore soufré Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Ordre Polyporales Famille Fomitopsidaceae Genre Laetiporus Nom binominal Laetiporus sulphureus
(Bull. ex Fr.) MurrillSynonymes Polyporus sulphureus D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLe polypore soufré (Polyporus sulphureus renommé en Laetiporus sulphureus) est un champignon basidiomycète de la famille des Fomitopsidaceae. Son nom latin a été formé sur laetus, gai (en référence à sa couleur vive) et -porus (à pores) à partir de polyporus.
Il pousse sur l'écorce de troncs verticaux ou couchés, ou plus rarement à l'intérieur de cavités.Sommaire
Description
- Chapeaux multiples, sessiles, de 10 à 30 cm de large, exceptionnellement de 50 cm voire plus sur des troncs couchés , étagés et imbriqués en éventail, d'aspect chamoisé, jaune soufre puis jaune orangé. Absence de pied proprement dit, champignon en console sur les troncs.
- Chair de 1 à 3 cm d'épaisseur, blanchâtre, d'abord tendre et exsudant un jus jaunâtre, puis sèche, légère et friable comme du plâtre.
- Odeur fongique, d'abord douceâtre rappelant à l'état juvénile celle de la chair de poulet puis évoluant vers celle du cèpe ou du bolet chez les individus plus âgés[1] non caractéristique, saveur acidulée.
- Tubes très fins, jaune soufre plus clair,
- Sporée : de couleur blanc-crème
Habitat
Le polypore soufré est un parasite de blessure de nombreux arbres, essentiellement des feuillus et particulièrement sur les espèces des genres Prunus, Pyrus, Robinia et Populus, plus rarement de conifères (Larix) qui vient du printemps à l'automne et peut rapidement atteindre plus de 10 kg par temps humide.
Il produit une pourriture brune fatale à son support, mais n'attaque que des arbres blessés, tombés ou affaiblis.Comestibilité
Les exemplaires très jeunes sont considérés comme comestibles et appréciés dans certains pays, mais peuvent provoquer des allergies quand ils sont consommés[1].
Propriétés
- Les propriétés antioxydantes et antimicrobiennes de certains de ses composants (phénoliques notamment) extraits par de l'éthanol ont été étudiées pour d'éventuels usages pour l'industrie agroalimentaire ou pharmaceutique[2].
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- Ces composants, in vitro se sont montrés antibiotiques vis-à-vis des bactéries Gram négatif et ils ont fortement inhibé la croissance des bactéries Gram-positif testées[2].
- L'extrait brut présentait aussi une forte activité antifongique sur Candida albicans[2].
- Cette espèce pourrait être utilisée pour la mycoremédiation (épuration par des champignons) de certains polluants organiques, dont les pesticides minéraux ou métalliques toxiques et non biodégradables utilisés dans certains traitements conservateurs des bois[3]. Une étude a évalué la capacité de cette espèce (et de 2 autres : Fomitopsis palustris et Coniophora puteana à accumuler à la bioremédiation (ou extraction biologique en l'occurrence) de l'arséniate de cuivre chromaté (ACC) dans des bois traités par ce pesticide non biodégradable une fois que le bois a été acidifié (ce qui rend les métaux plus mobiles et plus bioassimilables). L'acide oxalique permet de lessiver les métaux lourds du bois. Sur une période de fermentation de 10 jours, F. palustris et L. sulphureus ont extrait plus d’acide oxalique (respectivement 4,2 g / l et 3,2 g / l ) que C. puteana. Cultivés sur du bois traité et réduit en sciure, ces champignons ont extrait respectivement environ 100% et 85% de l'arsenic du bois (alors que C. puteana n’en avait extrait que 18 %).
Pour le chrome, C. puteana s'est également montré moins performant, probablement car moins capable d’absorber l'acide oxalique. Ceci suggère que F. palustris F. et Laetiporus sulphurous peuvent assainir du bois (préalablement acidifié), mais ceci laisse aussi penser que ces champignons peuvent accélérer la remise en circulation de métaux accumulés par les arbres au long de leur vie s'ils ont poussé dans une atmosphère polluée, surtout en condition acide. - Ce champignon produit une lectine hémolytique toxique; cette nouvelle lectine (Tétramère, de poids 190 kDa, dite Lectine LSL (pour lectine sulphureus L.) présente de fortes similarités structurales avec des toxines bactériennes (une toxine bactérienne MTX2 produite par Bacillus sphaericus contre les moustiques, et la toxine α produite par Clostridium septicum [4].
Espèces proches
Le polypore soufré peut aussi se confondre avec d'autres polypores mais reste très caractéristique de par sa couleur et la friabilité de sa chair.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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Bibliographie
Sources, notes et références
- Les Champignons, Roger Phillips, éditions Solar, ISBN:2-263-00640-0
- Champignons du Nord et du Midi, André Marchand, tome III / IX, Hachette ISBN:84-499-0649-0
- Référence Index Fungorum : Laetiporus sulphureus (en)
- Référence Catalogue of Life : Laetiporus sulphureus (Bull.) Murrill 1920 (en)
- Référence NCBI : Laetiporus sulphureus (en)
- Photos et détails sur Mushroomexpert
- Le polypore soufré (Mycorance)
- Résumé) Aziz Turkoglu et al. Antioxidant and antimicrobial activities of Laetiporus sulphureus (Bull.) Murrill ; Food Chemistry ; Volume 101, Issue 1, 2007, Pages 267-273 ; doi:10.1016/j.foodchem.2006.01.025 (
- Résumé) ; Journal of Wood Science ; Ed : Springer Japan ; ISSN:1435-0211 (Print) ISSN:1611-4663 (Online) ; Volume 50, Number 2 / avril 2004 ; DOI:10.1007/s10086-003-0544-8 ; p. 182-188 S. Nami Kartal & al. 2004/07/14 ; Bioremediation of CCA-treated wood by brown-rot fungi Fomitopsis palustris, Coniophora puteana, and Laetiporus sulphureus
- Hiroaki Tateno et Irwin J. Goldstein ; Molecular Cloning, Expression, and Characterization of Novel Hemolytic Lectins from the Mushroom Laetiporus sulphureus, Which Show Homology to Bacterial Toxins ; 2003/08/04, doi:10.1074/jbc.M306836200 ; The Journal of Biological Chemistry, 278, 40455-40463.
Catégories :- Polyporales
- Champignon (nom vernaculaire)
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