- Point d'éclair
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Un liquide, en soi et d’un point de vue purement physique, n’est pas inflammable. C’est le mélange des vapeurs du liquide dans l’air qui peut former un mélange gazeux inflammable.
Le point d'éclair ou point d'inflammabilité[1] en anglais : flash point est donc défini comme la température la plus basse à laquelle un corps combustible émet suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant, un mélange gazeux qui s’enflamme sous l’effet d’une source d’énergie calorifique telle qu’une flamme pilote, mais pas suffisamment pour que la combustion s’entretienne d’elle-même (pour ceci, il faut atteindre le point d'inflammation). Si l’inflammation ne nécessite pas de flamme pilote, on parle alors d’auto-inflammation.
Le point d’inflammabilité, autre nom du point d'éclair, est un concept pétrolier et les premiers appareils qui permettent de définir un point d’éclair ont été décrits dans des normes pétrolières. Il faut donc toujours préciser l’appareil qui a été utilisé quand on donne une valeur de point d’éclair. La valeur dépend non seulement de l’appareil mais également de la bonne vue de l’opérateur qui doit déceler le début d’inflammation.
Sommaire
Mesure
Il existe deux types de point d’éclair : le point d’éclair COC (coupelle ouverte) et le PMCC (coupelle fermée).
Le point d’éclair en coupelle fermée se mesure à l’aide d’un appareil dit de Pensky-Martens (Closed Cup : raison du PMCC). Un appareil semi-automatique de ce type est constitué d’une coupelle que l’on peut remplir du liquide (en général un hydrocarbure) dont on désire connaître le point d’éclair. On referme ensuite la coupelle. Le couvercle est muni d’un thermomètre dont l’embout se situe au-dessus du liquide dans les vapeurs. L’appareil dispose d’un chauffage qui permet d’élever la température degré par degré. Chaque fois que la température atteint un degré supérieur, une flamme est plongée dans les vapeurs. S’il y a inflammation, c’est que le point d’éclair est atteint, dans le cas contraire l’appareillage continue d’augmenter la température du liquide.
Vocabulaire
Une substance est d’autant plus inflammable (peut s’enflammer plus facilement) que son point d’éclair est bas.
Europe
La réglementation européenne[2] différencie les produits en :
- extrêmement inflammables - point d’éclair inférieur à 0 °C et point d’ébullition < 35 °C (exemple : point d’éclair de l’essence (<-40 °C) ainsi que tous les gaz inflammables comme le méthane ou l’hydrogène…)[3] ;
- facilement inflammables - point d’éclair inférieur à 21 °C et point d’ébullition supérieur à 35 °C[3] (exemple : point d’éclair du méthanol = 12 °C ou de l’éthanol = 13 °C) ;
- inflammables - point d’éclair compris entre 21 °C et 55 °C[3] (exemple : point d’éclair du décane = 48 °C).
Un liquide dont le point d’éclair est supérieur à 55 °C mais inférieur à 93,3 °C est considéré comme combustible (exemple le gazole dont le point d’éclair est supérieur à 55 °C [3]).
Un produit extrêmement inflammable est classé par la phrase de risque de type R12, un facilement inflammable par une phrase de risque R11 et un inflammable par une phrase de risque R10.
Canada
Pour la réglementation canadienne (SIMDUT), inflammable signifie que la matière s’enflamme facilement à des températures normales (en dessous de 37,8 °C ou 100 °F). Les matières combustibles doivent elles être chauffées à des températures au-dessus de 37,8 °C (100 °F) avant de s’enflammer. Au-delà de 93,3 °C (200 °F), la matière n’est plus caractérisée comme combustible.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- L. Catoire et al., J. Phys. Chem. Ref. Data, vol. 35, no 1, p. 9-14 (2006)
- L. Catoire et al., J. Phys. Chem. Ref. Data, vol. 33, no 4, p. 1083-1111 (2004)
Liens externes
- (fr) Points d’éclair (Flash points) de 119 solvants de -49 °C à 182 °C
Notes et références
- Point d'inflammabilité
- directives 67/548/CEE et 1999/45/CE modifiées
- (fr)Le point éclair
Catégories :- Réaction chimique
- Propriété chimique
- Feu
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