- Pitaya
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Le pitaya ou pitahaya (de l’amérindien taïno « fruit écailleux »), plus connu sous le nom de « fruit du dragon » (ou dragon fruit, strawberry pear en anglais), est le fruit de différentes espèces de cactus épiphytes, et plus particulièrement de celles de l’espèce Hylocereus undatus (anciennement H. triangularis).
Sommaire
Fleur
L’Hylocereus undatus, ou « raquette tortue » ou « Belle de nuit », est appelé en anglais night blooming cereus, c’est-à-dire « Cereus à floraison nocturne ». En effet, cette plante à rameaux triangulaires fleurit à la tombée de la nuit et la grosse fleur blanche à la douce odeur de vanille mesure près de 30 cm de diamètre mais ne tient généralement qu’une nuit. Cela a suffi pour faire de cette espèce une plante ornementale appréciée dans le monde entier.
Cette plante à fruits délicieux a de grandes feuilles :
- blanches à taches roses pour Hylocereus undatus.
- rouges à points roses pour Hylocereus undatus.
- blanches à points jaunes pour Selenicereus megalanthus.
Fruit
Le pitaya mesure une dizaine de centimètres et pèse environ 350 grammes. Sa chair est comestible et ressemble par sa texture et la présence de petits pépins noirs à celle du kiwi, avec un goût cependant beaucoup plus doux.
Il existe trois sortes de fruits provenant d’autant d’espèces distinctes, tous comestibles, à basse teneur en calories et portant une peau épaisse à petites feuilles :
- Hylocereus undatus, pulpe blanche et peau rose
- Hylocereus polyrhizus, pulpe rouge et peau rose
- Selenicereus megalanthus, pulpe blanche et peau jaune
Qualité nutritive
La médecine traditionnelle des Indiens d’Amérique centrale attribue au pitaya d’étonnantes vertus digestives.
En effet, la graisse naturelle que contiennent les graines lui donne un effet laxatif. 100 grammes de fruit ne contiennent qu’une cinquantaine de calories et le pitaya est riche en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants et bêtacyanine (principalement la variété à chair rouge). Le pitahaya rouge (Hylocereus sp.), a une faible teneur en vitamine (de 116 à 171 mg par gramme de pulpe fraîche). Cependant la pulpe est riche en antioxydants comme la bêtacyanine (de 0,32 à 0,41 mg) et des composés phénoliques : son indice ORAC est de 8,8 à 11,3 (activité antioxydante par g exprimées en micromoles de Trolox équivalents)[1].
Elle aide aussi à réduire le taux d’acide urique dans le sang et favorise ainsi la prévention de la goutte.
L’expérience de manger un pitaya est proche de celle du kiwi. On le mange cru. Les graines ont la taille des graines de sésame et sont disséminées dans la pulpe. Elles sont donc absorbées avec le fruit. On peut en faire du jus ou du vin ; la grosse fleur du pitaya est aussi comestible et on peut en faire du thé.
Qualité esthétique
La couleur attrayante du fruit, plus encore que ses qualités nutritives, en font un excellent produit marketing ; les acheteurs achètent actuellement ce produit plus pour la décoration que pour la dégustation.
En Israël, des chercheurs tentent donc de trouver de nouveaux hybrides (croisement de pitaya jaune, plus sucré avec le rouge, plus joli) afin d’améliorer les qualités gustatives du fruit, ce qui permettrait de le vendre plus facilement.
Production et consommation
Le pitaya a l’avantage de nécessiter de 5 à 10 fois moins d’eau que n’importe quelle autre culture fruitière, ce qui en fait un produit intéressant pour exploiter les zones arides.
En 2010, les principaux producteurs mondiaux de Pitaya sont la Colombie et le Mexique[2].
Originaires du Mexique et s'étendant jusqu'à l'Amérique centrale, ces cactus aux allures de vignes vierges ont été importés au Viêt Nam par les colons français au début du XIXe siècle. Initialement, les fruits y étaient réservés à la famille royale puis à la bourgeoisie locale. Ils devinrent ensuite le premier produit d’exportation du Viêt Nam et rivalisèrent en prix avec le fruit vedette d’Asie, le durian. Ils sont aujourd’hui cultivés et appréciés dans toute l’Asie du Sud Est (Malaisie, Taïwan) et la côte sud-est de la Chine. La version bonsaï du pitaya est courante sur les marchés à fleur de Taïwan.
Depuis quelques années, la production de pitaya se développe de plus en plus dans des pays tels que le Viêt Nam, Israël (sous serres car cette cactacée ne supporte pas le plein soleil), le Guatemala, l’Australie ou, en France, sur l’île de la Réunion et en Polynésie. La seule difficulté de la production de ce fruit réside dans la fécondation des fleurs qui, originellement, est faite par les papillons ou les chauves souris des forêts tropicales. On le multiplie généralement donc plutôt par bouture.
Encore pratiquement inconnu en France en 1995, le pitaya fait désormais partie intégrante de l’offre en fruits tropicaux des grandes surfaces. Les quantités de pitaya rouge importées dans l’UE ont plus que décuplé entre 1995 et 2000, mais restent cependant marginales, avec 200 tonnes en 2000.
Galerie
Notes et références
- (en) F Vaillant, A Perez, I Davila, M Dornier and M Reynes (2005). Colorant and antioxidant properties of red-purple pitahaya (Hylocereus sp.). Fruits 60 (2005) 3-12. DOI:10.1051/fruits:2005007
- (en) Revista Brasileira de Fruticultura, Print version ISSN 0100-2945
Liens externes
Catégories :- Fruit alimentaire
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