- Pierre Humbert
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Pour les autres membres de la famille, voir : Famille Humbert.
Pierre Humbert est un architecte français né en 1848.
Biographie
Pierre Humbert naît en 1848 au sein d'une vieille famille originaire de Lorraine qui compta entre autres un argentier du comte de Vaudémont anobli au XVIe siècle et un général de Napoléon fait baron d'empire.
Grands propriétaires fonciers parisiens, les Humbert possédaient notamment les terrains sur lesquels le baron Haussmann créa ce qui devint à sa mort le boulevard Haussmann.
Devenu célèbre en France et en Europe pour ses réalisation d'immeubles, hôtels particuliers et lieux publics à Paris et dans d'autres capitales telles que Bruxelles, il fut amené à diriger plusieurs chantiers de restaurations prestigieuses telles que celle du château de Malmaison.
Il travailla notamment pour son ami le prince de Caraman-Chimay, les Berthier, La Rochefoucauld, Montesquiou-Fézensac, Bourbon-Lignières ou encore les Schneider.
Humbert contribua ainsi à donner à Paris, et notamment au XVIe arrondissement, son visage actuel. Adepte d'un style néo-classique, il se place dans la continuité des travaux du baron Haussmann.
Il est le père de l'architecte Maurice Humbert, avec qui il dirigea son cabinet.
Réalisations remarquables
Classées par arrondissement et par rue de Paris lorsqu'il y a lieu - Seules sont mentionnées ici les réalisation n'ayant pas été détruites
France
7e arrondissement de Paris
Rue de Bellechasse
- n°47 : immeuble construit en 1900 pour le comte Bertier, où vécut Louis Nicolas Marie Bernard Davout, 4e duc d'Auerstaedt, Charles de Grandmaison et Robert Chodron de Courcel, diplomate et grand-père de Bernadette Chirac.
- n°49 : immeuble construit en 1896 pour la Maison de Pérusse des Cars où vécut Henri Fayol.
Avenue Charles-Floquet
- n°1 : hôtel particulier construit par Pierre Humbert et son fils Maurice de 1904 à 1911 pour Jean-Charles Chantrell, dans le 7e arrondissement de Paris. Cet immeuble, inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, fut élevé sur un terrain détaché du Champs-de-Mars. Ses plans sont ceux d’un immeuble de style "néo-antique", réalisé en conservant les méthodes en cours avant la création du système métrique. D'une architecture palladienne, l'édifice se signale à l'intérieur par son décor à base de marbre polychrome et par son monumental escalier elliptique à éclairage zénithal. Les facades sont ornementées de pilastres, de balcons à balustres et de deux vastes coupoles symétriques. C'est dans cet hôtel particulier que le prince et la princesse de Faucigny–Lucinge donnèrent en 1927 le célèbre bal "Souvenir de Proust", où certains personnages furent incarnés par leur modèle.
- n°3 : hôtel particulier apparemment construit en collaboration avec M. de La Morine, architecte du Palais de la Légion d'Honneur pour[1] le prince - roumain - Soutzo. L'hôtel, aux ouvertures sur l'avenue calquées sur celles de l’Alhambra de Grenade, fut offert par le prince à sa fille Hélène, princesse Soutzo, qui fut l'épouse de Paul Morand; il y reçurent le Tout-Paris dans le son fameux salon de 18 mètres de long dont Maurice Martin du Gard dira qu'« il paraissait désert quand il ne s’y trouvait que vingt personnes[2] » et qu'aimait particulièrement Marcel Proust.
- n°11 : hôtel particulier, ancienne ambassade royale du Cambodge, accueillant de nos jours la résidence privée de l'ambassadeur, primé pour sa facade.
- n°11 bis : hôtel construit pour le duc de Talleyrand-Périgord-Valençay primé pour sa façade, pastiche XVIIIème.
- n°15 : hôtel particulier, ancienne résidence de la princesse de La Rochefoucauld, abritant depuis 1919 l'ambassade de la République tchèque.
- n°19 : immeuble primé pour sa façade, aux mascarons du type place des victoires[3], ou vécut Georges Pébereau.
- n°37 : immeuble construit avec Maurice Humbert en 1913 pour la marquise Guilhem de Pothuau, accueillant de nos jours l'ambassade d'Éthiopie.
Rue du Colonel-Combes
- n°8 : hôtel particulier élevé pour le vicomte de Jousselin dans un styles aux résonances Louis XV et Art nouveau.
Rue de Lille
- n°95 : immeuble où vécut André Foulon de Vaulx.
- n°55 : hôtel de Clermont-Tonnerre.
Rue Rousselet
- n°29 immeuble où vécut Jules Barbey d’Aurevilly.
- Restauration du dôme de l'Hôtel des Invalides.
8e arrondissement de Paris
Avenue des Champs-Élysées
- n°119 : hôtel Carlton devenu en 1988 le siège de la compagnie Air France, actuellement le flagship Nespresso.
- n°121 : immeuble faisant l'angle avec la rue Vernet (au n°16).
- n°127 : immeuble abritant de nos jours le flagship Lancel, ancien palace Wanansacker.
Avenue Franklin-D.-Roosevelt
- Prolongation de l'avenue d'Antin, aujourd'hui avenue Franklin-D.-Roosevelt, dans le 8e arrondissement.
Rue Lamennais
- n°17 : Immeuble faisant l'angle avec l'avenue de Friedland.
9e arrondissement de Paris
- immeuble du 34 rue de Clichy, dans le 9e arrondissement de Paris.
- immeuble du 35 rue Joubert, dans le 9e arrondissement de Paris, où résida Adrien Proust avant son mariage.
- immeuble du 50 rue Saint-Georges, dans le neuvième arrondissement de Paris, ancien atelier théâtre d'Adolphe Sax, l'inventeur du saxophone.
11e arrondissement de Paris
- immeuble du 32 avenue Philippe-Auguste, dans le 11e arrondissement de Paris construit pour la famille Humbert.
13e arrondissement de Paris
- immeuble du 65, avenue des Gobelins, dans le 13e arrondissement de Paris, bâtiment de rapport élevé pour M. Hébert en 1880.
14e arrondissement de Paris
- hôtel particulier du romancier Michel Morphy, 8 rue du parc de Montsouris, édifié dans le goût rococo dans le 14e arrondissement de Paris
- immeubles situés aux 3 et 5 de la rue Sarrette, dans le 14e arrondissement de Paris.
16e arrondissement de Paris
rue Beethoven
- n°7 : immeuble.
rue Boissière
- n°66 : immeuble construit en 1896 pour les Bourbon-Lignières.
avenue Bugeaud
- n°17 : immeuble.
- n°24 : immeuble du 24 avenue Bugeaud et 2 rue Picot, dans le 16e arrondissement de Paris, construit pour sa famille en 1901.
rue Émile-Ménier
- n° 32 : immeuble élevé en 1904 pour sa famille.
place des États-Unis
- n°18 : immeuble construit pour Mlle de Montesquiou-Fezensac.
Avenue d'Eylau
- n° 9 : immeuble construit en 1891 pour le comte Horric de Beaucaire.
- n°11 : immeuble construit en 1892.
Rue de Franqueville
- L'immeuble faisant l'angle de la rue Verdi, élevé pour la vicomtesse de Dampierre.
Rue Greuze
- n°4 : hôtel construit en 1893 pour le comte Horric de Beaucaire.
- n°6 : hôtel construit pour la baronne Edmond de Grancey, actuelle ambassade d'Espagne.
villa Guibert
- n°18 : hôtel élevé en 1903 pour l'illustrateur Jacques Onfroy de Bréville, dans un style XVIIIe[4].
Avenue Kléber
- n°53 : immeuble.
Avenue Mozart
- n°44 : immeuble.
Rue du Ranelagh
- n°84 : immeuble construit pour la famille Humbert, où vécurent Paul Dukas, Alfred Espinas ou encore Emile Mayer.
avenue Victor-Hugo
- n°122 : immeuble.
- n°124 : immeuble élevé en 1907 à la place de l'hôtel de Victor Hugo, cet édifice remporta plusieurs prix pour sa magnifique façade, qui comporte le visage de l'écrivain sculpté par Fonquergne.
- n° 167 : immeuble construit pour la famille Humbert en 1911.
rue Verdi
- La rue et l'intégralité de ses immeubles.
rue Yvon-Villarceau
- L'intégralité des immeubles de la rue Yvon-Villarceau, notamment pour les comtes Le Godinec, de Bonvouloir et le baron d'Ivry.
17e arrondissement de Paris
- immeuble du 7 boulevard Pereire, dans le 17e arrondissement de Paris.
18e arrondissement de Paris
- square Montmartre devenu le square Kriegel-Valrimont, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
- immeuble du 58 rue Caulaincourt, dans le 18e arrondissement de Paris, où habita Théophile Alexandre Steinlen
- immeubles des 37, 37 bis, 39, 39bis et 169 rue Championnet dans le 18e arrondissement de Paris.
- immeuble du 59 rue d'Orsel, dans le 18e arrondissement de Paris construit pour la famille Schneider en 1903.
- immeuble du 11 rue Pigalle, dans le 18e arrondissement de Paris.
Rueil-Malmaison
- Le château de Malmaison, intégralement restauré par Pierre Humbert.
Belgique
- hôtel particulier 43 avenue Legrand à Ixelles (Bruxelles) édifié avec Maurice Humbert en 1910 dans le style "néo-classique" pour le prince diplomate Pierre de Caraman-Chimay et son épouse la vicomtesse de Dampierre, accueillant depuis 1919 l'ambassade d'Italie.
Sources
- Françoise Talon, « Les palaces », in Les Champs-Élysées et leur quartier, Paris, 1988, p. 88,
- Monique Eleb, Anne Debarre, 'Architecture de la vie privée Paris 1880-1914'
- Anne Debarre-Blanchard, 'L'Invention de l'habitation moderne, Paris, 1880-1914'
- 'L'Architecture au XXe siècle
- Gérard Hubert, Réunion des musées nationaux, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois Préau : guide, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1986
- Inventaire du patrimoine de la région Bruxelles-Capitale
- Monuments historiques
- Ministère de la Culture, Base Mérimée
- Permis de construire de la ville de Paris
- Sur le permis de construire du 01/10/1912, n'apparaît que P. Humbert mais d'autres sources mentionnent un M. de la Morine, « architecte du palais de la Légion d'honneur ».
- in Les Mémorables
- Paris façade, Françoise Goy-Truffaut, Hazan, 1989
- Job, ou l'histoire illustrée, de François Robichon, éditions Herscher, 1984
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