- Pierre Dreyfus-Schmidt
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Pierre Dreyfus-Schmidt Parlementaire français Date de naissance 11 mai 1902 Date de décès 4 juillet 1964 Mandat Député 1945-1946
puis 1946-1951
puis 1956-1958Début du mandat 1945 Circonscription Territoire de Belfort Groupe parlementaire RRRS (1945-1946)
URR (1946-1951)
URP (1956-1958)IVe République modifier Pierre Sylvain Dreyfus-Schmidt (11 mai 1902 à Belfort — 4 juillet 1964 à Belfort) est un homme politique français. Il a été maire de Belfort de 1935 à 1941, en 1945, de 1958 à 1964, et député du Territoire de Belfort de 1945 à 1946, de 1946 à 1951 et enfin de 1956 à 1958.
Biographie
Pierre Dreyfus-Schmidt est issu d'une famille juive d'origine alsacienne. Après l'annexion de l'Alsace en 1871, elle quitte Mulhouse pour Belfort. Son père, représentant en tissus de son état, est de sensibilité radicale et franc-maçon.
En 1920, le diplôme du baccalauréat obtenu, Pierre Dreyfus-Schmidt s'inscrit à Paris à la faculté de droit et à l'École libre des Sciences Politiques. Le 25 novembre 1925, il prête le serment d'avocat. Tout en faisant ses études universitaires, il participe aux travaux de la conférence d'éloquence Molé-Tocqueville. Le jeune Pierre Dreyfus-Schmidt collabore aussi au journal radical belfortain La Frontière.
Le maire de Belfort, Édouard Levy-Grunwald, ami de son père, lui demande de revenir dans sa ville natale. En 1929, il est élu conseiller municipal et adjoint au maire de Belfort. La même année, fort de l'appui du député Édouard Miellet, président de la fédération départementale du parti radical, il en devient secrétaire général. Aux élections législatives de 1932, Pierre Dreyfus-Schmidt est investi candidat radical dans la circonscription de Belfort-campagne. Cependant, le duel qui oppose le jeune espoir du parti radical au candidat conservateur prend une dimension nationale dans la mesure où il affronte André Tardieu. Celui-ci est facilement réélu. Quatre ans plus tard, Tardieu parti, Pierre Dreyfus-Schmidt se présente dans la même circonscription contre Émile Lardier président du Conseil général. Malgré son appel à l'union des gauches, il n'est pas élu. Parachevant dans l'intervalle son implantation locale, il devient conseiller général en 1934 et maire de Belfort en 1935 en s'appuyant sur la SFIO.
Anti-munichois, il est mobilisé en 1939 et sert avec le grade de capitaine dans le 171e régiment d'infanterie. Le 19 juin 1940, après une résistance héroïque, sa compagnie est encerclée. Le maire de Belfort est fait prisonnier à Sentheim.
Détenu à Neuf-Brisach, il est interné dans la ville dont il est le premier magistrat. Il s'évade le 30 novembre, gagne Annemasse par la Suisse, puis retrouve à Limoges son épouse et ses deux fils. En janvier 1941, il est démobilisé. Vichy l'a révoqué de son mandat de maire. A Castres, il appartient au groupe de résistance du général Royer. Quelques mois plus tard, après le débarquement allié en Afrique du Nord, le capitaine Dreyfus-Schmidt traverse les Pyrénées. Après avoir été retenu prisonnier en Espagne quatre mois, il prend un commandement au Maroc dans le 1er Régiment étranger en souvenir de son père qui avait servi cinq ans dans la Légion étrangère. Après avoir participé à la campagne d'Italie et au débarquement de Provence, Pierre Dreyfus-Schmidt est appelé à l'État-major du général de Lattre de Tassigny en prévision de la libération de sa ville natale. Le 21 novembre 1944, il entre à Belfort auréolé du prestige de la victoire. Il y retrouve le 25 mars 1945 son siège de premier magistrat, puis le cède à Hubert Metzger pour se consacrer à la fonction parlementaire. Son comportement durant la guerre lui vaut d'être fait chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.
Candidat aux élections d'octobre 1945, il est élu sur une liste du Mouvement unifié de la résistance avec pour co-listier un candidat communiste. Au Congrès extraordinaire du parti radical du 4 au 7 avril 1946, Pierre Dreyfus-Schmidt est le porte-parole des "radicaux de gauche". Exclu du parti, il constitue dès le 8 mai 1946 avec ses amis "le regroupement des radicaux et résistants de gauche". Le 9 décembre 1950, il est l'un des fondateurs et dirigeants de l'Union progressiste.
Candidat sur une liste radicale sans soutien communiste, il est battu aux élections de juin 1946. Il se consacre alors à son métier d'avocat et devient bâtonnier du barreau de Belfort.
Le 10 novembre 1946, pour les élections de la première Assemblée législative de la IVe République, Pierre Dreyfus-Schmidt fusionne sa liste avec celle des communistes. Élu, il s'inscrit au groupe de l'Union des républicains et résistants apparenté le plus souvent au groupe communiste.
Le 2 janvier 1956, Pierre Dreyfus-Schmidt se présente aux élections à la troisième Assemblée nationale de la Quatrième République à la tête d'une liste pour l'Union des forces de gauche présentée par le PCF et la fédération radicale indépendante. Il est élu et s'inscrit au groupe des Républicains progressistes qu'il préside en 1957.
Le 13 mai 1958, Pierre Dreyfus-Schmidt condamne le coup de force d'Alger. Il adhère à l'Union des forces démocratiques et s'oppose au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 1er juin, il lui refuse la confiance, et le 2 juin il vote contre les pleins pouvoirs et la réforme constitutionnelle.
Œuvres
- Captivités et Evasions, 1955.
Sources
- Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
Catégories :- Député de la Quatrième République française
- Ancien député du Territoire de Belfort
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Personnalité de l'Union progressiste
- Résistant français
- Naissance à Belfort
- Naissance en 1902
- Décès en 1964
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