- Pierre Bonny
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Pierre Bonny Naissance 1895
Bordeaux, FranceDécès 27 décembre 1944
fort de Montrouge, FranceNationalité Française Pierre Bonny (1895-1944) fut avec Henri Lafont le responsable de la Gestapo française pendant l'Occupation allemande, pour ces actes condamné à mort en décembre 1944, et fusillé. Avant d'être révoqué de la police en 1935 et condamné pour corruption, il s'était distingué dans l'affaire Seznec, puis avait été félicité pour son intervention dans l'affaire Stavisky.
Biographie
Fils d'agriculteur du Bordelais[1], Pierre Bonny entre dans la police en 1918[2]. Il exerce d'abord en province, avant d'être versé à la Sûreté de l'État. C'est un homme ambitieux, qui déclare[1], après son arrivée à la Sûreté générale, Rue des Saussaies: « Aujourd'hui, je ne suis que caporal, mais je sens qu'ici, je finirai général ». Nul ne connait le détail de ses missions. Il semble qu'il se constitue dès cette époque un réseau de relations amicales dans le milieu criminel.
En 1923, il intervient dans l'affaire Seznec, qui attire sur lui l'attention du public et de la classe politique. Pour ses services rendus, il reçoit la médaille d’argent de la police en 1927, est nommé inspecteur principal et officier de police judiciaire[2].
En 1934, il intervient de nouveau dans une affaire mêlant politique, criminalité et corruption : il met la main sur les talons de chèques de Stavisky, ce qui permet d'amoindrir les retentissements possibles de l'affaire. Le garde des Sceaux de l’époque, Henry Chéron, lui déclare: « Jeune homme, vous avez sauvé la République. Vous êtes le premier policier de France ! »[2].
Quand une commission d’enquête découvre que des preuves ont été falsifiées dans les enquêtes de Bonny concernant Stavisky, on l'entend dans les couloirs de la police judiciaire menacer de révéler la vérité de l'affaire Seznec[3]. En 1935, il est condamné à trois ans de prison avec sursis, et chassé de la police pour trafic d’influence et détournement de fonds dans l’exercice d’une fonction publique.
L’Occupation allemande lui permet de codiriger la Gestapo française au 93 rue Lauriston, à Paris. Dénoncé à la Libération par Joseph Joanovici, il est capturé le 31 août 1944 dans une ferme du Loiret à Bazoches-sur-le-Betz en compagnie de Lafont. Condamné à mort le 11 décembre 1944, il sera fusillé le 27 décembre 1944.
Liens externes
- L'homme du déshonneur, article de Libération
- Portrait de Pierre Bonny sur france-justice.org
- Pierre Bonny : "un flic" peu fréquentable ... sur le blog de Philippe Poisson
Notes et références
- L'Homme du déshonneur, cf. liens externes. Source:
- Pierre Bonny : "un flic" peu fréquentable ..., cf. liens externes Source:
- Selon "Pierre Bonny : "un flic" peu fréquentable ...", on l’entend s’écrier :« J’en ai marre de ces salauds. Je me suis mouillé pour eux. Ils ont gagné beaucoup d’argent, ils sont au gouvernement. Si on me vire, je sortirai toute l’Affaire Seznec où j’ai pris de gros risques! ».
Catégories :- Policier français
- Naissance à Bordeaux
- Naissance en 1895
- Décès en 1944
- Personne fusillée en France
- Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale
- Membre de la SS non-allemand
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