- Pierre, François Arbey
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Pierre-François Arbey
Pierre-François Arbey, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849 est né le 22 septembre 1805 à Chamesey dans le Doubs et mort le 11 juillet 1857 à Laon dans l'Aisne.
Il épousa en date du 7 mai 1832 à Orléans, Marie-Louise-Pauline Transon. De cette union naquit un fils, Pierre-François-Ferdinand, le 23 juillet 1835
Sommaire
Biographie
Fils de Claude-Romain Arbey, Salpêtrier et de Claude-Marie Breuil, il quitta à l'âge de 16 ans sa famille dont la position était modeste et se rendit en Suisse chez un oncle qui se chargea de lui faire terminer ses études; puis de retour à Paris, il rentra dans une étude d'avoué. Devenu lui même avoué à Pithiviers dans le Loiret, il s'occupa aussi de politique, ne cachant pas ses opinions libérales et après avoir été quelques années adjoint au maire de Pithiviers, donna sa démission en 1843 avec ses collègues de la municipalité afin de protester contre le ministère. Il assista en 1847 au banquet réformiste d'Orléans.
"J'étais, a t-il dit plus tard dans sa profession de foi de 1848, en face du citoyen Crémieux qui me serra la main pour me féliciter de ma fermeté de principes."
Le département du Loiret l'envoya le 23 avril 1848 à l'Assemblée constituante par 52.136 voix sur 73.249 votants et 88.000 inscrits. Il s'était déclaré républicain modéré. Il vota en effet avec les modérés de la Constituante et souvent avec la Droite, sauf dans les questions de bannissement de la famille d'Orléans, de l'institution des deux Chambres, de l'incompatibilité des fonctions, de la réduction de l'impôt du sel et de la mise en liberté des transportés.
A l'Assemblée législative, où 33.012 voix l'envoyèrent siéger à nouveau comme représentant du Loiret, il continua de voter avec la Gauche modérée sans se rallier à la politique de l'Elysée.
Le Coup d'État du 2 décembre 1851 le rendit à la vie privée.
Il fut ensuite Président du Tribunal de Baume-les-Dames de 1851 à 1857.
Une rue à Sancey-le-Grand porte son nom et un buste en son honneur orne la salle du Conseil Municipal de cette commune.
Mandats
- 23 avril 1848 - 26 mai 1849: Loiret - Républicain modéré
- 13 mai 1849 - 2 décembre 1851: Loiret - Gauche modérée
Divers
Pierre-François Arbey est cité dans l'oeuvre posthume de Victor Hugo, Choses vues, 1849-1885.
"Pendant la séance Lamartine est venu s'asseoir à côté de moi, à la place qu'occupe habituellement Monsieur Arbey. Tout en causant, il jetait à demi-voix des sarcasmes aux orateurs. Thiers parlait. — Petit drôle ! a murmuré Lamartine. Puis est venu Cavaignac....."
On le retrouve aussi cité dans l'ouvrage scientifique de Louis Hincker, Maître de Conférences, Histoire contemporaine : Citoyens-combattants à Paris: 1848-1851, dans la première partie, être insurgé et être citoyen et chapitre 3, la culture des armes des citoyens-combattants- Georges Voiturin, l'exposition à la mort comme première expérience politique
"...Il bénéficie d'ailleurs principalement que ses parents, des propriétaires, ont pu mobiliser dans leurs communes : le maire de Chambon, Arbey représentant du Loiret et même Berruyer, le célèbre avocat, légitimiste propriétaire du château voisin d'Augerville..."
Sources
- Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889), Assemblée Nationale
- Victor Hugo : Choses vues, Gallimard (1972), Edition d'Hubert Juin
- Louis Hincker : Citoyens-Combattants à Paris 1848-1851, Septentrion Presses Universitaires
Liens
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