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Philippe de La Hire
Pour les articles homonymes, voir La Hire.Philippe de La Hire Portrait anonyme Naissance 18 mars 1640
Paris (France)Décès 21 avril 1718
Paris (France)Nationalité France Champs Mathématiques, physique, astronomie modifier Philippe de La Hire est un mathématicien, physicien et astronome français, né le 18 mars 1640 à Paris et mort le 21 avril 1718 dans cette même ville.
Sommaire
Biographie
Son père, Laurent de La Hire (1606-1656), est un artiste réputé. Philippe étudie d’abord la peinture à Rome où il s’était rendu en 1660 pour raison de santé.
Il part en voyage à Uraniborg en 1671, et détermine pour la première fois une longitude précise. Il ramènera à Paris un jeune astronome danois, Ole Christensen Rømer (1644-1710) qui donnera, en travaillant avec Jean-Dominique Cassini, une approximation raisonnable, au vu des moyens de l'époque, de la vitesse de la lumière, environ 228 000 km/s.
À son retour à Paris, il commence à étudier les sciences et les humanités et montre en particulier une grande inclination pour les mathématiques. Il fait la connaissance d'un disciple de Desargues, le graveur Abraham Bosse, et à son instigation publie une théorie de la coupe des voussoirs des arcs rampants traitée par la géométrie des coniques (1672).
Ses plus importants travaux portent en effet sur la géométrie. Il est le continuateur de Girard Desargues (1591-1661) et de Blaise Pascal (1623-1662) en géométrie des coniques, en ce qu'il déduit les propriétés des coniques à partir des propriétés du cercle. La Hire innove par rapports à ses deux devanciers, en ce qu'il exploite au maximum les propriétés d'invariance de la division harmonique, ce qui lui permet de raisonner presque uniquement dans le plan (et non dans l'espace). Cette approche l'amène à développer les notions de pôles et polaires, d'homologie, de lieu orthoptique, etc.
La Hire s'intéressa aussi à la géométrie de Descartes et aux courbes algébriques, mais critiqua, dans les années 1690, le calcul infinitésimal dans sa forme de «calcul des infiniment petits», ce qui lui valut d'être rangé par Varignon au nombre des « mathématiciens du vieux stile ».
En mécanicien de la théorie des engrenages épicycloïdaux, il continue les travaux de Christiaan Huygens (1629-1695). En France, on lui attribue le train hypocycloïdal dont la roue intérieure a un rayon moitié de la roue de base, le centre de la roulante décrivant une translation périodique[1].
Il est fait membre de l’Académie des sciences en 1678.
Il enseigne au Collège de France et à l’Académie royale d'architecture à partir de 1687.
Son travail à l'Observatoire : relevé des températures journalières, de la pluviométrie, etc. le font passer pour le fondateur de la météorologie.
Il est le premier en 1702 à expliquer le mouvement des fusées par la force de l'air dilaté s'exerçant sur tout l'intérieur de la fusée sauf l'orifice inférieur.[2]
Il traduisit le mémoire de Manuel Moschopulus relatif aux carrés magiques, et réunit plusieurs théorèmes sur cette curiosité arithmétique inconnus avant lui[3]
La Hire étudie le développement et l'accroissement des tiges des végétaux. Ses observations contredisent celles de Denis Dodart (1634-1707) ; c'est pourquoi La Hire ne publie le compte rendu de ses travaux qu'après la mort de celui-ci. Sur les causes de la perpendicularité des tiges par rapport à l'horizon est publié en 1708.
Deux de ses fils suivront également une carrière scientifique : Gabriel-Philippe de La Hire (1677-1719) est mathématicien et Jean-Nicolas de La Hire (1685-1727) est également botaniste. Augustin de la Hire, quant à lui, sera ingénieur des ponts et chaussées, s'occupant notamment de la rectification des rives du Drac, à Grenoble.
Notes
Principaux ouvrages
- Nouvelle Méthode en Géométrie pour les sections des superficies coniques et cylindriques (1673).
- Nouveaux Éléments des Sections Coniques: Les Lieux Géométriques : Les Constructions ou Effections des équations (1679).
- La Gnomonique ou l'Art de faire des Cadrans au Soleil (1682).
- Sectiones conicæ in novem libros distributæ (1685).
- Tables du soleil et de la lune (1687).
- École des arpenteurs (1689).
- Traité de mecanique : ou l'on explique tout ce qui est nécessaire dans la pratique des arts, & les propriétés des corps pesants lesquelles ont un plus grand usage dans la physique (1695).
- Planisphère céleste (1705).
- Mémoire sur les conchoïdes (1708).
Voir aussi
Lien interne
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