- Philippe Lebon
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Philippe Lebon Portrait de Philippe Lebon.Naissance 29 mai 1767
BrachayDécès 1er décembre 1804 (à 37 ans)
ParisNationalité français Profession ingénieur Activité principale gaz d'éclairage Philippe Lebon dit d'Humbersin, né le 29 mai 1767 à Brachay et mort le 1er décembre 1804 à Paris, est un ingénieur et chimiste français, inventeur du gaz d'éclairage et, en 1801, du premier moteur à explosion.
Sommaire
Biographie
Fils d'un ancien officier royal, Lebon est d'abord élève à l'École d'Ingénieurs des Ponts et Chaussées de Paris à partir du 10 avril 1787[1]. Il en sort major, puis professeur de mécanique à l'École des Ponts et Chaussées de Paris.
En 1786, Ses travaux l'amène à mettre en évidence les propriétés des gaz de distillation du bois, qu'il appelle gaz hydrogène carburé ou gaz hydrogène. Il les utilise par la suite pour l'éclairage et le chauffage et ils trouvent leur première application avec l'éclairage de la ville de Paris, après avoir obtenu le 21 septembre 1799 le brevet pour sa "thermolampe" qui allait révolutionner l'éclairage urbain. Il installe pour la première fois ce système dans l'hôtel de Seigneley à Paris le 11 octobre 1801[3]. Le système se compose d'un vaste four à bois dont les gaz produits par distillation sont acheminés dans les différentes pièces de l'hôtel par différents tuyaux pour les éclairer, tandis que l'hôtel est chauffé par la chaleur produite par le four.
William Murdoch, élève et collaborateur de James Watt, s'appuie par la suite sur les travaux de Lebon et améliore le système. Londres voit ses premières rues éclairées avec des lanternes à gaz à partir de 1807 sous l'impulsion de l'allemand Frédéric-Albert Winsor. En 1816, la compagnie Winsor arrive à Paris où elle initie l'éclairage au gaz.
Dans ses recherches sur l'action du gaz et de la vapeur, Lebon améliore le système de la machine à vapeur[4] en améliorant notamment le procédé de condensation. En 1801, Philippe Lebon dépose un brevet pour un moteur à gaz à combustion interne[5], mais ce moteur reste à l'état de projet et Lebon qui meurt en 1804 n'a jamais pu vraiment présenter son invention.
La mort de Lebon comporte une part de légende. Pour Louis Figuier, « Il meurt le 2 décembre assassiné de 13 coups de couteau en traversant les Champs-Élysées à Paris, où il s'était rendu pour assister au sacre de Napoléon dans l'église Notre-Dame »[6]. Telle est la légende, en fait il est mort chez lui le 1er décembre 1804, il ne pouvait donc revenir du sacre qui eut lieu le 2 décembre. L'acte de décès de Paris 8e arrondissement indique « le douze frimaire an XIII... mort la surveille » donc le 10 frimaire, l'acte de décès de la paroisse du Saint-Sacrement à Paris indique « ce jour, trois décembre mil huit cent quatre, a été présenté... décédé d'avant-hier... ». Ces deux pièces ne laissent aucun doute sur la date de sa mort le 1er et non le 2. Quant à l'assassinat, rien ne l'évoque dans la déposition de la servante de Lebon auprès du juge de paix du samedi 10 frimaire (1er), qui était présente au moment du décès dans l'appartement de Lebon et, de plus, ce n'est pas le soir du sacre de l'empereur qui a eu lieu le 2.
Notes et références
- Amédée Fayol, Philippe Lebon, inventeur du gaz d'éclairage, Les Publications techniques, 1943, p.39.
- Magnier p. 5
- Michel Raoult, Histoire du chauffage urbain, Éditions L'Harmattan, 2007, p.31.
- Amédée Fayol, op. cit., p.32.
- Pietro Redondi, L'accueil des idées de Sadi Carnot et la technologie française de 1820 à 1860, Vrin, 1980, p.36.
- Louis Figuier, Les Merveilles de la science, tome 4, Paris, 1867-1869, p.106
Voir aussi
Bibliographie
- François Veillerette, Philippe Lebon ou l'homme aux mains de lumière, Colombey-les-Deux-Églises, 1987.
- P. Béguinot, « Philippe Lebon, sa vie, son œuvre (1767-1804) », Cahiers haut-marnais, 1974, pp. 69-83.
Lien externe
Catégories :- Inventeur français
- Ingénieur du corps des ponts et chaussées
- Naissance en Champagne
- Naissance en 1767
- Décès en 1804
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