Phare des Héaux de Bréhat

Phare des Héaux de Bréhat
Phare des Héaux de Bréhat
Le phare en septembre 2006
Le phare en septembre 2006

Coordonnées[1] 48°54′30″N 3°05′15″O / 48.90833, -3.087548°54′30″N 3°05′15″O / 48.90833, -3.0875
Pays Drapeau de France France
Localisation Île-de-Bréhat, Côtes-d'Armor
Construction 1834 - 1840
Élévation 57 m
Portée 15 milles (blanc)
11 milles (rouge et vert)
Feux 3 occ. 12 s.
3 secteurs blanc, rouge, vert
Automatisation 1982
Gardienné non
Visiteurs non
Protection  Classé MH (2011)

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Phare des Héaux de Bréhat

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Phare des Héaux de Bréhat

Construit par l’ingénieur Léonce Reynaud en 1840 sur les récifs des Épées de Tréguier, à la pointe du sillon de Talbert, le phare des Héaux de Bréhat signale l’extrémité ouest de la baie de Saint-Brieuc et balise l’entrée du chenal du Trieux vers l’île de Bréhat, dans les Côtes-d'Armor. Le phare fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011.[2]

Sommaire

Histoire

La Commission des Phares décide de construire un phare sur le récif des Epées de Tréguier en 1831 et confie la construction d’un ouvrage provisoire à un charpentier de Saint-Brieuc. L’ouvrage, un feu fixe blanc, sera livré en 1832 et le devis largement dépassé en raison des difficultés rencontrées et de la dangerosité de l’endroit ; la zone est en effet encerclée de courants violents et les déferlantes y sont redoutables. En un an, la charpente provisoire est en ruine et, en avril 1834, Augustin Fresnel demande à Léonce Reynaud, jeune ingénieur de 32 ans, de rédiger le projet d’une tour définitive. Il s’agit de construire un phare « de premier ordre » sur un rocher submergé à chaque marée.

Le projet de Reynaud est audacieux et ne ressemble en rien aux archétypes architecturaux de l’époque, essentiellement britanniques dans ce domaine. Le bâtiment est fait de deux volumes distincts : un premier bloc, très massif est construit sur le modèle des phares britanniques d’Eddystone et de Bell Rock, une tour plus légère place ensuite la lanterne à sa hauteur définitive.

Vue aérienne du phare

Les blocs de granite sont taillés à terre, numérotés puis acheminés sur place pour y être assemblés. Les difficultés rencontrées sont nombreuses : plusieurs entrepreneurs résilient leur contrat devant les dangers rencontrés, la pose de la première pierre est repoussée à cause du mauvais temps, des grèves arrêtent le chantier en octobre 1838, et le budget prévu par l’administration est en fin de compte largement dépassé. Le phare aura finalement coûté 531 679,28 francs, non compris la lanterne et l'appareil optique.

Le feu s’illumine enfin le 1er février 1840, en haut d’une tour massive de 47 mètres.

Le 18 juin 1903, il devient phare à éclat blanc, avec une période de 4 secondes.

En août 1944, les Allemands font sauter le haut de la tour à la dynamite ; 15 mètres de phare disparaissent dans les vagues, mais la tour est vite reconstruite et surélevée d’un étage pour atteindre les 57 mètres actuels. La période passe à 5 secondes.

Le feu est automatisé en 1982.

Après le phare du plateau du Four, construit en 1822, c’est le plus ancien phare français de haute mer, mais il le dépasse de plus de 30 mètres.

Notes et références

  1. Coordonnées géographiques obtenues sur le site World Lighthouse On The Air (consulter la liste). Modifiées d'après Géoportail (IGN) et CartoExploreur (Bayo, d'après cartographie IGN).
  2. Classement au titre des monuments historiques de plusieurs phares ou anciens phares du littoral sur www.bretagne.pref.gouv.fr. Consulté le 10 janvier 2011

Lien interne

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Phare des Héaux de Bréhat de Wikipédia en français (auteurs)

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