- Phalacrocoracidés
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Cormoran
CormoransCormoran impérial Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Aves OrdrePelecaniformesOrdre Ciconiiformes Famille Phalacrocoracidae
Reichenbach, 1849Genre Phalacrocorax
Brisson, 1760Cormoran déployant ses ailes
pour chauffer son bol alimentaireParcourez la biologie sur Wikipédia : Les cormorans, ou corbeaux d'eau[1], sont des espèces d'oiseaux palmipèdes marins de la famille des phalacrocoracidés (Phalacrocoracidae) et qui ne compte qu'un seul genre : Phalacrocorax.
Sommaire
Classification
Appartenant initialement à l'ordre des pélécaniformes, la classification de Sibley & Monroe range maintenant cette famille dans l'ordre des ciconiiformes.
Les espèces de cormoran sont toutes du genre Phalacrocorax. Auparavant, les classifications comportaient les genres Nannopterum (pour Nannopterum harrisi, maintenant Phalacrocorax harrisi — cormoran aptère) et Leucocarbo (pour Leucocarbo atriceps, maintenant Phalacrocorax atriceps — cormoran impérial).
Physionomie
Ce sont des oiseaux aquatiques, de taille moyenne à grande (de 45 à 100 cm), au corps allongé, au long cou et au bec puissant et crochu. Les cormorans arborent généralement un plumage noir et un long cou flexible. Ils pèsent de 1,5 à 3,5 kilogrammes.
Plumage et perméabilité
Le plumage du cormoran est partiellement perméable, du fait que les trois quarts de la surface de sa plume (la partie la plus externe) ne comportent pas de crochets sur les barbules, rendant celles-ci libres et perméables. Cette propriété lui permet de dépenser moins d'énergie pour plonger, car moins d'air se trouve dans son plumage que chez les autres oiseaux aquatiques[2], le rendant ainsi plus lourd.
Contrairement à une croyance répandue, sa position avec ses ailes déployées à la sortie de l'eau ne lui sert pas à sécher ces dernières, car l'eau sort aussi vite de son plumage qu'elle y a pénétré. Cette posture lui sert à exposer son bol alimentaire au Soleil et ainsi favoriser sa digestion, compensant ainsi une partie de la perte d'énergie occasionnée par son plongeon dans l'eau froide[2].
Comportement
En surface, il nage avec le corps très enfoncé, de sorte que, de loin, on ne voit dépasser que son cou. Très à l'aise sous l'eau, il peut nager en apnée jusqu'à une quarantaine de mètres de profondeur pendant plus de deux minutes, mais en général, il n'excède pas les dix mètres pour des plongeons d'une trentaine de secondes.
Il se déplace alors avec vélocité et manque très souvent ses proies : les poissons, aussi bien de mer que d'eau douce. La Loi autorise en France l'abattage par des personnes accréditées de 32 000 Grands Cormorans. Mais cela n'influe en rien sur le nombre d'oiseaux, qui se stabilise naturellement.
Habitat
Cosmopolites, avec la plus grande diversité en régions tropicales, tempérées, observables même en régions australes (Terre de Feu), en arctique et en antarctique, les cormorans fréquentent les étendues d'eau libre, à la fois sur les côtes et à l'intérieur des terres.
Les espèces les plus courantes en France sont le Grand Cormoran, une espèce marine que l'on retrouve également sur les fleuves, rivières et plans d'eau à l'intérieur des terres, et le cormoran huppé qui est une espèce exclusivement marine. À l'exception de quelques espèces pélagiques, le cormoran ne fréquente pas la haute mer et vit en général le long des côtes rocheuses et des falaises. On le retrouve sur presque tous les continents, à l'exception de l'Amérique du Sud. Néanmoins, certaines espèces sont en voie de disparition ou protégées.
Sa grande diversité d'habitat l'oblige à s'adapter, mais c'est son comportement qui change et non sa physiologie (il ne baisse pas sa température corporelle). Ainsi, le Grand Cormoran vivant au Groenland mange deux fois plus en hiver que celui vivant en Normandie. Les cormorans réussissent également la prouesse de pêcher dans des eaux obscures, ce qui laisse planer des questions concernant d'éventuels moyens de détection autres que visuels.
Domestication
Principalement en Asie (comme en Chine et au Japon), il est domestiqué et utilisé pour la pêche en eaux douce depuis plusieurs siècles (depuis 1 300 ans au Japon). On lui place un anneau d'étranglement sur le cou afin d'éviter qu'il ingère le poisson. Une fois attrapé un poisson, il est dressé pour revenir vers son maître, pour lui retirer le poisson qu'il a dans la gorge. Contrairement à la Chine, où les cormorans sont libres, au Japon il est attaché par une ficelle sur laquelle le maître cormoran tire pour faire revenir son animal.
Alors que cette technique est toujours utilisée pour la pêche en Chine, au Japon elle n'est plus qu'une d'attraction touristique, comme dans la ville de Gifu dans la préfecture du même nom où elle se déroule de mai à octobre. Pendant longtemps, la pêche aux cormorans a été une activité importante au Japon, comme le souligne les nombreuses allusions dans les idéogrammes utilisés dans les noms de familles et certaines expressions.
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Cormoran apprivoisé et utilisé pour la pêche (info) Film vidéo (10s) pris au lac Erhai, en Chine Un problème pour lire la vidéo ? Voir l’aide.
Etymologie
Le terme « cormoran » vient du vieux français corp, le corbeau et marenc, marin (de mer). L'évolution de ces termes a donné cormareng au XIIe siècle, puis cormaran au XIIIe siècle.
« Phalacrocorax » vient de la fusion de deux termes grecs : « korax », le corbeau et « phalakros », chauve.[3].Espèces par région
- Europe
- Grand Cormoran — Phalacrocorax carbo
- Cormoran huppé — Phalacrocorax aristotelis
- Cormoran pygmée — Phalacrocorax pygmeus
- Pacifique
- Cormoran aptère — Phalacrocorax harrisi
Liste des espèces
Une espèce est éteinte :
- Cormoran de Pallas — Phalacrocorax perspicillatus†
- Cormoran à aigrettes — Phalacrocorax auritus
- Cormoran vigua — Phalacrocorax brasilianus
- Cormoran noir — Phalacrocorax sulcirostris
- Grand Cormoran — Phalacrocorax carbo
- Cormoran à cou brun — Phalacrocorax fuscicollis
- Cormoran du Cap — Phalacrocorax capensis
- Cormoran de Socotra — Phalacrocorax nigrogularis
- Cormoran des bancs — Phalacrocorax neglectus
- Cormoran de Temminck — Phalacrocorax capillatus
- Cormoran de Brandt — Phalacrocorax penicillatus
- Cormoran huppé — Phalacrocorax aristotelis
- Cormoran pélagique — Phalacrocorax pelagicus
- Cormoran à face rouge — Phalacrocorax urile
- Cormoran de Magellan — Phalacrocorax magellanicus
- Cormoran de Bougainville — Phalacrocorax bougainvillii
- Cormoran varié — Phalacrocorax varius
- Cormoran de Tasmanie — Phalacrocorax fuscescens
- Cormoran caronculé — Phalacrocorax carunculatus
- Cormoran bronzé — Phalacrocorax chalconotus
- Cormoran des Chatham — Phalacrocorax onslowi
- Cormoran des Auckland — Phalacrocorax colensoi
- Cormoran de Campbell — Phalacrocorax campbelli
- Cormoran de Bounty — Phalacrocorax ranfurlyi
- Cormoran impérial — Phalacrocorax atriceps
- Cormoran antarctique — Phalacrocorax bransfieldensis
- Cormoran géorgien — Phalacrocorax georgianus
- Cormoran de Heard — Phalacrocorax nivalis
- Cormoran de Crozet — Phalacrocorax melanogenis
- Cormoran des Kerguelen — Phalacrocorax verrucosus
- Cormoran de Macquarie — Phalacrocorax purpurascens
- Cormoran de Gaimard — Phalacrocorax gaimardi
- Cormoran moucheté — Phalacrocorax punctatus
- Cormoran de Featherston — Phalacrocorax featherstoni
- Cormoran pie — Phalacrocorax melanoleucos
- Cormoran africain — Phalacrocorax africanus
- Cormoran couronné — Phalacrocorax coronatus
- Cormoran de Vieillot — Phalacrocorax niger
- Cormoran pygmée — Phalacrocorax pygmaeus
- Cormoran aptère — Phalacrocorax harrisi
Notes et références
- ↑ Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 4
- ↑ a et b Des pêcheurs efficaces : les cormorans, Davis Grémillet, Pour la Science, septembre 2006, p 62-67
- ↑ Cabard P. et Chauvet B. (1997): Etymologie des noms d'oiseaux p 17
Liens externes
- Référence Alan P. Peterson : Phalacrocoracidae dans Ciconiiformes (en)
- Référence ITIS : famille Phalacrocoracidae (fr) ( (en))
- Référence ITIS : genre Phalacrocorax Brisson, 1760 (fr) ( (en))
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