- Phalacrocorax africanus
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Cormoran africain
Cormoran africainCormoran africain immature (Gambie) Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Aves Ordre Ciconiiformes Famille Phalacrocoracidae Genre Phalacrocorax Nom binominal Phalacrocorax africanus
(J. F. Gmelin, 1789)Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Cormoran africain, aussi appelé Cormoran à longue queue, Cormoran d'Afrique ou Cormoran pygmée africain (Phalacrocorax africanus) est un oiseau faisant partie de la famille des Phalacrocoracidés, dont les cormorans sont les seuls représentants. Cet oiseau vit sur le continent africain.
Sommaire
Morphologie
Mensurations
Il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce. C'est un petit cormoran de 50 à 55 cm de long et d'une envergure de 85 cm.
Plumage nuptial
De plumage noir, cet oiseau présente des plumes de couverture des ailes et des épaules de couleur argentée, ponctuées de noir. Il possède une longue queue et une crête courte. La zone située entre le bec et l'œil est déplumée, montrant une peau faciale jaunâtre ; l'œil est rouge. Le bec, assez long et présentant un petit crochet à son extrémité, est jaune à jaune orangé. Les pattes sont noires.
Plumage internuptial et juvénile
Les juvéniles et les adultes non-reproducteurs sont plus bruns, avec un ventre blanc moucheté de brun.
Comportement
Vol et nage
Comme tous les cormorans, le Cormoran africain est un bon nageur et un bon plongeur, mais ses plumes non imperméabilisées ont tendance à s'imbiber d'eau. De fait, alourdi par le poids de l'eau, cet oiseau nage avec le corps immergé (bien souvent, seuls le cou et la tête dépassent à la surface). Pour améliorer sa flottaison (et aussi pour se réchauffer), il sort régulièrement de l'eau afin de faire sécher ses plumes au soleil dans une position caractéristique des cormorans (voir les vidéos correspondantes dans les liens externes). Ceci lui permet aussi de se réchauffer.
Alimentation
Son régime alimentaire est essentiellement piscivore, mais il peut de façon opportuniste consommer aussi des grenouilles, des insectes aquatiques, des crustacés voire même des oisillons.
Le Cormoran africain pêche généralement durant 5 à 6 heures par jour, surtout à l'aube et au crépuscule. Il est capable de plonger à grande profondeur, mais il se nourrit généralement en eau peu profonde. Les proies sont le plus souvent avalées en surface, tête la première[1].
Comportement social
Le Cormoran africain, moins sociable que les autres espèces de cormoran, est généralement seul ou en petit groupe en dehors de la saison de reproduction, mais il peut y avoir des rassemblements comptant jusqu'à une trentaine d'individus sur certains lieux de pêche riches en poissons. Pour passer la nuit, il se perche sur un arbre qu'il partage volontiers avec d'autres cormorans, voire d'autres espèces d'oiseaux (Cigognes, hérons, ibis, aigrettes...)[1],[2].
Vocalisations
Généralement silencieux, cet oiseau peut émettre des cris caquetants lorsqu'il est en colonies[1].
Reproduction
Ce cormoran atteint l'âge de se reproduire vers 3 ou 4 ans. Les couples réalisent une parade nuptiale au cours de laquelle ils agitent la tête énergiquement, se toilettent et se caressent le bec et le cou mutuellement.
La période de reproduction est variable selon les zones. Elle se fait au sein de colonies. Le nid, constitué d'un amoncellement de brindilles et mesurant une vingtaine de centimètres de diamètre, est bâti sur un arbre ou au sol. La ponte comprend entre 2 et 4 œufs blancs légèrement teintés de vert ou de bleu.
L'incubation dure 24 jours ; elle est réalisée par les deux parents. Les oisillons sont nidicoles. Ils naissent nus et aveugles puis un duvet noir les recouvre[1].
Répartition et habitat
Habitat
Le Cormoran africain niche près des marécages et plans d'eau douce, ou près des zones côtières abritées (estuaires, baies côtières, mangroves...).
Sous-espèces et répartition
Cette espèce se répartit dans l'Afrique sub-saharienne, mais est rare sur la côte Est du continent au nord de Madagascar, et absente au niveau du désert de Namibie.
Il existe deux sous-espèces de Cormoran africain[3],[4] :
- Phalacrocorax africanus africanus (Gmelin 1789) : Afrique de l'Ouest, de l'Est et du Sud ;
- Phalacrocorax africanus pictilis (Bangs 1918) : Madagascar.
Migration
Bien qu'essentiellement sédentaire, cette espèce peut occasionnellement réaliser des déplacements de masse importants en cas de modifications du niveaux des eaux où ils se nourrissent. Ceci peut amener à la désertion d'une zone et à la colonisation d'une autre par un nombre important d'oiseaux.[5],[3].
Le Cormoran africain et l'Homme
Relation Homme/animal
Comme tous les cormorans, le Cormoran africain est considéré comme un concurrent par les pêcheurs.
Statut et préservation
Du fait de sa grande aire de répartition et de sa population assez importante (de 210 000 à 1 100 000 individus[6], l'IUCN a classé cet oiseau dans la catégorie LC (préoccupation mineure)[6].
Taxinomie
Autrefois placé dans l'ordre des Pelecaniformes, cette espèce est désormais placée dans l'ordre des Ciconiiformes.
L'espèce Phalacrocorax africanus (au sens large) a été divisée en deux espèce disctinctes[7] :
- Phalacrocorax africanus (au sens strict) ;
- Phalacrocorax coronatus ;
mais certains auteurs considère ce dernier taxon comme une sous-espèce du Cormoran africain (Phalacrocorax africanus coronatus).
Il y aurait 2 sous-espèces reconnues[3],[4] :
- Phalacrocorax africanus africanus (Gmelin, 1789) : Afrique au sud du Sahara ;
- Phalacrocorax africanus pictilis Bangs, 1918 : Madagascar.
Étymologie
Le terme « cormoran » vient du vieux français « corp », le corbeau, et « marenc », de mer. L'évolution de ces termes a donné « cormareng » au XIIe siècle, puis « cormaran » au XIIIe siècle.
« Phalacrocorax » vient de la fusion de deux termes grecs : « korax », le corbeau et « phalakros », chauve.
Quant à « africain » et « africanus », ces termes font référence au continent africain, d'où cet oiseau est endémique[8].
Philatélie
Plusieurs pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau : la Mauritanie en 1964 et 1994, et le Rwanda en 1965.
Liens et références
Photos et vidéos
- Deux pages de galerie photos sur African Bird Club
- Galerie Calphotos
- Galerie Flickr sur Avibase
- Vidéos & photos sur le site IBC (Internet Bird Collection)
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Oiseaux.net.
- ↑ P. Christy et illustré par W.Clarke, « Cormoran Africain dans Le Guide des oiseaux de São Tomé et Príncipe » sur Ecofac, 1998. Consulté le 15 février 2009.
- ↑ a , b et c Global Register of Migratory Species (GROMS) 2007
- ↑ a et b Zoonomen 2007
- ↑ del Hoyo J Elliott A, Sargatal J 1992
- ↑ a et b IUCN, 2004.
- ↑ Avibase 2007
- ↑ Cabard et Chauvet 2003, p. 17.
Bibliographie
- Pierre Cabard et Bernard Chauvet, Étymologie des noms d'oiseaux : Origine et sens des noms des oiseaux du Paléarctique occidental (noms scientifiques, noms français et étrangers), Belin, coll. « Éveil nature », Paris, 2003 (ISBN 2-7011-3783-7)
Références externes
- Référence Alan P. Peterson : Phalacrocorax africanus dans Ciconiiformes (en)
- Référence Avibase : Phalacrocorax africanus (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Phalacrocorax africanus (+répartition) (fr)
- Référence ITIS : Phalacrocorax africanus (J. F. Gmelin, 1789) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Phalacrocorax africanus (en)
- Référence IUCN : espèce Phalacrocorax africanus (Gmelin, 1789) (en)
- Sous-espèces de P. africanus sur le site du GROMS
- Migration de P. africanus sur le site du GROMS
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