- Perenco
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Logo de PerencoCréation 1975 Fondateurs Hubert Perrodo Direction Jean-Michel Jacoulot (CEO) Activité Energie, Pétrochimie Produits Pétrole
Gaz naturelEffectif 4000 Site web www.perenco.com Site Ressources Humaines http://www.perenco-careers.com
modifier Perenco est une compagnie pétrolière indépendante d'exploration et de production. Elle est active en mer du Nord (Royaume-Uni), en Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa), en Amérique latine (Guatemala, Colombie, Pérou et Venezuela) et sur le pourtour méditerranéen (Tunisie, Égypte et Turquie). Elle est aussi active dans l’exploration pétrolière en Australie, au Brésil, au Belize et en Irak. Le siège de la société est à Londres.
Son fondateur, Hubert Perrodo (1944-2006), a débuté ses activités à Singapour en 1975, en créant une compagnie de services maritimes pour l'industrie du pétrole. Il acquit ensuite des barges de forage et créa Techfor en 1978. En 1982, il acquit Cosifor et renforça sa flotte. Enfin, à partir de 1986, il acheta des actifs en production aux États-Unis et revendit, en 1992, ses appareils de forage, passant ainsi du statut de compagnie de service forage à celui de compagnie d'exploration et production.
Depuis, Perenco a bâti son activité sur le rachat de champs matures, jugés non rentables par d'autres compagnies. Perenco a pu rendre ces champs à nouveau rentables et les redévelopper, ralentissant fortement leur déclin et, souvent, augmentant même leur production. En outre, des campagnes d'exploration et de délinéation ont permis de consolider la position de l'entreprise.
François Perrodo, fils aîné d'Hubert Perrodo, est désormais à la tête de cette entreprise familiale.
Sommaire
Gabon : indépendance énergétique de Libreville
Le contrat de vente de gaz naturel signé entre la Société d'Énergie et d'Eau du Gabon (SEEG) et Perenco permet, depuis 2008, l'approvisionnement en gaz des centrales thermiques alimentant en énergie électrique les villes de Libreville, Port-Gentil et sa région[1].
Congo : développement du champ d'Emeraude
Au cours du mois de février 2009, Perenco et la société Congorep ont procédé à l’installation en mer de la plate forme MOAB (Mobile Offshore Application Barge). Cette plate forme rassemble sur une même unité la production de la vapeur, la capacité à forer et à exploiter des puits (injecteurs ou producteurs). Cette technologie constitue une première dans le Golfe de Guinée.
Le champ d’Emeraude au large de Pointe Noire, au Congo, est connu depuis longtemps ; toutefois ses caractéristiques géologiques et la nature de l’huile en place, particulièrement visqueuse, en font un champ aux réserves abondantes mais difficiles à exploiter et dont les taux de récupération ont été jusqu’à présent très faibles. Si la reprise du champ par Perenco en 2001 s’est accompagnée d’une augmentation nette de la production, une nouvelle étape est franchie avec la capacité d’injecter de la vapeur dans le réservoir afin d’améliorer l’extraction.
La plate forme MOAB, construite sur les chantiers de Casablanca au Maroc, a été amenée au Congo par barge. Une fois mise à l’eau, la plate forme a été remorquée jusqu’à sa position finale ou, par un procédé de piles à succion, elle a été ancrée sur le fond marin du champ d’Emeraude.
Pérou : Développement du bloc 67
Le Bloc 67, situé au Nord du Pérou dans le département du Loreto a été exploré par la compagnie américaine Barett Ressources depuis 1995 et attribué à Perenco en 2008. Il pourrait contenir jusqu'à 300 millions de barils de réserves. Cela représenterait la plus grande découverte en la matière de ces trente dernières années dans ce pays. Deux autres compagnies pétrolières, Repsol-YPF et ConocoPhillips, espèrent déjà prospecter dans cette région et utiliser les installations mises en place par Perenco.
En mai 2008, l'État péruvien a été attaqué en justice au sujet du Bloc 67, qui a été attribué à Perenco dans la partie péruvienne de l'Amazonie au motif que, dans la zone, vivraient au moins deux tribus indiennes isolées encore non contactées. L'organisation des Indiens de l'Amazone (AIDESEP) demande aux juges d'interdire les forages à Perenco, ainsi que de lui interdire de prendre contact avec les tribus concernées afin d'éviter des conséquences désastreuses pour ces tribus qui se trouvent être particulièrement vulnérables à toute forme de contact[2].
Par un jugement rendu le 1er juillet 2008, la justice péruvienne a estimé que les allégations de l'AIDESEP sont dénuées de fondements[3].
Une étude multidisciplinaire menée préalablement au développement du champ par 24 experts venant de quatre institutions :
- l'Université de San Marco de Lima ;
- L'université du Loreto à Iquitos ;
- Daimi, une société de consultants spécialisée dans les questions socio-environnementales dont les travaux couvrent l'Équateur et le Pérou ;
- Indepa, l'agence péruvienne chargée de la protection des populations indigènes.
a conclu :
- qu’il n’y a pas de populations en isolement volontaires (PIAV), couramment appelés « non contactés », sur le Bloc 67
- qu'il n'existe pas de signe de transhumance de telles populations.
Le gouvernement péruvien a déclaré le développement de Bloc 67 « projet d'intérêt national »[4],[5],[6].
En juin 2010, la Cour Constitutionnelle péruvienne a, en dernière instance et à l'unanimité, rejeté la plainte de l'AIDESEP, au motif que l'existence d'indiens en isolement volontaire dans la zone n'a pas été démontrée[7].
Guatemala : Programme de reforestation
Dans le cadre de son programme de responsabilité sociale au Guatemala, Perenco organise et met en œuvre, depuis 2001, le reboisement de la communauté locale. Ce programme vise à favoriser le reboisement des terres communales dans le but de rétablir les ressources naturelles détruites par l’extension des terres agricoles.
Ce projet communautaire a été élaboré sur le modèle du « triangle de solidarité », dans lequel la communauté, les autorités locales et Perenco ont chacun un rôle spécifique. Perenco est chargé de veiller à la croissance des arbres dans les pépinières et d’apporter expertise et soutien aux communautés pour faire avancer le projet. Les arbres sont ensuite répartis dans les différentes communautés pour y être plantés. En plus des avantages évidents du reboisement, les communautés reçoivent, en échange de leur travail, une prime du gouvernement.
En 2008, deux pépinières ont été plantées, et les arbres ont été répartis entre 15 communautés. Une fête a été organisée à Raxruha en octobre 2008 à l’occasion du millionième arbre donné[8].
Impact sur l'environnement en Afrique
- Cameroun
Perenco a mis à disposition des moyens logistiques pour remédier à la pollution survenue le 16 janvier 2007 sur le terminal du pipeline Tchad-Cameroun, dont Perenco n'est pas l'opérateur, mais qui est installé sur le champ d'Ebome, au large de la ville de Kribi[9].
- Gabon
Le 12 mai 2008, le percement d'un pipeline de Perenco provoque une fuite à l'embouchure de la lagune de Fernan Vaz ; les moyens de secours importants, positionnées sur le site de Perenco, ont été immédiatement déployés. En mai 2008, en République démocratique du Congo, une commission d'enquête parlementaire a mis en cause Perenco pour l'impact négatif sur l'environnement de ses activités[10].
- Bas Congo
Afin d'accroitre le bien être et la santé de la population voisine de son site de production, Perenco a mis en place un laboratoire qui contrôle la qualité de l'eau à Muanda dans la province du Bas Congo[11].
- Principes et mesures d'alerte
Perenco est membre du réseau OSRL[12] qui regroupe des moyens logistiques, matériels et humains partagés par les compagnies pétrolières afin de répondre aux alertes à la pollution.
Notes et références
- « La capitale gabonaise bientôt dotée d’une centrale au gaz naturel », Info Plus Gabon, 30 mai 2007.
- « French company in legal battle over uncontacted tribes », Survival, 28 mai 2008.
- Jugement du procès AIDESP contre ministère de l'Energie, Perenco, Perupetro et Repsol
- « Tensions dans l'Amazonie péruvienne », LeDevoir.com, 13 mai 2009.
- « État d’urgence déclaré en Amazonie », Survival, 14 mai 2009.
- Perenco take its hunt for black gold in PeruThe Daily Telegraph, 21 décembre 2009
- « Sentencia Del Tribunal Constitucional » ]
- «Visite de l’Ambassadrice au champ d’exploitation pétrolière de Perenco à Xan (Peten)», Ambassade de France au Guatemala
- « Menace de marée noire au Cameroun », Afrik.com, 18 janvier 2007.
- Congo-Kinshasa: Perenco et Chevron condamnées à l'Assemblée nationale, allafrica.com, 30 mai 2008.
- La societé Petrolière Perenco veille sur l'Environnement à Muanda, www.zapplus.com, janvier 2010.
- Liste des entreprises membres du réseau OSRL
Lien externe
Catégories :- Groupe pétrolier
- Entreprise française du secteur énergétique
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