- Pérenco
-
Perenco
Logo de PerencoSite Web http://www.perenco.com modifier Perenco est une compagnie pétrolière indépendante d'exploration et de production. Elle est active en mer du Nord (Royaume-Uni), en Afrique centrale (Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa), en Amérique latine (Guatemala, Équateur, Colombie, Pérou et Venezuela) et sur le pourtour méditerranéen (Tunisie, Égypte et Turquie). Elle est aussi active dans l’exploration pétrolière en Australie, au Brésil, au Belize et en Irak. Le siège de la société est à Londres.
Son fondateur, Hubert Perrodo (1944-2006), a débuté ses activités à Singapour en 1975, en créant une compagnie de services marins pour l'industrie du pétrole. Il acquit ensuite des barges de forage et créa Techfor en 1978. En 1982, il acquit Cosifor et renforça sa flotte. Enfin, à partir de 1986, il acheta des actifs en production aux États-Unis et revendit, en 1992, ses appareils de forage, passant ainsi du statut de compagnie de service forage à celui de compagnie d'exploration et production.
Depuis lors, Perenco a bâti son activité sur le rachat de champs matures, jugés non rentables par d'autres compagnies. Perenco a pu rendre ces champs à nouveau rentables et les redévelopper, ralentissant fortement leur déclin et, souvent, augmentant même leur production. En outre, des campagnes d'exploration et de délinéation ont permis de consolider la position de l'entreprise.
François Perrodo, fils aîné d'Hubert Perrodo, est désormais à la tête de cette entreprise familiale.
Sommaire
Gabon et l'indépendance énergétique de Libreville
Le contrat de vente de gaz naturel signé entre la Société d'Energie et d'Eau du Gabon (SEEG) et Perenco permet, depuis 2008, l'approvisionnement en gaz des centrales thermiques alimentant en énergie électrique les villes de Libreville, Port-Gentil et sa région[1].
Congo : une première technologique
Au cours du mois de février 2009, Perenco et la société Congorep ont procédé à l’installation en mer de la plate forme MOAB (Mobile Offshore Application Barge). Cette plate forme rassemble sur une même unité la production de la vapeur, la capacité à forer et à exploiter des puits (injecteurs ou producteurs). Cette technologie constitue une première dans le Golfe de Guinée.
Le champ d’Emeraude au large de Pointe Noire, au Congo, est connu depuis longtemps ; toutefois ses caractéristiques géologiques et la nature de l’huile en place, particulièrement visqueuse, en font un champ aux réserves abondantes mais difficiles à exploiter et dont les taux de récupération ont été jusqu’à présent très faibles. Si la reprise du champ par Perenco en 2001 s’est accompagnée d’une augmentation nette de la production, une nouvelle étape est franchie avec la capacité d’injecter de la vapeur dans le réservoir afin d’améliorer l’extraction.
La plate forme MOAB, construite sur les chantiers de Casablanca au Maroc, a été amenée au Congo par barge. Une fois mise à l’eau, la plate forme a été remorquée jusqu’à sa position finale ou, par un procédé de piles à succion, elle a été ancrée sur le fond marin du champ d’Emeraude.
Développement du bloc 67 au Pérou
Le Bloc 67, situé au Nord du Pérou dans le département du Loreto a été exploré par la compagnie amércaine Barett Ressources depuis 1995 et attribué à Perenco en 2008. Il pourrait contenir jusqu'a 300 millions de barils de réserves.
En mai 2008, l'État péruvien a été attaqué en justice au sujet du Bloc 67, qui a été attribué à Perenco dans la partie péruvienne de l'Amazonie au motif que, dans la zone, vivraient au moins deux tribus indiennes isolées encore non contactées. L'organisation des Indiens de l'Amazone (AIDESEP) demande aux juges d'interdire les forages à Perenco, ainsi que de lui interdire de prendre contact avec les tribus concernées afin d'éviter des conséquences désastreuses pour ces tribus qui se trouvent être particulièrement vulnérables à toute forme de contact[2].
Par un jugement rendu le 1er juillet 2008, la justice péruvienne a estimé que les allégations de l'AIDESEP sont dénuées de fondements[3].
Une étude multidisciplinaire menée préalablement au développement du champ par 24 experts venant de 4 institutions
- l'Université de San Marco de Lima
- L'université du Loreto à Iquitos
- Daimi, une société de consultants spécialisée dans les questions socio-environementales dont les travaux couvrent l'Equateur et le Pérou
- Indepa, l'agence péruvienne en charge de la protection des populations indigènes
a conclu :
- qu’il n’y a pas de populations en isolement volontaires (PIAV) ,couramment appelés « non contactés », sur le Bloc 67
- qu'il n'existe pas de signe de signe de transhumance de telles populations[4].
Le gouvernement péruvien a déclaré le développement de Bloc 67 "projet d'interet national"[5],[6].
Impact sur l'environnement en Afrique
Cameroun Le 16 janvier 2007, du pétrole brut s'échappe du terminal du pipeline Tchad-Cameroun, dont Perenco n'est pas l'opérateur, mais qui se situe sur le permis d'Ebome, au large de la ville de Kribi[7]. Perenco a mis à disposition des moyens logistiques pour remédier à la pollution.
Gabon Le 12 mai 2008, le percement d'un pipeline de Perenco provoque une fuite à l'embouchure de la lagune de Fernan Vaz ; les moyens de secours importants, positionnées sur le site de Perenco, ont été immédiatement déployés. En mai 2008, en République démocratique du Congo, une commission d'enquête parlementaire a mis en cause Perenco pour l'impact négatif sur l'environnement de ses activités. [8].
Principes et mesures d'alerte Perenco est membre du réseau OSRL [9] qui regroupe des moyens logistiques, matériels et humains partagés par les compagnies pétrolières afin de répondre aux alertes à la pollution.
Notes et références
- ↑ « La capitale gabonaise bientôt dotée d’une centrale au gaz naturel », Info Plus Gabon, 30 mai 2007.
- ↑ « French company in legal battle over uncontacted tribes », Survival, 28 mai 2008.
- ↑ Jugement du procès AIDESP contre ministère de l'Energie, Perenco, Perupetro et Repsol, pdf.
- ↑ http://www.perenco.com/front/file/Anthropological.zip], zip de 132 Mo.
- ↑ « Tensions dans l'Amazonie péruvienne », LeDevoir.com, 13 mai 2009.
- ↑ « Etat d’urgence déclaré en Amazonie », Survival, 14 mai 2009.
- ↑ « Menace de marée noire au Cameroun », Afrik.com, 18 janvier 2007.
- ↑ « Congo-Kinshasa: Perenco et Chevron condamnées à l'Assemblée nationale », allafrica.com, 30 mai 2008.
- ↑ Liste des entreprises membres du réseau OSRL
Liens externes
- Site internet de Perenco
- Site internet "Corporate Social Responsability" de Perenco
- Site internet de Perenco Pérou
- « L'autre prix du pétrole — Un avocat français en terre amazonienne », un numéro de l'émission Sur les docks de France Culture (écoutable également ici.)
- Portail des entreprises
- Portail de la France
Catégories : Groupe pétrolier | Entreprise française du secteur énergétique
Wikimedia Foundation. 2010.