Armee ottomane

L’histoire de l’armée ottomane peut être divisée en deux périodes principales : la période classique s’étendant des débuts de l’armée ottomane en 1299 jusqu’aux réformes militaires du début du XIX^e siècle, qui marquèrent le début de la période moderne

Sommaire 1 Période classique (1299-1829) 1.1 Organisation militaire 1.2 Historique 1.2.1 Une armée féodale et une armée de métier 1.2.2 Différents types de cavaleries 1.2.3 Les conscrits Azabs 1.2.4 Introduction des armes à feu 2 Période moderne (1829-1922) 3 Autres composantes de l’armée ottomane 3.1 Fanfares militaires 3.2 Marine ottomane (1308 - 1922) 3.3 Armée de l’Air (1909 - 1922) 4 Notes et références 5 Voir aussi 5.1 Articles connexes 5.2 Liens externes 5.3 Bibliographie

Période classique (1299-1829)

Organisation militaire

L’armée ottomane s’est organisée progressivement aux XIV^e siècle et XV^e siècle pour atteindre sa structure classique au XVI^e siècle avec la répartition suivante :

• Les troupes régulières, directement entretenues par le sultan, appelées Kapikulu, dont l’exemple le plus emblématique est le corps des janissaires.

• Les troupes provinciales notamment les cavaliers spahis ou timariots et leurs auxiliaires, mais aussi les conscrits Azabs.

• Les soldats des vassaux ou alliés (la contribution la plus importante au cours de l’histoire fut celle du khanat de Crimée).

• Les troupes mercenaires, notamment les bachi-bouzouks qui ne recevaient pas un solde régulière et vivaient du pillage.

• Des eunuques blancs^{[réf. nécessaire]} (Akağa) étaient chargés de la garde de la cour et du palais du sultan.

Historique

Une armée féodale et une armée de métier

La première véritable armée de l’Empire ottoman a été organisée par Osman Ier à partir de populations turques d’Anatolie à la fin du XIII^e siècle, qui constituèrent les cavaliers timariots.

Orhan compléta cette première armée irrégulière avec une armée de métier et salariée. L’infanterie s’appelait yaya et la cavalerie müsellems. Ces forces armées étaient majoritairement mercenaires, les populations turques privilégiant les fiefs ou butins de guerre. Ces mercenaires n’étaient pas obligés de se convertir à l’islam pourvu qu’ils obéissent aux ordres ottomans.

Devant l’augmentation du nombre de mercenaires, menace potentielle pour la noblesse ottomane, Murad Ier décida de constituer une armée d’esclaves appelés Kapıkulu, à partir des captures de guerre. Le corps le plus prestigieux est celui des Janissaires, recrutés de force dans les populations chrétiennes de l’Empire suivant la taxe du devchirmé instituée par Mehmet II, mais cette armée s’entendit rapidement et comptait beaucoup d’autres corps, comme celui des hallebardiers (Baltaçi).

Les Ottomans furent le premier état à entretenir une armée de métier depuis l’Empire Romain. Les janissaires furent comparés ainsi à la garde prétorienne et de par leur faits d’armes restèrent un des symboles de l’armée ottomane.

À la fin du XV^e siècle, le sultan dispose de 50 000 cavaliers, 12 000 fantassins (azab), de plusieurs milliers de janissaires^[1], ce qui en fait une des forces les plus puissantes de l'époque.

Différents types de cavaleries

L’Empire ottoman comptait aussi dans ses rangs, six divisions d’élite de cavalerie montée (Altı Bölük), appelées de façon générique spahis, mais que l’on peut diviser en plusieurs types :

• les Akıncıs, utilisés comme éclaireurs et pillant fréquemment,
• les spahis recrutés de la même manière que les janissaires,
• les timariots.

Les conscrits Azabs

Des conscrits, parmi lesquels on peut compter les fameux bachi-bouzouks furent recrutés à partir de 1389, utilisés pour l'approvisionnement des lignes de front et le génie ou parfois servant littéralement de chair à canon.

Introduction des armes à feu

Les Ottomans commencèrent à utiliser les fusils entre 1444 et 1448. De nouvelles troupes furent constituées : une infanterie régulière (Piyade Topçu, littéralement "artillerie à pied"), et une infanterie montée (Süvari Topçu Neferi, littéralement "artillerie montée") et des grenadiers (Kumbaracı), qui envoyaient des explosifs appelés khımbara et chargés de la logistique pour l’artillerie.

Période moderne (1829-1922)

En 1828, le corps des janissaires fut aboli (cf. Déclin de l'empire ottoman). Les Nizamis (Nizam-ı Cedid) les remplacèrent à partir de 1842.

Autres composantes de l’armée ottomane

Fanfares militaires

Les fanfares militaires ottomanes, souvent associées au corps des janissaires, semblent être parmi les plus anciennes au monde, et sont paradoxalement décrites par le mot mehter (مهتر) qui provient du persan qui étymologiquement ne qualifie qu’un seul musicien.

Marine ottomane (1308 - 1922)

Les Ottomans commencèrent à développer une marine au XIV^e siècle, principalement constituée de galères, qui s’illustra notamment dans la Méditerranée, avec des amiraux aussi célèbres que Khayr ad-Din Barberousse. Néanmoins, cette flotte atteint ses limites au XVI^e siècle, en Méditerranée lors de la bataille de Lépante et sur l’océan Indien lors de la bataille de Diu, ne permettant pas aux Ottomans de contrôler les flux commerciaux face à l’émergence des puissances européennes.

Armée de l’Air (1909 - 1922)

L’Armée de l’Air ottomane a été fondée en juin 1909, ce qui en fait l’une des plus anciennes structures de combat aérien au monde.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Armée byzantine
• Armée du Calife
• Bataille de Nicopolis
• Bataille de Vaslui

Liens externes

Bibliographie

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