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Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud
Pour les articles homonymes, voir Leroy.Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud Naissance 20 août 1798
ParisDécès 29 septembre 1854 (à 56 ans)
mer NoireOrigine France Grade Maréchal de France Service 1821 - 1854 Conflits Conquête de l'Algérie
Guerre de CriméeCommandement 1erRégiment de Zouaves
Régiment d'Infanterie LégèreArmand Jacques Achille Leroy de Saint-Arnaud, né à Paris le 20 août 1798 et mort en mer Noire le 29 septembre 1854, est un officier militaire français, maréchal de France.
La carrière aventureuse, de celui qui ne s'appelait ni Achille, ni Saint-Arnaud (mais Arnaud-Jacques ou Armand-Jacques Leroy), se confond avec un quart de siècle d'histoire de France. Gentilhomme et bourreau, chrétien et cynique, loyal et corrompu, il est tout cela à la fois au gré de l’histoire et des historiens.
Armand Jacques est le frère utérin d'Adolphe de Forcade Laroquette, le futur ministre.
En 1814, le jeune Armand Leroy, collégien du lycée Napoléon, travaille aux fortifications de Paris et après la déchéance de Napoléon Ier s'engage dans la garde nationale à cheval de Paris. Il acquiert alors son surnom d'Achille et adopte le patronyme de Saint-Arnaud. Il parvient à entrer dans les gardes du corps du roi, compagnie Gramont. Mais en fut renvoyé pour vol. Entré dans un régiment d’infanterie, il dut démissionner après avoir provoqué son commandant en duel.
Oisif, désœuvré, il s'engage en 1821, dans un régiment de volontaires qui partent en Grèce pour secouer le joug turc. Déçu par son aventure, il revient en France et mène une existence irrégulière et misérable avant de demander sa réintégration dans l'armée en 1827.
Il est nommé alors au 49e d'infanterie à Vannes. Désigné pour partir à La Martinique, il démissionne et la vie d'aventures recommence. Il donne des cours de langues, enseigne l'escrime, la musique et joue la comédie sous le nom de Florival.
Il doit attendre 1831 pour enfin lancer sa carrière. Sa rencontre avec Bugeaud transforme Saint-Arnaud. Lieutenant le 9 décembre 1831, il devient officier d'ordonnance du général Bugeaud et prend part à la répression des troubles en Vendée, il est ensuite chargé d'escorter la duchesse de Berry de Blaye à Palerme.
Sa carrière militaire commence véritablement lors de la colonisation de l'Algérie, comme capitaine de Légion étrangère. En 1837, nouvellement promu capitaine, il se distingue au siège de Constantine et reçoit la croix de la Légion d'honneur. En 1840, l'année où il est autorisé par ordonnance royale à s'appeler Leroy de Saint-Arnaud, le général Schramm indique : « officier ardent et brave militaire ; s'est distingué plusieurs fois, digne d'avancement ». En 1841, nommé chef de bataillon, il commande le 1erRégiment de Zouaves et en 1842 lieutenant-colonel du Régiment d'Infanterie Légère. Il est promu général de division après l’expédition de Petite Kabylie en 1851.
Il s’«illustre » dans les campagnes d’Algérie avec les généraux « Africains » Cavaignac et Pelissier. Bugeaud, un des chefs de l'armée française, créa une prime à la tête coupée. Saint-Arnaud décrit son quotidien : « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les moissons et les arbres. » Les mots de Saint-Arnaud dans ses lettres sont directs. Il se plaint même parfois du manque de combats. Il trouve que « l'Afrique perd de sa poésie » quand il pratique le massacre en grand par « l'enfumade », méthode consistant à asphyxier des centaines de personnes réfugiées dans des cavernes.
Nommé ministre de la Guerre par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, il lui permet de réussir son coup d'État en mitraillant la « canaille » parisienne. « Ce général avait les états de service d'un chacal », dira Victor Hugo.
Maréchal de France en décembre 1852, grand écuyer de l'empereur, sénateur. En 1854, il quitte le ministère de la Guerre pour prendre le commandement de l'expédition de Crimée. Bien que sa santé soit déjà chancelante, l'Empereur lui accorde sa confiance.
Saint-Arnaud remporte brillamment la Bataille de l'Alma, le 20 septembre 1854. Miné depuis longtemps par une péricardite, il contracte également le choléra et le 26 septembre remet le commandement à Canrobert. Le 29 septembre 1854, il embarque à bord du Berthollet à dix heures du matin pour voguer vers Constantinople où il espère retrouver sa seconde épouse. Il meurt le même jour à quinze heures. Il était Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (Saint-Siège).
Napoléon III le fit inhumer aux Invalides.
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