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Paul Le Jeune
Paul Le Jeune (né en juillet 1591 à Vitry-le-François, mort le 7 août 1664 à Paris) était un jésuite et un missionnaire français qui fut l'un des premiers à décrire le Canada dans les Relations des jésuites.
Biographie
Paul Le Jeune naît à Vitry-le-François dans le diocèse de Châlons-sur-Marne de la région de Champagne en juillet 1591. Né de parents calvinistes, il devient catholique à l'âge de 16 ans. En 1613, il entre au noviciat des Jésuites de Paris et, deux ans plus tard, il poursuit ses études de philosophie au collège Henri IV de La Flèche. Après ses études en philosophie, il devient professeur aux collèges de Rennes (1618–1619) et de Bourges (1619–1622) ; étudie la théologie durant quatre ans au collège de Clermont à Paris, professe la rhétorique à Nevers de 1626 à 1628, fait sa troisième année de noviciat sous la direction du célèbre père Louis Lallemant à Rouen. En 1629–1630, il est de nouveau professeur de rhétorique, mais cette fois au collège du Mont, à Caen. L’année suivante, il est prédicateur à Dieppe, et il est en charge de la résidence des Jésuites de cette ville quand il est nommé Supérieur des Jésuites de Québec (1632 à 1639).
Il part de Honfleur avec le père Anne de Noue, et arrive à Québec le 5 juillet 1632. En peu de temps, il acquiert une connaissance si parfaite de la langue montagnaise, qu'il peut écrire, en « sauvage » (un terme qui décrivait les Amérindiens à l'époque de la Nouvelle-France), un catéchisme pour ses néophytes. À l'automne de 1633, il part en mission sur la Rive-Sud de Québec et il y passe tout l'hiver jusqu'à son retour à Québec au printemps de 1634. Il devient le premier missionnaire jésuite et le premier européen à séjourner tout un hiver sur la Rive-Sud de Québec, avant la création de la seigneurie de Lauzon en 1636 et l'arrivée du premier colon Guillaume Couture. En cette même année, il établit une résidence aux Trois-Rivières. C'est lui qui, en 1635, fait l'oraison funèbre de M. de Champlain.
Après avoir rempli la charge de supérieur jusqu'en 1639, il travaille encore dix ans parmi les « sauvages ». Le 30 octobre 1649, il repasse en France, où il remplit la charge de procureur des missions étrangères. Redevenu simple missionnaire en 1639, le père Le Jeune fait des visites à Québec, Sillery, Tadoussac, Trois-Rivières et Montréal. En 1641 et en 1643, il est délégué en France pour obtenir du secours contre les Iroquois. En 1642, les Français vont construire le fort Richelieu, situé à Sorel, à la suite de ses démarches auprès des instances françaises. Il devient responsable de la fondation d’un poste missionnaire jésuite à Montréal en février 1642. L’île de Montréal est consacrée à la Sainte Famille selon sa volonté.
Il meurt à Paris le 7 août 1664.
Le Père Le Jeune a écrit huit volumes des Relations des Jésuites de 1632 à 1639.
Références
- Répertoire général du clergé canadien, par ordre chronologique depuis la fondation de la colonie jusqu'à nos jours, par Mgr Cyprien Tanguay, Montréal : Eusèbe Senécal & fils, imprimeurs-éditeurs, 1893.
Lien externe
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