- Patrice Cruice
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Patrice François Marie Cruice né à Killaloë (Irlande) le 27 juillet 1815, décédé à Neuilly le 12 octobre 1866 a été évêque de Marseille.
Sommaire
Biographie
Il était le fils d’un lieutenant-colonel irlandais qui mourut au service de la France et d’une demoiselle Dillon. Il fit ses études en France et devint docteur ès lettres et docteur en théologie. L’archevêque de Paris, Mgr Denys Affre, lui confia la direction d’une école de hautes études qu’il avait créée rue de Vaugirard dans une ancienne maison des Carmes. Il forma ainsi de nombreux docteurs ès lettres ou ès sciences. Il publia plusieurs ouvrages et fut nommé au conseil supérieur de l’instruction publique. Nommé évêque de Marseille, il fut consacré le 25 août 1861 dans l’église des carmes par Mgr Chalandon, archevêque d’Aix-en-Provence assisté des évêques d’Autun et de Valence. Il arriva à Marseille le 1er septembre 1861.
Dès son arrivée, il relança la construction de Notre-Dame de la Garde qui avait été stoppée faute de fonds. Il demande un rapport sur la situation financière : la dépense réalisée est de 1.200.000 F. alors que le devis d’Espérandieu s’élevait à 680.000 F. Près de 450.000 F. sont encore dus aux entreprises. Il nomme de nouveaux administrateurs et lance une nouvelle souscription pour payer les arriérés et financer les travaux les plus urgents. Le 8 novembre 1861 il publie une lettre pastorale où il affirme que Notre-Dame de la Garde sera « le monument de tout un peuple, des riches et des pauvres, des ouvriers et des artisans, des matelots et des pêcheurs. »[1]. La crypte étant terminée fin 1861, il y célèbre une messe le 9 décembre 1861. Il entreprend les démarches pour que cette chapelle soit érigée en « chapelle vicariale ». Il fit célébrer plusieurs processions solennelles à Notre-Dame de la Garde et notamment celle du 4 et 5 juin 1864 pour la consécration du sanctuaire par le cardinal Villecourt, membre de la curie romaine, en présence de 43 archevêques ou évêques. Malheureusement Patrice Cruice ne put assister à cette cérémonie car il était déjà atteint d’une cruelle maladie. Il devait mourir à Neuilly le 12 octobre 1866 à l’âge de 51 ans et son corps fut ramené à Marseille.
Armoiries
Ses armes sont : D'azur, à deux cottices d'or accompagnées de six coquilles d'argent, trois de chaque côté[2].
Bibliographie
- Abbé Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, pages 185-187.
- Robert Levet, La vierge de la Garde au milieu des bastions, quatre siècles de cohabitation entre l’église et l’armée sur une colline de Marseille (1525-1941), Paul Tacussel, Marseille, 1994, (ISBN 2-903963-75-4)
Références
- Robert Levet, La vierge de la Garde au milieu des bastions, quatre siècles de cohabitation entre l’église et l’armée sur une colline de Marseille (1525-1941), Paul Tacussel, Marseille, 1994, page 127
- Joseph Hyacinthe Albanés, Armorial & sigillographie des Évêques de Marseille avec des notices historiques sur chacun de ces Prélats, Marius Olive, Marseille, 1884, p. 187 Abbé
Précédé par Patrice Cruice Suivi par Eugène de Mazenod Évêque de Marseille 1861-1865 Charles-Philippe Place Catégories :- Évêque de Marseille
- Académie de Marseille
- Naissance en 1815
- Naissance en province de Munster
- Décès en 1866
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