Partition de piano mécanique

Partition de piano mécanique

Partition de piano mécanique

Une partition de piano mécanique est un moyen d'enregistrement musical utilisé pour faire fonctionner un piano mécanique, pianola ou un piano de reproduction.

Partition de panio mécanique dans un piano de reproduction Welte de 1927

La partition de piano mécanique a été le premier média qui pouvait être produit et copié industriellement et a permis de livrer rapidement et facilement de la musique actuelle à un client. Elle est constituée d'un rouleau de papier perforé sur sa surface. Les positions et les longueurs des perforations déterminent les notes jouées au piano. Le défilement de la partition devant un appareil appelé la « barre suiveuse » ((en) « tracker bar »), dont la première avait 58 trous, a été élargie à 65, puis a été amélioré à 88 trous (généralement, un pour chaque touche du piano). Quand une perforation passe au-dessus du trou, la note est jouée.

Des partitions de piano mécanique étaient produites en série dans la période allant de 1896 à 2009[1]. Remplaçant largement les partitions de piano mécanique, les fichiers MIDI constituent une façon moderne de pouvoir enregistrer les données des représentations musicales. Les fichiers MIDI réalise numériquement et électroniquement ce qui les partitions font mécaniquement. Les logiciels d'enregistrement sous la forme de données MIDI généralement proposent une fonction montrant la musique sous la forme de partition pour piano mécanique.

Les premières partitions de piano mécanique ont été utilisées par Welte & Sons dans leur orchestrions depuis 1883[2]. Par la suite, des centaines d'entreprises exploitant ce créneau florissant produisaient des partitions ayant des tailles et des perforations différentes ; les fabricants américains de partitions et de pianos mécaniques ont ainsi convenu d'une norme au cours de la convention de Buffalo.

Sommaire

Pianolas

Pianola était une marque déposée de La Société Aeolian de New York dans les années 1890. Elle est vite devenu un nom générique pour les pianos mécaniques. De nombreuses autres sociétés fabriquaient des pianos mécaniques, mais seule la marque Phonola, utilisée par la société allemande Hupfeld, concourait dans le langage populaire, et cela seulement dans l'Europe de l'Ouest. Le pianola a d'abord été présenté sous le nom de push-up player ou vorsetzer. C'était une machine de la taille d'un bureau qui était positionnée en face d'un piano ordinaire, jouant sur les touches avec des leviers en bois. L'aspiration est assurée par deux pédales, activant des soufflets d'échappement en bois recouvert de tissu. L'expression (changement de volume) peut être obtenu en faisant varier la force et la vitesse du pédalage. De même, parce que les rouleaux de la musique sont perforés à un intervalle de temps constant, toutes les fluctuations de phrasé et rubato doivent être introduites au moyen d'un levier de tempo, souvent actionné par la main droite, contrôlant la vitesse du rouleau de papier. D'autres leviers existent pour contrôler les pédales du piano. Aeolian mis sur le marché des pianos intégrant un mécanisme de jeu mécanique dans les années 1890, et a continué à construire des pianos mécaniques jusque dans les années 1980.

Rouleaux arrangés, joués à la main ou de reproduction

Début de partition de piano mécanique, pour piano de la marque Welte-Mignon

Les rouleaux arrangés sont réalisés simplement en coupant des trous dans le papier à l'aide d'un couteau et d'une règle, en utilisant une partition ou d'autres arrangements comme guide. Il en résulte un rouleau sonnant quelque peu mécaniquement.

Les rouleaux joués à la main sont réalisés en utilisant un sorte de dispositif d'enregistrement qui marque le papier quand le pianiste joue. Le document est alors utilisé comme un guide lorsque les trous sont perforés. Des notes additionnelles peuvent être ajoutées et des erreurs effacées après le processus d'enregistrement. Cette méthode a été utilisée dès 1904 par la société Welte en Allemagne avec leur piano de reproduction Welte-Mignon, qui a enregistré de célèbres pianistes comme Camille Saint-Saëns, Richard Strauss, Alexander Scriabin et George Gershwin. Le Welte-Mignon a fait d'inestimables enregistrements historiques du jeu d'interprètes de renom, qui n'ont pas fait d'enregistrements sonores. Au alentour de 1911 commençait au États-Unis la production de rouleaux joués à la main et apportait certain types d'enregistrement qui ont pu également rejouer la dynamique identique à celle du jeu du pianiste. En fait, le Welte-Mignon, par exemple, ne pouvait jouer que deux tempos différents à la fois, (partie inférieure et supérieure du clavier, avec entre les deux une frange intermédiaire librement déplaçable), mais il y avait certaines astuces comme jouer une note d'une durée d'une minute plus tôt pour lui donner sa propre dynamique.

En plus de ces deux types de rouleaux musicaux clairement différenciés, il y en avait d'autres qui comblaient l'abime entre ces deux instruments. Les rouleaux joués à la main reproduisent la valeur des notes d'un pianiste en direct, mais sans contrôle dynamique automatique, et cela permet aux propriétaires de pianola de recréer l'interprétation des experts, sans suer.

Composition pour pianola et piano de reproduction

Toutefois, puisque les rouleaux pour le pianola n'était généralement pas enregistré en jouant en direct, il était possible de créer de la musique impossible à jouer pour un un humain, ou plus exactement, de la musique qui n'était pas conçue pour être jouer par un pianiste, quelle soit inhumainement complexe ou non. Plus d'une centaine de compositeurs ont écrit de la musique spécialement pour des pianos mécaniques au cours du xxe siècle, notamment Conlon Nancarrow, Igor Stravinsky, Alfredo Casella et Paul Hindemith.

Le duo-art, les marques Ampico et Welte-Mignon étaient connues comme rouleaux à piano de "reproduction", puisqu'ils pouvaient précisément reproduire le touché et la dynamique de l'artiste aussi bien que les notes frappées, quand ils étaient rejoués par des pianos capables de le faire.

Le Duo-Art avaient comme vedette des artistes comme Ignace Jan Paderewski, George Gershwin, Maurice Ravel, Percy Grainger, Leopold Godowsky et Ferruccio Busoni. Les stars de la marque Ampico étaient Sergei Rachmaninoff, Leo Ornstein, Winifred MacBride, et Marguerite Volavy. Welte-Mignon faisait joué des artistes comme Gustav Mahler, Claude Debussy et Alexander Scriabin.

Des centaines de société du monde entier produisaient des rouleaux pendant la période d'apogée de leur popularité (1900–1927).

D'autres, n'utilisant pas la méthode de reproduction en direct, ont produit bon nombre d'artistes dont les plus mémorables sont listés ci-dessous :

  • QRS Company : James P Johnson, Fats Waller, Zez Confrey, J. Lawrence Cook, Pete Wendling et Victor Arden.
  • US Music Roll Company : Lee Sims, Robert Billings.
  • Imperial : Charley Straight, Roy Bargy.
  • Vocalstyle : Jelly Roll Morton, Walter Davison, Clarence Jones, Luckey Roberts, Charles 'Cow Cow' Davenport'.
  • Capitol/Columbia : Jimmy Blythe, Clarence Johnson.

Piano de reproduction

Barre de suivi d'un piano Welte-Mignon

Les rouleaux pour les pianos de reproduction étaient généralement réalisés à partir d'enregistrement d'interprétation de musiciens célèbres. Habituellement, un pianiste s'assoie à un piano d'enregistrement conçu pour cela, et la hauteur et la durée de toutes les notes jouées seraient soit marquées soit perforées sur un rouleau vierge, ainsi que la durée de maintien de la pédale douce.

Les pianos de reproduction peuvent également recréer les dynamiques du jeu d'un pianiste au moyen d'un contrôle encodé spécialement sous la forme de perforations situées sur les bords du rouleau de musique, mais cet encodage n'était jamais enregistré automatiquement. Différentes sociétés avaient différents types de notation, certaines techniquement élaborés (pas nécessairement plus efficace), certaines secrètes et d'autres dépendantes entièrement des notes manuscrites de producteur de l'enregistrement, mais dans tous les cas ces "hiéroglyphes" de dynamique devaient être habilement traduit dans des codes spéciaux sous forme de perforations nécessaires aux différents types d'instrument.

Les rouleaux enregistrés sont joués à une vitesse spécifique, marqués, où par exemple 70 signifie une vitesse de défilement de 7 feet par minute au début du rouleau. Sur tous les pianos mécaniques pneumatiques, le papier est tiré sur une bobine, et plus il s'enroule plus le diamètre effectif de la bobine augmente, et avec la vitesse de défilement du papier.

Les techniciens des pianos mécaniques en étaient bien conscients, comme en témoigne de nombreux brevets de l'époque. Bien que les enregistrements de piano de reproduction aient été généralement faits avec le même type de bobine d'enregistrement, le tempo de la musique enregistrée est fidèlement reproduit, malgré l'augmentation progressive de la vitesse du papier.

Les jeux de beaucoup de pianistes et compositeurs, sont conservés sur des rouleaux de piano de reproduction. Gustav Mahler, Edvard Grieg, Claude Debussy, Scott Joplin, Sergei Rachmaninoff, Alexander Nikolayevich Scriabin et George Gershwin sont parmis les compositeurs qui ont leur jeu enregistré de cette façon.

Notes et références

  1. (en) history ot the pianola - piano players, www.pianola.org, consulté le 07/09/2009 [lire en ligne] - Mark Sommer, The day the music died. QRS has ended production of player-piano roll, Buffalo News, 15/08/2009 consulté le 7/09/2009 [lire en ligne]
  2. (en) US-Patent 287.599, Emil Welte, New York, 30. October 1883 [lire en ligne]

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Elaine Obenchain, The complete catalog of Ampico Reproducing Piano rolls, New York, American Piano Co., ca.. 1977. (ISBN 0-9601172-1-0) (édition épuisée).
  • (en) Charles Davis Smith, Duo-Art piano music : a complete classified catalog of music recorded for the Duo-Art reproducing piano compiled and annotated by Charles Davis Smith, Monrovia, California, ca. 1987 (édition épuisée).
  • (en) Charles David Smith, Richard James Howe, The Welte-Mignon, its music and musicians; complete catalogue of Welte-Mignon reproducing piano recordings 1905–1932, historical overview of companies and individuals, biographical essays on the recording artists and composers, Vestal, New York, Vestal Press, 1994 (ISBN 1-879511-17-7) (édition épuisée).
  • (de) Gerhard Dangel, Hans-W. Schmitz, Welte-Mignon-Reproduktionen / Welte-Mignon Reproductions. Gesamtkatalog der Aufnahmen für das Welte-Mignon Reproduktions-Piano 1905-1932 / Complete Library Of Recordings For The Welte-Mignon Reproducing Piano 1905-1932, Stuttgart, 2006 (ISBN 3-00-017110-X)
  • (en) Barbara Bryner, The piano roll : a valuable recording medium of the twentieth century, University of Utah, Dept. of Music, 2002. (OCLC 50482085)

Liens connexes

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