- Parti libéral australien
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Parti libéral australien
Logo officielPrésentation Chef Tony Abbott Fondation 1944 Siège Barton, Canberra, Territoire de la capitale australienne
AustralieChambre des représentants Sénat Idéologie Libéral-conservatisme Affiliation européenne Union démocrate internationale Couleurs Bleu Site web www.liberal.org.au Le Parti libéral australien (en anglais : Liberal Party of Australia, souvent abrégé en Liberals ou en Libs) est un parti politique australien. Il se situe au centre-droit de l'échiquier politique australien et s'oppose à son adversaire du centre-gauche, le Parti travailliste australien (en anglais : Australian Labor Party) lors des élections fédérales ou territoriales. Au niveau international, il est membre de l'Union démocratique internationale. Le parti a dirigé le gouvernement fédéral de 1949 à 1972, de 1975 à 1983 et de 1996 à 2007.
Sommaire
Philosophie politique
En 1944, Robert Menzies décrit ainsi la mission de son nouveau parti: « Ce que nous devons rechercher, et c'est une question d'importance vitale pour notre société, est une vraie renaissance de la pensée libérale qui travaillera pour la justice sociale et la sécurité, pour la puissance nationale et le progrès national, et pour le plein développement du citoyen en tant qu'individu, sans les méthodes ennuyeuses et anesthésiantes du socialisme. »[1]
Récemment, le parti s'est décrit comme le "parti de la liberté individuelle et de la libre entreprise". Les grands axes de son programme portent sur une politique libérale au plan économique, notamment en favorisant une politique de privatisation et en menant une politique de libre-échange, et une politique conservatrice au plan social. Le Parti libéral australien est par ailleurs favorable à une alliance étroite avec les États-Unis en matière de politique étrangère.
John Howard déclara en 1996: « Je veux une société australienne qui verrait ce pays comme un carrefour unique entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. L'Australie a la chance incroyable d'avoir un héritage européen, d'étroites relations avec l'Amérique du Nord mais d'être aussi située géographiquement dans la région Asie-Pacifique, et si nous arrivons à nous considérer comme ce carrefour stratégique, alors je pense que nous avons une opportunité unique de nous tailler un créneau spécial dans …l'histoire du prochain siècle »[2].
L'histoire
Le Parti libéral a été fondé le 31 août 1945 par Robert Menzies. Il regroupait alors des libéraux et conservateurs australiens qui s'opposaient à la domination du Parti travailliste. Sous le gouvernement du libéral Robert Menzies (1949-1966), l'après-guerre fut une période de prospérité pour l'Australie. La politique d'immigration fut élargie par les gouvernements successifs et un grand nombre d'immigrants méditerranéens ont commencé à arriver. Plus tard beaucoup de personnes arrivèrent d'Asie. En 1951, Menzies fit entrer l'Australie dans l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) un pacte militaire entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
En terme constitutionnel, une importante réforme fut obtenue par le premier ministre Harold Holt avec le référendum de 1967 où une majorité écrasante d'Australiens vota pour pouvoir donner au pouvoir fédéral le droit de légiférer sur les Aborigènes australiens et leur intégration dans la population. Le référendum fut approuvé par plus de 90 % de la population. En plus, Holt fit passer la monnaie australienne au système décimal le 14 février 1966.
John Gorton, ancien pilote de chasse de la Royal Australian Air Force, fut élu à la tête du parti le 9 janvier 1968. Aux élections de 1969, Gorton perdit la moitié de la majorité des députés. En 1971, Gorton convoqua une assemblée du Parti libéral et une motion de confiance fut mise aux voix. Mis en ballotage, il aurait pu garder son poste en utilisant sa voix prépondérante mais il préféra démissionner et William McMahon fut élu chef du parti et Premier Ministre. La guerre du Vietnam et la conscription étaient devenues très impopulaires. Il ne pouvait pas rivaliser avec le leader du parti travailliste, Gough Whitlam, qui faisait campagne pour une nouvelle politique telle que la couverture médicale universelle. Whitlam gagna les élections de 1972.
En 1971, Neville Bonner fut le premier Aborigène au Parlement fédéral australien, choisi par le parti libéral comme sénateur du Queensland.
En 1975, alors que le gouvernement Whitlam était secoué par de nombreux scandales ministériels, Malcolm Fraser et le parti libéral profitèrent de leur majorité sénatoriale pour faire repousser le vote du projet de loi des Finances et ce pour provoquer de nouvelles élections. Après plusieurs mois de blocage pendant lesquels le gouvernement étudia en secret des méthodes pour se procurer de l'argent sans avoir à passer par le Parlement, le gouverneur général, Sir John Kerr, intervint en mettant fin aux fonctions de Whitlam le 11 novembre 1975. Fraser fut immédiatement nommé Premier ministre chargé d'expédier les affaires courantes le temps d’organiser de nouvelles élections. Aux élections de décembre 1975, la coalition parti libéral-Country remporta une des plus importantes victoires de l'histoire du pays. Fraser encouragea l'immigration en provenance des pays asiatiques et permit à de nombreux réfugiés de s'installer en Australie, favorisa le multiculturalisme et créa un système public de radio et de télévision multilinguistique, le "Special Broadcasting Service" (SBS); il mena une politique étrangère active et bien, que son gouvernement fut surnommé le "gang du rasoir"[3] en raison des nombreuses coupes faites dans les dépenses publiques, Fraser n'appliqua pas le programme conservateur que ses ennemis politiques annonçaient et que certains de ses partenaires auraient souhaité. En 1976, Fraser a décrété l'Aboriginal Land Rights Act, établissant un processus pour l'identification de la propriété traditionnelle de la terre par des indigènes. Après deux élections victorieuses, il est défait par Bob Hawke en 1983.
Au niveau provincial, le partia eu de réussite avec des Premier ministres reformistes comme Nick Greiner au Nouvelle-Galles du Sud (1988-1992) et Jeff Kennett au Victoria (1992-1999). Kate Carnell est devenu le Ministre en chef du Territoire de la capitale australienne (Chief Minister) en 1995 - fut la première femme libéral à devenir chef de gouvernement dans un État ou territoire australien.
Le parti fédéral resta dans l'opposition pendant treize ans jusqu'en 1996. C'était une période de la division pour les libéraux. John Howard et Andrew Peacock se sont affrontés pour être chef. La parti a soutenu des réformes de déréglementation des gouvernements travailliste de Bob Hawke et Paul Keating. Poussant une réforme économique plus large, l'économiste Dr. John Hewson a mené la partie pour défaire le gouvernement impopulaire de Keating en 1993, pendant une grave récession économique - défaite à l’élection qui « ne pouvait pas être perdue »[4],[5].
John Howard à tenter de reprendre le leadership du parti. Il est battu par Hewson, puis par Alexander Downer en 1994. Mais ce dernier ne réussit pas à gagner du terrain sur Keating et démissionne dès janvier 1995. Le favori pour lui succéder, son vice-leader Peter Costello, ne se présente finalement pas, laissant le champ libre à John Howard pour revenir à la tête du parti. Il remporte alors une écrasante victoire lors des élections générales de 1996[6].
Au plan fédéral, le Parti libéral d'Australie a été au pouvoir depuis 1996 jusqu'en novembre 2007, au sein d'une coalition avec le Parti national d'Australie. Au cours de cette période, le commerce avec la Chine s'accrut considérablement et l'Australie a joué un rôle actif dans des affaires internationales notamment: fournissant des finances aux économies asiatiques pour récupérer de la crise financière asiatique; l'organisation de le Force internationale pour le Timor Oriental en 1999; le déploiement de troupes en Afghanistan et en Irak; et l'opération après le tremblement de terre du 26 décembre 2004. Le gouvernement de John Howard a poursuivi une politique privilégiant la citoyenneté sur le multiculturalisme, mais a augmenté de manière significative le programme national d'immigration. Après une période de réformes économiques, (y compris la création d'une taxe sur les produits et services, la gestion privatisée de capitaux gouvernementaux et une réduction des pouvoirs des syndicats des employés des ports nationaux et déréglementation de quelques législations du travail) l'économie d'Australie surpassait pratiquement chaque économie comparable[7],[8].
Le parti travailliste a critiqué ces réformes économiques, son refus de signer le protocole de Kyoto et de demander officiellement pardon pour les actions des gouvernements précédents envers les Aborigènes. John Howard, qui avait été premier ministre d'Australie de 1996 à 2007, fut battu personnellement aux élections du 24 novembre 2007 face à Kevin Rudd et le parti est entré dans l'opposition.
Histoire récente
Le successeur désigné d'Howard, vice-président du parti et ancien ministre des finances, Peter Costello, refusa de devenir chef de l'opposition et Brendan Nelson fut élu chef du parti libéral par une courte victoire (45 voix contre 42) sur Malcolm Turnbull. Nelson changea la ligne du parti en soutenant la ratification du protocole de Kyoto et avec le premier ministre Rudd, et au nom du parlement australien, en demandant officiellement pardon pour les actions des gouvernements précédents envers les Aborigènes. Nelson ne put pas entamer la popularité de Kevin Rudd et il fut mis en minorité (41 voix contre 45) lors d'un vote interne au parti et remplacé par Malcolm Turnbull en 2008[9].
Malcolm Turnbull a été Ministre fédéral de l'environnement et des ressources en eau jusqu'en 2007. Avant de devenir député, il a été avocat, banquier et chef du Mouvement républicain australien. Il est le premier républicain à avoir été élu à la tête du Parti libéral fédéral[10]. Turnbull a critiqué la réponse du Kevin Rudd à la Crise financière de 2007-2009, en particulier la vitesse avec laquelle le gouvernement a dépensé le grand surplus budgétaire dont il avait hérité du gouvernement de John Howard[11]. Turnbull ne put cependant pas entamer la popularité de Kevin Rudd. Il accusa injustement le premier ministre et le ministre des finances de corruption dans l'affaire du faux-email de Godwin Grech[12] et sa propre popularité diminua nettement. Des collègues l'accusèrent d'être autocratique[13] et les conservateurs lui reprochèrent son approbation d'une Bourse du carbone.
Tony Abbott devint chef du parti le 1er décembre 2009, apres une période de division pour les libéraux. Avant de devenir député et ministre fédéral, Abbott futboursier Rhodes, séminariste, journaliste et chef du Mouvement monarchiste australien[14]. En mai, la Coalition Libéral-National a surpassé les travaillistes dans le Newspoll survey pour la première fois depuis 2006[15]. Rudd démissionna le 24 juin 2010, juste avant un vote interne du parti demandé par son adjoint, Julia Gillard. Elle le remplaça dans la foulée[16].
Le 21 août 2010, eurent lieu des élections législatives anticipées provoquées par la Première ministre sortante. Au cours de la campagne électorale, Abbott critiqua le politique fiscale du gouvernement et promit de mettre un terme à trois projets du gouvernement Rudd-Gillard :
- la taxe sur les super-profits des compagnies minières;
- le développement d'un réseau national internet à haut débit;
- et l'introduction d'un Bourse du carbone.
Abbott a réaffirme sa loyauté à la monarchie en Australie. La coalition national-libéral remporta un siège de plus que les travaillistes mais sans toutefois obtenir la majorité absolue des sièges, obligeant chacun des deux camps à courtiser les quelques élus indépendants et verts australiens pour former un gouvernement de coalition[17]. Après avoir obtenu le ralliement du seul député des Verts, Gillard réussit à obtenir progressivement le soutien de trois députés indépendants et disposa ainsi, à partir du 7 septembre, d'une majorité absolue à la Chambre[18].
En 2010, Ken Wyatt, un libéral, est devenu le premier Aborigène élu à la Chambre des Représentants du Parlement fédéral australien[19].
Premier ministres
- Sir Robert Menzies (1949-1966)
- Harold Holt (1966-1967)
- Sir John Gorton (1968-1971)
- Sir William McMahon (1971-1972)
- Malcolm Fraser (1975-1983)
- John Howard (1996-2007)
Ancien Premier ministres des États et Territoires
Territoire de la capitale australienne Trevor Kaine 1989–1991 Kate Carnell 1995–2000 Gary Humphries 2000–2001 Nouvelle-Galles du Sud Sir Robert Askin 1965–1975 Thomas Lewis 1975–1976 Sir Eric Willis 1976 Nick Greiner 1988–1992 John Fahey 1992–1995 Queensland Sir Gordon Chalk 1968 Australie-Méridionale Sir Thomas Playford 1938–1965 Steele Hall 1968–1970 David Tonkin 1979–1982 Dean Brown 1993–1996 John Olsen 1996–2001 Rob Kerin 2001–2002 Tasmanie Sir Angus Bethune 1969–1972 Robin Gray 1982–1989 Ray Groom 1992–1996 Tony Rundle 1996–1998 Victoria Ian MacFarlan 1945 Thomas Hollway 1947–1950 Sir Henry Bolte 1955–1972 Sir Rupert Hamer 1972–1981 Lindsay Thompson 1981–1982 Jeff Kennett 1992–1999 Australie-Occidentale Sir Ross McLarty 1947–1953 Sir David Brand 1959–1971 Sir Charles Court 1974–1982 Ray O'Connor 1982–1983 Richard Court 1993–2001 Autres personnalités du parti libéral australien
- Enid Lyons, la première femme élue à la Chambre des représentants australienne et la première à entrer au Cabinet de Robert Menzies.
- Neville Bonner, le premier Aborigène d'Australie élu au Parlement fédéral australien.
- Dr John Hewson, réformiste chef de l'Opposition aux élections de 1993.
- Kate Carnell, Ministre Principal du Territoire de la capitale australienne (1995-2000), le premier femme liberal à devenir chef de gouvernement dans un état ou un territoire australien.
- Alexander Downer, ministre des Affaires étrangères, 1996-2007; Envoyé spécial des Nations unies à Chypre.
- Peter Costello, Ministre des Finances 1996-2007.
- Colin Barnett, Premier ministre d'Australie-Occidentale depuis les élections de 2008.
- Tony Abbott, chef de l'opposition fédérale depuis decembre 2009.
- Julie Bishop, Vice-présidente du parti fédéral.
- Joe Hockey ministre des Finances du cabinet fantôme depuis 2009.
Lien externe
Notes et références
- www.liberal.org.au "…what we must look for, and it is a matter of desperate importance to our society, is a true revival of liberal thought which will work for social justice and security, for national power and national progress, and for the full development of the individual citizen, though not through the dull and deadening process of socialism."
- « John Howard Interview - 1996 », Four corner, ABC …I want to see an Australian society that sees this country as a unique intersection of Europe, North America and Asia. Australia is incredibly lucky to have a European heritage, deep connections with North America, but to be geographically cast in the Asian/Pacific region and if we think of ourselves as that strategic intersection, then I think we have a remarkable opportunity to carve a special niche for ourselves in … in the history of the next century
- ABC-TV - The 7:30 Report, 1 January 2006
- http://www.theaustralian.news.com.au/story/0,25197,26073025-7583,00.html
- http://australianpolitics.com/elections/1993/
- http://www.nma.gov.au/education/school_resources/websites_and_interactives/primeministers/john_howard/
- www.theodora.com
- http://www.budget.gov.au/2007-08/speech/html/Speech.htm
- http://www.smh.com.au/news/national/brendan-nelsons-sorry-speech/2008/02/13/1202760366050.html
- Melbourne Herald Sun
- http://www.malcolmturnbull.com.au/Media/LatestNews/tabid/110/articleType/ArticleView/articleId/625/categoryId/3/The-Coalitions-plan-to-pay-off-Labors-debt.aspx
- http://www.theaustralian.com.au/news/why-i-faked-ozcar-email-godwin-grech/story-0-1225757610973
- http://www.abc.net.au/news/stories/2009/07/21/2632483.htm
- http://www.aph.gov.au/house/members/biography.asp?id=EZ5
- http://www.abc.net.au/news/stories/2010/05/03/2889312.htm
- Julia Gillard, primera mujer al frente del gobierno en Australia, Público.es, 24 juin 2010. Consulté le 24 juin 2010.
- L'Australie sans majorité, AFP/Express, 22 aout 2010.
- Australie : Julia Gillard obtient la majorité au Parlement, Le Monde, 7 septembre 2010. Consulté le 7 septembre 2010.
- http://www.dailytelegraph.com.au/news/national/ken-wyatt-declares-hasluck-for-liberals/story-e6freuzr-1225911572987
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