Parti communiste de Grande-Bretagne

Parti communiste de Grande-Bretagne
The Communist Party
of Great Britain
Image illustrative de l'article Parti communiste de Grande-Bretagne
Logo officiel
Présentation
Dernier secrétaire général Nina Temple
Fondation 1920
Disparition 1991
Siège {{{siège}}}
Position politique Extrême gauche
Idéologie Communisme
Couleurs rouge, jaune

Le Parti communiste de Grande-Bretagne (anglais : The Communist Party of Great Britain- CPGB) est un parti politique britannique. Il fut créé en 1920 sur le modèle du parti bolchévique à la suite de la révolution russe. Il ne réussit jamais à devenir un parti de masse et à peser lors des élections. Mais il eut une certaine influence dans le mouvement syndical et dans les milieux intellectuels de gauche. Il fut dissous en 1991, et refondé sous le nom de Gauche démocratique, ayant renoncé au communisme. Le Parti communiste britannique (contemporain) se définit comme son successeur.

Sommaire

La création du parti

La Première Guerre mondiale provoqua la chute du régime tsariste en Russie, puis la prise de pouvoir par les Bolchéviques en octobre 1917. Ce succès de Lénine eut un impact immense sur les mouvements révolutionnaires. La doctrine idéologique, la forme d'organisation et les choix tactiques du marxisme-léninisme furent perçues par de nombreux militants révolutionnaires comme la voie privilégiée vers le pouvoir. La création du Parti communiste de Grande-Bretagne fut l'une des multiples tentatives de construire un parti bolchévique pour préparer la révolution.

Le parti fut créé lors du "Congrès de l'Unité Communiste" (Communist Unity Convention) en 1920. Il réunissait divers groupes marxistes. Les délégués discutèrent des questions essentielles à l'établissement de la doctrine du mouvement. Elles comprenaient la participation aux élections, les relations avec le parti travailliste et l'affiliation au Kominterm, l'Internationale communiste. Lénine adressa une lettre au congrès où il préconisait la participation aux élections parlementaires et l'adhésion au parti travailliste, à la condition qu'il puisse en son sein développer une activité communiste indépendante et libre. Il préconisait également que le nouveau parti soit organisé au plus vite selon le modèle et les principes de la Troisième Internationale[1].

La nouvelle organisation entérina tous ces principes. Son objet était d'organiser une avant-garde révolutionnaire appelée à diriger le mouvement ouvrier. Deux stratégies étaient définies : une action militante publique en tant que parti communiste et un travail plus souterrain à l'intérieur d'autres mouvements, principalement les syndicats et le Parti travailliste. Ces activités furent toujours considérées comme cruciales pour le parti car le Parti Travailliste et les syndicats étaient perçus comme de formidables leviers pour atteindre les masses.

La question de la participation aux élections fut affirmée rejetant les positions de ceux qui défendaient un anti-parlementarisme d'inspiration syndicaliste révolutionnaire.

Principes et doctrine politiques

L'effort développé par le parti fut tout d'abord de gagner en influence au sein des syndicats (trade unions) et du parti travailliste. Le parti communiste tenta de manière répétée, comme son premier congrès l'avait décidé, d'adhérer au parti travailliste. Mais l'adhésion du parti provoquait de vifs débats en raison de son affiliation au Komintern et de son mode d'organisation autoritaire. En Grande-Bretagne, le Parti travailliste avait une tradition de gradualisme et de parlementarisme qui ne correspondait pas aux conceptions et aux pratiques léninistes. La méfiance des travaillistes était renforcée par les objectifs affirmés du parti communiste. L'affiliation était considérée par les communistes comme le meilleur moyen d'atteindre les « masses conscientes » et de construire ensuite un parti de masse. En 1922, la demande d'affiliation du parti communiste fut rejetée par 3 086 000 voix contre et 261 000 voix pour. Les années suivantes, les diverses demandes d'affiliation furent également rejetées par de très larges majorités.

Néanmoins, le parti poursuivait son action au sein des sections locales. Pour limiter l'influence communiste, le parti travailliste décida qu'aucun militant du parti communiste ne pouvait être également adhérent individuel au parti travailliste, ni être éligible comme candidat du parti. Par conséquent des communistes étaient régulièrement exclus.

L'action politique et la propagande sur les lieux de travail s'organisait autour de cellules par branches. Ces activités militantes étaient complétées par un travail au sein des sections syndicales. De ce fait, l'influence du parti n'était pas négligeable mais ne déboucha que rarement sur un gain politique pour le parti lui-même. Certains leaders du mouvement syndical étaient proches de ses positions. Mais les communistes rencontrèrent une forte opposition. Le Trades Union Congress (TUC) établit, par exemple, une liste noire, Black Circular, pour empêcher les militants communistes d'être mandatés à son congrès comme à diverses instances syndicales.

Le parti réussit cependant à s'attirer le respect de nombreux militants syndicalistes pour son action pendant la grève générale de 1926 et pour ses actions de solidarité lors des conflits sociaux.

Le Komintern et le Parti

L'influence du Komintern fut prépondérante sur les orientations du parti dès son origine.

La Seconde Guerre mondiale

La guerre froide

Après l'insurrection de Budapest en 1956 et l'intervention de l'armée rouge, 10 000 membres, soit plus d’un tiers des effectifs, quittèrent le Parti.

Notes et références

  1. Dewar, Hugo. Communist politics in Britain : The CPGB from its Origins to the Second World War, Pluto Press, 1976, p. 15.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Attfield, John et Williams, Stephen (ed.). 1939 : The Communist Party of Great Britain and the War : Proceedings of a Conference Held on 21 April 1979, organised by the Communist Party History Group. Lawrence & Wishart, Londres, 1984, 190 p.
  • Butler, David & Sloman, Anne. British Political Facts : 1900-1975. Macmillan, Londres, 1975, 432 p.
  • Dewar, Hugo. Communist politics in Britain : The CPGB from its Origins to the Second World War, Pluto Press, Londres, 1976, 159 p.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Parti communiste de Grande-Bretagne de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужен реферат?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Parti Communiste de Grande-Bretagne — Le Parti communiste de Grande Bretagne (The Communist Party of Great Britain CPGB) est un parti politique britannique. Il fut créé en 1920 sur le modèle du parti bolchévique à la suite de la révolution russe. Il ne réussit jamais à devenir un… …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste de grande-bretagne — Le Parti communiste de Grande Bretagne (The Communist Party of Great Britain CPGB) est un parti politique britannique. Il fut créé en 1920 sur le modèle du parti bolchévique à la suite de la révolution russe. Il ne réussit jamais à devenir un… …   Wikipédia en Français

  • Parti Communiste Britannique — Le Parti communiste britannique ((en) Communist Party of Britain) est un parti politique britannique. Fondé en 1988, il se présente comme l héritier du Parti communiste de Grande Bretagne (fondé en 1920). Avec 1026 membres en 2007, c est… …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste britannique — Communist Party of Britain Présentation Prédident Robert Griffiths Fondation 1988 Siège Ruskin House, Londres Position politique Extrême gauche Idéologie communisme …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste —  Cette page d’homonymie répertorie les articles traitant d un même sujet en fonction du pays ou de la juridiction.  Cette page d’homonymie répertorie différents partis politiques partageant un même nom. Le nom de parti communiste a été… …   Wikipédia en Français

  • GRANDE-BRETAGNE - Histoire — L’espace géographique britannique n’a pas coïncidé, pendant longtemps, avec une réalité politique. Sans évoquer immédiatement les divisions tribales qui frappèrent un César, pourtant bien préparé par sa conquête de la Gaule à rencontrer des… …   Encyclopédie Universelle

  • Parti communiste-ouvrier d'iran — Le Parti communiste ouvrier d Iran (en persan : ﺣﺰﺏ ﻛﻤﻮﻧﻴﺴﺖ ﻛﺎﺭگار ﺍﻳﺮﺍﻥ, Hezb e Kommunist e Kārgār e Irān) est un parti politique iranien fondé le 30 novembre 1991 par Iraj Azarin, Mansoor Hekmat, Koorosh Modarresi et Reza Mokaddam[1] sur… …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste-ouvrier d'irak — Le Parti communiste ouvrier d Irak (arab.: Hizb al Shuyu i al Ummali al Iraqi) est une organisation marxiste irakienne. Sommaire 1 Histoire 2 Positions 3 Groupes issus du Parti communiste ouvrier d Irak …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste-ouvrier d’Irak — Parti communiste ouvrier d Irak Le Parti communiste ouvrier d Irak (arab.: Hizb al Shuyu i al Ummali al Iraqi) est une organisation marxiste irakienne. Sommaire 1 Histoire 2 Positions 3 Groupes issus du Parti communiste ouvrier d Irak …   Wikipédia en Français

  • Parti communiste français — « PCF » redirige ici. Pour les autres significations, voir PCF (homonymie). Pour les autres articles nationaux, voir Parti communiste. Parti communiste français …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”