Parc national des Iles-de-Boucherville

Parc national des Iles-de-Boucherville

Parc national des Îles-de-Boucherville

Parc national des Îles-de-Boucherville
Catégorie II de la CMAP (Parc national) [1]
Chenal Grande Rivière, entre l'île Sainte-Marguerite et l'île Saint-Jean (îles de Boucherville)
Chenal Grande Rivière, entre l'île Sainte-Marguerite et l'île Saint-Jean (îles de Boucherville)
Pays Canada Canada
Province Québec Québec
Agglomération Longueuil
Ville proche Boucherville
Coordonnées 45° 37′ 00″ Nord
       73° 28′ 00″ Ouest
/ 45.616666, -73.466666
 [1]
Superficie 8,14 km2[1]
Création 12 septembre 1984
Visiteurs/an 350 000
Administration Sépaq
Site web Site officiel
  Géolocalisation sur la carte : Québec
Canada Quebec location map 2.svg
Parc national des Îles-de-Boucherville

Le parc national des Îles-de-Boucherville, d'une superficie de 8,14 km², est situé sur le fleuve Saint-Laurent tout près de de la ville de Boucherville, au Québec. Il comprend un chapelet d'îles autrefois utilisées pour l'agriculture et la villégiature. Les îles sont redevenues sauvages au cours des années 1970 et le parc national fut créé en 1984. On y retrouve aujourd'hui des nombreuses terres en friche ainsi que d'importants milieux humides. Le parc est reconnu pour son important réseau cyclable, ses sorties en kayak et son golf public. Les îles abritent également une importante population de cerfs de Virginie facilement observable en toute saison ainsi que plusieurs autres mammifères comme le renard roux et l'écureuil gris.

Le parc est géré par le gouvernement québécois à travers la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).

Sommaire

Toponymie

Les îles de Boucherville portère plusieurs nom dans leurs histoire. Elles furent connues premièrement en 1664 sous le nom de « îles Percées » lors de la concession de la seigneurie de Boucherville à Pierre Boucher. Au XVIIIe siècle, elle furent connu collectivement sous le nom de « Isle Commune », du fait de la présence d'une commune sur les îles. C'est vers 1858 que le nom « îles de Boucherville » semble apparaître pour désignée les îles. Le nom resta stable par la suite[2].

Boucherville provient de la ville située à 400 m des îles, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le nom a été donné par Pierre Boucher lui même, auquel il ajouta à sont nom de famille le suffixe « ville ». Pierre Boucher (1622 - 1717) fut un véritable touche-à-tout. Il endossa tour-à-tour les fonctions de soldat, interprète, linguiste, juge, gouverneur de Trois-Rivières, lieutenant civil et criminel, fondateur, pionnier et urbaniste. Il fut l'un des canadiens les plus respecté de son époque. Il acquit cependant sa renommé avec la publication en 1664 de Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle-France, vulgairement dite le Canada[3].

Géographie

Les îles de Boucherville sont un archipel faisant partie de l'archipel d'Hochelaga. Le parc comprend 6 îles de cette archipel qui en comprend une douzaine, soit les île Saint-Margurite, Saint-Jean, à Pinard, de la Commune, aux Raisins et Grosbois.

Le parc est accessible par la sortie 1 de l'autoroute 25. Il est aussi accessible par 3 navettes fluviales reliant les îles à Montréal, Longueuil et Boucherville.

Géologie et relief

Chenal La Passe entre les îles de la Commune et Grosbois

Le sous-sol du parc est composée de shale de l'Ordovicien moyen[4]. Les îles sont composées d'argile marine laissé par le retrait de la mer de Champlain il y a 12 000 ans. Cette argile a été modelé par le fleuve Saint-Laurent pour prendre leur forme actuelle[5].

Les îles sont de faible altitude et ne dépassent pas 9 m du niveau de la mer[5].

Hydrographie

Les îles sont située dans le fleuve Saint-Laurent. Celles-ci n'ont pas ne contiennent ni lac, ni cours d'eau. Elles sont cependant séparée par de nombreux chenaux, dont les plus important sont les chenaux Grande Rivière et La Passe. Les îles étant de basse altitude, elles sont soumissent aux crues printanières. Les îles aux Raisins et Sainte-Jean, disparaissent quant à elles complètement inondées au printemps.

Climat

Le climat du parc y est semblable à celui de Montréal, qui est tout proche, avec un léger décalage saisonnier. Au printemps, la présence des glace sur le fleuve ralenti le réchauffement et l'automne celle-ci est tempérée[5].

Relevé météorologique de Montréal-McGill
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) -12,4 -10,6 -4,8 2,9 10 14,9 17,9 16,7 11,9 5,9 -0,2 -8,9
Température moyenne (°C) -8,9 -7,2 -1,2 7 14,5 19,3 22,3 20,8 15,7 9,2 2,5 -5,6
Température maximale moyenne (°C) -5,4 -3,7 2,4 11 19 23,7 26,6 24,8 19,4 12,3 5,1 -2,3
Précipitations (mm) 73,6 70,9 80,2 76,9 86,5 87,5 106,2 100,6 100,8 84,3 93,6 101,5
dont neige (cm) 45,9 46,6 36,8 11,8 0,4 0 0 0 0 2,2 24,9 57,8
Source : Environnement Canada[6]

Milieu naturel

Le parc a pour mission de protéger un territoire représentatif des basses-terres du Saint-Laurent[5].

Faune

Le parc comprend 20 espèces de mammifères, parmi lesquels on retrouve le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), le renard roux (Vulpes vulpes), la mouffette rayée (Mephitis mephitis), le raton laveur (Procyon lotor), le vison d'Amérique (Neovison vison), l'écureuil gris (Sciurus carolinensis), le rat musqué (Ondatra zibethicus) et le campagnol des champs (Microtus pennsylvanicus)[5].

La faune aviaire y est beaucoup plus riche avec plus de 240 espèces recensées dans le parc.

Il y a six espèces de reptiles dans le parc, dont la tortue géographique (Graptemys geographica), qui est désignée vulnérable au Québec. On y retrouve aussi la couleuvre brune (Storeria dekayi) et la couleuvre d'eau (Nerodia sipedon), toutes deux susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables au Québec[7]. La tortue serpentine (Chelydra serpentina) est aussi présente dans le parc[5].

On y retrouve sept espèces d'amphibiens et 45 espèces de poissons.[7].

Flore

Histoire

Reconstitution d'une maison longue sur l'île Grosbois

Les archéologues ont retrouvé des traces de présence humaine sur les îles datant du Sylvicole (de 400 avant Jésus-Christ à 1600). Les Iroquoiens du Saint-Laurent utilisèrent les îles comme lieu de campement saisonnier pour l'exploitation des ressources animales et végétales de l'île[8].

Les îles furent offert à Pierre Boucher en 1664 en même temps que la seigneurie de Boucherville[9]. La vocation des îles était principalement dédié à l'agriculture.

Au XIXe siècle les îles Charron et Sainte-Marguerite furent utilisé comme lieu de villégiature. Les fouilles archéologiques permirent de de retrouver l'épave du Lady Sherbrooke, le 4e bateau à vapeur construit par John Molson. On pense d'ailleur que l'archipel pourrait contenir le plus grand cimetière de bateaux à vapeur anciens au monde[8].

Montagnes russes du parc King Edward, vers 1910

En 1910, le parc King Edward, un parc d'attractions située sur l'île Grosbois. Il est le prédécesseur montréalais des parcs Dominion, Belmont et de La Ronde. Le parc était équipé de manèges, de kiosques, de salle de danse, d'hippodrome, de montagnes russes et carrousel durant l'été. Durant l'hiver on pouvais y faire des tours de carriole. Le parc connu aussi les première concours aériens du Canada en 1910. On y vu d'ailleurs les aviateurs Jacques de Lesseps, fils de Ferdinand de Lesseps (promoteur et réalisateur du canal de Suez), y construire et réparer des avions. Louis Blériot viendra aussi sur l'île effectué quelques essais[8],[10]. L'écroulement d'un quai en 1928 tua quelques personnes et les concurences des parcs Dominion et Belmont provoquèrent la fermeture du parc d'attraction. Ses équipements furent finalement acheté par le parc Belmont[11].

En 1967, la construction du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine rend les îles accessible par la route. Face au conflit entre les promoteurs immobiliers et au groupe de protection du patrimoine naturel, le gouvernement décida d'acheter les 5 îles entre 1973 et 1976. l'île Sainte-Marguerite fut aménagé pour la récréation en 1981. Le parc fut inauguré 12 septembre 1984[8] sous le nom de parc de récréation des Îles-de-Boucherville. Son statut fut changer pour celui de parc national en 2001.

Le 18 novembre 2007, le gouvernement imposa une réserve pour fins publiques sur 21 ha de l'île Charron dans le but d'agrandir le parc.[12].

Administration

Comme pour la plupart des parcs nationaux du Québec[13], le parc des Îles-de-Boucherville est administré par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) depuis 1999[14]. Celle-ci gère l'offre d'activité et de service ainsi que la protection et la mise en valeur des parcs. Comme pour tout les parcs du Québec, l'exploitation des ressources naturelles à des fins forestière, minière et énergétique sont interdite. Le passage d'oléoduc, de gazoduc et de ligne de transport d'énergie sont interdite dans le parc, à l'exception des des équipements déjà existant. La chasse et le piégeage sont aussi interdit dans les parcs[15].

Le centre administratif du parc est située à même celui-ci. Le même bâtiment administre aussi le parc national du Mont-Saint-Bruno qui est située à une dizaine de kilomètre à l'est.

Tourisme

Le parc est visité en moyenne par 350 000 visiteurs par année. Le parc est accessible à l'année, mais les navettes fluviales fluviales sont hors service pour la saison hivernale. Seule l'île Sainte-Marguerite est aussi accessible durant l'hiver. Le parc ne possède aucune infrastructure pour l'hébergement.

Activités

Notes et références

  1. a  et b Gouvernement du Québec, « Registre des aires protégées au Québec: Parc national du Québec » sur Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs,, 2009, p. 1. Consulté le 19 septembre 2009
  2. Gouvernement du Québec, « Banque de noms de lieux du Québec: Îles de Boucherville » sur Commission de toponymie. Consulté le 19 septembre 2009
  3. Gouvernement du Québec, « Banque de noms de lieux du Québec: Boucherville » sur Commission de toponymie. Consulté le 19 septembre 2009
  4. Carte géologique du Québec : Édition 2002, Ministère des Ressources naturelles, 2002 (ISBN 2-551-21646-X) 
  5. a , b , c , d , e  et f Sépaq, « Mission de conservation: Milieu naturel » sur Sépaq. Consulté le 23 septembre 2009
  6. Gouvernement du Canada, « Normales climatiques au Canada 1971-2000: Montréal-McGill » sur Environnement Canada. Consulté le 26 septembre 2009
  7. a  et b Danièlle Chatillon, « Un chapelet d’îles au coeur du grand fleuve », dans Journal du Parc, 2009-2010, p. 4 [texte intégral (page consultée le 27 septembre 2009)] 
  8. a , b , c  et d Sépaq, « Mission de conservation: Historique » sur Sépaq, 2008. Consulté le 19 septembre 2009
  9. Gouvernement du Québec, « Banque de noms de lieux du Québec: Seigneurie de Boucherville » sur Commission de Toponymie, 2009. Consulté le 19 septembre 2009
  10. Gouvernement du Québec, « Banque de noms de lieux du Québec: Île Grosbois » sur Commission de toponymie, 2009. Consulté le 20 septembre 2009
  11. (en) Coaster Enthusiasts of Canada, « Parc King Edward Park » sur Closed Canadian Park. Consulté le 20 septembre 2009
  12. Gouvernement du Québec, « Mise en réserve d'un terrain sur l'île Charron: Québec annonce son intention d'agrandir le parc national des Îles-de-Boucherville » sur Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 18 novembre 2007. Consulté le 20 septembre 2009
  13. À l'exception des parcs nationaux des Pingualuit et Kuururjuaq qui sont administrés par Parcs Nunavik
  14. Gouvernement du Québec, « L'exploitation des parcs » sur Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Consulté le 26 septembre 2009
  15. Gouvernement du Québec, « La Loi sur les parcs » sur Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Consulté le 26 septembre 2009

Annexes

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