- Paralaurionite
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Paralaurionite
Catégorie III : halogénures[1]
Paralurionite - Baie de Thorikos, Grèce
(vue 0,6×0,5 cm)Général Classe de Strunz 3.DC.05 Formule brute PbCl(OH) Identification Masse formulaire[2] 259,7 ± 0,1 uma
H 0,39 %, Cl 13,65 %, O 6,16 %, Pb 79,79 %,Couleur incolore, blanc, violet, verdâtre, jaune verdâtre Classe cristalline et groupe d'espace prismatique - C2/m Système cristallin monoclinique Réseau de Bravais centré C Macle par contact sur {100} Clivage parfait sur {001} Cassure irrégulière Habitus cristaux allongés sur [001], tabulaire sur {100} Échelle de Mohs 3 Trait blanc Éclat subadamantin Propriétés optiques Indice de réfraction a=2,05, b=2,15, g=2,2 Biréfringence biaxial (-) ; 0,1500 Dispersion 2vz ~ 90 Transparence transparent Propriétés chimiques Densité 6,05 - 6,15 Solubilité légèrement soluble dans l'eau froide, plus soluble dans l'eau tiède. Soluble dans l'acide nitrique. Propriétés physiques Magnétisme aucun Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La paralaurionite est une espèce minérale composée de chlorure de plomb de formule PbCl(OH).
Sommaire
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
La paralaurionite a été décrite en 1888 par le minéralogiste Smith ; elle fut nommée ainsi en allusion à son dimorphe, découvert un an avant : la laurionite[3].
Topotype
La paralaurionite se trouve dans les anciennes scories de plomb argentifère du Laurion, Attique, en Grèce.
L'échantillon de référence est déposé au Musée d'histoire naturelle de Londres, N° 84 034.
Synonymie
- Rafaelite (décrite en 1889 par Arzruni et Thaddéeff sur des échantillons de la mine San Rafael, Sierra Gorda, Chili[4])
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
La paralaurionite forme des cristaux transparents de couleur variable (incolore, blanc, violet, verdâtre, jaune verdâtre), biréfringents, d'éclat amadantin et nacré. Elle laisse un trait blanc.
Son habitus est tabulaire sur {100} et allongé dans la direction [001], pouvant présenter une macle par contact sur {100}. Elle est peu dure (3 sur l'échelle de Mohs). Elle possède un clivage parfait sur {001}. Sa cassure est irrégulière.
Elle est légèrement soluble dans l'eau froide, plus soluble dans l'eau tiède et soluble dans l'acide nitrique.
Cristallochimie
La paralaurionite est un dimorphe de la laurionite et est paradoxalement moins rare que son dimorphe. Elle fait partie du groupe de la matlockite.
Cristallographie
La paralaurionite cristallise dans le système cristallin monoclinique, de groupe d'espace C2/m (Z = 4 unités formulaires par maille conventionnelle)[5].
- Paramètres de maille : a = 10,865 Å, b = 4,006 Å, c = 7,233 Å, β = 117.24° (volume de la maille V = 279,9 Å3)
- Masse volumique calculée = 6,16 g/cm3
Les cations Pb2+ sont en coordination antiprismatique tétragonale déformée (5+3) de chlore et de groupes hydroxyles : groupes PbCl5(OH)3.
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
La paralaurionite est un minéral secondaire provenant de l’activité d’anciennes fonderies, dans ce cas précis il s’agit de l’action de l’eau de mer sur des scories de plomb.
Elle peut être trouvée associée à plusieurs autres minéraux :
- en Grèce : anglésite, cérusite, fiedlérite, héliophyllite, laurionite, ludlockite, penfieldite, phosgénite ;
- aux États-Unis : leadhillite, matlockite, cérusite, hydrocérusite, diaboleite, wherryite.
Gisements producteurs de specimens remarquables
Ce minéral est assez commun et se trouve dans de nombreuses occurrences dans le monde.
- Afrique du Sud
- Angleterre
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- Wheal Rose, Porthleven, Mount's Bay District,
- Daymer Bay, Padstow, Area West of Wadebridge, Wadebridge District
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- Torr Works Quarry (Merehead Quarry), Cranmore[8]
- Colemans Quarry, Holwell
- Wesley Mine, Westbury on Trym
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- Allemagne (anciennes scories)
- Australie
- Chili (Caracoles, Sierra Gorda District, Province de Tocopilla, Région d'Antofagasta
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- Mine Margarita, Mine San Francisco (Beatrix Mine), Mine San Rafaël[10]
- Écosse (anciennes scories)
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- Meadowfoot Smelter, Wanlockhead, Dumfries & Galloway (Dumfries-shire)[11]
- Etats-Unis
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- Mammoth-Saint Anthony Mine, St. Anthony deposit, Tiger, Mammoth District, Comté de Pinal, Arizona
- France (anciennes scories)
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- Haldes de Menez-Plom, Carnoët, Callac, Côtes-d'Armor. Ancienne mine de plomb et d'argent.
- La Fonderie, Poullaouen, Finistère[12]
- Grèce (anciennes scories)
- Italie (anciennes scories)
- Maroc
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- Mibladen, Midelt, Province de Khénifra, Région de Meknès-Tafilalet
- République tchèque
Notes et Références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- Mineralogical Magazine, vol. 12, no 102, 1899, p. 183 Smith, dans
- Zeitschrift für Kristallographie, Mineralogie und Petrographie, Leipzig, vol. 31, 1899, p. 229 Arzruni et Thaddéeff, dans
- ICSD No. 74 291 ; (en) S. Merlino, M. Pasero et N. Perchiazzi, « Crystal structure of paralaurionite and its OD relationships with laurionite », dans Mineralogical Magazine, vol. 57, 1993, p. 323-328
- (en) Minerals of South Africa
- (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892 : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, Etc., vol. II, John Wiley and Sons, Inc., 1951, 1124 p.
- (en) R.F. Symes, G. Cressey, A.J. Criddle, C.J. Stanley, J.G. Francis et G.C. Jones, « Parkinsonite, (PB,Mo,[])8O8Cl2, a new mineral from Merehead Quarry, Somerset », dans Mineralogical Magazine, vol. 58, no 1, mars 1994, p. 59-68
- (en) Ernest H. Nickel et Blair J. Gartrell, « Secondary Minerals from Ashburton Downs, Western Australia », dans Mineralogical Record, vol. 24, no 3, 1993, p. 203-208
- (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837-1892 : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, Etc., vol. II, John Wiley and Sons, Inc., 1951, 1124 p., p. 317
- (en) A. Edwards, « The Meadowfoot smelter, Wanlockhead, Scotland », dans International Association of Collectors of Slag Minerals, vol. 11, no 4, 2002, p. 1-3
- C. Germain, J-C. Leydet et Ph. Saget, « Les minéraux de néoformation de Huelgoat (Finistère) », dans Le Cahier des Micromonteurs, no 3, 1990, p. 3-16
- (en) Piet Gelaude, Piet van Kalmthout et Christian Rewitzer, Laurion: The Minerals in the Ancient Slags
- (it)dans Rivista Mineralogica Italiana, vol. 2, no 4-6, p. 175-188
- (en) Andrea Manasse, Marcello Mellini et Cecilia Viti, « The copper slags of the Capattoli Valley, Campiglia Marittima, Italy », dans European Journal of Mineralogy, vol. 13, 2001, p. 949-960
- J. Lapaire et M. Bonifazi, « Un nouveau minéral des scories étrusques de Baratti (Italie) », dans Minéraux et Fossiles, Le Guide du Collectionneur, vol. 23, no 257, 1997, p. 12-15
- (de) dans Der Aufschluss, vol. 6, 1996, p.267-287
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