- Papilles gustatives
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Langue (anatomie)
Pour les articles homonymes, voir Langue (homonymie) .La langue est un organe situé dans la cavité buccale, qui sert à la mastication, à la phonation et à la déglutition. C'est aussi l'organe du goût. C'est un organe très vascularisé. Les pressions développées par la langue sur les dents sont capables de les déplacer. La langue est le principal facteur de récidives en orthodontie. Pour cette raison, l'orthodontie fonctionnelle lui accorde une place centrale.
Sommaire
Anatomie
La langue mesure en moyenne 10 cm (quoique le célèbre bassiste et chanteur du groupe Kiss, Gene Simmons, possède une langue de 17 cm).
La langue est divisée en deux sections, la racine de la langue et le corps de la langue qui est, lui aussi, divisé en deux parties : le tiers postérieur ou segment pharyngien et les deux-tiers antérieurs ou segment buccal.
La langue prend naissance au niveau de l'os hyoïde. Son squelette est ostéo-fibreux : il comprend l'os hyoïde et deux membranes fibreuses, le septum lingual (qui sépare la langue en deux moitiés) et la membrane hyo-glossienne.
Plusieurs muscles concourent à la formation de la langue. Ces muscles prennent origine sur l'os hyoïde, la mandibule, l'apophyse styloïde du temporal et le palais. Ils sont quinze en tout, et à l'exception d'un seul (le muscle longitudinal supérieur), ils sont présents en paires. Il y a donc sept muscles pairs et un muscle impair.
Muscles extrinsèques de la langue
Par définition, les muscles extrinsèques de la langue prennent naissance à l'extérieur de celle-ci et s'insèrent sur elle. Les quatre paires de muscles extrinsèques servent à sa protrusion, sa rétraction, sa dépression ou son élévation.
Muscle Fixation externe Nerf Fonction Génioglosse mandibule hypoglosse protrusion et dépression de sa partie centrale. Hyoglosse os hyoïde hypoglosse dépression de la langue. Styloglosse apophyse styloïde hypoglosse élévation et rétraction de la langue. Palatoglosse aponévrose palatine branche pharyngée du nerf vague dépression du palais mou, déplacement des piliers antérieurs vers la ligne médiane et élévation de l'arrière de la langue. Il existe un muscle impair et trois paires de muscles intrinsèques de la langue :
- le muscle longitudinal supérieur (impair)
- les muscles longitudinaux inférieurs
- les muscles verticaux
- les muscles transverses
La langue est souvent citée comme étant « le muscle le plus fort du corps humain », une affirmation qui ne correspond à aucune définition de la force. Cette phrase tient peut-être son origine d'une métaphore, en référecen au pouvoir des mots.
Vaisseaux de la langue
La langue est vascularisée par l'artère linguale, une branche de l'artère carotide externe. L'artère linguale se divise en trois branches majeures :
- l'artère dorsale de la langue,
- l'artère sublinguale,
- l'artère linguale profonde.
La veine linguale, ou veine ranine, assure le drainage du territoire de la langue dans le tronc veineux thyro-linguo-facial qui se jette ensuite dans la jugulaire interne.
Face antérieure
La partie postérieure (segment pharyngien) de la face antérieure de la langue comprend l'épiglotte, les amygdales linguales, les piliers antérieurs et postérieurs entre lesquels logent l'amygdale palatine et le foramen cæcum. La portion pharyngienne de la langue est peu visible normalement lorsque la bouche est ouverte. Cette partie va jusqu'au sillon terminal de la langue, là où commence la langue comme elle est définie par la majorité des gens, soit la section buccale de la langue.
La section buccale part de l'apex de la langue jusqu'au sillon terminal et est parcourue par un sillon médian. C'est sur cette partie que se trouvent les papilles.
Face inférieure
Sur la face inférieure de la langue, on peut apercevoir le frein lingual qui est une mince membrane qui relie la face inférieure de la langue au plancher de la bouche. Les veines ranines sont également bien visibles dû au fait que la peau (muqueuse) est mince et transparente dans cette région.
Une autre structure visible est la caroncule linguale, située dans le plancher de la bouche, au pied du frein lingual. La caroncule sublinguale est percée de l'ostium ombilical qui est en fait l'orifice du canal de Wharton. Le canal de Warthon est le canal excréteur de la glande salivaire submandibulaire.
De chaque côté de la caroncule, on peut aussi voir les orifices des canaux salivaires des glandes sublinguales.
Les papilles gustatives
Chez l'humain, elles permettent de reconnaître les différentes saveurs : sucré, salé, amer, l'umami et l'acide. Des papilles gustatives recouvrent la langue et sont responsables de la perception des goûts. Les papilles se classent en quatre sortes :
- les papilles circumvallées (ou caliciformes), au nombre de 12, situées à l'arrière de la langue et formant le V lingual ;
- les papilles fongiformes, disséminées sur la majeure partie de la langue ;
- les papilles filiformes, celles qui sont présentes en plus grand nombre et donnent à la langue sa texture particulière ;
- Les papilles foliées(ou corolliformes), situées sur les côtés de la langue.
Des bourgeons gustatifs sont des structures composées de cellules gustatives reliées à des nerfs sensitifs. La perception d'un type de goût n'est pas due à une sorte de papille particulière mais à une région de la langue (information fausse source recherche de l'IRA A.Furion). On peut aussi retrouver des bourgeons gustatifs à d'autres endroits que sur les papilles gustatives, comme sur la muqueuse des joues, des gencives, du palais et de la luette.
Seuls les 5 goûts précités (sucré, salé, acide, amer, umami) sont susceptibles d'être perçus par les bourgeons du goût. Pour le reste des goûts (goût de réglisse, d'anis, de riz, etc.), c'est du côté du nez et de l'odorat que ça se passe.
L'innervation
La langue possède une triple innervation :
- Motrice : la langue possède des muscles intrinsèques (forme de la langue) et extrinsèques (position de la langue).
- Sensitive : comme toute muqueuse, la surface de la langue est sensible aux stimuli mécaniques, au chaud, au froid, à la douleur.
- Sensorielle : la langue est l'organe du goût.
Nerfs moteurs de la langue
- le nerf glosso-pharyngien ou nerf crânien IX
- le nerf hypoglosse, ou nerf crânien XII.
Le nerf glosso-pharyngien innerve le muscle stylo-glosse et le nerf hypoglosse innerve tous les autres muscles de la langue.
Nerfs sensitifs
- Le nerf laryngé supérieur (provient du nerf vague X) innerve l'extrémité postérieure de la langue et l'épiglotte.
- La base de la langue (tiers postérieur) est innervée par le nerf glosso-pharyngien.
- Le nerf lingual (provient du nerf mandibulaire V3) innerve les 2/3 antérieurs de la langue.
Nerfs sensoriels
- Le nerf glosso-pharyngien (nerf crânien IX) innerve le tiers postérieur de la langue.
- La corde du tympan (provient du nerf facial VII) innerve toute la portion moyenne et antérieure et ses fibres sont véhiculées par le nerf lingual.
Rôles de la langue
- Mastication
- Déglutition
- Gustation
- Phonation et expression (mimique)
- Croissance des mâchoires
La langue est le principal moteur de la croissance des mâchoires. Son rôle est comparable à celui d'un appareil orthodontique naturel. Ses contacts avec le palais, 1500 à 2000 fois par jour (lors de chaque déglutition réflexe de la salive), produisent des microstimulations responsables du développement en largeur de la base osseuse. La dysfonction de la langue, caractéristique d'une déglutition infantile ou déglutition primaire et présente en cas de respiration buccale, est responsable de l'étroitesse des mâchoires et des malocclusions, observées chez un nombre croissant d'enfants.
- Influence sur la posture
L'os hyoïde sur lequel la langue s'insère est un centre névralgique connecté à l'ensemble des chaînes musculaires du corps. La position de la langue influence directement le tonus postural et la position du diaphragme. Une langue ptôsée ou basse est responsable de l'avachissement de la posture et d'une respiration claviculaire superficielle par blocage du diaphragme.
Enrouler sa langue
Il a longtemps été cru que pouvoir rouler sa langue en forme de U était un caractère génétique. Cette erreur est d'ailleurs présente dans certains manuels scolaires. N.G. Martin a prouvé le contraire dans une étude parue en 1975, notamment en étudiant cette capacité chez des jumeaux. Il s'est avéré que chez certains jumeaux monozygotes (ou vrais jumeaux), l'un pouvait rouler sa langue en U et pas l'autre[1].
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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