- Papier d'Arménie
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Le papier d’Arménie est un papier parfumé à la résine de benjoin du Laos (Styrax benzoin). Il est généralement présenté sous la forme d'un carnet composé de trente six lamelles prédécoupées, soit douze feuilles de trois divisions de papier sur lesquelles sont imprimés la marque, la mention triple et la signature de A. Ponsot.
Sommaire
Histoire
À la fin du XIXe siècle, Auguste Ponsot découvre que les Arméniens font brûler du benjoin pour parfumer et désinfecter leurs maisons. Auguste va « adopter » cette coutume en France avec Henri Rivier, pharmacien. Ce dernier dissout le benjoin dans de l'alcool à 90º, mélangé avec un support de papier buvard. L'« alchimie » qu'a réalisée Henri Rivier va se révéler très utile : le papier d’Arménie est couronné de succès pendant l’exposition d’hygiène de 1888 et de 1889[1].
Il est produit à Montrouge, en France, depuis 1885. Sa formule reste inchangée depuis sa création.
Utilisation
Le papier d’Arménie s’utilise en brûlant une lamelle détachable à la fois, préalablement pliée en accordéon, et déposée dans un support résistant à la chaleur. Le papier ne doit pas s’enflammer, mais rester incandescent. La lamelle consumée lentement dégage une odeur de benjoin et de vanille caractéristique, dont les vertus sont de purifier et d’assainir l’air des maisons.
Cette réputation était fondée sur le fait qu’un morceau de viande conservé sous une cloche où l’on avait fait brûler du papier d’Arménie n’a pas pourri au bout d’une semaine, alors que le morceau de viande placé sous une cloche normale était en décomposition.
Aujourd’hui, ce produit est présenté comme un parfum d’intérieur ou parfum d’ambiance, sans gaz propulseur.
C’est également un anti-mites, un parfum efficace contre les odeurs de cuisine et notamment de friture, de fumée de cigarette, d’animaux.
En 2006, le magazine Que Choisir publie une étude portant sur les désodorisants d’intérieurs. L'étude détecte des présences quantifiées de benzène et de formaldéhyde dans les soixante-douze produits testés, le papier d'Arménie étant celui dont les taux sont les plus faibles[2],[3].
Notes et références
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_2000_num_88_325_5035
- Le papier d’Arménie : parfumer et assainir son intérieur », Développementdurable.com, 31 janvier 2011. Consulté le 19 août 2011. Yann Cohignac, «
- Office Parlementaire du Sénat : Risques chimiques au quotidien : Conclusions du rapporteur (tome 1)
Liens externes
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