- Pacte écologique
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Le Pacte écologique est une charte environnementale élaborée par la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme et le comité de veille écologique (CVE), en France. Elle établit 10 objectifs et 5 propositions concrètes qui peuvent être appliqués pour se soucier de manière durable du problème de la destruction de notre planète. Il a été mis en ligne le 7 novembre 2006.
A l’occasion de l'élection présidentielle française de 2007, Nicolas Hulot appelle chaque candidat à signer et à se prononcer sur ce Pacte écologique. Ces propositions pourront être appliquées par le ou la prochaine présidente. Les principaux candidats (en termes de suffrages) ont signé le Pacte, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Ségolène Royal qui a promis de créer le poste de « Vice-premier ministre pour l’écologie », que propose le Pacte.
On peut rattacher ce rôle au nouveau Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables.
Sommaire
Objectifs
- Économie : Concevoir les produits industriels pour qu’ils durent. Les produits en fin de vie seront réparés ou recyclés afin de réduire les flux de matières, de déchets et d’énergie. Des pôles d’industries seront installés, où la production de matières premières et les usines de transformation en produit fini seront regroupés.
- Énergie : Lutter contre le réchauffement climatique en réduisant massivement le recours au pétrole, au gaz et au charbon pour diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Instaurer des taxes sur les produits pétroliers. Encourager les énergies renouvelables.
- Agriculture : Concilier la production agricole avec le respect de l’environnement, le travail paysan, la qualité des produits et la santé. Remodelage de la Politique Agricole Commune. Arriver à l’autoconsommation locale et arrêter l’exportation inutile de denrées alimentaires.
- Territoire : Préserver l’espace rural et naturel, cesser de multiplier les infrastructures et « d’artificialiser » les surfaces, lutter contre l’étalement urbain par le rapprochement des lieux de travail et d’habitation. Créer des zones mixtes, habitation, commercial, lieux de production.
- Transports : Réduire la demande en transports fortement consommateurs de pétrole et grands émetteurs de gaz à effet de serre (camions, automobiles et avions), augmenter l’offre en moyens de déplacement moins gourmands et plus propres (trains, transports en commun, transport fluvial, vélo).
- Fiscalité : Faire apparaître le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques entraînant la dégradation de l’environnement, réorienter le budget en faveur du développement durable.
- Biodiversité : Intégrer la préservation du patrimoine naturel dans la stratégie globale de développement durable, avec la création d’un réseau écologique national qui relierait entre eux tous les espaces protégés et garantirait leurs fonctions écologiques.
- Santé : Évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, engager une politique de prévention, en particulier en ce qui concerne l’alimentation, l’emploi des pesticides et la dissémination des OGM.
- Recherche : Mettre la recherche en cohérence avec le projet d’une société durable ; favoriser les liens entre les disciplines.
- Politique internationale : Ériger en priorité diplomatique le défi écologique et les menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale. Devenir un moteur européen et mondial de la lutte contre l’émission de gaz à effet de serre et de surcoût dans la lutte pour sauvegarder l’environnement.
Propositions
Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique proposent 5 mesures plus concrètes applicables techniquement et juridiquement dès le début du mandat du nouveau Président de la République :
- Création d’un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable
- Instauration d’une taxe carbone en croissance régulière
- Réorientation des subventions agricoles vers une agriculture de qualité
- Systématisation des procédures de démocratie participative
- Mise en place d’une politique éducative et sensibilisatrice à l'écologie et au développement durable
Soutiens politiques
Les politiques portent une attention toute particulière à ce Pacte puisque 15 candidats supposés ou prononcés l’ont signé[1] :
- Ségolène Royal (PS)
- Marie-George Buffet (PCF)
- Dominique Voynet (Les Verts)
- Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant)
- France Gamerre (Génération écologie)
- Corinne Lepage (Cap 21)
- François Bayrou (UDF)
- Nicolas Miguet (Rassemblement des contribuables français)
- Nicolas Sarkozy (UMP)
- Jean-Christophe Parisot (Force citoyenne)
- Rachid Nekkaz (Club des élus)
- Jean-Michel Jardry (Centre national des indépendants et paysans)
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
- Jean-Marc Governatori (La France en action)
- Leila Bouachera (indépendante)
Soutiens de personnalités
De nombreuses personnalités françaises ont également adhéré au Pacte écologique :
- Redaounia Mehdi (philosophe)
- Anémone (actrice)
- Yann Arthus-Bertrand (photographe)
- Charles Berling (acteur)
- Catherine Chabaud (navigatrice)
- Julien Clerc (chanteur)
- Yves Duteil (chanteur)
- Jean-Louis Étienne (explorateur)
- Nicolas Vanier (explorateur)
- Jane Goodall (primatologue)
- Didier Gustin (humoriste)
- Marc Jolivet (humoriste)
- Mathieu Kassovitz (acteur-réalisateur)
- Claire Keim (actrice)
- Marc Lavoine (chanteur)
- Bixente Lizarazu (footballeur)
- Pascal Obispo (chanteur)
- Erik Orsenna (écrivain)
- Hubert Reeves (astrophysicien)
(listes non exhaustives)Critiques
Certains écologistes estiment que le Pacte écologique proposé par Nicolas Hulot aurait contribué à exclure d'emblée le thème de l'écologie de la campagne électorale 2007, ce thème étant considéré comme « déjà traité » dès lors que les candidats avaient signé le pacte, et de ce fait relégué au second plan.
Notes et références
Liens externes
- Site officiel
- Pacte écologique. Site des citoyens témoins de l'engagement des candidats
- Pacte écologique belge
- Fiche de lecture du pacte écologique
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