Pacheblel

Pacheblel

Johann Pachelbel

Johann Pachelbel
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Naissance 1er septembre 1653
Nuremberg, Allemagne Allemagne
Décès 3 mars 1706 (à 52 ans)
Nuremberg, Allemagne Allemagne
Activité principale Compositeur
Style

Johann Pachelbel est un compositeur et organiste allemand de la période baroque né et mort à Nuremberg (baptisé le 1er septembre 1653 et décédé le 3 mars 1706).

Sommaire

Biographie

Son père était négociant en vins. Il fit des études musicales à Altdorf et Ratisbonne, et fut élève de Johann Kaspar Kerll. Il occupa successivement des postes d'organiste et de professeur dans plusieurs villes d'Allemagne centrale et méridionale :

1653–1673 : Jeunesse et éducation (Nuremberg, Altdorf, Ratisbonne)

Johann Pachelbel est né en 1653 à Nuremberg, dans une famille de classe moyenne. Il est le fils de Johann Pachelbel (né en 1613 à Wunsiedel), négociant en vins, et de sa seconde femme, Anna Maria Mair. La date de naissance exacte de Johann Pachelbel nous est inconnue, mais nous savons qu'il fut baptisé le 1er septembre.

Durant sa jeunesse, Pachelbel reçut son éducation musicale de Heinrich Schwemmer, musicien et professeur de musique qui plus tard deviendra cantor de l'église Saint Sebaldus à Nuremberg. Certaines sources indiquent que Pachelbel aurait également étudié avec Georg Caspar Wecker, organiste dans la même église et important compositeur de l'école Nurembergeoise. Néanmoins, ceci est aujourd'hui considéré comme peu probable. Dans tous les cas, Wecker comme Schwemmer avaient été élèves de Johann Erasmus Kindermann, un des fondateurs de la tradition musicale de Nuremberg, qui fut lui même un élève de Johann Staden.

Johann Mattheson, dont le Grundlage einer Ehrenpforte (Hamburg, 1740) est une des sources d'information les plus importantes sur la vie de Pachelbel, mentionne que le jeune Pachelbel montrait des capacités musicales et académiques exceptionnelles. Il commença son éducation académique dans la St. Lorenz Hauptschule et à l'Auditorio Aegediano à Nuremberg, puis devint le 29 juin 1669 étudiant de l'université d'Altdorf bei Nürnberg, dans la banlieue de sa ville natale. Il fut également organiste de l'église Saint Laurent la même année. Des difficultés financières obligèrent Pachelbel à quitter l'université après moins d'une année de scolarité. Afin de compléter ses études, il devint boursier au Gymnasium Poeticum à Ratisbonne en 1670, où il brilla par ses talents.

On permit à Pachelbel d'étudier la musique en dehors du Gymnasium. Son professeur fut Kaspar Prentz, un des étudiants de Johann Kaspar Kerll. Ce dernier, fortement influencé par les compositeurs italiens comme Giacomo Carissimi, transmit à Pachelbel son intérêt pour ses contemporains italiens, et pour la musique d'église catholique en général.

1673–1690 : Carrière (Vienne, Eisenach, Erfurt)

Kaspar Prentz part pour Eichstätt en 1672. Cette période de la vie de Pachelbel étant la moins documentée, nous ignorons s'il resta à Ratisbonne jusqu'en 1673 ou s'il en partit la même année que son professeur ; en tout cas, en 1673 Pachelbel vit à Vienne, où il est organiste à la célèbre Cathédrale Saint-Étienne. À cette époque, Vienne est le centre du vaste empire des Habsbourg et possède une activité culturelle bouillonnante, où la musique italienne est à l'honneur. De nombreux compositeurs renommés de l'époque y travaillent, et la plupart contribuent aux échanges des styles musicaux en Europe. Nous pouvons citer en particulier Johann Jakob Froberger qui sert comme organiste à la cour de Vienne jusqu'en 1657, et auquel succède Alessandro Poglietti. Georg Muffat vit dans la cité pendant quelques temps, et, plus important encore, Johann Kaspar Krell se rend à Vienne en 1673. À partir de ce moment, il est très probable qu'il ait au moins entendu parler de Pachelbel, dont la musique se rapproche du style de Kerll. Pachelbel passe cinq ans à Vienne, étudiant la musique des compositeurs catholiques d'Allemagne du Sud et d'Italie, dont les styles contrastent avec la plus stricte tradition luthérienne dans laquelle il a été élevé.

En 1677, Pachelbel se déplace à Eisenach, où il trouve un emploi en tant qu'organiste à la cour du duc de Saxe, Jean-Georges Ier, sous la direction de Daniel Eberlin (également natif de Nuremberg). Il y rencontre certains membres de la famille Bach et devient un ami intime de Johann Ambrosius Bach. Il sera d'ailleurs le parrain de ses enfants. Cependant, Pachelbel ne passera qu'une seule année à Eisenach. En 1678, Bernhard II, duc de Saxe-Iéna et frère de Jean-Georges Ier, décède. Au cours de la période de deuil, l'effectif des musiciens de cour est grandement réduit. Pachelbel est remercié, et réclame une lettre de recommandation de la part d'Eberlin, qui le décrit comme un parfait et rare virtuose (einen perfecten und raren Virtuosen). Ce document en poche, Pachelbel quitte Eisenach le 18 mai 1678.

En juin 1678, Pachelbel est organiste à la Predigerkirche à Erfurt, succédant à Johann Effler (1640-1711) qui précéda Jean Sébastien Bach à Weimar. La famille Bach était très connue à Erfurt (où tout organiste fut plus tard appelé "Bachs" par habitude). Ainsi, l'amitié de Pachelbel à l'égard de la famille Bach continua en cette ville, tant et si bien que Pachelbel devint le parrain de Johanna Juditha, fille de Johann Ambrosius Bach, enseigna à Johann Cristoph Bach (1671-1721), le frère de Johann Sebastian, et vécut chez Johann Christian Bach (1640-1682). Pachelbel resta à Erfurt durant douze ans et établit sa réputation en tant que compositeur essentiel de l'école d'orgue allemande d'alors. Le prélude de choral devient une de ses productions caractéristiques de la période à Erfurt, depuis que le contrat qui le lie au service de l'Eglise demande spécifiquement qu'il en compose pour l'office. Ses devoirs incluent aussi la maintenance de l'orgue et, plus important, la composition d'une œuvre de grande envergure chaque année pour démontrer ses progrès en tant qu'organiste et compositeur, l'œuvre présentée chaque année se devant d'être meilleure que celle de l'année précédente.

Johann Christian Bach, le logeur de Pachelbel à Erfurt, meurt en 1682. Pachelbel achète la maison à sa veuve en juin 1684. En 1686, On lui offre un poste d'organiste à l'église de la Sainte Trinité (Trinitatiskirche) à Sondershausen. Il accepte tout d'abord l'invitation, mais comme des lettres autographes l'indiquent, il rejeta l'offre après une longue série de négociations : il apparait qu'il fut nécessaire de consulter les autorités de Erfurt et de l'église avant d'examiner toute offre d'emploi. Il semble que la situation ait été réglée discrètement et sans nuire à la réputation de Pachelbel, à qui il a été proposé une augmentation et un renouvellement de contrat dans la ville pour quatre années de plus.

Pachelbel fut marié à deux reprises au cours de son séjour à Erfurt. Barbara Gabler, fille du maire de la ville, devint sa première femme le 25 octobre 1681. Le mariage eu lieu dans la maison de son beau-père. Mais la peste emporta sa femme comme son seul fils en Octobre 1683. La première composition que Pachelbel publia, cette même année, fut probablement influencée par cet évènement ; il s'agit des Musicalische Sterbens-Gedancken ("Réflexions musicales sur la mort"), ensemble de variations de choral.

Dix mois plus tard, Pachelbel épouse Judith Drommer (ou Trummert), fille d'un artisan, le 24 août 1684. Ils eurent cinq fils et deux filles. Deux des fils (Wilhelm Hieronymus et Charles Théodore) sont également devenus organistes et compositeurs, le deuxième s'installant dans les colonies d'Amérique en 1734. Un autre fils, Johann Michael, devint facteur d'instruments à Nuremberg et voyagea à Londres et en Jamaïque. L'une de ses filles, Amamlia Pachelbel, obtint la reconnaissance en tant que peintre et graveur.

1690–1706 : Fin de vie (Stuttgart, Gotha, Nuremberg)

Œuvres

Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi — c'est le cas de Kerll, son maître — ou les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie Johann Sebastian Bach à ses modèles.

Son œuvre, à l'harmonie simple et à la mélodie chantante, est d'un contrepoint un peu sévère. Elle est loin de l'exubérance des organistes nordiques et comprend notamment :

  • Musicalische Ergötzung (1691) des sonates pour deux violons et continuo
  • Hexachordum Apollinis (1699) six airs variés pour l'orgue ou le clavecin
  • de nombreuses œuvres vocales : environ 20 cantates, 30 motets et messes, 13 Magnificats
  • de nombreuses pièces pour orgue : toccatas, préludes, fugues, chorals, 94 versets de Magnificat, chaconnes. Cette partie de son œuvre a tendance à éclipser le reste.

Pachelbel est connu du grand public pour son fameux « Canon et gigue en ré majeur pour trois violons et basse continue ». Ce canon est à l'origine de nombreux « tubes » contemporains (cf. Canon de Pachelbel).

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Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Johann Pachelbel ».


Voir aussi

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