- Oxyde d'azote
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De manière générique, on appelle oxyde d'azote toutes les formes oxydées de l'azote, dont :
- le protoxyde d'azote (N2O) ou oxyde nitreux également dit « gaz hilarant » ;
- le monoxyde d'azote (NO) ;
- le trioxyde de diazote (N2O3) ;
- l'ion nitrate (NO3-), très soluble dans l'eau et puissant facteur d'eutrophisation ;
- le dioxyde d'azote (NO2) ;
et son dimère associé le peroxyde d'azote (N2O4), ou le tétraoxyde de diazote ou tétroxyde d'azote ; - le pentoxyde de diazote (N2O5) ou anhydride azotique, ou bien « nitrogen pentoxide » « nitric anhydride » pour les anglophones.
Toutes ces molécules sont collectivement notés NOx ; il s'agit d'un terme générique, notamment utilisé pour les mesures quantitatives globales de ces polluants qui peuvent notamment avoir des impacts en termes d'effet de serre, d'acidification de l'air, des pluies et des eaux, d'eutrophisation, de santé (irritation des muqueuses et contribution à la formation de l'ozone troposphérique), etc..
Le NO et le NO2 sont émis en grande quantité par les moteurs des véhicules et navires (essentiellement par les diesels), mais aussi par d'autres sources de combustion (centrales thermiques, chauffages...), voire dans l'air intérieur par la combustion du gaz (gazinière, chaudière, chauffe-eau...). Ils contribuent à l'odeur caractéristique de l'air urbain pollué par la circulation.
Ce sont pour ces raisons les NOx principalement quantifiés par les réseaux d'alerte et de mesure de la pollution de l'air.En raison du taux d'azote contenu naturellement dans le bois, le bois énergie est plus émetteur de NOx que les combustibles fossiles de type gaz naturel et fioul. Son développement, dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables, jouera donc un rôle important dans l’évolution des émissions de NOx.
Sommaire
Seuil
L'OMS recommande de ne pas dépasser :
- 400 microgrammes/m3 de moyenne sur 1 heure,
- 150 microgrammes/m3 de moyenne horaire sur 24 heures.
Métrologie
Les analyses se font généralement par chimiluminescence (qui est aussi la méthode de référence européenne), via la mesure du rayonnement produit par la réaction chimique des molécules de monoxyde d'azote et d'ozone produit par un générateur haute tension.
Pour effectuer cette mesure, les gaz passent par un four de conversion, qui transforme NO et NO2 en NO (à haute température, les gaz sont ionisés, et ont tendance à perdre des électrons, et les molécules à perdre des atomes).
Production
Les oxydes d'azote sont produits par la combustion dans l'air à haute température. Ce sont des précurseurs de la pollution atmosphérique par l'ozone, observée notamment en période de canicule.
Les oxydes d'azote sont également produits à des températures plus basses lors de la combustion du bois. Ces oxydes d'azote proviennent en majorité de l'oxydation de l'azote contenu dans le bois sous forme d'amines et de protéines nécessaires à la croissance de l'arbre (voir NOx).
En 2007, la Chine est le premier pays émetteur d'oxydes d'azote[1].
Réglementations
Diverses règlementations européennes à nationales existent, visant à respecter des conventions ou traités internationaux dont le Protocole de Göteborg.
Notes et références
- Libération du 16/04/2007, [lire en ligne] Michel Temman, « Victime de ses rejets, Tokyo aide Pékin à se mettre au vert », dans
Articles connexes
- Asthme
- Effet de serre
- Ozone
- Pollution de l'air
- Mesure des oxydes d'azote (techniques relatives à leur dosage).
- NOx (production, impacts sanitaires des oxydes d'azote..).
- Pluies acides
- Pollution marine
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