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Otto van Zyll
Pour les articles homonymes, voir Van Zyll.Otto van Zyll[1], en latin Zylius, jésuite hollandais, né en 1588 à Utrecht et mort le 13 août 1656 à Malines, de parents catholiques.
Ayant achevé ses humanités dans sa ville natale, il vint étudier la philosophie à Louvain, au Collège du Faucon, où il eut pour condisciple le fameux Jansénius, depuis évêque d'Ypres. II est assez remarquable que ce fut par les conseils de Jansenius que Van Zyll se fit jésuite. Il entra dans la Société en 1606, et s'y lia par la profession des quatre vœux.
Il professait la rhétorique à Ruremonde, en 1613 ; il fut ensuite recteur du collège de Bois-le-Duc et, à la suppression de ce collège en 1629, il exerça le même emploi à Gand, puis à Bruxelles.
Député de la province de Flandres à Rome pour assister à la dixième congrégation générale de l'Institut, il prit une part active aux décisions de cette assemblée. Dans les dernières années, de sa vie il fut affligé de diverses infirmités. En 1656, il fit un voyage à Anvers pour les intérêts de l'ordre ; après s'être acquitté de sa commission, il revenait à Bruxelles, lorsqu'une attaque de paralysie l'obligea de s'arrêter à Malines, et il mourut dans cette ville le 13 août de la même année.
Le père Van Zyll était très dévot à la sainte Vierge, et il contribua de tout son pouvoir à en étendre le culte dans les Pays-Bas. On lui attribue des conversions éclatantes entre autres celle d'un prince de la maison de Deux-Ponts. Versé dans les langues grecque et latine, il se serait fait un nom comme poète latin, s'il eût pu se livrer davantage à son goût pour la littérature. On a de lui :
- Les Vies de saint Xénophon, de sa femme et de ses deux fils et celles de saint Cyr[2] et saint Jean[3], martyrs, traduites du grec de Syméon Métaphraste ; elles sont insérées dans les Acta des Bollandistes au 26 et 31 janvier.
- Rurœmunda illustrata, Louvain, 1613, in-8[4]. Le père Van Zyll publia ce poème sous le nom de ses élèves.
- Historia miraculorum B. Mariae Sylvaeducensis, Anvers, 1632, in-4 ;
- Cameracum obsidione liberatum a serenissimo archiduce Leopoldo Gulielmo, ibid., 1650, in-4. Ce poème de trois cent quatre-vingt-quatre vers a été réimprimé dans le Parnassus soc. Jesu, Francfort, 1654, in-4, et à la suite des Poésies du P. Hosschius, dans l'édition d'Anvers, 1656, in-8. M. Peerlkamp, dans ses Vitae Belgarum qui latina carmina scripserunt, p. 348 (Bruxelles, 1822, in-4), et M. Hœufft, dans son Parnassus latino-belgicus, p. 141 (Amsterdam et Breda, 1819, in-8) se sont plu à rendre justice à la muse latine de Van Zyll.
Cet auteur a laissé imparfait un ouvrage intitulé Mardochœus triplex ; seu De triplici Mardochœi fortuna, media, infima, summa, libri tres. Le P. Southwel ne dit pas si c'est un poème. (voir la Bibl. soc. Jesu, p. 644, et les Mémoires pour l'histoire littéraire des Pays-Bas, par Paquot, t. 2, p. 493, édit. in-fol.).
Notes
- ↑ Les patronymes néerlandais à particule (van, de...) des Pays-Bas ont une typographie particulière : si le nom est précédé du prénom, la particule prend une minuscule (van...) et si le nom est employé seul ou précédé d'un titre, la particule prend une majuscule (Van...).
- ↑ Saint Cyr d'Alexandrie
- ↑ Saint Jean d'Alexandrie
- ↑ C'est par erreur que, dans la Bibliothèque historique de la France, n° 37533, on indique une édition de 1605. À cette époque, Van Zyll ne professait pas la rhétorique à Ruremonde, puisqu'il n'était pas encore jésuite.
Source
« Otto van Zyll », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
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