- Otto Kühne
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Otto Kühne (12 mai 1893 - 7 décembre 1955) était un militant communiste allemand, qui dirigera un maquis d'antifascistes allemand en Lozère en 1943 et 1944.
Cheminot de profession, il fut secrétaire de la faction communiste au Reichstag avant de se réfugier en France.
Dans les maquis de Lozère
Au début de la guerre, il est interné par le régime de Vichy et travaille au GTE 321 (Groupement de Travailleurs Étrangers), camp de travailleurs étrangers établit à Chanac (Lozère), où il constitue un groupe de résistance avec des anciens des Brigades internationales. Ce groupe est d'abord rattaché au mouvement "Combat", au printemps 1942. Il est en rapport avec la direction du KPD et du Comité "Allemagne Libre" qui se trouve à Lyon.
Au printemps 1942, il est l'un des fondateurs du maquis de Bonnecombe. Il porte alors le faux nom de "Monsieur Schumann" et tente de nouer, non sans difficultés, un contact avec le Parti communiste français. La méfiance règne au début et l'on craint l'infiltration de taupes de la Gestapo. Mais les antifascistes allemands trouvent un soutien fort dans la population cévenole à majorité protestante.
Otto Kühne est assez rapidement le dirigeant de ce maquis. Il a une réputation de solidité, d'intransigeance et d'inflexibilité. Il devient l'officier politique du maquis "Montaigne" qui, au début 1944, fusionne trois maquis allemands.
Il participe aux combats du 7 et 8 avril 1944, à Saint-Étienne-Vallée-Française (Lozère), où le maquis allemand anéantit une patrouille de la Feldgendarmerie et à une embuscade contre les Waffen SS, le 5 juin 1944, à La Rivière. Il dirige un petit groupe d'une dizaine de maquisards quand le maquis se disperse pour éviter l'encerclement que tentent les SS, en réaction à ces actions du maquis. Lorsque des éléments du maquis allemand se rejoignent au Plan de Fontmort, haut lieu de résistance des Camisards, c'est Otto Kühne qui en prend la direction. Il travaille alors avec le groupe français "Bir Hakeim", non sans quelques conflits. Les GMR et la Milice française les traquent dans la montagne. La Wehrmacht attaque le groupe "Bir Hakeim" à La Borie-La Parade, le dimanche de Pentecôte 1944. Les combats font 61 morts ; les maquisards qui se rendent sont exécutés. Le groupe Otto Kühne perd une dizaine d'hommes.
Il participe aux combats de la Libération, accueillant des déserteurs de la Wehrmacht (en particulier des Arméniens), dans la région de Mende. Dans cette période, il obtient son rattachement aux FTP-MOI. Son nom de résistant est "Robert". Il devient le responsable militaire des FTP-MOI pour la Lozère, le Gard et l'Ardèche. En juin 1944, il est promu lieutenant-colonel et décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. En juillet 1944, il a plus de deux mille FTP sous ses ordres.
Il semble qu'Otto Kühne n'ait pas personnellement participé à la libération de Nîmes, ni au défilé du 4 septembre dans lequel les antifascistes allemands étaient représentés. Il rejoint assez vite Lyon où il participe à la direction du "Comité Allemagne libre pour l’Ouest" (CALPO). Des écoles, en Allemagne, portent son nom.
Article connexe
Bibliographie
- Evelyne et Yvan Brès, Un maquis d'antifascistes allemands en France (1942-1944), Les Presses du Languedoc - Max Chaleil éditeur, 1987 ISBN 2-85998-038-5
Catégories :- Naissance en 1893
- Décès en 1955
- Communiste allemand
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- Résistant allemand au nazisme
- Personnalité étrangère dans la Résistance française
- Personnalité de la Lozère
- Résistant communiste
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