Otarie du Nord à fourrure

Otarie du Nord à fourrure

Otarie à fourrure du Nord

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Otarie à fourrure
du Nord
 Otarie à fourrure du Nord, mâle
Otarie à fourrure du Nord, mâle
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Otariidae
Genre Callorhinus
Genre
Callorhinus
Gray, 1859
Nom binominal
Callorhinus ursinus
Linnaeus, 1758
Répartition géographique
Callorhinus ursinus distribution.png

     /    colonie de reproduction
     /    individus isolés

Statut de conservation IUCN :

VU A1b : Vulnérable
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

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L’otarie à fourrure du Nord (Callorhinus ursinus), ou ours de mer, est la seule espèce du genre Callorhinus, de la famille des Otariidae (les otaries). Callorhinus est emprunté au grec et signifie « belle peau ».

Noms vernaculaires alternatifs : otarie à fourrure septentrionale, otarie d’Alaska, otarie de Pribilof.

Sommaire

Description

L'otarie à fourrure du Nord se distingue par sa petite tête à museau court et ses nageoires postérieures, les plus grandes de toutes les espèces d'otaries.

Les mâles sont beaucoup plus grands (2 m, 270 kg) que les femelles (1,5 m, 60 kg) ; les mâles se caractérisent aussi par leur pelage foncé (noir ou brun foncé) et leurs longues moustaches, alors que le pelage des femelles est clair (gris ou marron clair).

Les mâles vivent 20 ans, et les femelles 25.

Les otaries se nourrissent de poissons (harengs, en particulier) et de calmars, qu'ils chassent en solitaire dans les eaux froides. La consommation quotidienne d'une otarie représente environ 10 % du poids de l'animal.

Chaque mois de mai, les otaries se rassemblent en masse dans quelques rookeries[1]. Les femelles se reproduisent à l'âge de 3 ans, mais les mâles, sexuellement matures à l'âge de 4 ou 5 ans, ne s'accouplent pas avant 9 ans.

Les mâles, polygames, doivent en effet établir leur territoire et le défendre des dizaines de fois contre d'autres prétendants, ce qui donne lieu à des duels souvent sanglants, parfois mortels. Ainsi, le « propriétaire » du territoire ne peut s'absenter pour se nourrir pendant plusieurs mois, et vit sur ses réserves : lorsqu'il retourne à l'eau, il a parfois perdu près d'un tiers de son poids.

Les célibataires se regroupent sur des « terrains de jeux », où ils s'entraînent à de tels combats.

Otarie à fourrure du Nord : mâle avec son harem et les nouveau-nés

Les femelles arrivent pleines, et choisissent un emplacement parmi les territoires délimités par les mâles où elles constituent des harems de dix à vingt femelles pour la plupart. La naissance d'un unique petit intervient peu de temps après l'arrivée d'une femelle. Cette dernière est fécondée cinq à six jours après.

Les femelles possèdent un double utérus, et c'est ce qui permet une durée de gestation de presque un an, bien supérieure à celle des autres mammifères (environ 9 mois).

Les jeunes sont sevrés en octobre. À la fin de novembre, ils migrent vers le sud avec leurs congénères.

Aire géographique

L'otarie à fourrure du Nord se rencontre au nord de l'océan Pacifique - la limite méridionale correspond approximativement à une ligne allant de l'extrémité sud du Japon à l'extrémité sud de la péninsule de Basse-Californie -, dans la mer d'Okhotsk et dans la mer de Béring.

Sa population est estimée à environ 1 800 000 individus, dont plus qu'une moitié se reproduisent aux îles Pribilof en mer de Béring. Les autres zones de reproduction importantes sont les îles du Commandeur (mer de Béring), l'île Robbe (mer d'Okhotsk), les îles Kouriles, et l'île San Miguel (Californie).

Chasse

L'otarie à fourrure a constitué la nourriture principale des indigènes (Inuit) des côtes de Sibérie et d'Alaska pendant des milliers d'années. Elle fournit également une fourrure de qualité.

Gerasim Pribilof explora en 1786 l'archipel qui porte maintenant son nom et découvrit les immenses rookeries de l'otarie à fourrure. Dès 1796, le commissaire russe déplaça des indigènes aléoutes pour tuer et dépouiller les animaux en grand nombre. Ceux-ci étaient rassemblés dans des champs d'abattage, puis tués à coups de bâton (dans le meilleur des cas, l'animal succombe rapidement à un seul coup bien ajusté sur le crâne).

En 1820, un nouveau commissaire russe édicta les premières mesures de protection : ne plus tuer les femelles ; épargner une certaine proportion de jeunes mâles.

En 1867, les îles Pribilof devinrent possession américaine avec l'Alaska pour 7 200 000 dollars ; les agents du gouvernement américain estimèrent alors le troupeau d'otaries à 2 500 000 d'animaux. La cupidité l'emportant, les règles de protection de l'espèce furent abandonnées ; de plus, des pirates entreprenaient des raids sur le rivage des îles. Les otaries étaient aussi intensivement chassées en mer au harpon.

En 1892, quand l'effectif des otaries devint inférieur à un million d'individu, les autorités commencèrent à se préoccuper de la baisse des revenus de l'abattage. Un accord fut signé à Paris en 1893 pour interdire la chasse en mer dans un rayon de 60 milles marins autour des Pribilof, ainsi que dans la mer de Béring du 1er mai du 31 juillet.

Bien que les États-Unis armèrent des cannonières pour faire respecter l'accord, la tuerie continua, et en 1910, il ne restait plus que 160 000 otaries aux îles Pribilof. Des écrivains, dont Jack London et Rudyard Kipling, réussirent à émouvoir l'opinion publique, et en juillet 1911, fut signé à Washington le Traité pour la préservation des otaries à fourrure, entre la Grande-Bretagne, le Canada, les États-Unis, la Russie et le Japon ; cet accord interdisait totalement la chasse en mer en échange d'un pourcentage sur l'abattage des otaries.

Cette exploitation commerciale a cessé depuis 1984 ; actuellement, environ 1500 individus sont prélevés annuellement par la population indigène pour leur nourriture. Alors que la pêche pélagique détruirait à elle seule plusieurs milliers d'otaries par an.

Liens externes

Note

  1. Lieu de réunion des otaries pour la reproduction.
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