- Organisation Internationale de Police Criminelle
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Interpol
Pour les articles homonymes, voir Interpol (homonymie).Organisation Internationale
de Police CriminelleCréation 1923 Type Organisation internationale de coopération policière Siège Cité internationale, Lyon Langue(s) Anglais, Arabe, Espagnol, Français Budget 47 600 000 € (2008) Membre(s) 187 pays Secrétaire Général Ronald K. Noble Site web http://www.interpol.int/ Interpol (contraction de l'expression anglaise International Police) est une organisation internationale créée en 1923 dans le but de promouvoir la coopération policière internationale. Le nom complet en français est Organisation internationale de police criminelle (OIPC).
Deuxième organisation internationale après l'ONU, Interpol a 187 membres. Basée dans le 6e arrondissement, au 200, quai Charles de Gaulle à Lyon dans le quartier de la Cité internationale (France) depuis le 1er mai 1989 (elle était auparavant basée depuis sa création à Saint-Cloud), l'organisation dispose par ailleurs de sept bureaux régionaux - en Argentine, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Salvador, au Kenya, en Thaïlande et au Zimbabwe - et d'une représentation aux Nations Unies à New York.
Sommaire
Structure
Les pays membres
187 des 195 États reconnus internationalement sont membres d'Interpol.
Les 8 pays non membres sont :
- la Corée du Nord
- les Kiribati
- la Micronésie
- les Palaos
- les Salomon
- les Samoa
- les Tuvalu
- le Vanuatu.
Il faut ensuite rajouter trois pays non reconnus comme États internationalement :
- Aruba
- Antilles néerlandaises (dépendances des Pays-Bas).
- Kosovo
Secrétaires généraux
- Oskar Dressler : 1932-1946
- Louis Ducloux : 1946-1951
- Marcel Sicot : 1951-1963
- Jean Népote : 1963-1978
- André Bossard : 1978-1985
- Raymond Kendall : 1985-2000
- Ronald K. Noble: 2000-... (réélu à l'unanimité en 2005) Lien Public "Secrétariat Général Interpol"
Les limites
Limitations tenant à la nature de l'organisation
À cause du rôle politiquement neutre qu'elle doit jouer, la Constitution d'Interpol lui interdit d'intervenir dans les affaires ne concernant qu'un pays membre, ou les crimes militaires, politiques, religieux ou raciaux. Ses activités tournent autour du trafic et production de drogue, du terrorisme, du blanchiment d'argent, du crime organisé.
Il faut ajouter que, contrairement à ce que son nom indique, Interpol n'est pas à proprement parler une organisation policière. Il s'agit plutôt d'une structure d'étude et d'analyse sur la criminalité et le terrorisme. C'est une sorte de grande base de données pour les pays membres, qui produit de l'expertise et de la connaissance. Il n'y a pas de "service action" dans cette organisation, les interventions sont menées par les polices de chaque pays, parfois de manière conjointe (auquel cas un des rôles d'Interpol est de faciliter la collaboration, en améliorant la communication, etc...)
Limitations structurelles
La situation actuelle d'Interpol est marquée par d'importants problèmes structurels tenant essentiellement à deux raisons :
- le budget notoirement insuffisant : elle est financée par les contributions des pays membres, représentant approximativement 30 millions d'euros soit environ 40 millions de dollars américains ;
- le nombre élevé de pays participants rendant le fonctionnement de moins en moins fluide.
On est là en face d'un troublant paradoxe : les discours sur la nécessité de mondialiser la lutte contre le terrorisme abondent mais cette même mondialisation de la lutte entraine des conflits entre Etats voire des ralentissements de cette lutte.
Concurrence avec Europol
Il est intéressant de suivre l'évolution d'Interpol au regard de la construction européenne. En effet, depuis 1999 s'est constituée une structure exclusivement européenne : Europol, qui prend le relai du groupe TREVI, structure ad hoc créée dès 1976.
Il faut d'emblée préciser qu'Europol n'est pas une sous-branche d'Interpol mais une organisation dissociée de la première, née de la volonté des Etats européens de se doter d'instruments efficaces au sein de l'Union. Cependant d'autres facteurs ont contribué à la création d'Europol. Les États européens se sont opposés un certain nombre de fois aux États-Unis et ont fini par conclure à la nécessité de créer leur propre organisation, qui continue toutefois à collaborer avec Interpol.
Notice Spéciale Interpol-Nations Unies
En raison d'une opération contre Al-Qaïda et les Talibans, Interpol a édifié, dans le cadre de la Notice Spéciale Interpol-Nations Unies[1] et avec la collaboration des Nations Unies, la liste des personnes susceptibles de sanctions du Conseil de Sécurité de l'ONU.
- Liste des terroristes susceptibles de sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies
Voir aussi
Bibliographie
- Interpol : le siège du soupçon par Laurent Greilsamer - Ed. Moreau Alain - 1986
- Interpol par Laurent Greilsamer - Ed. Fayard - 1997
- CNIL, Délibération n°80-18 du 03 juin 1980 répondant à la question de savoir si la loi informatique et libertés s'applique à Interpol (voir Loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 1978#Les limites de la LIL : le cas Interpol)
Notes et références
Liens externes
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