Oranger des Osages

Oranger des Osages
Fruit de Maclura pomifera
Classification classique
Règne	Plantae
Sous-règne	Tracheobionta
Division	Magnoliophyta
Classe	Magnoliopsida
Sous-classe	Hamamelidae
Ordre	Urticales
Famille	Moraceae
Genre	Maclura
Nom binominal
Maclura pomifera (Raf.) C.K.Schneid., 1906
Classification phylogénétique
Ordre	Rosales
Famille	Moraceae
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L'Oranger des Osages (Maclura pomifera = Maclura aurantiaca) est (comme le mûrier, apparemment son plus proche parent) un arbre de la famille des Moraceae, unique espèce du genre Maclura.

Cette plante est également connue sous les synonymes suivants  : Maclure épineux, Bois d'arc.

Description

Inflorescence femelle

C'est une espèce dioïque d'arbre ou d'arbuste épineux à feuilles caduques. Les pieds femelles produisent des fruits verts de la taille d'une orange. En fait, il ne s'agit pas d'un véritable fruit mais (comme pour la figue) d'une infrutescence, c'est-à-dire, d'une agglomération d'un ensemble d’akènes issus d'une multitude de fleurs. L'intérieur du fruit est blanc, compact, homogène avec de petits pépins marron foncé. Le fruit est peu odorant. Le botaniste américain Thomas Nuttall (1786-1859) lui donna son nom générique en y ajoutant aurantiaca qui veut dire orangé. Mentionné par William Dunbar et George Hunter en 1804 lors de leur voyage dans le bassin du Mississippi. Cette espèce fut introduite en France en 1812 pour son feuillage proche de celui du mûrier et dont on pensait faire la nourriture des vers à soie dans les régions trop froides pour la culture du mûrier, car l'espèce est rustique et fructifie jusque sous le climat de Paris. Ces essais furent vite abandonnés et on ne le planta plus guère que pour l'ornement.

Le nom commun vient de la tribu indienne des Osages, qui occupait la zone où pousse cet arbre.

Aire de répartition

Il est originaire d'Amérique du Nord et plus précisément du sud-est de l'Oklahoma, du sud-ouest de l'Arkansas et du nord-est du Texas. On le trouve aussi dans le Missouri, proche du Mississippi. Il n'est jamais très abondant.

Il est planté comme arbre d'ornement et de collection en zone tempérée. On en trouve dans des parcs tels que le jardin du Luxembourg, le jardin des Buttes-Chaumont , le parc de Bagatelle et le Parc Floral à Paris, le parc de Sceaux dans les Hauts de seine, le Parc de la Tête d'Or à Lyon ou encore à Bordeaux, au jardin de la Béchade propriété du Centre Hospitalier Charles Perrens et Place Gambetta. On trouve également un spécimen à Bournezeau en Vendée où cet arbre aurait poussé accidentellement le long de la voix ferrée mais également à Vénasque et Saint Didier dans le (Vaucluse) près du site catholique de Notre Dame de Vie et dans le jardin des plantes à Angers. On peut en signaler aussi le long du canal du midi à Carcassonne en venant de Toulouse, ainsi qu'au Grand Rond (jardin) à Toulouse. On peut trouver aussi un beau spécimen dans le parc de château de Châteauneuf-sur-Loire. Un spécimen peut être observé de près en bordure du parc du château de Tigné en Anjou. On les repère en automne grâce à leurs fruits qui jonchent le sol. On trouve aussi une haie à l'entrée nord du village de Boulbon (13150) il s'en trouve un, également, dans le parc de la préfecture d'Agen en Lot et Garonne ainsi qu'au Jardin des Plantes de Montpellier ou bien dans le jardin de la bibliothèque municipale de Sens dans l'Yonne. On trouve également un représentant de cette espèce à Aix-en-Provence, dans le jardin attenant au Planétarium Peiresc (villa Clair Matin) et à Nantes, dans le parc du Grand Blottereau.

Utilisation

Le fruit n'est pas comestible à cause de son amertume. Les Indiens de la tribu des Osages (apparentée aux Sioux) se servaient du latex laiteux contenu dans le fruit (et dans les autres organes) pour se peindre le visage et teindre leurs vêtements. En effet, au contact de l'air, le latex jaunit. Le bois fut aussi utilisé pour la fabrication de leurs arcs d'où le nom vernaculaire de bois d'arc parfois donné à cet arbre. Dans la région de Saint-Louis, dans le Missouri, au bord du Mississippi, les fruits sont utilisés et vendus sur les "Farmers' markets" pour chasser les mouches (observé à l'occasion d'un voyage à Saint-Louis).

En Europe de l'Est, la médecine traditionnelle l'utilise contre les rhumatismes, pour la cicatrisation des blessures ou encore en tant qu'antibiotique, ainsi que pour stimuler l'activité cardiaque.

Hypothèse

Dans la nature, ces fruits ne sont pratiquement pas consommés par les animaux, en dehors des écureuils qui recherchent les graines. Il est peu habituel qu'un gros fruit charnu ne soit pas consommé par des animaux dispersant les graines. L'hypothèse a été émise récemment que ses fruits étaient autrefois consommés par le Megatherium, éteint peu après les premiers peuplements humains sur le nouveau monde. Les chevaux, qui existaient en Amérique du Nord mais avaient disparu avant l'arrivée des conquistadors, peuvent les consommer.

Reproduction

L'oranger des Osages est une plante dioïque : en l'absence de pied du sexe opposé, ses fruits sont stériles. Mais il utilise aussi un autre mode de reproduction : le bouturage. C'est la raison pour laquelle la plupart des orangers des Osages penchent jusqu'à rupture du tronc : la partie tombée à terre refait des racines et donne un nouvel arbre. On utilise également le terme d'« arbre rampant » pour désigner cette stratégie.

Liens externes

• Référence Flora of North America : Maclura pomifera (en)
• Référence Flora of Missouri : Maclura pomifera (en)
• Référence Catalogue of Life : Maclura pomifera (Raf.) Schneid. (en)
• Référence ITIS : Maclura pomifera (Raf.) Schneid. (fr) (+ version anglaise (en))
• Référence NCBI : Maclura pomifera (en)
• Référence GRIN : espèce Maclura pomifera (Raf.) C. K. Schneid. (en)
• Maclura pomifera dans Les arbres

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