- Onomastique du ban d'Olne
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Article principal : Olne.
La Toponymie du ban d'Olne, grâce aux relevés des archives de l'État dépouillées pendant 10 ans, fait découvrir plusieurs centaines de toponymes à Olne et beaucoup d’énigmes sont résolues.
Dialectologie
Les communes romanes du Pays-de-Herve appartiennent au groupe de l'est-wallon. À l'exception des communes les plus occidentales (ou dans une moindre mesure pour celles-ci, elles y constituent une sous-variété, à laquelle participent, par plusieurs traits, les parlers verviétois[2].
Du point de vue lexical, les particularités du hervien par rapport au liégeois pris au sens strict, sont peu nombreuses : en raison du type local d'exploitation, le nom habituel du fermier est vatchelî, au féminin vatchulresse, et non cincî, au féminin cincerèsse; le premier est à la tête d'un bé, bien, petite exploitation, et s'occupe d'élevage, tandis que le second pratique la culture dans sa cince.
Autres termes propres :
- wite, f. serpillière - en liégeois drap d'mohonne ;
- lavrê, m. torchon pour essuyer la vaisselle ;
- likide, f., virage
Du point de vue phonétique, par contre les traitements originaux sont si nombreux qu'il n'est pour ainsi dire pas de phrase qui en soit exempte.
- voyelle caduque, correspondant au e muet français généralement u :
- l'article « le » est li en liégeois, lu en hervien
- ouverture en a, â du liégeois o, ô, et du liégeois eu, eû et de l'ardennais o liégeois :
- foye, feuille, en liégeois devient faye en hervien
- costeûre couture, devient costâre en hervien
- passage fréquent du liégeois a à è
- drap, devient drèp
- cayets, devient kèyets
- tendance à la fermeture de ê, å, ồ
- tchapê, chapeau, devient tchapē
- håle, échelle, devient hōle
- tchå, chaux, devient tchō
- a l'inverse une tendance à ouvrir ô a la finale de certain mots.
- årvô, passage voûté devient orvồ
- à la finale du participe passé féminin -èye du liégeois devient dans tous les cas -êye
- coûkèye, couchée, magnèye, mangée, deviennent, coûkêye, magnêye
- existence d'un ê très ouvert à fonction distinctive
- fêye, fille différent de fêye, fois
- têre, terre, différent de têre, taire
- dénasalisation partielle ou totale des voyelle nasale du liégeois
- monter, devient môter
- commun, devient comeû
- bin, devient bé
- plantche, devient plâtche
- tendance à abréger certaines voyelles devant un r + consonnes.
- mårtê, devient môrtê
- mardi, devient mordi
- amuïssement du -îre liégeois, on le note généralement -î(re).
- poûssîre, devient poûssî
- tchèyîre, devient tchèyî
Toponymie
Les Archives d'Olne
Le relevé des archives dépouillées par de nombreux spécialistes, plus de 200 dossiers communaux contenant des actes de reliefs, de vente, d'achat, de transmission ou de bornage et toutes les minutes notariales ont fait découvrir plusieurs centaines de toponymes à Olne. Il s’est achevé en 2008 et fera l’objet d’une publication ultérieure. Beaucoup d’énigmes sont résolues.
Voici toutefois un exemple simplifié de relevés disponibles pour un lieu-dit qui permet d’appréhender l’incroyable complexité d’attribuer une signification à un lieu-dit:
- raxhevea (1540), rafhea (1632), raxheveau, raxheveau (1668), raxveau (1661), rafhê (1668), rafhai (1788), raxheveau (1661), rachevaux, (1771), rachevaux (1770), raf'hé, raf'hê, rafhê, Rafhai[3].
Il existe donc de nombreuses contradictions dues à toutes ces orthographes. Il ne faut pas en conclure que le wallon a évolué et s'est transformé d'un siècle à l'autre. Il faut surtout imaginer que les greffiers d'antan, souvent d'instruction limitée, s’expriment en wallon, mais prétendent écrire en français. Comme il n'y a pas de wallon écrit, ils transposent les sons curieux du dialecte régional donnant de curieux résultats. D'autre part, les greffiers n'apprennent le français nulle part. Ils se servent des textes et ordonnances des testaments rédigés par les notaires et des sermons dominicaux du curé censés être composés en français.
Les Scribes
À Olne, on sait que, en 1663, seuls les deux pasteurs, le protestant et le catholique, s'expriment en français, mais ils précisent qu'ils sermonnent en wallon. Le français est une langue apprise à l'Université de Louvain en ce qui concerne le prêtre et à l’Université de Genève pour le pasteur. Beaucoup plus tard, en 1892, le curé Stouren[4],[5] signale que très peu d'habitants peuvent s'exprimer en français. On imite les pasteurs et, pour le reste, on invente par analogie. Ensuite, il ne faut pas s'imaginer que tous ces transcripteurs connaissent nécessairement les lieux et les noms[6].
C'est ainsi que, en recopiant les notes du maître ou les actes antérieurs, ils essaient de comprendre ou d'interpréter. Combien d'erreurs n'ont-ils pas commises ? Le simple exemple du pluriel par confusion du wallon dè [du] et dès [des] est fréquent. Autre exemple :
- vå: vaulx, valz, vaux, vauz, vallée, val; terme dans les lieux-dits. La finale vaux est une mauvaise francisation du wallon vå qui est au singulier et que l'on prononçait déjà de cette manière au début du XIVe siècle, par exemple Vaux-sous-Olne
Enfin, signalons les écritures illisibles du plan Popp dont certains noms de lieux-dits d'Olne sont victimes et notamment :
- La Magne autrefois la Soumagne que l'on a abrégée suite à une erreur de transcription au cadastre en 1919.
Les anciennes Graphies
Les accents n'avaient pas cours et donc, suivant les siècles une lettre était ajoutée par les clercs:, ainsi;
- -ez et -eid correspondent à -é .
- -ea, et -ay correspond à -ai .
- le h n'est noté que s'il est réellement prononcé; il était autrefois précédé d'un x pour préciser qu'il s'agissait d'un h aspiré; (Xhendelesse par exemple). On ne doit donc pas prononcer Xendelesse ou xavée, mais Hendelèce et havée
- la graphie x n'est jamais utilisée.
- le w ne se prononce jamais v.
- le å n'est pas un a vélaire mais un au long nasalisé et se prononce comme dans le mot suédois «sås», sauce;
- le - ã est un a long qui tire vers le ê;
- de même le ù tire vers le e et le i tire vers le è.
- une minute ['] marque la prononciation d'une consonne finale.
- le trait d'union indique une liaison;
- la nasale in est quasi dépourvue de sa nasalité et se note ën.
- le n est conservé après les voyelles pour marquer la demi-nasalité, influence du wallon verviétois. * C[7].
L'Origine du Nom d'Olne
Sans aucun doute de l'arbre aulne, alnus glutinosa, en wallon ôn, qui pousse dans une aulnaie ou alnetum présent en plusieurs endroits de la commune et notamment au pied du promontoire sur lequel est érigé le village primitif d'Olne (La-Falise)
- collectif: ôneu: lieux où foisonnent les aulnes
- diminutif: ônê
Relevé des Archives
Õn': Olisna [847], Alnith [847], in vico Alno [1095], prochiae Olne [1190], Hone [1243], apud One [1317, 1333], Oyne [1376], Oene [1536], vowerie d'Oens [1559], Aulne [1653], Olne [1661], l' aulne.([8]), ([9])
- déterminés wallon: ban d' Õn', trî d' Õn', tchèr d' Õn', Bwè d' Õn', tchãmp d' Õn', têre d' Õn', a-l' creû d' Õn', bouhõn d' Õn', brèssëne d' Õn'
On trouve la première trace d'Olne en 847 dans un cartulaire de la collégiale de Stavelot recopié au XIIIe siècle. Il est évident que la nature du sol et l'abondance des sources ne pouvait que favoriser le développement d'une végétation typique de l'aulnaie ou alnetum (dont une description plus poussée se trouve en annexe). Mais à cette époque Olisna désignait probablement la propriété des moines de Stavelot, l'enclave de Saint-Hadelin.
Toponymie thématique du ban d'Olne
Termes d'orographie
Les Hauteurs
crèstê: crestay; crête d'une colline.
crète: crette, pli, ride d'un terrain.
croupèt: croupet, butte.
- å croupèt
falîse: falize, falaise
- Al Falize, chantoir du Ri d'Aronde
hôteû: holteur, hoteux
-mõnt: -mont, les lieux-dits formés avec [-mont] qui subsistent aujourd'hui sont les points les plus élevés de la commune.
- coucoumõnt
- Martinmont, Mårtënmõnt, Hameau d'Olne,
- vioûmõnt ; vihoumont, colline près de Vaux-sous-Olne [[13]] ([14])
- djèlîmõnt; Gellimont
- Mõnt-Sënt-Hålën, Fief de Saint-Hadelin sur un escarpement rocheux
- Wêrimõnt ; verhimont., Non de famille Wéry
- Wèdjîmõnt : du prénom Oger, en wallon Wègî, Château de Wégimont
- [rydalymont]: probablement ry d' å limõn,
- [sur herwimont] (?)
- Froibermont: hameau d'Olne
mõncê: monsay, monceau, monticule; du latin monticellus
rotche: roche, rochers.
tèra: tera, tertre, butte, de l'ancien français terail.
tõmbeû: tombeu, tumulus, tombe, terme qui par extension signifie un petit mont.
Les Tiers
tchèr: [tier], un tier est ancien terme devenu du français régional qui désigne un versant de colline à pente accentuée, une côte assez raide sur le trajet d'un chemin ou un chemin escarpé.
- bê tchèr (beau); grãnd tchèr ; tchèr dè Hãncé, (Hansé); mohõntchèr ; (moineau); tchèr d' a-l'håye (futaie); tchèr dè mõncê (monceau); tchèr d'è Vå (vallée); tchèr dè tõmbeû; tchèr dè Troupeû; (nom de famille); tchèr dè tchâfôr (four à chaud); tchèr dè faweû (hêtraie); tchèr d' Õn' ; tchèr dè Rafhê ; tchèr divãnt Frêpõnt (Fraipont); tchèr dès gotes (humide); tchèr d' a-l' rõndênô ; tchèr dè Duc (vers le Duché de Limbourg); tchèr dè neûrhé (noir coteau); tchèr Marèye (Marie); tchèr Matî (Mathieu); tier des vignes; tier des halles; tier des maréchaux.
- tchèr dè grãnd hu, Tier du grans houx
- Le tier du grand hu, à la limite extérieure d'Olne et célèbre dans les annales du roulage de 1750 à 1850, n'aurait pas dû exister. En effet, si la grand route actuelle était encore à construire, on allongerait la courbe vers le Faweû, ce qui n'était pas possible au XVIIIe siècle sans sortir de la Principauté de Liège. C'est ce qui explique que la chaussée longe la limite d'Olne, alors comté de Dalhem. C'est là qu'au 4 mars 1793 eu lieu une escarmouche entre les armées françaises et autrichiennes à l'avantage de ces derniers.
- Anciennement, une carrière, appelée hurèye, y était exploitée, elle était le long de la võye dès tèyes, où la houille affleurait. L'ancien nom du chemin aujourd'hui disparu s'appelait võye d'a-l'përî d'gates, la voie de la «pierrière» des chèvres.
Les Terrains plans
plën: plein, plaine surélevée, plateau
- plën dè fî, [fief], plën d' lõngbûr, plën dè grãnd tchãmp, plën dè vioûmõnt
plènè, plènèce: plenet, plaine, étendue de pays plat, (DL 488) de l'ancien français planece; du latin planitia.
- so l' plènè, võye dè plènè
Les Dépressions
fõnd, fô: fond, vallon légèrement raviné, partie basse des terrains inclinés.
- fô d'gotte
fohale: foxhalle, creux de terrain, petite fosse, de l'ancien français fossele.
golèt: golet, vallon resserré en forme de goulot, goulet, entrée en entonnoir.
gueûye: geule, gorges, ravin, terrain encaissé entre deux versants abrupts, ce mot peut aussi désigner la gueule ou encore la Gueldre, les protestants.
- lès gueûyes dè leûp: on désignaient autrefois les gorges du bê bonnet par les gorges du loup.
trô: trooz, trout, trou profond, et par extension un puits de mine, un tchãntwêr, un chantoir ou aven de petite taille, ou parfois une ancienne carrière calcaire profonde.
- trô Livî : Ancienne carrière de calcaire ou trô dans la campagne de Soiron où on extrayait la pierre de construction où se situait le tchafôr dè grãnd tchãmp.
- Magn'trô : tchãntwêr du ri dès gueûyes dè leûp aux limites de Magnée, d'Olne et d'Ayeneux. On y exploitait le përî d' Magn'trô. Il semble que trois chantoirs différents portaient ce nom, où ces différents ruisseaux étaient «mangés», magnî, par le ri d' Soumagne.
- è lông trô: conduit long et sombre que formait un méandre de la Vesdre.
La Situation
coulô: coulot, coulloz, endroit éloigné, de l'ancien français culot.
- å coulô : Lieu dit de la vallée du bola; coullo est devenu un nom de famille; Nicolas Coulloz (1697-1728), curé de Soiron, fit édifier l'église actuelle de Soiron. C'était un terrain situé au plus loin de la vallée du Bola, en venant de Soiron.
- è coulô: emplacement de la carrière, partie profonde et reculée de la campagne de Rièssonsart)
- so l' coulô morète, cèressê è coulô, võye d' å coulô
coulèye: coulée, partie reculée d'un lieu, de l'ancien français culée.
- coulèye, pré a-l' coulèye, bwès d' a-l' coulèye
cou: cul, partie reculée d'un terrain, fond.
- cou dès fosses, võye dè trô d' cou [péjoratif].
- cou dè bî : Le «cul-du-bief» désigne plus précisément le cul-de-sac créé par un bief et la Vesdre qui se rejoignent.
la-vå: laval, [là [en] val, là dans la vallée, là en bas] par opposition à la-hôt
- wêde la-vå, pré d' la-vå, cortî la-vå, wêde la-vå l' brèssène, bounî la-vå
la-hôt: lahau, là [en] haut Les Vallées
- vå: valz, vaux, vauz, vallée, val; terme qui ne s'emploie que dans les lieux-dits. La finale vaux est une mauvaise francisation du wallon vå qui est au singulier et que l'on prononçait déjà de cette manière au début du XIVe siècle.
- Gelivau, Djlîvå: Hameau d'Olne
- Gelivaux s'est primitivement appelé djèyî-vå, Gailly vaulx [1482], Jelyvaulx [1530], Gilivaulx [1555], les premières graphies montrent qu'il s'agit de djèyî, le noyer puis les scribes comprirent «joli», et le wallon Djlîvå s'écrivit Jelyvaulx[17], ([18])
- èn' Orîvå: moirivay: s'est primitivement appelé èn' Orî-vå, en Orivaulx [1479], puis en Noirivaux [1503], Morivaux [1503], puis moiriveau [1661] par mauvaise copie et, au XVIIIe, Morivay par mauvaise compréhension; orî signifiait le bord, la berge et vå, la vallée qui est le long de la Vesdre[21].
- lutuvåu: [litouval, lutuvaux]: lutê, épuisé, vide; Cette vallée sèche a été primitivement érodée par le ri d'arõnde qui s'est engouffré dans le tchãntwêr d' a-l' falîse quand par érosion, il a atteint la couche calcaire. C'était le chemin primitif pour atteindre Vå d' zo Õn'.
- Vaux-sous-Olne, Våu d'zo Õn', Hameau d'Olne
-
- molendino valis de Olne. [1224], ([22]) valz dessous one [1333], vallis de sorum [1243], Vaux-sous-Olne. Un document de 1158 signale que le Chapitre Saint-Adalbert d'Aix-la-Chapelle était propriétaire d'une manse et demi (environ 15 ha) en Valle où il y avait deux moulins et cinq fermes. En 1441, Vå d'zo Õn' faisait partie de l'avouerie de Fléron, ainsi que Rièssõnsårt; les hameaux des Hés, de Grihãnstêr et de Freûhé.
- Nessonvaux, village enclavé de la Principauté de Liège dans le ban d'Olne
-
- " En [en val]"; [c'est une évolution possible de "so vå" en è so vå" puis en "èn èssôvå" et en fin en " è nessôvå][19]
- ce fut seulement en 1845 que nessonvaux fut séparé d'Olne et érigé en paroisse.
våçale: vaussale, petite vallée, vaucele, valicelle
- al våçale
Le Vent
Le vent donne son nom à un plateau
Le Raf'hê:
- [raxhevea [1540], raxchevaulx, rafay]: on prononçait primitivement rak' vê. Les prés de ce plateau sont en pente forte et exposés aux vents du nord-ouest; on disait donc que la bise y «raclait les veaux», et par contraction «racleveau» et en wallon rak'vê. Le fait qu'il est féminin vient de la confusion avec une hé[24].
- Le long de la crête du plateau du raf'hai se trouvait le chemin royal du rafhay, voie qui relia fort longtemps Liège à Verviers et appelée localement võye d'è raf'hê. Ce «chemin royal» était fort large de par son utilisation quasi millénaire. Les ornières étaient fortes et le ruissellement modifia son parcours en largeur. Comme il servait de limite entre la seigneurie de Soumagne et le Ban d' Olne, il fut plusieurs fois sujet de discorde lors des cerquemenages, (sorte d'ancienne révision cadastralle: la mesure des limites du ban, dont le premier eut lieu en 1453. On traça, en 1657, une ligne fictive, accordant deux tiers à Olne et un tiers à Soumagne.
Termes d'hydrologie
Les lieux humides
balëne: balinne, prairie sillonnée par un ruisselet, du thiois "klein batch", petit ruisseau.
- a-l' balëne, a-l' grãnde balëne.
basse: basse, petite mare, zone marécageuse.
- A-l' basse, basse lez riessonsart, basse so-l' wé, bazoway, basse fõnd d' håhê.
- Ne pas confondre avec a-l' basse Frêpõnt par opposition à la hôt' Frêpõnt.
brouk: brouck, marais.
èweû: ayweux, zone marécageuse, terme collectif de èwe.
fagne: fagne, fagne; terrain fangeux.
fagnoûle: fagnoul, petit terrain fangeux, terme diminutif du mot fagne.
fõnsnê: fonsnay, fondrière, bourbier, de l'ancien français fonseniere.
frèh: freche, terre humide.
frèhis': frexhisse, endroit humide.
- so l'frèhis' : c'est à cet endroit que se trouvait le flo d' Rièssõnsårt
gotes: goute, endroit humide où l'eau suinte goutte à goutte.
- tchër dès gotes, Mårtënmõnt d'zo lès gotes, Fõnd d' gotes, molën dè Fõnd d' gotes.
lètche: leche, terrain bas et marécageux souvent inondé, de l'ancien français laiche.
- (peut être Xhendelesse)[28].
nô: nolz, nous, noue, terrain gras, humide et inondable.
- a-l' nô,
nô d' a-l' rîf', å lum'çõn'nô, võye d' a-l' lum'çõn'nô, å rõndênô, tchër dè rõndênô, ri d' è-l' Ågn'nô.
sûre: surre: source, endroit où l'eau sourd.
rîv', rîf: rive, rive
Les étangs
flo: floxhe, grand étang, de l'ancien français floc; il servait d'abreuvoir. On retrouve ces étangs le long de la voie des Ardennes.
- flo dès treûs tchênes, flo d' Hãncé, flo d'Forêt, flo d'Riessõnsârt, flo dè faweû, flo d'è Badet (Nom de famille).
fossé: fossé, petit étang servant d'abreuvoir rempli par un réseau de drainage, très dense dans les régions argileuses. Le raf'hai est un plateau argileux où se trouvait nombre de ces fossés. Sitôt que l'on est situé sur le terrain calcaire en descendant vers Olne, il n'y en a plus aucun. Il y avait beaucoup de ces fossés de part et d'autre des «grands chemins» et de ces flos pour faciliter l'ablution des chevaux.
- crapêfossé, fossé d' Hãncé, fossé dès rënnes (grenouille), fossé d' amõn lès rinås, wêde å fossé
potê: potea, petite mare.
- potêbou [bois], å potê.
prèyê: preyay, petit pré, du roman preau.
- Le prèyê, petit pré qui a donné son nom à l'étang qui servait d'abreuvoir au château féodal de Froibermont.
rivagne: rivagne, (?). étang ?
- a-l' rivagne
- en 1656, le bourgmestre d'Olne s'appelle Jean Colla Delle Rivagne
vèvî: vivy, vivier.
- pré dè vèvî
wèrihê, wir'hê: [warissaux (1326), werixhas, wirxhet, werihay], terrain vague servant d'aisance communale et où se trouvait souvent l'abreuvoir du ban.
- grãnd wèrihê: les étangs de Hansé, de Rièssonsart et les étangs du château d'Olne qui servaient d'abreuvoir portaient le nom de grãnd wèrihê.
- wèrihê d' Riessõnsårt; wèrihê d' å bas-Rafhê; wèrihê d' Sënt-Hålën; wèrihê d' Hãncé
Les puits
pûs': puid, puits.
- pû(s) d' Hãncé, rouwãle dè pûs'
pûcê: puid, petit puits.
- è pucê, ri dè pucê
Les fontaines
batch: back, bac d'abreuvoir ou de fontaine.
- ""å batch""
fõntëne: fontaine, fontaine, source.
- ""ås p'tites fõntënes; võye dès p'tites fõntënes; pré à-l' fõntëne; ri d' à-l' fõntëne;fõntëne dè tchèvreû; cerfõntëne; fõntëne dè hôt sårt; fõntëne d' Riessõnsârt; Djèrâfõntëne; Djèrôfõntène, nom de famille Géron; a-l' fõntëne Vignète; Hesselënfõntëne; ri d' Hesselënfõntëne; fõntëne lurtê; bwè d' Cerfõntaine"".
- fõntëne dè Tãncré : prénom roman Tancrède: petite fontaine d'eau potable située au pied de Froibermont.
- fõntëne d'a-l' tchin'hotte: ri dit chinehotte [1661]: chine haute (réservoir tampon d'un moulin)[29],[30]: tchène-hot', de l'ancien français chene holte: chêne creux; le féminin vient de "la" source
- tchãmp tchin'hotte
- La tchin'hotte; petit ruisseau, le ri d' a-l' tchin'hotte, actuellement capté à sa source. Tout récemment, une erreur de transcription du cadastre a fait imparfaitement appeler ce lieu-dit "chinchotte": l'administration du cadastre ayant confondu un "e" avec un "c"[19].
spafõntêne: esparsefontaine, sparsefontaine: du latin sparsa fontana; spargere signifie répandre dans le sens de jaillir[31],[32].
- võye d'è spafõntêne.
Les rivières
La Vesdre est une limite d'Olne
La Magne traverse le ban d'Olne
èwe: leawe, rivière.
- li grãnde êwe; a-l' võye d'êwe
gofe: goffe, approfondissement dans le lit d'un cours d'eau.
- Goffõntëne
gravî: gravier
- so l' gravî: lieu-dit désigne le nom d'un terrain à la fin d'un méandre de la Vesdre à la haute Fraipont où s'accumulait un gravier qui, exploité et mélangé aux déchets ferreux des usines à canon servait pour élaborer un mortier appelé molêye.
îlê: ilai, îlot.
- è-l'-îlê, grãnt'-îlê
- lèvè: ancien français livel lieu où les eaux montent très vite ([33])
- Gom'lèvê (Gummund) (en face à Fraipont: Man'lèvê), .
rîf: rievfe, ancien terme qui désignait la rive des cours d'eau important.
- bwè d'-a-l' rîf; rîfhé; võye d'-a-l' rîf; nô d' a-l' rîf'
batte: bate, quai.
- so bat'-è-wé (gué)
Les Ruisseaux
ri: riwe, ry, ru, ruisselet.
- må ri; pré dè ri; pré grãnd ri; pré ënte lès deû ris ; [wixhary];
Le bola, ri dè bolå:
- L'origine de son nom viendrait peut-être de boûle qui signifie bouillir et par analogie, faire des bulles: ce serait le ruisseau «bouillard».
- Ses autres noms sont:
- ri dè pré Colette
- ri dè fõnd dè golèt
- l' åz(e)yènne, hazienne, arzèye
- ri d' å limõn, [Rydalimont], limon
- Le Bola s'appelait le riwa sur le territoire de Grand-Rechain où il sort de deux fontaines (altitude de 253 m) au vî tîdje, puis il s'enfonce dans un chantoir. Il réapparaît 400 mètres plus loin et se dirige vers Soiron où on l'appelait ri dè pré Colette entre Soiron et Olne (altitude de 206 m) et ri dè fõnd dè golèt à hauteur du Bwès d' Õn' ; enfin le Bola prenait le nom de d'arz(e)yènne, avant d'arriver à Vå d'zo Õn'. Les alluvions limoneuses ou argileuses et l'argile, arzèye, qui venait de la våçale le colore pendant les crues; leurs dépôts seraient à l'origine de cette appellation. Une ancienne appellation de l' arz(e)yènne est ri d' å limõn.
Ri de la Saute, ri d' a-l' såte, [1399].
- Ruisseau qui se jette dans la Vesdre et qui marque la limite d'Olne au sud-est.
Ri d'aronde, ri d' arõnde,
- Petit ruisseau qui arrose Olne et qui entre au tchãntwêr d' a-l' falîse. Il prend sa source près d'un ancien lieu-dit nid d'arondes, interprétation de ri d'arõnde. Ce ru avait deux sources, qui dans la prairie, avait la forme d'une queue d'hirondelle. Elles alimentaient autrefois deux grands viviers, situés au pied des anciens jardins du château d'Olne; la trace des berges de ces étangs est toujours visible à l'entrée du village.
Ri de Vau, ri d' Vå,
- La résurgence du ri d' arõnde (altitude de 215 m) porte le nom à Vå-d'zo-Õn' de ri d' Vå (altitude de 125m). Il faut 192h pour que l'eau fasse son chemin d'un point à l'autre. (test à l'uranine en 1930). L'eau du chantoir de Xhendelesse ressurgit également au même endroit après 63h.
Ri des chenaux, ri dè tchënå:
- le ri des chenaux [1399]; un tchënå désignait à Verviers, un conduit où coule l'eau, de l'ancien français cheneau, petit chenal.
- Il marquait la limite primitive de la paroisse de Fléron au XIIe siècle, et probablement la limite du domaine de la dynastie des Pépinides au VIIe siècle.
Ri des gorges du loup, ri dès gueûyes dè leûp
- Ses autres noms sont:
- ri d'è pucê
- ri d' è-l' Ågn'gneû, [ry de lainoz], [ancienne graphie d'Ayeneux]
- ri dè bãn d' Õn', [ry de band'Oyne] en 1503
- Le petit ruisseau qui prend sa source å pucê à Magnée. On l'appellait le ri dè pucê et il longeait la limite de la commune de de Fléron et d'Ayeneux. Sur celle-ci, il s'est appelé jadis ri d' è-l' Ågn'gneû, et ri dè bãn d' Õn' sur la limite de la commune d'Olne. C'était la limite de la paroisse primitive de Fléron et Magnée au XIIe siècle, c'était aussi, comme le ri dè tchënå, une limite probable du domaine des Pépinides au VIIe siècle.
Ri des Carrières, ri dès cårîres:
- Son autre nom est: ri d'è bê bonèt
- Appelé aussi le ri d'è bê bonèt [beau bonnet], il séparait les communes d'Ayeneux, de Retinne, de Fléron avant de se jeter dans le ri dès gueûyes dè leûp.
Les ruisseaux disparus et les Chantoirs
Ri dès Hés
- petit ruisseau disparu lors des essartages, qui marquait la limite d'Olne avant de se jeter dans le ri dès gueûyes dè leûp.
Ri de Hesselënfõntëne
- ruisseau disparu par suite du captage de la fontaine et qui se jetait dans le ri dè tchënå.
Ri le Massõn
- [maçon, nom de famille Masson]
- petit ruisseau qui séparait la commune d'Ayeneux et Retinne. Il disparaît peu à peu sous les constructions.
- võye dè ri le massõn.
Nectinri
- ruisseau de la vallée du Bola tari lors des déboisements de la cãmpagne dè Swèrõn.
Ri du Stokeu, ri dè stokeû (Ri 00): [endroit où abonde les souches]
- Petit ruisseau qui prend sa source à Hotõn et qui descend vers Al'-Basse et disparaît dans un tchãntwêr. À sa résurgence, il se jette dans la magne.
Ri de la tchinhotte, ri d' a-l' tchin'hotte; ri dit chinehotte [1661].
- il existait un petit ruisseau actuellement capté à sa source.
Ri de la fontaine, ri d' a-l' fõntëne
- Petit ruisseau du Bois-d'Olne, affluent du Bolå.
tchãntwêr (masculin): chantoir, bétoire, aven de petite taille, parfois appelé localement agolina, comme a Verviers
Termes d'hydraulique
Le Vocabulaire des Meuniers
Les moulins étaient nombreux à Olne et particulièrement à Vaux-sous-Olne, ils laissent de nombreux mots inusités:
bî: [by], [biez], bief, canal, appelé parfois [faux-ri]. Un få bî est un canal de décharge.
- bî dè molën; bî d' a-l' grosse fôdje; bî dè molën dè Cõnte; bî dè molën è Pî-Pål'; coû dè bî; reûbîvå [rapide-bief-vallon]; wêde å bî; võye dè bî.
cô d'êwe: coup d'eau, synonyme de bief. Le droit du coup d’eau était le droit de force motrice de la rivière.
clusenê: clusenay, petite écluse.
- têre è clusenê
tchinne: une *chinne est un réservoir tampon d’un moulin équipée d’une vanne. Elle permet de créer une réserve d'eau en cas de sécheresse, de canaliser l'eau et régulariser le débit vers un bief qui alimente le moulin. L'étendue d'eau sert de pêcherie.
- Tchin'hotte, captage du ruisseau à Vaux-sous-Olne, le bassin de retenue du moulin existe toujours([30])
- [chine de rancheroux], réservoir du moulin d'Olne à Petit-Vaux, le bassin de retenue du moulin existe toujours.
horé: xhore, petite canalisation pour l'écoulement des eaux et le drainage, rigole.
- pré horé
rouwå: [riwa], rouau, drain, rigole d'irrigation. voir le synonyme rouwå
- å rouwå; bê rouwå, [bairwau]; å fôdjes d'è rouwå; tèra d'è rouwå
tchènå: chenau, petit chenal, conduit où coule l'eau, de l'ancien français cheneau.
- ri dè tchènå; võye dè ri dè tchènå.
vène: weine, vanne qui permettait de créer une étendue d'eau et en cas de sécheresse, de canaliser l'eau vers un bief qui alimentait les forges. L'étendue d'eau servait de pêcherie.
- so l' vènes; a-l' vène å trô; hé dès vènes.
vënta: vinta, porte d'une écluse.
- å grãnd vënta
Les gués et les ponts
plãntche: planche, pouvait parfois désigner un petit pont.
pont à la planche, põnt a-l' plãntche Des planches permettaient le passage de la Magne. Parfois appelé le põnt d'gotes [1768], c'est à cet endroit que l'ancienne võye di Lîdje traversait le ri d' Soûmagne. ([25])
- C'est là que se trouvaient les limites des terres du Duché de Limbourg, du Comté de Dalhem et de la Principauté de Liège[34].
- C'est là aussi que se trouvait l'octroi, autre sorte de taxe: on cite en 1541, un baillier de pont dans les archives paroissiales de Soumagne[25].
- on l'appelait aussi põnt d'gotes.
põnt: pont, pont.
- å põnt-a-l' oûlne, [orme]; põnt-è Vå; Frêpõnt; põnt a-l' plãntche, [1366]; põnt d' gotes; põnt dès hestõdis; põnt d'clorisse.
Bonnehaipont, al bonne hépõnt, bonnehépont.
- Ce pont permettait le passage du ri d' Soûmagne à Saint-Hadelin. Les anciennes graphies montrent qu'il s'agit d'une hé et d'un ancien põnt [hé-põnt]. Le pont était en effet dans une petite vallée dont les versants étaient la hé dès tèyes et la Djèrâhé. Les années passant, on a perdu le sens et confondu le nom avec des heûpõns, fruits des églantiers. Ce pont était en pierres et beaucoup plus praticable que le põnt a-l'plãntche.
wé: waaz, wez, gué.
- wé d' Sënt-Hålên; basse so-l' wé
so bat'-è wé; [bazoway], [so badwa]: littéralement: sur le quai du gué.
- Sur la Vesdre, à hauteur de la Hôt'-Frêpõnt et de èn' Orîvå, existait un quai de déchargement pour la Hôt'-Frêpõnt et pour la Voie des Ardennes. En effet, la Vesdre cessait d'être navigable à Fraipont, qui était un carrefour d'échange important. On déchargeait les marchandises sur la batte à Bat-è-wé [quai] et on employait la Voie des Ardennes vers Stavelot ou la võye dè Duc vers Verviers.
- Au XVIe siècle, la Vesdre fut navigable jusqu'à Pepinster, car on signale à Goffontaine, des wènes qui permettaient le transport sur des bateaux à fond plat.
Termes botaniques
Les Bois
Les bois jouèrent un grand rôle dans la vie économique médiévale, car ils fournissaient des matériaux de construction, du combustible et la nourriture d'une partie du bétail, principalement des porcs. De plus, ils abritaient un gibier abondant et servaient de terrain de chasse. À l'époque, la chasse présentait une réelle utilité, tant pour s'approvisionner en viande, en cuir et en fourrure que pour limiter l'accroissement des animaux sauvages dont certains étaient dangereux. Au XIIIe siècle apparaissent des ''nemora'', c'est-à-dire des bois qui renferment des pâturages, et le grand massif forestier, la foresta de Theux, fut petit à petit défriché, d'abord par les stèr puis par les sårt pour ne laisser que les hés, coteaux pentus couvert de taillis incultes.
bwès: [bouez], [boes, ]: il faut distinguer les bois, bwès, des hés. Les bois sont principalement sur des étendues planes et exploitables par leur propriétaire.
- bwè dè tchèrå; bwè d' Coucoumõnt; bwè d' Swèrõn, (Soiron); bwè dè fî, Fief de Saint-Hadelin; bwè d' Cerfontaine (nom de famille).
- bwès de Terwagne: Du nom de ses anciens propriétaires la famille de Terwagne, c'était probablement un ancien parc.
- bwès dès cågnes, (jonquilles): on l'appelait aussi le bwès d' a-l'cawe, (queue), en raison de sa situation éloignée du fief de Saint-Hadelin.
- bwès Grosdjân, nom de famille: Grosjean, du nom d'un ancien propriétaire
- bwès dè stèpe (limite): c'était un bois aujourd'hui disparu près de Rièssõnsårt qui marquait la limite avec la commune de Magnée.
- bwès d' lõngbûr: bois de lombur: bure, beûr est un ancien terme minier qui désignait une galerie, et par extension le mot signifiait un bois long et sombre.
- bwès d' Massouhé: [Masson-hé]: c'est un bois à cheval sur les commune de Forêt (Trooz) et d'Olne qui est une réserve ornithologique.
- Bwès d' Õn', Bois-d'Olne: c'est une vaste colline délimitée par la vallée du Bola et de la Vesdre; peu à peu transformé en bocage, il n'a conservé de bois que le nom.
boû: [boux]: ancienne forme du mot bois.
- potêboû, [potê: flaque d'eau]; so mêriboû; trî d'mêriboû, [mêrin: bois de construction].
Les Bois disparus
Les bwès suivants ont disparu:
- bwès d'mosèye; bwès d' l'õneû (carrière); bwès dè p'tit faweû (carrière); bwès dè spinète; bwès dès hés; bwès dè fî; bwès d' Riessonsårt; bwès d' coulèye; bwès d' Freubiemõnt, (Froibermont); bwès de Detif, (nom de famille); [bois l'Allemand];
- bwès dè Bèwï, (bois du Baiwir), rasé par la carrière de Massouhé. En face se trouvait le bwè d'è lõng trô, [bois de longtra].;
- bwès d' a-l' plate falîse, (bois de la falaise plate), entre Forêt et Saint-Hadelin;
- bwès dè Djanré, (bois du Jean-Henri),
- on y exploita une houillère pendant dix ans au XIXe siècle;
- il fut parfois appelé hé d' Soûmagne et Djèrâhé par mauvaise interprétation de son vieux nom [boy de Jasseria], bois d'un certain "Johan le Charlier" dit le Jazea, [1402, (Jasset)]
Les Hés
Du Moyen bas allemand, hede, allemand et néerlandais: heide, bruyères[35] [hez], [heid], (mot féminin)
Ancien terme qui désigne une côte escarpée couverte de bruyères, des broussailles et taillis, typiques des versants créés par l'érosion des ruisseaux et rivières dans les différentes couches calcaires du massif de la Vesdre. Plus tard, lors des essartages successifs, puis à l'époque des élevages de moutons, il ne reste plus que des hés incultes fortement pentus et couverts de bruyères: le mot prend cette signification. Les hés fournissent de petits fruits: prunelliers, mûriers, framboisiers, groseilliers et noisetiers. Dès le XIXe siècle, les moutons disparus, la végétation arbustive reprend ses droits, le mot hé perd sa signification et on trouve des noms de lieux-dits signifiant deux fois la même chose et par exemple: bois du hé, bois de widouhé, hé grohé.
- so lès hés; so-l' hé; å grãnd' hé; vîyès' hé (vieux); cårî d' vîyès'hé; hé dès vènes, vanne ; hé d' vioumõnt; hé d' Freubiemõnt, Froibermont; hé d' è Djlîvå; hé d' Hãncé, Hansé; hé å håhê; Massouhé, nom de famille Masson; hé dè bê bonèt; såw'hé; p'tit såw'hé; å grãnd såw'hé; hé d' l' õnêu; hé dès tèyes (tailles); neûr'hé, (noir); võye dè neûrhé; widouhé; [wiseheid] ; Gretouhé (Gertrude); Gilbièhé (Gilbert); hé a-l' Djihène; hé divãnt Frêpõnt, devant Fraipont; hé d' Õn', Olne; hé d' a-l' coûr; hé dè Barõn, [Baron de Soiron]; hé d' Magn'trô (Magne-trou; hé ås tchier'cis (cerisiers); hé so Mågnêye, Magnée; hé l' mazëndje (mésange); hé å pré; hé d'Soumagne;
- hé d' lõngbûr: [la hez de lombur]; (de longue bure): bure, beûr est un ancien terme minier qui désignait une galerie, et, par extension, signifiait un bois long et sombre.
- hé è forêt: Une forest était une réserve de chasse seigneuriale; ici, il s'agit de celle des seigneurs de Soiron.
- hé dès minîres, haie des minières: minière
- À cet endroit se situait une très ancienne exploitation artisanale de calamine et de plomb argentifère, qui fut exploitée jusqu'au XVIIIe siècle. En 1930, pour essayer de découvrir l'origine des eaux qui sourdes en abondance dans la Villa des Hirondelles à Våu d'zo Õn', point le plus bas du massif calcaire, on utilisa une des anciennes galeries de 43 m de long et dont l'entrée est à 37,50 m de la résurgence. Elle se termine par un puits vertical de 8,85 m. On y entend distinctement le bruit d'une cascade.
- Falhé: en allemand, «fals» signifie les roches.
- võye d' è Falhé
- Froidhé, Frêuhé: [froidehè], Hameau d'Olne
- Hameau situé sur un versant peu ensoleillé (froid ?), c'était une enclave de la Principauté de Liège. C'est là qu'en 1663, le curé d'Olne, Antoine Delva, expulsé par les calvinistes hollandais, construisit une petite église achevée en 1671. En 1805, la paroisse de Froiheid fut détachée de la paroisse d'Olne et adjointe à celle de Soumagne. La petite église fut démolie en 1847. Il ne subsiste que le presbytère[36].
- En froimont (a One) (1333)[37]
Patronyme: Delhez,
falhoûle: [falhoule], diminutif de Falhé, ce lieu-dit désignait une petite dépendance du hameau de Falhé. falhoûle [1593]
hèyoûle: [heoulle], diminutif de hé.
- võye d' a-l' lõng' hèyoûle
Les Håyes
De vieux liégeois haga, en néerlandais haag, allemand hag, haie[35].
Les håyes sont des sortes de longues futaies, abritant les vaches du vent et du froid. Le mot se confond parfois, au fil des siècles, avec le mot hé. Lorsqu'elles existent toujours sur le terrain, on peut les différencier. Créées pour éviter la divagation du bétail, les arbustes plantés sont épineux et sélectionnés dans les forêts voisines où on trouve l’aubépine, le houx et le prunellier. On les étoffe par tressage avec du charme, du noisetier ou du coudrier, qui fournissent les perches ou le branchage.
- Håye ås aguesses[38]
- ås lõnguès håyes; herdåhåye, herdonhaye; a-l' herhåye; Bådrîhåye (Baudri); håyes dè lõngbûr; håye å håhê; håye a-l' maladrèye; håye ås-aguèces; håye dè vioûmõnt; håye ås bèyoles, [haye a reol]; [haye d'Aubertpreit, ] ; [haye le diable]
- a-l' sètche håye: Il s'y trouvait une source qui servait d'alimentation à un jet d'eau du château d'Olne (1762)
håyelète: hayelette, est un diminutif de håye.
- a-l' håyelète; a-l' håyelète dè wessõnspinne
Les Arbres
Il arrivait souvent qu'un bois où foisonne l'arbre ou un terrain couvert de la plante forme un mot terminé en -eu, (collectif).
- djugnèstreû (genêt);
- djõnkeû (endroit où foisonne les joncs);
- pîreû (endroit pierreux);
- faweû (hêtre)
- ôneu (aulne
- chaineu, tchêneû (chêne)
bèyole: [haie a reol], bouleau.
- håye ås bèyoles
côre: noisetier, coudrier.
djèyî: [gailly], [djely], noyer.
- Djèyî-vå, Gelivau
fawe: [fawe], hêtre, arbre à faines.
- ås treû fawes; å gros fawe; cënse d' å gros fawe; wêde d'å fawe.
faweû: [faweux], hêtraie.
- so-l' faweû; tchër dè faweû; võye dè faweû; å p'tit faweû; bas-faweû; å faweû;
fayî: fayi, hêtraie, arbres à faînes.
- Hèrbôfayî [prénom: Herbold, Heribaldus]
hu: huy, huid, houx.
- hôt hu; tchër dè grãnd hu, è grãnd hu (1528); võye dè hu
hussê: [hussay], petit houx.
- è hussê
õn': [onne], aulne. voir Olne õnê: onays, onoit [1262], petit aulne.
- ås-õnês; wêde ås-õnês
- Patronyme: Desonay, Delonay
õneû: loneux, ancien terme collectif dérivé de õn' qui désignait une aulnaie.
- so l' õnêu; hé de l' õnêu; bwès d' õneûfossé d' õnêu; cãmpagne d' è l' õnêu; fõnd d' l' õnêu; éclô so l' õneû; åhmënce d' è l'õnêu; c'môgne d' è l'õnêu;
- Patronymes: Lhonneux, Delaunoy, ...
oûle, oûlne : [ouxle], orme.
- Presque tous les ormes ont disparu de la région vers le XXe siècle, souvent victime d'une moisissure, l'helminthosporium propagée par un insecte (hyménoptère).
- põnt-al'-oûlne; a l'oûle (Ne 00)
så: [saus], [saulx], saule.
- pré å så; wêde å så; võye å så
såcî: [saulsy], saussaie, salicaie
- è såcy
sålèye: [sauley], petit saule.
- è sålèye
såssale: [saussale], petit saule.
- å såssale
tcharnale: charnal, le charme est utilisé pour former les clôtures isolées ou rangées. Le terme simple, «charme», a été partout remplacé par le diminutif charnale.
- so lès tcharnales; fõnd d' è-l' tcharnale
tcharneû: chairneux, charmaie.
- so lè tcharneû
tchêne: chaisne, le chêne. [quercu de Hone] [1243]
- so l' tchêne; å tchêne dè vioûmõnt; tchêne dè djlimõnt; fõnd dè tchêne;
tchênê: chainay, petit chêne, jeune chêne.
- å rõnd tchênê.
tchêneû: chaineu, chênaie.
- å tchêneû
tiyou: thielot, tillot, tillou, tilleul.
- å tiyou; hôt tiyou; cãmpagne dè tiyou; võye dè tiyou; tiyou dè fî.
- Patronyme: Tiyou;
Les Arbrisseaux et les Plantes
åmonî(re): aumosnier, mûrier sauvage.
- fõnd dès-åmonîs
bossinète: bossinete, petit saule tétard.
- a-l' bossinète.
cågne: jonquille.
- bwès dès cågnes .
cap: ombelle de sureau.
- bwès dès caps' .
djugnèsse: genêt.
- wêde ås djugnèsses; sårt ås djugnèsses
îves: ifve, sureau noir; hieble.
- têre ås-îves .
mèspirou: mespirou, petit nèflier.
- ås mèspirous.
såwe: sauhea, sauxhay: sureau.
- såw'hé; p'tit såw'hé; å grãnd såw'hé
wèsîre: wise, osier.
- '[wiseheid; wixhary]
Les Animaux sauvages
aguèce: agace, ancien terme français désignant une pie.
- håye ås-aguèces; têre ås-aguèces; pèrî ås-aguèces
arõnde: de rode : hirondelle.
- ri d'arõnde
bègasse: bécasse, [péjorativement: dames bavarde].
- a-l' vîle bègasse
crapê: crapoz, crapaud; pouvait aussi être une injure désignant un paillard.
- crapêfossé; crapêbouhõn
leûp: leup, loup.
- a-l' fosse dès leûps; ri dès gueûyes dè leûp; trô dè leûp; leuster
lum'çõn: lymso, limaçon ou limace.
- a-l' lum'çõns-nô; võye d' a-l' lum'çõns-nô
lurtê: lurtay, crapaud.
- fõntëne lurtê
mazëndje: massenge, mésange.
- hé l' mazëndje
mohõn: moxhon, moineau.
- ås mohõns; wêde ås mohõns; mohõntchër
r'nâ: renard, renard.
- creû r'nâ; a-l' creû dès r'nâs; trô r'nâ
rënne: rinne, grenouille, de l'ancien français raine.
- fossé dès rënnes
tchèvrê: chevrea, chevreuil femelle.
- tchèvrê
tchèvreû: chevreux, endroit où viennent souvent les chevreuils.
- fõntène dè tchèvreû
widoû: widou, pinson.
- widoûhé
Termes pédologiques
agås: agos, de l'ancien français agaise qui désignait le schiste houiller[34].
- lès-agås; so lès-agås; võye dès agås
- Aussi appelée agåstrèye, [Agoustrée] au XIVe siècle. À cet endroit, le schiste houiller affleurait et facilitait son exploitation
årzlî(re): [arsellier]: arselière, endroit où on exploite l'argile
beûr: bure, est un ancien terme minier qui désignait une galerie, par extension signifiait un bois long et sombre.
- plën d' lõngbûr, bwès d' lõngbûr
cårî(re): [carrière], carrière de bloc calcaire pour la construction et notamment les pavés pour les chaussées.
- cårî dè Sënt-Hålën; cårî d' Mwèrivå; cårî d' vîyès' hé; ri dès cårîres
houy(e)rèye: [houillerie]: houillère
- lès houy(e)rèyes; Les [houilleries] près de Djèrâhé était une exploitation en 1769.
houyî(re): [houillier]: houillère; exploitation de l'extraction de charbon.
- pré a-l' houyîre; têre a-l' houyîre
leus': leûs'-têre: [leuster], limon jaune pâle ou grisâtre, doux au toucher, recouvrant le limon propremendit; terme connu en Rhénanie, de Bâle à Bonn.
minî(re): [minir], anciennes mines de cal'mène, calamine ou minerais de zinc.
- divën lès minîres; hé dès minîres; pré dès minîres
pîre: piere, pierre.
- võye dès pîres
pîrî(re): pierire, «pierrière». voir aussi pérî
- võye d' è-l' pîrî d'gates.
pîreû: pireux, lieu où abondent les pierres. Voir aussi pérî
- å pîreû; grãnd pîreû; pîreûse têre ; pîreû trî
såvnî(re): salvenier: sauniere, désignait les fosses au sauvion.
- a-l'såvnîre.
tchafôr: chafor, chaffart, four à chaux, le chaufour. souvent à proximité d'une carrière.
- p'tit chafôr, petit chefou; tchafôr Colas; tchafôr' so lè trî; tchafôr dè grãnd tchãmp; tchåfôr dè cwèrnou bounî; tchafôr dè cënsî; tchër dè tchafôr.
- tchafôr d' Õn': il y avait une petite grotte dont l'entrée a été bouchée. Un peu plus bas, en hivers, la vapeur sort de terre, signalant manifestement la présence d'un ruisseau souterrain.
trô: [trooz, trout], désignait un trou profond, et par extension, un puits de mine, un chantoir ou une ancienne carrière profonde.
- trô - Livî: désignait un trou dans la cãmpagne dè Swèrõn où on extrayait la pierre calcaire pour la construction, probablement au départ d'un chantoir.
- trô d' è Bådet
- Ancien puits de mine. [nom de famille Jacques-le-Badet en 1661];
- Comblé, il est devenu un étang, le flo d'è Bådet
- võye d'è Bådet.
Fosse [fooz], fosse: terme qui désignait d'anciennes exploitations artisanales.
- so lè fosses; cou dès fosses; [fond]; trî å fosses; bèrdjîfosse; fosse berger; [therifosse (1324)]
- Les 'fosses de la wêde ås fosses à al falîse étaient des dolines, effondrements du terrain calcaire.
Ces fosses portaient parfois le nom de leur premier exploitant.
- è Djîfosse, Engifosse [En-Gilles-fosse]; Clâmënfosse (Clément); fosse Renkin.
Les fosses désignaient d'anciennes exploitations artisanales. Ces fosses portaient parfois le nom de leur premier exploitant. Certaines de ces fosses désignaient des exploitations spécifiques.
Les fosses à terres glaises, fosse a-l' årzeye
On y extrayait l'argile, årzeye, qui servait soit comme engrais, soit comme composant du mortier. Les chaumières étaient construites avec du bois et du limon jusqu'au XVIe siècle. Les toits de chaumes ne disparurent qu'à la fin du XXe siècle.
- fosse a-l' årzeye: [fosse a larsye]
Les fosses à sablons, fosse å såviõn
Les femmes y trouvaient des pierres de sable: des såvions. Vendues par des marchandes ambulantes, les ménagères les utilisaient pour entretenir et blanchir les planchers et le mobilier de cuisine.
- fosse å såviõn: [fosse alle sauvion], tère a-l' såviõn.
Les fosses à marne, fosse a-l' måye
Les paysans y extrayaient la marne, måye, qui servait d'engrais pour les terres peu fertiles.
- fosse a-l' måye: [fosse alle maille], fosse alle marle, têre a-l' måye; måy' å trî: [mayontry]
Les fosses à derle, fosse a-l' djèle
Exploitation artisanale ou commune où les femmes trouvaient une argile blanchâtre, la derle, qui était mélangée et foulée au pied avec de la poussière de charbon, la fouwèye ou le plakis, et pour fabriquer des boulets de chauffage: les hotchès. Cette technique est encore utilisée pendant la guerre de 1940-1945. Cette argile, très fine et collante servait également à réparer les pots abîmés ou ébréchés.
- fosse a-l' djèle: [fosse alle dièle]
Les fosses à agaises
Le schiste houiller, agå, affleurait près du Tier du Grand-Hu et facilitait son exploitation.
La fosse Collète
- Ce nom a une origine respectable car des actes montre qu'on y extrayait la houille déjà au XVIe siècle. Un acte de la compterie de la cathédrale de Liège nous signale qu'un Sieur Collete a usurpé, vers l'an 1200, dix bonniers de terre, cent bonnier de bois et une fosse souterraine à charbon.
- võye Collète.
Termes agricoles
Les Friches et l'Essartage
afrôyemënt: affroiement, sol mis en culture par frottement et élagage, «défrichement», afrôyi signifie mettre en train.
- lès-afrôyemënts
rotî: [roty], terre nouvellement défrichée, terre inculte, rotiis.
- so l' rotî; [tere le roti]
sårt: [sart, sarre, saurt], un essart, endroit déboisé, défriché.
- so lè sårt; grãnd sårt; ënte lès sårts; hôt sårt; trô è sårt;fõntêne d'è hôt sårt; sårt ås djugnèsses; Matîsårt; Mårtënsårt; sårt Evrard; sårt Lînå; sårt dè sotê; sårt vesteûre;
- vî sårt, où furent fusillés les habitants d'Ayeneux et de Saint-Hadelin en 1914.
- Riessonsart, Hameau d'Olne
- Riessõnsårt, Rensõnsårt: [Rensonsaire, 1366], [Rixonsars, 1429],
- L'essart Renson; une famille de Saint-Hadelin se nomme "Renson"
- on y trouvait la cour de Riessonsart anciennement appelée Cour des Freneaux[25]
såte: forme féminine de sårt.
- a-l'såte, ri d' a-l' såte.
- stêr: - stèr, au Moyen Âge, un lieu-dit formés avec [-stêr] désignait un endroit défriché.
- Grihanster, Grihãnstêr, hameau d'Olne; surplombant Nessonvaux ([39])
- ledjistêr, [legister pays de Stavelot];
- Reûstêr; premier hameau de Soiron sur le bois d'Olne[40]
- tiyèstêr, tiy(ou)stêr, tiester;
- swestêr [soister], de sorce, swèce, la source.
- wêde dè swèstêr, pazè dè swèstêr
- leûstêr: leuster, trouve plutôt son origine dans leuse terre.
trîhe - trî
Du francique thresk, en néerlandais driesch[35].
Terres de piètre qualité, souvent laissées en friches et servant de pâtures aux moutons en attendant d'être à nouveau utilisables pour la culture. À Olne, ces terres se situent sur la couche géologique correspondant au calcaire: l'eau s'infiltrant rapidement, ces terres s'asséchaient rapidement en été, donnant une "pelouse calcaire" botanique typique. Le terme était précisé par le nom du propriétaire, sa situation ou un élément déterminant.
- so lès trîs; grãnd trî ; lõng trî ; mål' trî (mauvais); måy' å trî ; trî dè fawe ; trî ås fosses ; pèlé trî ; pîreû trî ; trî l' pîreû ; trî d' Al'-basse ; trî d' Õn'; trî dè sårt ; trî Matî ; trî l' Awèye ; trî d' mêriboû ; pazê dès trîs ; trî dè doyã ; trî d' Hãncé.
- trî Desaive ; trî Halet ; trî Hagbin ; trî Matî Naïme ; trî d' å flo: trî d'Hoflo; trî Mayâr trî Mursôn trî l' priyèsse, trî Hamal (prêtre, terre du chanoine Hamal).
- trî dè fî-På, tri du filpeau, tri le fillé, trî du fils "Le Pal" (fï ou fil en wallon)
- C'est là que le 2 août 1790 eût lieu une escarmouche entre les armées française et autrichienne à l'avantage des Français.
- tchafôr so lè trî
Les Champs
Les terres arables d'une ferme, ou même de tout un village, étaient divisées en trois cantons ou sôhõns, chacun d'un seul tenant. Chaque «saison» donnait successivement une récolte de céréales d'hiver, lès dêurs grëns, (grains durs: froment, wassin et épeautre), une récolte de céréale de printemps, mårsèdjes et trîmeûs, et pendant la troisième année, la saison au repos restait en jachère, è djouhîre. Nous avons gardé cette habitude dans nos baux triennaux 3, 6, 9. Le dérèglement de l'assolement, le dessolement ou restoilage, resteûler, était interdit et un droit de réparation était prévu. En effet, certains cultivateurs semaient une seconde fois pendant la dernière année de leur bail, privant la sole de la jachère, mais s'assurant une récolte supplémentaire avant leur départ. Il était aussi défendu d'élever des moutons ou d'avoir un colombier si le propriétaire foncier n'avait pas une certaine importance.
La limite des prairies du Pays de Herve s'arrêtent à Olne, et cela semble bien coïncider avec la vielle limite de la Principauté de Liège. Les actes du XIIIe au XVe siècle ne parlent jamais de prairies, mais de granges et de champs de blé. Le Pays de Herve devait donc ressembler à la Hesbaye actuelle. Mais sous Charles Quint, il fut interdit d'exporter du blé, et dès lors, pour ne pas produire d'excédent, les Herviens et les Limbourgeois furent forcés de transformer une partie de leurs terres en prairies. Mode de culture imité de la Hollande, ils développèrent l'industrie du fromage, facile à transporter, puis du beurre, particulièrement pour les femmes, les hommes, eux, développant le tissage et la fabrication des clous.
Les conséquences sociales furent très curieuses, nulle part ailleurs les terrains ne furent si morcelés. Les villages, autrefois compacts, s'émiettèrent en fermes isolées.
cãmpagne: champagne, campagne, étendues de champs cultivés par rapport au bocage.
- cãmpagne dè tiyou; cãmpagne d'è l' õneû; cãmpagne dè fî-På; cãmpagne dè grãnd tchãmp [grand champ]; cãmpagne dè Djlîvå ; cãmpagne dè Riessõnsårt ; cãmpagne dè Swèrõn.
- Jusqu'au XVIIIe siècle, chaque année se faisait un grand bal en plein air, une année à la cãmpagne dè grãnd tchãmp et l'année suivante à la cãmpagne dè tiyou. Il y avait aussi un bal au cerise au bwè d'Õn' dans le pré dès cèrèssês.
clizåre, clizeûre: [clisore, cluseure], petit champ clôturé, enclosure.
- a-l'clisåre, ri d' a-l' cliseûre
tchãmp: champs. grãnd tchãmp; plën dè grãnd tchãmp; tchafôr dè grãnd tchãmp; tõmbeûtchãmp; bossoutchãmp; bossonchamp; Louis-tchãmp; tchè-tchãmp; ty(ou)tchãmp, tiechamp; fõnd de ty(ou)tchãmp; tchãmp d' a-l' coûr ; tchãmp d' Õn'; tchamp tchin'hotte; tchãmp vèsteûre; võye dès tchãmps, paz'nô-tchãmp
- comô-tchãmp: cet ancien terme qui désignait un champ exploité en commun
- å cloû-tchãmp; au couchant: terme qui désignait primitivement un «clos champs» et par la mauvaise interprétation d'une graphie, c'est devenu le couchant
Les Pâturages
pré: [preit, prez], pré, désigne spécifiquement une prairie grasse à pâturer joignant la maison, le terme est souvent suivi du nom ou du prénom du propriétaire ou d'un toponyme local.
- p'tit pré; grãnd pré; lõng pré; noûv'pré (nouveau); rõnd pré; pré grosse coûr; pré å så; pré horé; pré a-l' coulèye; pré fohale; pré dè ri; pré grãnd rî; pré ënte lès deû ris; pré djônè djëns; pré stokeû; pré sôdård; pré a-l' fõntëne; pré mohète; pré hrouet; pré d' la-vå (en bas); pré ås minîres; pré a-l' houyîre; pré dè vèvî (vivier); pré å foûr; pré dès fagnes; pré dès cèrèssês; pré vî mayeür; pré d' ifiè; dëm' pré; Hënripré; Houberpré; pré Mitchî; pré Marèye; molin de pré; råyeû pré; pérî d' råyeû pré; pré dès põyes (poules) pré des Paul; pazê dè pré dès põyes; Aubertpré; haie d'Auberpré.
prèyê: [preay], petit pré, de l'ancien français preau.
- å prèyê; Djâprèyê, å flo dè prèyê
foûr: foin
- pré å foûr
pèteûse: désignait anciennement la pasture, pâture.
- pèteûse võye.
têre: terre: terme souvent utilisé suivit d'un toponyme local ou d'un anthroponyme. p'tite têre; lõnke têre; grãnde têre; têre la-hôt; mål'-têre (mauvaise); cwèrnouw' têre; cårèye têre; têre Livî; têre ås rotches; têre ås rotches; têre ås-îves; têre å crèn'kin; têre ås-aguèces; têre le polin; têre d' Õn'; pîhreûs'-têre; leûs'-têre; têre a-l' måye; têre å såvion; têre a-l' houyîre; têre a-l' spinète; têre å håhê; terre è clusenê; têre å trô; têre ås pèrhês; têre ås'-aloumés; têre dè doyã; têre dè priyèsse; tere le roti; tere hazarde; moulin de ronde terre; terre qui ne doit pas disme.
wêde: [waide], prairie à foin; terme souvent utilisé suivi d'un toponyme local ou d'un anthroponyme. so lès wêdes; basse wêde; èclose wêde; måle wêde; p'tite wêde; wêde la-vå; wêde dè swèstêr; pêlêye wêde; wêde d' a-l' gate; wêde d' å covint; wêd' å bî; wêde dè calonî; wêde dè par'mètî; wêd' å så; wêde d' a-l' basse; wêd' ås mohõns; wêde d' ès' ônês; wêde Djuliène; wêd' å pèrî; wêd' å boûs; wêde ås vatchs; wêd' åu djugnèsses; wêde le mayeûr; wêde dè trèfõncî; wêde la-vå l' bårî; wêde ås vint' cink vèdjes; wede le diable.
wèssõn: [wasson], prairie, gazon.
- wèssõnspènne, [wessonspinne], a-l' håyelète dè wessõnspènne.
Les Jardins
cortî: cortil, un [courtil], terrain clos contigu à l'habitation, jardin cultivé. Primitivement c'était l'enclos où résidaient les manants. Sur une parcelle généralement rectangulaire, ils bâtissaient une maison basse et l'entouraient de haies vives.
- so lès cortîs ; å cortî; d'zeûtrën cortî ; cortî d'zo ; hôt cortî ; cortî lavå ; p'tit cortî ; vî cortî (vieux)'; cortî ås fåvètes; cortî å pûs' ; cortî l'canonî (canonnier); cortî l'coût'lî (coutelier'; cortî å bådèt; cortî å romarën ; cortî l' vî mayeür ; cortî å boûhõn d' hu; rouwãle cortî Simõn; corti gagnepain.
cot'hê: cothay, cortizea, petit jardin potager, cortiseau.
- võye dès cotês
djårdin(g '): jardin, potager par opposition au cortî, verger.
- so lès djårdins; grãnd djårdin; podrî l'djårdin (derrière); djårdin Djãn (Jean)
èclôs: encloz, enclos, terrain entouré de haies vives, parfois suivit du toponyme.
- èclôs so l' õneû ; mauvais enclôs ; èclôs å tchãmp; èclôs l' fonsnî ; èclôs d' a-l' basse; èclôs d'zo Hãncé; èclôs limõn (limon)
fåvète: fauvette, fèverolles.
- corti ås fåvètes
håhê: [haexhe, xhauxhay], barrière rustique à claire-voie et à un seul battant, entre le jardin et les prairies, haha, haise. Parfois le håhê se refermait automatiquement pour empêcher le passage du bétail: une clapãnte håhê. Par extension le terme désignait un échalier, et plus récemment, un tourniquet ménagé dans les haies pour assurer la servitude du passage d'un sentier.
- têre å håhê; fõnd d' håhê; hé å håhê
håh'lète: hauxlette, petit haha.
- håh'lète
pèce: [pesse], «pièce» de terre.
- lõnke pèce (long), ancien nom de sur les Fosses. ([41])
- grãnde pèce (grand)
romarin [romarin cultivé [!] sariette]
- corti å romarin
Les Vergers
cèrèssê: [ceressea], cerisier. voir aussi tchèr'sî
- cèrèssês; cèressê è coulô; fõnd d' cèrèssê
mèlêye: [meslée, melaye], pommier. voir pomme d'Olne
- a-l' grãnde mèlêye; têre a-l' mèlêye; võye d' a-l' såre mèlêye
pèrî: [pery], poirier.
- å pèri ås-aguèces; wêde å pèrî
pèrhê: [pireaux, pirhay], petits poiriers.
- å pèrhê; têre ås pèrhês
rouwå: [rwau], espèce de poire qu'on appelle la Bergamote. Voir le synonyme rouwå
tchèr'sî: [tiersy], cerisier. voir aussi cèrèssê
- grãnd tchèr'sî ; hé ås tchèr'sis
vègne: [viengne], vigne.
- tchër dès vègnes; trî dès vègnes; hé dès vègnes
L'Elevage
bådèt: badet, baudet.
- trô d' è badet, vôye d' è Badet; flo d' è badet
- Patronyme: Badet
bèrdjî: berger.
- bèrdjîfosse
boû: bœuf.
- võye dès boûs; wêde ås boûs; trô dès boûs
cok: coq.
- pazê dè cok
cokê: cochet, jeune coq.
- têre le cokê
colõn: colon, pigeon, ramier.
- colõnvå
djvå: cheval: cheval. que l'on enterrait au paradis
- võye dès djvås
gate: gate, chèvre.
- pazê dès gates; wêde d' a-l' gate
hierdå: herdale, de l'ancien français [herdal], la harde, le troupeau, le hièrdjî était le gardien des [hiedes], les troupeaux communaux.
- hierdåhåye; hierdåvõye
mohète: moxhette, abeilles.
- pré mohète
morète: vache noire
- so l' coulô morète
polin: polain: poulain.
- têre le polin
pourcê : porcqz, porc.
- è pourcês
põye: [paule], poule.
- pré dès põyes; pazê dè pré dès põyes
vatch: vache, vache. v en annexe l'ancienne race du Pays de Herve
- võye dès vatchs; wêde ås vatchs
Les Haies d'Aubépines
L'aubépine était l'arbuste avec lequel on réalisait le plus souvent les haies dans le pays de Herve
sokeû: [sockeux], futaie d'épines ou épinaie.
- è sokeû; võye dè sokeû; rouwãle dè sokeû
spène: [spinne], buisson épineux, surtout l'aubépine.
- wessõn-spène
spinète: [spinette] petit buisson d'aubépines.
- a-l' spinète; têre a-l' spinète; bwès dè spinète
stok: [stock], souche, ce mot avait dans le Pays-de-Herve le sens particulier de souche d'aubépine.
- å stok
stokê: [stockay], souchon.
- å stokê
stokeû: [stockeux], endroit où foisonnent les aubépines ou bien terrain où on accumule les souches des arbres abattus.
- è stokeû; pré stokeû; võye dè stockeû
stokis': [stockis], épinaie.
- è stokis'
Patronyme: Stokis
Les Fermes
assîse: [assiese], terrain ou grande prairie contigu à une maison.
bati: bati, primitivement le lieu devant les fermes où on battait le blé, placettes devant les hameaux.
- so-l' bati; võye dè bati
bãnkiõn: [bancquion], grange en matière tressée.
- so lès bãnkiõns; p'tit bãnkiõn; å bãnkiõn
cënse : censes, ferme, métairie, exploitation non herbagère dirigée par le cëncî, le fermier
- cënse d' å gros fawe; cënse dès kwat bounîs; cënse dè Freûbiemõnt
coûr: cour, de l'ancien français cort désigne le domaine rural d'une famille, exploitation importante, au XXe siècle, le terme désigne carré de maison ouvrière.
- Ås-Coûrs; coûr dè Djlîvå; coûr Wåd'leû; coûr lè Basse Riessõnsårt; coûr dè tchèstê d' Õn'; hé d'a-l' coûr; tchãmp d' a-l'coûr; pré d' a-l' coûr
tchèrî: [chery]: charti, appentis servant de remise aux charrettes.
- ås tchèrîs
Les Terrains
La Forme des Terrains
Ces éléments peuvent suggérer une image ou une forme et créer ainsi une nouvelle appellation pour un terrain:
bê bonèt: bay bonnet, beau talus, en forme de bonnet.
- å bê bonèt; hé dè bê bonèt; ri dè bê bonèt
bezèce: besesse, terrain en forme de besace.
- a-l' bezèce
bokè: boquet, petit terrain.
- å bokè
bossou: bossu
- bossoutchãmp
cado: [cadoz], réduit, et par extension un petit terrain.
- å cado
cårèye: carrée
- cårèye têre
cô d'viole: [codeviole: terrain en forme de cou de viole]
- molin dè cô d' viole
cowète: cowettes, cordon, petit terrain de forme allongée.
- cawètes; so lès cawètes
corôye: coroyes, terrain en forme de longues «courroies» de terres
- lès lõnk's corôyes, parallèles aux lonk's håyes
crèn'kin: crenkin, terrain en forme de cranequin, sorte d'arbalète à pied.
- å crèn'kin; têre å crèn'kin
cwèrnou: cornu, terrain en forme de corne ou simplement triangulaire.
- cwèrnou bounî; tchåfôr dè cwèrnou bounî; cwèrnou djournâ; cwèrnouw' têre
djèrõn: geron, pan coupé obliquement et par analogie, un terrain dont les bords sont irréguliers et présentent des angles saillants. C'est devenu un prénom, puis un nom de famille régional.
- Djèronfosse; Djèronfõntène
Patronyme: Geron
mê: may, terrain encaissé caractéristique en forme de pétrin, un maie.
- å mê ; å walmê (peut-être wå: seigle)
rõndê: de l'ancien français rondeau, diminutif de rond
- rõndênô; tchër dè rõndênô (noue)
truvêle: truvelle, terrain en forme d'escoupe, sorte de large pelle de fer, une truelle.
- a-l' truvêle
La Qualité des Terrains
bè coyën: désignait de beaux joyaux, une terre de qualité; lès coyês, pour les wallons étaient considérés comme des joyaux.
- ås Bês coyëns; becoyen, Becöen, hameau de Fraipont
bê djowê: beajoyeal, «beau joyaux» de terre et plus particulièrement un terrain très fertile.
- å bê djowê
bêrihe: [berixhes], terre montueuse et inculte [allemand berg] .
- bêrihe
hadrine, hadrène: [xhadrine]: terrain où l'herbe poussait peu, et donc de mauvaise qualité.
- so lès hadrènes
hawî: [hawy], terre houée.
- a-l' mål hawî (non labourable); a-l' hawî so lès tchèrås; fõnd d' a-l' hawî
hèzèle: [hezelle], terrain desséché, hasse.
- a-l' hèzèle
hrouet: [xhrouet], petit pré froid et humide. diminutif de hrou, froid et humide, de escru,
- pré hrouet
mål'crasse: malcrasse: terrain maigre (mal gras)
- målcrasse.
målignãnt: [malignant], revêche, probablement difficile à cultiver.
- målignãnt corti
måkèyou : [maukeou], terrain donné à contrecœur.
- è må kèyou
mèhèng': [meheigne]: pourrait désigner une terre malingre .
- fõnd mèhëng'
pêlêye: [pelée]: terrain déboisé, peu rentable ou l'herbe était très courte.
- ås pêlêyes; è pêlêye; pêlêye è Djãnré; k'mogne lès pêlêyes; pêlêye wêde; võye d' a-l' pêlêye; Mårtènmõnt è pêlêye
pérî(re): perie, une terre où il y a beaucoup de pierres, de l'ancien français pierrier.
- a-l' pérî ; a-l' vîl pérî ; pérî d' råyeû pré
råyeû: raxhieu, terrain où abondent les råyis', rahis', les rebuts, et donc un terrain quasi inculte.
- råyeûbounî ; råyeû pré; pérî d' råyeû-pré
Les Mesures des Terrains
bounî: [bouny, bounier], bonnier.
- dimèye bounî ; ås deû bounîs; ås kwat' bounîs; cënse dès kwat' bounîs; pazê dès kwat' bounîs; lõng bounî (long); cwèrnou bounî ; bounî la-vå; råyeû bounî ; bounîs a-l'creû; cwèrãnte bounîs.
djournå:[journalhe, iurnal, iournaulx]: un journal est la surface de terre qu'un cheval peut labourer en un jour; à Liège, cette mesure agraire valait 21,8 ares et égalait 5 verges grandes.
- l' djournå; treû djournås; sî djournås; dî djournås; p'tit djournå; lõng djournå; cwèrnou djournå (cornu).
vèdje: verge, verge grande ou petite verge, mesure agraire valant 22 m2.
- wêde ås vënt' cënk vèdjes (vingt-cinq)
Termes du Bâtis
Les Domaines féodaux.
fîf', fî: [fieff, fy, fieve, fif, ] fief, terres d'une maison seigneuriale.
- so-l' fî ; primî fî; fî d' Õn'; fî d' è Mõnt-Sënt-Hålën; fî d' Freûbiemõnt; fî d' Soûmagne; fî dè Stavlot; fî å corõn; tiyou dè fî; bwès dè fî; pré dè fî; wêde dè fîf; võye dè fî.
Duc: allusion au Duc de Limbourg qui possédait plusieurs seigneuries le long de la vallée de la Vesdre.
- tchër dè Duc; võye dè Duc.
- mohone dè Duc: Elle abritait les hommes de police qui surveillaient la Vesdre, et l'application des droits de pêche qui appartenait au Duc de Limbourg. La võye dè Duc est citée à Wegnez.
mêr'rèye: [mairrie], fief de basse justice et, par extension, l'endroit où l'on rendait cette justice.
- a-l' mèr'rèye; a-l' hôt' mèr'rèye.
- Au dix-huitième, se trouvait une mairie (sens français) à la bascule, c'était là la dernière trace de l'occupation française, disparue lors d'une rénovation en 1990.
tchèstê: [chesteal], maison seigneuriale, château ou dès le XVIIIe, importante maison bourgeoise.
Château d'Olne, tchèstê d' Õn'
- Le nouveau Château d'Olne fut érigé sur les anciens lieux-dits amõn Bayå, chez Bayard, et å boû.
- Sa construction, par Guillaume D'Olne, débute en 1703 et s'achève vers 1916. Il était situé derrière la ferme actuelle.
- En haut de sa façade, fut sculpté un aulne. Sa façade était dirigée vers Soumagne, les visiteurs et la famille D'Olne arrivant par la võye di Lîdje.
- Vendu en 1765 à David Regnier, le château fut démoli pendant l'été 1919 et la ferme fut vendue à P.J. Baar-Palan.
- Une des cheminées du château se trouve à l'Hôtel de ville de Visé, une autre et certaines de ses portes se trouvent au château de la famille Van Zuylen à Hermalle-sous-Argenteau.
Château de Saint Hadelin, tchèstê d' Sënt-Hålën
Il existe un château seigneurial et un autre sur le promontoire fief de Stavelot.
- Maison seigneuriale sur le promontoire de Saint-Hadelin. On construisit en 1774 un maison de style Louis XV sur le site primitif.
- Quasiment en face, se trouvait la maison du Seigneur de Saint-Hadelin démolie vers 1905.
Château de Wégimont, tchèstê d' Wèdjîmõnt
- Bien que les Seigneurs d'Ayeneux soient déjà cités au XIIIe siècle, c'est seulement en 1574 que les archives parlent du château de Wégimont. Il fut en partie détruit en 1636 par les Grignoux.
vèsteûre: vesture, possession féodale d'une terre.
- sårt vèsteûre; wêde vèsteûre; tchãmp vèsteûre
vowé: voeit, vowé, avoue, fondé de pouvoir d 'une institution ecclésiastique.
- võye dè vowé
vow'rèye: vowerie, avouerie.
- åmënce d' è-l' vow'rèye
Les Brasseries
brèssène, bressëne: brassine, cabaret. Il existait plusieurs brassines à Olne. Les manants ne pouvaient acheter de bière ailleurs qu'à la brasserie banale mais des dérogations était données pour raison d'éloignement. Ils pouvaient également en brasser chez eux à usage domestique. On y fabriquait la bière d' escourgeon (de l'orge germée) et d'épeautre. On était tenu d'offrir de la bière aux ouvriers qu'on engageait. La bière pouvait être consommée froide ou chaude. Ce n'est que vers 1700 que l'on pu en acheter hors de la commune.
- brèssëne dè Hotton; brèssëne d' å bas raf'hai ; brèssëne dè so-l' fî ; brèssëne d' a-l' rouwãle d'è Vå-dzo-Õn'; brèssëne d' Õn' ; brèssëne dè Riessõnsårt;
- la brassinne banale déjà citée au XIVe siècle.
- wêde la-vå l' brèssène
Autres cabarets D'autres cabarets ont donné un toponyme aux enseignes:
- a-l' botèye [1789], "A La Bouteille"
- grãnde võye d' a-l' botèye
- a-l'clé
- A-la-Clef"où se trouvait une auberge à l'enseigne de La Clef, brulée en 1914;
- võye d' a-l' clé
- A-la-Clef"où se trouvait une auberge à l'enseigne de La Clef, brulée en 1914;
Les Moulins
molin, molën: [molen, molendino, molin]. du latin molinum Certains moulins portaient plusieurs noms, et notamment ceux de leurs propriétaires successifs.
- bî dè molën
La résurgence du ri d' Vå à Vaux-sous-Olne du Ri d'årôde, ruisseau qui s'engoufre dans le chantoir d'al Falize à Olne, profite de l'énorme réservoir de la nappe phréatique (9 jours de délai) qui lui assure de ne jamais être à sec, propriété inestimable à l'époque où même la Magne pouvait ne plus avoir assez de courant pour assurer la force hydraulique. Cette originalité va être à l'origine d'un inextricable enchevètrement de droits territoriaux entre le Duché de Limbourg, le Comté de Dalhem, l'Avouerie de Fléron, la Principauté de Liège, et le Chapitre Saint-Adalbert d'Aix-la-Chapelle.
- Il y avait dans les deux moulins du ban d'Olne deux meuniers assermentés.
- Les habitants d'Olne avait toujours priorité pour faire moudre leur grain et le mayeür la préférence sur tous les autres, mais étaient leurs obligés.
Le Moulin du Ban d'Olne, molën dè bãn d'Õn'.
Premier moulin banal d'Olne: Cité primitivement dans un acte de l'empereur Otton en 972 et propriété du Chapitre Saint-Adalbert d'Aix, il est situé derrière l'ancienne propriété de la famille Dessart, on y retrouve les traces de * deux roues à aubes. Une des deux roue est sur le territoire de l'Avouerie de Fléron.
- Ses bâtiments furent utilisés successivement comme usine à canon dès 1775, comme lavoir de laine en 1865 et, au début du XXe siècle, sous l'impulsion de la famille Paquay d'Olne est exploitée la Fromagerie du Val d'Olne.
Le Moulin du Ban de Soiron, molën dè bãn d'Swèrõn ou molën dèl Tonvôye
Deuxième moulin banal d'Olne et premier moulin banal de Soiron: Il servait conjointement de moulin au ban d'Olne et au ban de Soiron.
- Propriété pour moitié du Chapitre Saint-Adalbert d'Aix et cité en 1440 comme molin en vaux ou molin de pré, il était situé en contrebas de Vå dzo Õn' dans une enclave ménagée dans le territoire d'Olne: al Tonvôye, où il profitait du renfort de la force motrice de la Haziènne, autre nom du Bolâ, ruisseau de Soiron.
- En 1720, il possédait 3 roues. Les meuniers payaient une redevance spéciale au seigneur d'Olne.
- Toujours en activité comme moulin à farine au XIXe siècle, il devint successivement usine à foulon en 1810 et usine à canon en 1837.
Le Moulin de la Tchin'hotte, molën d'la Tchin'hotte
Troisième moulin d'Olne et moulin de sauvegarde de Fléron:
- En 1545, le meunier de Wégimont, qui se servait du moulin du Ban de Soiron en cas de sécheresse, construit un nouveau moulin, le neuf moulin au lieu-dit Tchin'hotte. Divisé en deux, le bâtit arrière est transformé en maka (1675) et bientôt transformé en usines à canon.
- Quatre forges sont construites dans l'enfilade.
- En 1901, « Aux Usines » deviennent une fabrique d'électricité jusqu'en 1927, date de leur revente «forcées» aux « Électriciens de l'Est ».
Le Moulin de Saint Hadelin, molën d' Sënt-Hålën
Quatrième moulin d'Olne:
- Situé sur la Magne, il dépendait de l'Abbaye de Stavelot. Il est déjà cité en 1600.
Le Moulin Grandry
Second moulin banal de Soiron:
- Le molën Grand'ry (1558-1746) où molën Horward (1747-1772).
- Appelé maintenant moulin Lochet (1772), il était situé dans une enclave du Ban de Soiron (Duché de Limbourg), entre le Ban d'Olne (Comté de Dalhem, protestant) et Nessonvaux, (Principauté de Liège, catholique). Il est lui aussi, vers 1750, transformé en usine à canon.
- Pendant toute la période protestante, le curé de Soiron ne put se rendre à ces moulins enclavés qu'en tenant sa robe entre ses dents et sa clochette renversée chaque fois qu'il passait sur le territoire olnois.
Le Moulin de l'Avoué de Fléron
[Moulin de Franck delle Roche] . Il est enclavé dans une partie de Vå dzo Õn' qui appartient à la Principauté de Liège. C'est actuellement le «Moulin du Ri de Vau» dans la «Cour André».
Le Moulin de Martinmont
Moulin d'Ayeneux et situé sur la Magne à la proche limite d'Olne.
- il a plusieurs noms; molën dè fõnd d'gotes, moulin du fond de gotte, molën d' Martënmõnt ou, molën è Pî-Pål (Pierre-Paul)
- Déjà en 1614 s'y trouvait un moulin qu'on appelait aussi molën è Pî-Pål en aval du põnt a-l' plãntche.
Le Moulin du château de Wégimont
- situé sur la Magne à la proche limite d'Olne, c'était le moulin du Comte d'Oultremont.
- molën dè Cõmte, molën d' Wèdjîmõnt, [moulin Iserentant]
Autres moulins proches:
- le moulin de Fraipont
- le moulin de Goffontaine
- le moulin de noirivau [1528], moulin du château de la Rochette
- le moulin à fõnd d' Forêt
- le moulin de Trooz [1338].
Les Biens communs
åmënce, ahesse, ås'mënce: [aysemenche (1325), aisemens (1326)], aisance: Les aisemences désignait les terrains vagues, parfois boisés, biens communs considérés comme accessibles à la communauté; les archives signalent une bonne cinquantaine d'aisemences dispersées sur le territoire.
- ås'-åmënce; åmënce d' å bas-faweû; åhmënce d' è l' õnêu; åmënce d' a-l' vowrèye.
c'mõgne: [coumoignez (~1300), comogne (1438), commune (1668)], Les communs désignait autrefois d'excellentes terres de cultures, d'un seul tenant, et appartenant d'abord à l'autorité féodale, puis au ban qui en disposait à son gré, les donnant en bail. Au Moyen Âge, elles avait un rôle important dans l'économie rurale. La communauté y trouvait une réserve de bois et de quoi pâturer. Elle trouvera bientôt son profit en vendant ces terres petit à petit. Cette opération, utile aux paiements des taxes et frais communautaires et favorisant les prairies clôturées, était un revenu d'appoint pour les acheteurs, mais néfaste au petit paysan non propriétaire.
- p'tite c'mõgne; grãnde c'mõgne; a-l'c'mõgne; c'mõgne å Rafhê; c'mõgne lès pêlêyes; c'mõgne d' è neûrhé; c'môgne d' è l' õnêu.
djustice: justice, terme qui désignait l'arbre de justice qui était le lieu de supplice situé pour l'exemple à un endroit visible.
- La djustice dè bãn d' Õn' se trouvait sur le plateau du Rafhê à l'entrée de l'ancien chemin venant de Liège.
- La djustice' du Fief de Saint-Hadelin était en face de la maison seigneuriale, sur le promontoire.
- a-l'djustice;
- mohone d' a-l' djustice, võye d' a-l' djustice.
paradis: paradis, clos d'équarrissage: les chevaux étaient en quelque sorte «au paradis».
- å paradis, å p'tit paradis.
Termes de l'Habitat et des habitants
aloumé: [alomez], «allumé» désignait autrefois quelqu'un qui avait perdu l'esprit.
- têre ås'-aloumés
djipsën, gitan; littéralement: égyptien, (en anglais: gipsy).
- en'-èdgipe: " en Égypte". Ce lieu-dit, qui a perdu son sens premier au fil du temps, se trouvait sur un terrain fort éloigné des habitations entre Olne et Soiron.
fwèstrèye: [foresterie]: ancien français, foresterie,
- a-l' fwèstrèye
maladrèye: maladrie: ancien terme désignant une léproserie ou les terres lui appartenant; de maladerie sous l'influence du mal ladre, la lèpre.
- maladrèye, håye a-l' maladrèye
masurê: [masurai], petite masure.
- masurê è trî , tère ås masurês
mayeûr: maire.
- En 1578, Jean le vieux maire est Bourgmestre d'Olne
- pré vî mayeûr; cortî l' vî mayeûr; wêde le mayeûr; võye d'è vî mayeûr.
mohon': maison, maison.
- mohone dè Duc; mohone dè vî cõntwère; mohone d' a-l' djustice; a-l' vîle mohone; mohone dès papîs, maison des papiers
- belle maison ⇔ bel mohone, la ferme s'appelait blanke mohone
- maison seigneuriale
sôdård: [sodar], soldat, de l'ancien français soude, la solde
- pré sôdård
sotê: [sotteau], petit sot et, par extension, un lutin.
- sårt dè sotê; foûr dè sotê
viyé, vilé; [viller], hameau par opposition au champ [du latin villaris, dérivé de villa]. Le mot vêye, ville, le sens ancien était village, mais au haut Moyen Âge, le sens s'appliquait à un domaine.
- so lès viyés; [ville de Olne] (1542); [ville de Freubimont], [Gelivaux et Martinmont] (1325); võye dè so lès viyés
La Neuville, a-l' Noûv'vèye, hameau d'Olne
On trouvait a-l' Noûv'vèye quelques petites fabriques qui profitèrent dès le XVIIIe siècle de la force hydraulique du ri d' Soûmagne, la Magne: on cite une usine en 1762, une carrière en 1767, une usine à canon en 1789, une filature en 1791[27], une papeterie 1792 appartenant à un certain Maderin Dehousse[19] et une foulerie en 1821.
- ce lieu était appelé plus anciennement encore [Haye a Reol], mauvaise graphie de håye ås bèyoles (bouleau).
- a-l' Noûv'vèye: la neuville, [Novalles, terres novalles (1590)]
Termes de Métiers
brãndvèn'rêye: brandevinerie: ancien terme désignant une distillerie.
- a- l' brãndvèn'rèye
calonî: canonier, canonnier.
- wêde dè calonî
cwèd'lî: cordier, cordier.
- võye dè cwèd'lî
find'rèye: [fenderie], fendrie.
- a-l' find'rèye, au confluent du ri dè tchinå et de la Vesdre.
fôdje: forge de maréchal-ferrand, puis fonderie de fer.
- å fôdjes dè rouwå ; en' Evrõfôdje, [veronfage]; bî d' a-l' grosse fôdje
fol'rèye: [follerie], foulerie
par'mètî: parmetier, parmentier, sorte de tailleur qui plaçait les parements, les galons et les broderies aux tissus d'autels et aux vêtements. $ wêde dè par'mètî patronyme: Parmentier
tèn'rêye: [tennerie], tannerie.
- a-l' tèn'rèye; bâtiment qui se situait a-l' falîse.
Les Limites, les Frontières et les Taxes
baskùle: endroit où on déchargeait les véhicules près d'une bascule.
- a-l' baskùle, võye d' a-l' baskùle
- en 1804 un pont-à-bascule fut placé à Ayeneux, pour procéder au pesage des chariots et constater les infractions de surcharge. Il était déjà hors service en 1812. Il était facilement contournable par la voie Colette, pour éviter le payage.
bårî(re): [barrixhe], barrière: endroit où on s'acquittait des droits de barrière.
- bårî d' mosèye; bårî d' Ågn'gneû ; wêde la-vå l' bårîre
Maison des papier et Maison de Tolle
La chaussée qui venait de Liège à Fléron fut construite de1716 à 1738. En 1744, pour favoriser le commerce de grains, des clous et des armes, notamment avec Olne qui était exempt de taxe, fut prise la décision de prolonger la tchåssèye di Vervî du croupet de Fléron jusqu'à une chapelle où se trouve l'église actuelle d'Ayeneux appelée au dix-neuvième tchapèle Toumas, (Thomas) en face de la mohone dès papîs. Une mohone dè toll fut construite juste à côté de la chapelle en 1745, et une troisième barrière de péage fut installée. La chaussée fut prolongée jusqu'au Fõnd d' gotes puis jusqu'au Carmes de Wégimont l'année suivante, le Prince- Évêque de Liège s'étant porté acquéreur du domaine. Les fraudeurs se multiplièrent, utilisant la commune d'Olne et sa võye d' a-l' clé à Fléron pour contourner la barrière de péage. En 1787, on prolongea la chaussée jusqu'à la limite du Duché de Limbourg, au põnt d'clorisse à Soumagne et une quatrième barrière y fut alors établie. À chaque révolution, la liégeoise et la française, les patriotes refusèrent de payer et pillèrent les bâtiments de péage.
- mohone dès papîs, maison de papier.
- mohone dè toll, maison de tolle (toll: douane en thiois)
rinå: renaux, borne communale.
- so lès rinås; å rinå; fossé d'amõn lès rinås
såv'garde: [sauvegarde, saufgarde]: impôt spécifique, sorte de taxe du protecteur.
- a la saufgarde : à la limite du Ban d'Olne et du Ban de Soiron, proche de la cãmpagne dè Swèrõn,
- on payait, au XVIe siècle, la saufgarde qui était une imposition spéciale levée dans le Pays de Herve au profit du gouvernement des Provinces-Unies dans le but de ne pas être maltraité par les troupes de cette république.
stèpe: [steppe], terrain qui était à la limite du ban[42],[43].
- so lès stepes, bwès dè stèpe
tièrmê, tchèrmê: [tiermay], borne, limite marquée par une éminence, en encien français un [terne].
- å neûr tchèrmê
Termes religieux
Biens religieux
Il semble bien que les paroisses initiales d'Olne et de Soiron furent administrées par un seul et même pasteur. On garde la trace d'un Henri Remfroid qui vivait en 1224 qui fut curé d'Olne et de Soiron pendant 22 ans.
Cânes: carmes, les Carmes.
- ås Cânes,
- tchapèle dès Cânes, covënt dès Cânes
covënt: covint, couvent.
- covënt dès Cânes
- covënt dès Cânes dè Wèdjîmõnt, la fondation du couvent et de la chapelle date de 1644.
- Le couvent fut démoli en 1880 à la Révolution française et les matériaux furent réemployés dans la construction d'une maison de Fêcher à l'enseigne du café des quatre chemins.
- wêde d' å covënt
doyã: [doyar], terre allouée au curé de la paroisse pour son entretien: la douaire.
- å doyã, [doyar du pasteur]
- doyã d' Õn'
- La terre était de trois bonnier et demi et une terre de trîs qui sont déjà citées par une charte en 1264 dont les curés ont tiré bénéfice jusqu'en 1878.
- C'était le prévôt de Saint-Adalbert qui nommait le curé et percevait les revenus. Le premier prévôt connu, en 1250 s'appelait Garsilius.
- trî dè doyã; têre dè doyã
djâle: diable: diable.
- [haye le diable]; [wede le diable]
dème: [disme], dîme.
- dèm' pré, terre qui ne doit pas disme
Mêre-Dieu: désignait une terre dont le revenu, le cens ou la dîme, était dévolu à un autel du culte de la Sainte-Vierge.
- terre Mêre- Dieu
- terre a la Vierge Marie
ifiè: ifiet, enfer.
- å pré d' ifiè
macrâle: macrale, sorcière, par dérision de vielles femmes acariâtres.
- rouwãle dè macrâle
mårlî: [marilhiers], marguillier, dignitaire de la fabrique d'église chargé d'administrer les bien d'une paroisse.
- rouwãle dè mårlî
priyèsse: prestre, prêtre.
- têre dè priyèsse; trî l' priyèsse
Les Croix et les Chapelles
creû: croix.
- a-l' creû; bounî a-l' creû; võye d 'a-l' creû
La Croix Maga, a-l'creû Maga
Magå est le surnom d'une famille: les Pirson qui habitèrent longtemps ce lieu-dit; magå signifiait les édentés, il y existe encore une borne du dix-huitième.
La croix Merlot, a-l' creû Merlot,
Du nom d'un colporteur que l'on retrouva décédé à cet endroit, elle étaient protégée par un tilleul le long de la võye dès gueûs.
La croix d'Olne, a-l' creû d' Õn'
C'est à la limite et croisée des chemins d'Olne à Forêt.
La croix Renard, a-l' creû dès r'nâs
C'est à la croisée des chemins de la voie des Ardennes et la Voie des hêvurlins où peut-être un certain Renard y aurait été assassiné.
tchapèle: chapelle, chapelle.
- võye d' a-l' tchapèle
La Chapelle Adan, tchapèle Adãm
Bâtie au XVIe siècle par Adam Henrion, fut relevée au dix-huitième par Adam Pironbœuf([23]), et fut restaurée en 1839. Une autre chapelle fut élevée en 1930 à une autre place du carrefour.([44])
La Chapelle Notre-Dame, tchapèle Notre-Dame
C'est le nom d'une potale qui se trouve à l'entrée du village d'Olne, dans la maison de l'ancien boulanger. C'est là que le curé et ses acolytes attendaient les enterrements venaient de Hansé, Vaux, Falhé ou Gelivau par la võye dès mwêrts.
La Chapelle des carmes, tchapèle dès Cânes
Les paroissiens catholiques du Rafhê se rendait à la chapelle du covënt dès Cânes, couvent des carmes, qui servait d'église aux habitants d'Ayeneux et qui se trouvait dans la vallée L'église n'est devenue paroissiale qu'en 1842. Jusqu'à cette époque, Ayeneux faisait partie de la paroisse de Soumagne. La nouvelle église d'Ayeneux fut bâtie en 1874 au lieu dit a-l' baskùle, sur la hauteur, mais fut démolie pendant la guerre de 1914.
trèfõncî: tréfoncier: terrain taxé d'une redevance tréfoncière; le tréfoncier était le propriétaire (religieux) du sol (fonds) et du sous-sol (tréfonds).
- au tréfoncier
- wêde dè trèfõncî
Termes de communication
Les Axes commerciaux
Les voies naturelles de la Meuse, de l'Ourthe et de la Vesdre furent certainement utilisées dès les époques les plus lointaines. L'état des chemins, au Moyen Âge et jusqu'au XXe siècle, était souvent impraticable pendant la mauvaise saison pour le charroi commercial.
La Voie des Ardennes
Article détaillé : Voie des Ardennes.À Olne la voie des ardennes est parfois appelée ågn'neûse võye, par analogie avec les ågnes, les ânes. On trouve sa trace au flo dès trêu tchênes à Retinne puis au batch d'Ayeneux, où elle se dirigeait vers les Carmes de Wégimont. Elle passait alors le ri d' Soûmagne au põnt d'è fõnd d'gotes et empruntait la crête du Rafhê pour se diriger droit sur Soiron puis sur Goffontaine où on sait qu'un gué daté du IVe siècle existait sur la Vesdre à Bê-coyën, Becoyën et dont il reste les vestiges. Au IXe siècle, les éléments sont plus précis et l'on retrouve le tracé exact: à partir de Fléron elle empruntait le vî tîdje pour se diriger vers Saint-Hadelin en traversant la commune d'Ayeneux à hôteû, puis se dirigeait vers le flo d' Riessõnsart, la plate falîse et traversait la cãmpagne de l' õneû pour emprunter le gué appelé wé d' Sënt-Hålën . Ce gué sera plus tard remplacé par un pont appelé bonne hépõnt . De Saint-Hadelin l'åd'neûse võye se dirigeait vers le flo d'Hãncé en passant par la creû r'nâ pour ensuite descendre vers Fraipont par le tchèr divãnt Frêpõnt où il existait un gué sur la Vesdre et où l'abbaye de Stavelot atteste d'un pont au Xe siècle [fractam pontem] qui a donné son nom à Fraipont.
La Voie des Hêvurlins
Article détaillé : Voie des hêvurlins.Cette voie rejoingnait la voie des ardennes à la Croix-Renard. Elle passait par les Six-Chemin, logeait le Rafhê et se dirigeait vers Herve par le Vieux Comptoir, à la limite d'Olne et de Xhendelesse où on payait les taxes.
La Chaussée de Wégimont
Le prince-évêque Clément de Bavière ordonna en 1716 la construction de cette large chaussée qui partait de Liège à Herve. Elle fut achevée en 1738.
- tchåssèye di Vervî; grande chaussée de Liège à Aix;
- Vers 1774 on établit une poste aux lettres entre Liège et Aix-la-Chapelle et, en 1784, un service de diligence. Il fallait trois jours pour envoyer une lettre à Liège. Le messager prenait les lettres grâce aux «chapelles» (cabarets) visitées par le charretier qui déposait ces missives au fõnd d'gotes, où il y avait un relais important.
La chaussée de la Vallée
- Vers 1780, on installa un service de diligence dans la vallée de la Vesdre. Le relais était à Fraipont.
De Nessonvaux à Soumagne
La route de Nessonvaux à Soumagne en passant par Olne fut adjugée en 1862"[45]
Les Axes régionaux
Voie de Liège et Voie de Verviers
Dans la vie courante, beaucoup de voies et chemins prennent soit des appellations locales suivant leur situation et le nom du lieu-dit traversé, soit le nom de la ou les directions des toponymes. La propriété du territoire étant fort divisée, l'entretien en était quasi anarchique. On utilisait prioritairement les chemins des crêtes où l'eau ruisselait plus facilement et que les premières armées avaient tracés pour pouvoir y observer l'horizon plus facilement. La voie de Liège à Verviers utilisait le même chemin que la voie des ardennes. Au Fond de Gottes, elle se dirigeait sur le Rafhê, Cette voie, qui séparait le ban d'Olne du territoire de Soumagne, se dirigeait sur Grand-Rechain au lieu de Soiron et rejoignait Verviers par le tchër de Hodîmõnt. Un autre chemin s'appelait localement la võye di Lîdje et permettait aux Olnois de se diriger en ligne droite vers Saint-Hadelin à travers la cãmpagne dè tiyoû.
- võye dè Lîdje
- [grand chemin de Liège à Verviers]
Voie de Theux et Voie de Franchimont
Elle suit le même chemin que la voie des ardennes Récent tronçon de la voie des ardennes qui, suivant l'époque, c'est-à-dire au gré de l'évolution des frontières entre le Duché de Limbourg et la Principauté de Liège, changeait de localisation en même temps que le lieu de péage, tributaire des frontières fluctuantes. Il y a eu jusqu'à trois péages successifs, ås treû håhês où å burå le long de la grande chaussée de Liège à Aix qui passait au tchër dè grãnd hu . Au XVIe siècle, on installa, à la limite d'Olne et d'Ayeneux une bascule devant la maison de papier. On l'appelait aussi võye dè Måm'èdi, võye dè Teû, voie de Liège à Franchimont, et prenait localement d'autres noms.
- võye dè Teû [Theux] voie de theux; võye dè Måm'èdi [Malmédy], voie de Liège à Franchimont
real chemin: chemin royal. On distinguait autrefois le chemins royal ou runal qui avait une largeur de 32 pieds de large ou 2 verges, soit 2 x 4 m80 par opposition à la võye de 16 pieds (4 m80), la rouwãle de 8 pieds (2 m40) et le pazê de 4 pieds (1 m20). Les chemins royaux étaient censés être entretenus par les princes.
- grand chemin royal
- chemin royal du tilleul.
Les Axes religieux
La voie des Gueux
La võye dès gueûs ou le chemin des réformés était un chemin emprunté par les protestants calvinistes pour aller au prêche. La võye dès gueûs où rouwãle dès gueûs allait de Olne à Hodimont, autre lieu de culte protestant où se trouvait un temple inauguré en 1711. Ce chemin fut parfois appelée voie des réformés. Elle permettait aussi au XIXe siècle aux protestants de Grand-Rechain de se rendre aux prêches d'Olne. Il y avait au XVIIIe siècle quatre églises réformées, Olne, Blégny, Dahlem et Vaals qui formait le «synode wallon».
- võye dès gueûs, voye de gheux; rouwãle dès gueûs; voie des réformés; chemin des réformés
- võye d' a-l' måle gueûye (Ha 00): la voie de la male gueule conduisait au prêche protestant de Nessonvaux.
La Gueule ou gueldre, ensemble des gheux, terme devenu péjoratif, était bannie par la population catholique. Considérés comme n'ayant pas d'âmes, les gueux n'étaient pas toujours repris dans les recensements. L'apparition des calvinistes à Olne est datée de 1632 et le premier pasteur cité, Henri CHROUET de Spa, s'installe en 1649. Auparavant un autre pasteur, Hotton, avait prêché à Ayeneux. Les pasteurs protestants restèrent à Olne jusqu'en 1790.
- so Hotton.
Voie de messe et Voie des morts .
Le chemin de messe que prenaient les catholiques pour aller au prêche à l'église. On l'appelait parfois võye dès mwêrs. Les catholiques Olnois se rendait à l'èglise de Freûhé dans la petite enclave de la Principauté de Liège lors de l'occupation hollandaise qui imposa le protestantisme.
Les Axes communaux
võye: [voye, voi], voie, .
Aux six chemins, ås sî võyes
En 1895, c'est à cet endroit que devait être situé le nouveau cimetière unique de la commune proposé à la place de celui de Saint- Hadelin et de celui de l'église d'Olne. L'échevin Félix Dahmen, qui allait devenir Bourgmestre, s'y opposa et proposa l'agrandissement de celui de Saint-Hadelin, et fit construire pour Olne un nouveau cimetière à la croisée de la võye d' a-l' creû et de la võye dè Freûbiemõnt
Voie des moulins et Voie des meuniers
Chemin du moulin que prenaient les meuniers pour se rendre aux différents moulins. Ils sont parfois appelés võye dè moûnî (meunier).
- võye dè moûnî (meunier)
Il y a cinq võyes dè molën sur le territoire d'Olne et il en est de même avec les võyes dè moûnî
Voie charale
La voie charretière, charale, qui était une voie sinueuse employée par les chariots pour faciliter l'ascension des chevaux, souvent en opposition avec un thier, chemin escarpé, mais plus direct. Les thiers les plus difficiles étaient entre Fraipont et Hãncé et entre le Fõnd d'gotes et le Rafhê.
- tchëråvõye; [cherauxvoye]; so l' tchèrå; bwè dè tchèrå
Voie herdale
La voie herdale désignait un chemin utilisé par le troupeau communal, la harde, hiede. C'était souvent un chemin creux pour faciliter la «canalisation» du troupeau.
- hèrdåvõye, hièrdåvõye; [hierdavoye]; a-l' hèrdåvõye; herdåhåye
pèteûse võye: [pettoise voye],
- pèteûse võye.
tchåssêye: chaussée.
- chaussée de la Vesdre.
tîdje:[tiege, tyge]: chemin de terre bordé de gazon par opposition au pîdje, chemin empierré
- vî tîdje; åd'neûse tîdje, [ardenois tiege], åd'neuse võye; grãnd tidje d' ården'.
Les Chemins, les Sentiers et les Ruelles
Les servitudes de passage étaient nombreuses dans cette région de petites propriétés, cloisonnées par d'innombrables clôtures.
rouwãle: ruelle.
- rouwãle coucou; rouwãle dè crèstê; rouwãle dè Magn'trô; rouwãle dè molën; rouwãle dè hôt sårt; rouwãle dè tchënå; rouwãle mosèye; rouwãle dè pûs' ; rouwãle ås strõns (étron);rouwãle dè sokeû; rouwãle dè trî; rouwãle Djèrâ; rouwãle Bastin; rouwãle cortî Simõn; rouwãle dè bãn d' Swèrõn; rouwãle djônèsse (jeunesse); rouwãle dès macrâles; rouwãle dès gueûs; rouwãle dè mårlî
rouwalète: ruallette, petite ruelle.
- lès rouwalètes, võye dès rouwalètes
pazê: passay, passeau, paseal, sentier, ou passage exigé par les servitudes, littéralement chemin «passard». pazê dè swèstêr ; pazê d' Falhé; pazê dè pâ côpé (Xx 00) [pieux coupés]; pazê d' Vå; pazê dès kwat' bounîs; pazê dès gates; pazê d' Forêt; pazê dè pré dès põyes; pazê dè cok; paz'nô-tchãmp; pazê dès trîs.
pî-sënte, pî(d)-sënte: piedsente, piedseine, sentier. pî-sënte dè messe; pî-sënte d'è Forêt; pî-sënte dè Hãncé; pî-sënte d' a-l' Vå; pî-sënte dè pûs'; pî-sënte dè pré dès põyes
havèye: xhavée, chemin creux, pentu et encaissé creusé par le charroi et l'érosion. a-l'havèye; p'tit' havèye; grãnd' havèye; havèye dè visevê; võye d'è-l'havèye
gré: gré: marches d'escalier.
- ås sî cënt grés
- Ancienne expression faisant allusion à la légende des six cent franchimontois et désignant les rouwãle d'Vå ; ruelle de vaux, où il y a un nombre important de marches.
- strèye: - strée: chemin.
- en'-agåstrèye.
Anthroponymie
- famille d'Olne et Dolne
- Patronymes dérivés: les noms de famille Launay, Delaunay, Lhoneux, Loneux, Desonay, Lanoy et Delaunoy sont de la même origine.
Archives
A.Archives de l'État à Liège (A.E.L.)
- Echevinages, Olne, lbis, Œuvres 1443-1535;
- Rôles de procédure:
-
- 77/1657-1664;
- 82 /1670-1674;
- 85 /1678-1681;
- 86 /1681-1684;
- 89 /1691-1693;
- 90 /1693-1695;
- 91 /1695-1697;
- 93 /1699-1701;
- 94 /1701-1704;
- 101/1723-1724;
- 124/1731-1734;
- Rôles d'office
-
- 129 /1762-1772;
- 129bis /1771-1777;
- Privilèges, limites, seigneuries, cour et officiers, administration, XVIe et XVIIIe siècle: 135;
- Réformation, des articles politlques arrêtés à La Haye en avril 1660: 136;
- Assemblées publiques, 1696-1793,138;
- Registre aux comptes rendus des assemblées de la Régence et de l'assemblée des manants, 1737-1786, 138bis;
- Registre aux comptes rendus des assemblées de la Régence et de l'assemblée des manants 1786-1794, 139;
- Pièces diverses, XVIIIe siècle, 143;
- Registre aux rendages d'aisances, 1575-1644, 144;
- Comptes communaux, 1702-1705, 161;
- Comptes communaux, 1705-1710, 162;
- Registre au rôle des tailles, 1653-1685, 168;
- Registre au rôle des tailles, 1690-1708, 169;
- Registre au rôle des tailles, 1709-1751, 170;
- Matricule d' Olne et des hameaux, 1661, 172;
- Consistoire protestant. Histoire et administration, 1667-1796, 182.
- Communes, Olne, Procès-verbaux de la municipalité, 1792-1794, 1;
- Procès-verbaux de la municipalité an III-an IV, 2;
- Procès-verbaux du conseil municipal, an IX-1822,3;
- Rôles des «héritages et aisances» (taxe foncière), 1761-1796, 63;
- Rôles des taxes dites « résidence, trafic et befrif », 1722-1793, 64;
- Comptes, 1758-1913, 33; Listes électorales, 1833-1899,130;
- Procès-verbaux d'élection, 1848-1912, 131;
- Cures, Olne, 78, Archives pastorales.
- Duché de Limbourg et Pays d'Outre-Meuse 421
- Duché Limbourg - Pays d'Outre-Meuse: 501, 519, 559, 895.
B. Archives Générales du Royaume à Bruxelles
- Conseil Privé autrichien, 313 (carton) ; Office fiscal de Brabant, 1265 (portefeuille).
C. Archives de la ville de Verviers
- Codex 50 (Olne), dossiers 39, 56.
Archive de la ville d'Aix-la-Chapelle
Aachen-Sankt-Adalbertstift, Charte de Henri II du Saint-Empire
D. Haupstaatarchiv à Dusseldorf
- Aachen-Sankt-Adalbertstift, Olne, Akten 9a et 9b.
E. Rijksarchief in Limburg à Maastricht
- Huis Scheres, Archief d'Olne, 1782, 1805, 1808.
F. Rijksarchief in Noord-Brabant à Bois-le-Duc
- Raad van Brabant, 418.
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Jean HAUST - Dictionnaire liégois, Liège; 1933.
- Jean HAUST - Dictionnaire français-liégois, Liège; 1948.
- M. GYSSELING - Toponymish Woordenboek voor Belgïe, Nederland, Luxembourg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland, Meded. Ver. Naamk. Leuven 28; 1960
- L. REMACLE - Le problème de l'ancien wallon; Liège Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1979.
- L. REMACLE - La différenciation dialectale en Belgique romane avant 1600; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1992.
Ouvrages historiques
- Chevalier J.B. DE HARENNE - Le château de La-Rochette et ses seigneurs, avoués héréditaires de Fléron. Liège, Imprimerie de Thier, 1891
- J. STOUREN - Histoire du ban d'Olne Bulletin Société d'Art et d'Histoire du Diocèse de Liège, Tome 7, p. 108-302; 1892.
- J. PEUTEMAN - Promenade à Soiron. Verviers; 1902.
- M. GRAINDOR - A travers le passé de Soiron, Cornesse, Goffontaine, Xhendelesse. Dison; 1953.
- H. HANS - Histoire de la paroisse de Soumagne, Dison, éd. J.J.Jespers-Gregoire; 1958.
- M. GRAINDOR - La vie quotidienne à Soiron au temps jadis. Soiron; 1964.
- M. GRAINDOR - Soiron, Causerie sur l'Histoire de l'ancien ban et de l'ancienne paroisse de Soiron; 1964.
- M. GRAINDOR - Si Soiron m'était conté. Soiron; 1970.
- M. GRAINDOR - Histoire du château de Sclassin et de ses Seigneurs. Verviers; 1973.
- M. GRAINDOR - Soiron à travers les âges. éd. des amis du ban de Soiron, Soiron; 1974.
- J. MORNARD - Valeur des terres et des rentes foncières. Bulletin Cercle Historique de Fléron; 1982.
- J. MORNARD - Monaies, poids et mesures. Cercle Historique de Fléron; 1982.
Documents toponymiques
- J. LEJEUNE - Toponymie de Magnée. Cercle Historique. de Fléron; 1902.
- J. LEJEUNE- Toponymie de Fraipont. Cercle Historique. de Fléron; 1906.
- J. LEJEUNE- Toponymie d'Ayeneux. Cercle Historique. de Fléron; 1908.
- J. LEJEUNE- Toponymie de Fléron. Cercle Historique. de Fléron; 1910.
- J. LEJEUNE- Toponymie de Forêt. Cercle Historique. de Fléron; 1912.
- J. LEJEUNE- Toponymie de Micheroux. Cercle Historique. de Fléron; 1914.
- J. FELLER - Toponymie de Petit-Rechain; Bulletin Société Architecture et Historique. Verviers; 1921.
- J. FELLER - Toponymie de Grand-Rechain; Bulletin Société Architecture et Historique. Verviers; 1931.
- J. FELLER - Toponymie de Wegnez; Bulletin Soc.Architecture et Historique. Verviers; 1931.
- J. FELLER - Toponymie de Lambermont; Bulletin Société Architecture et Historique. Verviers; 1931.
- A. BAGUETTE - Toponymie de Boland; Bulletin Inst. Architecture Lg; 65, 1945.
- M. GRAINDOR - Soiron et ses Seigneur, Toponymie du ban de Soiron, Olne; 1967.
- J. MORNARD et J. LECHANTEUR - Toponymie de Retine. Bulletin Cercle Historique. de Fléron; 1982.
- L. REMACLE - Toponymie de Lierneux; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1990.
- M. WILLEMS, G. ABRAHAM, - Toponymie de Saive; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1991.
- L. REMACLE - Toponymie de La Gleize; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1992.
- A. BAGUETTE - Toponymie de Battice; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1992.
- A. BAGUETTE - Toponymie de Thimister; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1993.
- A. BAGUETTE - Toponymie de Chaineux; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1994.
Ouvrages toponymique
- J. FELLER - Origine de quelques noms de lieux verviertois ; Bulletin Société Architecture et Historique. Verviers; 1913.
- E. RENARD - Glanures toponymiques; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne XIV; 1940.
- F. ROBERT - La Magne (?) affluent de la Vesdre Bulletin de la Société Royale «Le vieux Liège», Tome V, 126, 246; 1959.
- R. TOUSSAINT - Le type aune en wallonie; Commission Royale Toponymie et Dialectologie Section Wallonne; 1992.
Documents spécifiques
- GRAND CALENDRIER DE HERVE - Collection Ulysse Capitaine Liège, années 1792 et 1794.
- J. DARIS - Notes historiques sur Olne; Notices historiques; Tome 8, Liège, 1877.
- Abbé GALLAND - Soumagne et Olne; Léodium; XI, 18-22, 1912.
- P. JASPAR - Le Pays de Herve et le château d'Olne, La Vie Walonne, Tome 9, 5-25, 1926.
- J. GOFFARD - La chapelle de Saint Hadelin; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; juin 1985.
- J. GOFFARD - Accidents mortels dans les paroisses d'Olne de 1554 à 1822; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; juin 1985.
- J. GOFFARD - Le payage à la barrière de Soumagne; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; Mars 1987.
- J. GOFFARD - Documents nouveaux sur la chapelle de Saint-Hadelin; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; Mars 1987.
- J. GOFFARD - Le payage d'Ayeneux sur la chaussée de Verviers; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; septembre 1987.
- J. GOFFARD - Recherche et condamnation de faux monayeurs à Retine et à Olne; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; septembre 1987.
- J. GOFFARD - La communauté de Vaux-sous-Olne et Nessonvaux de 1790 à 1794; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; juin 1989.
- J. GOFFARD - Les moulins de la vallée de la Magne; Bulletin du Cercle Historique de Fléron; Mars 1989.
Notes et références
- Carte de Marcel DAHMEN basée sur la carte géologique de FORIR (1895) et enrichie des toponymes en 1906, nettoyée par Photoshop
- Atlas linguistique de Wallonie, d'après l'Enquète de J. Haust, Tome 1, 1953, Ed Louis Remacle, Tome 2, Ed Louis Remacle, Tome 3 Elisée Legros, Tome 4 Jean Lechanteur
- (Archives de l'état, voir Bibliographie dépouillée)
- Curé d'Olne du 22 mars 1885 au 17 octobre 1900
- J. Stouren J. - Histoire du ban d'Olne, Bulletin Société d'Art et d'Histoire du Diocèse de Liège, tome 7, pp.108-302; 1892
- Moutschen et all, 2006, p.248
- J. LECHANTEUR, Pays-de-Herve, in Collection Architecture Rurale de Wallonie . 227pp; Édition MARDAGA; 1987.
- XIIIe siècle, in vico Alno (1095), prochiae Olne (1190) Codex limburgiensis, Hone (1243) Codex limburgiensis, apud One (1317, 1333), Ones (1378), Olne (1542), Aulne (1655) M. Graindor, Ulnensis (1663) M. Graindor, Ulna (1673) M. Graindor, Aulne (1771) F. Robert, Õn J. Feller (1930) Olisna ? (847) cartulaire de la collégiale de Stavelot recopié au
- Lechanteur J., 2008, en cours
- derrier martinmonte (1341) F. Robert, martimont (1668), haute et basse martimont (1668), Le Martinmont (1762) F. Robert, le grand martinmont (1788) F. Robert, Martinmont Abbé J. Stouren (1892)
- Archives du ban d'Olne
- "appelée aussi voie de djåh'ré, vôye Eman, Thier du Rafhay et vôye Ment'to", J. Lejeune
- [Wihou", "wihå" en Wallon signifie "putois", et par analogie"souillon"] J. Haust
- Vihihoumont Cadastre Prim.; au chaine a Vioumont (1661); sur voumont (1661); aisance sur Vioumont (1776); sur le plain de vioumont (1784) F. Robert; Wihoumont (1905) M. Dahmen
- Froibieumont (>1300) (Archives du ban d'Olne), Froimont (1333) F. Robert, Freûbiemont J. Haust, froidbermont (1661), Froid Biemont Carte de Ferraris, Freubemont (1465) Abbé J. Stouren (1892) , freubiemont 1450 (Archives du ban d'Olne), frobermont (1761), F. Robert froibermont (1792), F. Robert
- une partie s'appelait la heid Orban (1778) F. Robert,
- Jean Lechanteur
- XIVe siècle F. Robert; Gelivaux (1661); Gélivaux (1691) J. Feller (1930) à dj'livå E. Renard; Jolivaux Cadastre Prim.; Jelyvaulx (1538) J. Lejeune (3); Gelivaulx (1614) J. lejeune (3); Ieliveau Ferraris; Gelivaux
- F. Robert
- heid de gelivaulx (1661); sur les heidz de Gelivaux (1661); sur les heids (1776); la heid de Gelivaux (1668); heid de gelivaux (1767) F. Robert; heid de Geliva (1779) F. Robert
- Jean Haust
- XIe siècle M. Graindor, apparaît dans les Archives pastorales (Coll II, d1) dès le
- J. Peuteman (1902)
- [les relevés montrent la forme Raxhevea plus de 500 fois à partir de 1540 et ce n'est quen 1632 qu'apparaît "Raphea"; primitivement on prononçait donc "ravehê" Les prés de cet endroit sont en pente forte et exposés aux vents du nord-ouest; on disait donc que la bise y raclait les veaux , et donc par contraction racleveau] J. Haust, [à noter qu'au XVIIIe, la forme Rachevaux apparaît six fois]
- Lejeune J.
- appelée aussi "voye des auwiots" et "parfontevoie", J. Lejeune,
- Abbé J. Stouren (1892)
- Skendrelach (1314) Skenderlache (1354) Xhendles (1399) Xhendelech (1447) Xhendelesse (1620)M. Graindor
- la chenevotte, en France, était la partie ligneuse du chanvre, fort utilisé à l'époque, tchine signifie s'allonger en filet, il existait avant le captage un "ri dit chinehotte" (1790)] J. Haust,
- tchin'hotte J. Haust; chenhotte (1661); chenehotte (1668); èl tchin'hote F. ROBERT; chinhotte (1776); chinhotte Abbé J. Stouren (1892); chinehotte (1790) F. Robert; ri dit chinehotte" (1790)] J. Haust, ry dit Chinehotte (1791) F. Robert
- Spasfontaine (1661), esparsefontaine (1661), en Spa fontaine (1776), spasfontaine (1788) F. Robert, spafontaine (1791) F. Robert
- On trouve spasfontaine à Flamerge et Spassefontaine à Samrée [du Latin "sparsa fontana", spargere signifie répandre dans le sens de jaillir] J. Haust
- Haust J. les-èwes montèt d'on bè lèvê p. 367
- Haust J.
- Haust J., Dictionnaire wallon-liégeois, 1933
- [en 1663 le curé d'Olne, expulsé par les calvinistes hollandais y construit une église inaugurée en 1671] Abbé J. Stouren (1892)
- En froimont (a One) (1333) F. Robert, Froid Hez Cadastre Prim., froidheid (1661), freuhez (1786) F. Robert, freuhez (1663)(Archives du ban d'Olne), Froidheid Abbé J. Stouren (1892), Froiheid (1905) M. Dahmen
- En 1317, cet endroit était appelé "haie d'Auberpreit" F. Robert
- grihâstêr; E. Renard grihanstêr J. Haust; Grihenster Cadastre Prim.; Grihauster (1661)
- , [signifie probablement le "hameau de Rodolfe"] J. Feller (1930)
- la longue piece (1730) F. Robert, longue pesse (1784)G, longuepiece (1661), longue pesses (1776), aux longues pieces (1668)
- bois de step (1668), bois de Steppe (1788) F. Robert au bois de Steppe (1759) F. Robert, sur le bois de steppes lez Riessonsart (1783) F. Robert
- diminutif de stèpê qui signifie "pièce de limite"; on retrouve aussi "so stèpe" à Dolembreux, "so stèppe" à Fraipont, "aux steppes" à Romsée, "â stèpes" à Comblain-au-Pont; marque souvent d'anciennes bornes cadastrales E. Renard,
- M. Graindor,
- (Renier MALHERBE (1872)] cité par F. ROBERT
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