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Occupation de Tunis
L'occupation de Tunis par les troupes de l'armée française est mise en place au printemps 1881. Elle ne s'achèvera qu'avec l'indépendance de la Tunisie en 1956.
Le général Jules Aimé Bréart, qui commande la colonne débarquée à Bizerte entre le 3 au 6 mai 1881, campe avec ses troupes à La Manouba les 11 et 12 mai. Il a en main le texte du traité de protectorat qui lui a été câblé la veille par le gouvernement français.
Le 11 mai à 13h00, le général Bréart, le consul général Théodore Roustan et le général Pierre Léon Maurand, accompagnés d'un escadron d'escorte, s'annoncent au bey de Tunis, alors dans sa résidence à Ksar Saïd, pour une communication urgente et lui font prendre connaissance des clauses du traité. Sadok Bey, surpris et affolé, demande quelques heures pour réfléchir et réunit aussitôt son cabinet. Certains membres du conseil insistent pour que le bey s'échappe vers Kairouan pour y organiser la résistance mais Sadok Bey se décide finalement à accepter le protectorat français. Sous la menace des troupes françaises, campées à quelques mètres de sa résidence et dans la soirée même, le traité est signé par les 2 parties.
Cependant, le bey prie le général Bréart de ne pas faire entrer ses troupes dans Tunis de peur des troubles qui pourraient s'en suivre, la ville étant sous le coup d'une profonde émotion par rapport aux événements qui viennent de se produire. Le général Bréart fait part de ce désir au gouvernement français qui donne l'ordre de ne pas occuper la ville immédiatement. Toutefois, le 15 mai à 10h00, le général se rend avec une faible escorte à la maison de France à Tunis où il est reçu par Roustan qui vient d'être nommé résident général de France et ministre plénipotentiaire par son gouvernement. À 16h00, le général Bréart, de retour à La Manouba, passe en revue les troupes campées aux abords de la localité et ce, au milieu d'une grande foule d'Européens venus accueillir les nouveaux conquérants.
Le gouvernement français croit, au début du mois de juin 1881, que les troupes d'occupation sont alors suffisantes pour la prise de la régence. Aussitôt, un soulèvement général de tribus éclate dans le centre et le sud du pays, ce qui nécessite des troupes plus nombreuses. Ces troupes interviennent alors dans les régions du centre et du sud qui resteront en état de rebellions sporadiques jusqu'à la fin de l'occupation en 1956.
Les 6 et 7 octobre 1881, le général Logerot fait occuper la colline du Belvédère où il installe une batterie d'artillerie qui tient la ville sous ses canons. Il fait occuper également les forts de Sidi Belhassen et de La Rabta. Le 10 octobre, un bataillon d'infanterie installe son camp sur l'avenue de la Marine et à proximité de la maison de France, vite devenue la résidence générale, tandis que la kasbah est occupée par 2 bataillons d'infanterie et qu'une batterie d'artillerie pénètre dans la citadelle par les portes occidentales donnant sur le Séjoumi. Le drapeau français est alors hissé sur la kasbah.
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