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Arcanum : Engrenages et sortilèges
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Engrenages et sortilègesÉditeur Sierra Entertainment Développeur Troika Games Concepteur Jason D. Anderson, Leonard Boyarsky, Timothy Cain[1] Date de sortie AN 21 août 2001
EUR 24 août 2001Version v1074 Genre Jeu de rôle, Steampunk Mode de jeu Un joueur Plate-forme Windows Média CD-ROM Langue Multilangue, dont français Contrôle Clavier, souris Évaluation ESRB : Mature (M)
USK : 12+
OFLC : Mature (MA15+)
PEGI : 11/12+
ELSPA : 11+Configuration minimum Système d'exploitation Windows Processeur Pentium III 500 MHz Mémoire vive 32 Mo minimum, 128 Mo recommandés Carte graphique 8 Mo de RAM Disque dur 1,2 Go Arcanum : Engrenages et sortilèges (Arcanum: Of Steamworks and Magick Obscura en version originale) est un jeu vidéo de rôle développé par Troika Games et édité en août 2001 sur PC par Sierra Entertainment. Classé 4e dans la liste des meilleures ventes de jeux vidéo par le NPD Intelect lors de sa sortie[2], il fut un hit commercial pour Troika Games avec plus de 234 000 copies vendues et une recette de 8,8 millions de dollars[3].
Malgré le nombre important de bogues dont souffre le jeu, il fut globalement bien reçu par la critique pour son côté novateur.
L'histoire du jeu se déroule sur le continent fictif d'Arcanum ; elle est centrée sur un conflit opposant les peuples d'Arcanum à un magicien déchu, désireux de mettre fin à toute forme de vie présente sur le continent. Seul rescapé de l'attentat contre le Zéphyr, le joueur devra démêler les complots lancés contre lui et trouver les réponses aux intrigues qui tourmentent le monde d'Arcanum.
Comme ce fut le cas pour la série Fallout, les développeurs d'Arcanum ont volontairement introduit de nombreux clins d'œil dans le jeu. Certaines scènes font référence à la culture populaire (tel que le lapin de Monty Python : Sacré Graal !), à des personnalités historiques, aux précédents jeux Fallout et aux développeurs eux-mêmes, qui ont prêté leur visage pour dessiner les portraits[4].
Sommaire
Histoire
Le jeu débute par le crash du Zéphyr, un zeppelin de luxe, en route de Caladon à Tarante, suite à un assaut aérien de biplans. Un des passagers, dénommé Priscillien Crêterousse, remettra une chevalière en argent au joueur avant de décéder, le chargeant de retrouver « le garçon ». Le joueur, seul rescapé de l’accident, est alors abordé par Virgile, un ecclésiastique qui le prend pour « l’être réincarné » des écrits prophétiques de la religion Panarï.
Ensemble, ils se rendront à la proche ville de Tristes Collines, où le mentor de Virgile leur donnera des instructions. Puis, le joueur partira explorer les terres d’Arcanum, dans le but de comprendre pourquoi le Zéphyr fut attaqué et des assassins engagés pour le tuer.
L’histoire se révèlera au fur et à mesure que le joueur accomplira les quêtes successives qui le mèneront dans les moindres recoins d’Arcanum.
Gameplay
Faisant la part belle à la liberté d'action, le joueur pourra créer de nombreux types de personnages, de l'Humain à l'Ogre en passant par le Nain ou le Demi-elfe. Le choix de la race, des antécédents du joueur, de sa classe (guerrier, voleur, mécanicien, archer, etc.) et de sa doctrine (magicien, technologiste ou neutre) aura une influence prépondérante sur les réactions des personnages du jeu.
Il serait trop long d’expliciter ici toutes les caractéristiques ayant une influence sur les réactions des PNJs ; pour résumer, sont pris en compte la race du personnage, la beauté, le degré d’intelligence, la faculté à convaincre, sa doctrine et son « alignement » (personnage bienfaiteur ou malfaisant). Ce faisant, certaines parties du jeu seront tout simplement impossibles d’accès pour le joueur, selon le type de personnage et les orientations choisies.
Le jeu mérite assez bien la classification de jeu de rôle. En effet, la quasi totalité des choix du joueur aura une incidence directe sur les réactions des PNJs, mais en revanche, la capacité à influer sur l’histoire est bien plus faible. Quoi qu’il en soit, le joueur sera amené à explorer un très vaste territoire et visiter 9 villes principales et environ 76 lieux. La liberté de voyage est totale et des moyens de transport (ferroviaires et maritimes) permettront de se déplacer sur de très grandes distances en peu de temps.
Une particularité du monde d'Arcanum est le croisement improbable de la magie et de la technologie, propre aux mondes steampunk. En effet, l'histoire prend place pendant la révolution industrielle, alors que l’utilisation de la magie est en régression. Il sera ainsi nécessaire que le joueur choisisse son camp : magie, au risque de ne plus pouvoir utiliser de technologie, ou l'inverse. Par exemple, si le joueur est un mage trop puissant, l'accès aux trains lui sera interdit (car son aura magique risquerait de perturber le fonctionnement des mécanismes) et il ne pourra pas utiliser d’armes à feu ni de grenades (au risque de voir l’arme exploser entre ses mains). Il sera cependant plus résistant face aux attaques de type technologique.
Le joueur a le choix d’élaborer un personnage lié à la magie ou à la technologie. Un personnage mixte peut être envisagé, mais étant donné le peu de points de compétence disponibles (seulement 65 à distribuer dans les 80 sortilèges et 56 schémas) et les effets d’annulations entre les deux éléments, le personnage ne sera que très peu rentable. Il est également possible d’élaborer un personnage neutre, qui pourra utiliser à la fois des objets magiques et technologiques, bien qu’ils ne pourront pas être employés au maximum de leurs capacités. En outre, le personnage neutre pourra pleinement consacrer ses points dans l'augmentation des capacités de combat, plutôt que dans les 16 écoles de magie ou les 8 écoles de technologie. Quoi qu'il en soit, un personnage ne pourra jamais s'octroyer toutes les écoles de sa doctrine.
Développement
Musique
Composée par Ben Houge principalement pour quatuor à cordes, la bande sonore d'Arcanum est composée de 21 pistes de deux à trois minutes dans un style classique. La musique a été jouée par Leonid Keylin, premier violon, Kathy Stern au second violon, Vincent Comer à l'alto, Susan Williams au violoncelle, Evan Buehler au marimba et Ben Houge au djembe, Bâton de pluie et synthétiseur. Chaque son correspond à une zone du jeu et réciproquement, chaque lieu a sa propre ambiance sonore. Les sons et partitions ont été rendues publiques par Sierra[5],[6].
Arcanum: Of Steamworks and Magick Obscura Original Soundtrack- Arcanum
- The Demise of the Zephyr
- Wilderness
- Tarant
- The Tarant Sewers
- Caladon
- Caladon Catacombs
- Dungeons
- Battle at Vendigroth
- Tulla
- Towns
- The Isle of Despair
- Mines
- Cities
- Radcliffe's Commission
- The Vendigroth Wastes
- Villages
- Qintarra
- The Wheel Clan
- The Void
- Kerghan's Castle
- In Memoriam (bonus)
Réception
Notes de la presse spécialisée Game Rankings 78,96 %[7] Metacritic 81 %[8] ANAllgame 4/5[9] EURGamekult 8/10[10] ANGameSpot 7,3/10[11] ANIGN 8,7/10[12] ANGameZone 9,0/10[13] EURJeuxvideo.com 17/20[14] La critique fut déçue par le moteur graphique d’Arcanum, en retard par rapport aux autres jeux de l'époque : textures pauvres et répétitives, fausse 3D, etc.[11]. En revanche, l'immensité du territoire d’Arcanum, la profondeur du scénario et la complexité de la feuille de personnage ont été très bien reçus[10],[12],[14]. La liberté d'action et la capacité de l'histoire à évoluer en fonction des actes du joueur sont également des points très positifs, surtout pour un RPG, ce qui vaudra cette remarque de Gamekult : « Au final, on se retrouve donc devant un grand jeu de rôles, une nouvelle référence du genre.[10] ».
Les choix sonores font l'unanimité des critiques : la musique classique est en accord avec l'univers pré-industriel et des doublages sont de qualité[12],[14], bien que certains bruitages soient mal rendus[10]. Toutefois, la critique déplore les nombreux bogues et la difficulté mal dosée des combats, qui viennent entacher l'expérience du jeu[11].
Récompenses
- IGN
- Editor's Choice Award
- GameZone
- Editor's Choice
- Computer Games Magazine
- Best Role-playing Game 2002
- Best Writing 2002
Postérité
Le succès remporté par le jeu s'est traduit par la constitution rapide d'une forte communauté de joueurs, attirée par l'ambiance unique du jeu d'une part, et aussi et surtout par la possibilité de créer des mods. En effet, le jeu est livré avec un éditeur de niveaux et un éditeur de script, qui permettent aux modeurs amateurs de créer leurs propres modules. La documentation fournie sur le fonctionnement interne du jeu a également permis à des programmeurs de créer une pléthore de patchs pour combler les diverses failles du logiciel. Dans un effort d'uniformisation, la plupart de ces patchs seront rassemblés en divers packs correctifs.
Le dernier patch officiel en date, la v1.0.7.4, date de 2001 et laisse encore une grande partie des bogues incorrigés. Qui plus est, les problèmes de délais lors de la conception du jeu ont contraint les développeurs à délaisser une partie des ressources du jeu, qui ne furent finalement pas implémentées dans la version commerciale. La communauté est parvenue à extraire le contenu non-utilisé des fichiers de ressources, tout en apportant de lourdes améliorations au logiciel. Le patch le plus célèbre est l'Unofficial Arcanum Patch, du modeur Drog Black Tooth (RPG Codex), publié en avril 2008. Ce correctif retire la majorité des bogues et erreurs de script du jeu, restaure les bruitages et artworks non utilisés, améliore la qualité des cartes, restaure 50 % de sprites manquants pour l'animation des personnages[15], et enfin remplace les musiques par des versions haut débit (tirées du CD de la bande originale)[16]. La même personne développera plus tard, en avril 2009, un patch pour débloquer la limite de résolution du jeu, fixée à 800*600 à l'origine[17]. Ce dernier patch aura nécessité une lourde remise à niveau du moteur graphique.
Notes et références
- ↑ (en) Game Credits for Arcanum: Of Steamworks & Magick Obscura, 21 août 2001. Consulté le 16/10/2006.
- ↑ (en) Trey Walker, « Arcanum debuts at number four », 6 septembre 2001, Gamespot. Consulté le 06/07/2009.
- ↑ (en) GameBanshee News Staff, « Troika Games' Sales Figures », 1er mars 2005, GameBanshee. Consulté le 06/07/2009.
- ↑ (en) Drog Black Tooth, « Ultimate List of Easter Eggs » sur terra-arcanum.com, 17 juillet 2009. Consulté le 25/09/2009.
- ↑ Arcanum: Of Steamworks & Magick Obscura Soundtrack sur sierrahelp.com, Sierra Entertainment
- ↑ Tristan Capacchione, « Musical Gamescapes: A Study of Unity in Arcanum: Of Steamworks and Magick Obscura » sur gamessound.com
- ↑ (en) « Arcanum », Game Rankings.
- ↑ (en) « Arcanum », Metacritic.
- ↑ (en) « Arcanum » de T.J. Deci, Allgame.
- ↑ a , b , c et d (fr) « Arcanum », de Gilgalad, Gamekult.
- ↑ a , b et c (en) « Arcanum » de Greg Kasavin, GameSpot.
- ↑ a , b et c (en) « Arcanum » de Tal Blevinsp, IGN.com.
- ↑ (en) « Arcanum » de Rgerbino, GameZone.
- ↑ a , b et c (fr) « Arcanum » de Romendil, Jeuxvideo.com.
- ↑ Cela correspond à près de 200 Mo de données graphiques. Probablement pour limiter la consommation de mémoire graphique, les animations des personnages étaient auparavant symétriques.
- ↑ (en) Drog Black Tooth, « Unofficial Arcanum Patch by Drog Black Tooth » sur [drog.terra-arcanum.com drog.terra-arcanum.com], dernière mise à jour le 29 décembre 2008. Consulté le 25/09/2009.
- ↑ (en) Drog Black Tooth, « Arcanum High Resolution Patch » sur www.rpgcodex.net, 14 avril 2009. Consulté le 25/09/2009.
Liens externes
- (en) Site officiel d'Arcanum (hébergé sur Terra-Arcanum depuis sa disparition)
- (fr) Site de référence sur le monde d'Arcanum
- (en) Site de référence secondaire
- Portail du jeu vidéo
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