Nègrepelisse

Nègrepelisse

44° 04′ 34″ N 1° 31′ 21″ E / 44.0761111111, 1.5225

Nègrepelisse
Mairie
Mairie
Armoiries
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Canton Nègrepelisse
(chef-lieu)
Code commune 82134
Code postal 82800
Maire
Mandat en cours
Jean Cambon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Terrasses et Vallée de l'Aveyron
Démographie
Population 4 511 hab. (2006)
Densité 92 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 34″ Nord
       1° 31′ 21″ Est
/ 44.0761111111, 1.5225
Altitudes mini. 79 m — maxi. 207 m
Superficie 49,22 km2

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Nègrepelisse est une commune française, située dans le département de Tarn-et-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Négrepelissiens.

Sommaire

Géographie

Commune située dans le Quercy sur l'Aveyron et la D 958 à 15 km au Nord-Est de Montauban

Accès par l'Autoroute A20 sortie n°59 Charmante bastide de l’est du Tarn-et-Garonne, Nègrepelisse est née sur la rive gauche de la rivière, au confluent de l’Aveyron et du ruisseau de Longues-Aygues, et à l’ombre du château qui la protégeait. Nègrepelisse se situe dans la plaine agricole et alluviale de l’Aveyron. La ville est à un carrefour de voie d’une certaine importance reliant de gros bourgs entre eux. A égale distance avec l’Atlantique et la Méditerranée, avec le Massif Central et les Pyrénées, et voisine de Toulouse, Nègrepelisse constitue un lieu favorable pour le développement du tourisme vert. A l’instigation des rois de France de nombreuses bastides furent créées. Nègrepelisse fait partie des 35 bastides du Tarn-et-Garonne. Elle a été fondée en 1273 par les rois sous la famille seigneuriale de Bruniquel. Il s'agit d'une bastide royale conçue durant la deuxième phase de création des bastides situées entre 1271 et 1370 pour asseoir l'emprise du pouvoir royal. Un paréage a réuni les deux autorités.

Histoire

Cette ville, jadis l'une des places fortes des Calvinistes, fut prise et brûlée par Louis XIII en 1622[1]. Etablie sur une butte, Nègrepelisse n’est pas le nom d’origine de la ville. Sieurac, puis La Mothe St Pierre dit Nègrepelisse, elle doit son appellation, dit-on, à la forêt tulmonenque et plus précisément aux bûcherons qui fabriquaient du charbon de bois et qui étaient vêtus d’une pelisse noircie par la poussière. L’ancienne domination seigneuriale a investi la cité d’une longue histoire tumultueuse. C’est un ancien pays de bois, dont les habitants vivaient de la complémentarité des ressources naturelles entre espace forestier et agricole. Sieurac faisait partie du Tulmonenc et appartenait aux vicomtes de Bruniquel. Le tulmonenc, qui fut nommé aussi la forêt de Tulmont à la fin du XIII ème siècle, englobait la plaine bordant l'Aveyron depuis Montricoux jusqu'à Ardus. La bastide était donc ceinturée par de nombreux bois dont aujourd'hui il ne reste que des lambeaux. Les vicomtes de Bruniquel édifièrent une Eglise dédiée à saint Saturnin où se trouvait à proximité, un baptistère et un cimetière. Par un acte de 1074, les vicomtes Adhémar et Armand de Bruniquel cédèrent le territoire à l'abbaye de Moissac afin d'en « faire une ville large et longue bordée par l'Aveyron » (Charte communale sous Philippe IV, Le Bel). Ce détail est significatif quant aux suspicions de l'origine du nom de Sieurac car certains laisseraient à penser qu’en fait le nom premier serait St Maffre. St Maffre est une localité qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la rivière et donc il improbable qu'une confusion se fasse avec tant de preuves à l'appui. Les moines se mirent à l'œuvre pour réaliser cette ville ainsi que pour la peupler et augmentant leurs revenus. Le développement du village attira la convoitise du vicomte Adhémar de Bruniquel qui voulut s'en saisir. Sous les ordres du Pontife Géraud III, il fut rendu à l'abbaye de Moissac. Anquetil, moine de Moissac repris donc la ville et fit construire une nouvelle église dédiée à St Pierre es Liens qu'il unit à la précédente. A cette occasion, Sieurac changea de dénomination et fut rebaptisée « La Mothe St Pierre dit Nègrepelisse » en 1097 puis, Nègrepelisse uniquement au XIIIème siècle. Sa possession fut donc très disputée. Nègrepelisse, en latin Nigra Pelliciacum, et Nigrapelissa en langue romane figure pour la première fois dans un titre le 1er avril 1270. Son nom provient du fait que le village avait pour principale industrie le travail du bois favorisée par l'usage des vastes forêts qui entouraient la bastide. Les bûcherons fabriquaient du charbon de bois qu'ils vendaient aux abords de Montauban et des villes voisines. Vêtus d'une pelisse noire et recouverts de la couleur noire du charbon de bois, la nouvelle désignation de la bastide se rapporte aux travaux des habitants et à sa proximité avec les bois du Tulmonenc. Par la suite, le 5 juillet 1285, elle fut cédée à Philippe III, roi de France qui instaura une charte communale de 78 articles qui est sans doute la charte la plus complète du département. Dès lors, Nègrepelisse était…

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Jean Cambon DVG Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
2269 2409 2589 2871 3326 3487 4511
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

L'église Saint-Pierre-ès-Liens[3] : reconstruite au XIXe siècle par l'architecte Jules Bourdais, ingénieur de l'école Centale, à l’emplacement même des deux édifices précédents. La reconstruction de la nef a été terminée en août 1869.L'architecte a fait le choix innovant des colonnes en fonte de fer pour donner de la visibilité à l'intérieur de la nef [4].
Elle se situe à une place de carrefour entre l’ancienne porte St-Blaise (en direction de Caussade) et le centre de la bastide. Expurgée et utilisée par les calvinistes durant le XVIe siècle, la deuxième construction fut dévastée en 1622, lors de la prise du village par le roi Louis XIII. Les bâtisseurs de l’époque gardèrent le clocher, qui est l’un des plus beaux de la région, et qu’on a pu sans exagération qualifier de « joyau archéologique du XVe siècle». Le clocher de l’église a traversé les guerres de religion. Il date de 1460. Le clocher, d’une hauteur de 49 mètres au-dessus du sol, s’élève à 145 mètres du niveau de la mer. Le sommet de la pyramide a été frappé par la foudre en 1811 (d’après le livre paroissial de la commune) et n’a pas retrouvé sa beauté d’antan. Son style toulousain rappelle celui de Caussade et de Montricoux. La patine lui donne une couleur extraordinaire. De plan octogonal, il appartient au genre dit «Toulousain», dont celui de l’église St-Sernin est le prototype, et dont le Tarn-et-Garonne possède plusieurs beaux spécimens. Il repose sur un porche ouvert.
L'église a été classée Monument historique le 11 décembre 2009.

Le château de Nègrepelisse[5]: C’est à l’époque de la fondation de la ville vers 1074, que semble avoir été bâtie une fortification qui fut remplacée par le château, édifice plus important assurant une plus grande protection pour les 3000 habitants. La date exacte de la construction reste assez imprécise. Le chanoine Pottier la situe en 1268. M. Miquel, expert en châteaux, la date en 1285. L’incertitude restera de mise car tous les documents archivés concernant le château et les seigneurs, entreposés dans l’édifice ou chez un notaire, furent incinérés par les révolutionnaires.
Le gros œuvre date du XIe siècle et des améliorations successives furent ajoutées à d’assez longs intervalles suivant les possibilités financières et les besoins des constructeurs. Le château et ses possessions furent édifiés sous l’égide des vicomtes de Bruniquel, seigneurs du Tulmonenc voulant faire peser leur autorité sur leurs sujets. Différents grands seigneurs succédèrent aux vicomtes de Bruniquel comme le roi Philippe III en 1285 (après une vente pour 400 livres tournois), le Comte d’Évreux en 1319, le comte de Caraman seigneur de Montbrun (se nommant Pierre Duèze), Turenne.
Le château a été laissé à l'abandon après 1846. La commune a racheté les ruines et a transformé le site en esplanade. Des travaux de conservation du site ont été faits entre 1997 et 2001.
On peut encore voir au nord un mur de soutènement dont la base a été réalisée au XVIIe siècle et a été représenté sur un dessin du château fait par Fragonard en 1773.
Le château a été classé à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 26 juin 1989.

Le temple de Nègrepelisse[6] a été construit par l'architecte Jules Bourdais. Il a été inauguré en 1870. Il est classé Monument historique depuis le 19 mai 1994. Le temple actuel fut reconstruit lors d'un décret signé le 4 avril 1806 par Napoléon.

Il est dit dans l'article 1er :

" Les protestants réformés de Nègrepelisse, département du Lot, sont autorisés à faire construire à leur frais, un temple pour l'exercice de leur culte sur le terrain de celui qu'ils possédaient dans cette commune. Dès lors, on tenta de bâtir un nouvel édifice mais le manque de moyens financiers en ce début de siècle contraint au consistoire de faire appel à l'aide du ministre de l'intérieur et des fidèles. Les ennuis n'étaient pas terminés. Le temple bâti se lézarda et s'affaissa. Des platras se détachèrent de l'arceau portant le clocher à plusieurs reprises en 50 ans. S'en était trop ! Pour le troisième et dernier projet, on fit appel au concours de Jules Bourdais (qui fut retenu par mis d'autres architectes). Cet ingénieur de l'Ecole Centrale, constructeur, entre autres, du Palais de Justice du Havre eu la lourde tache de reconstruire le temple ainsi que la nef de l'Eglise St Pierre aux Liens détruite lors de l'affrontement entre les troupes royales et les nègrepelissiens. Il eut le concours de l'entrepreneur de travaux publics du village, M. Coulonjou Jean pour le temple et M. Coulonjou Jean-Pierre maître maçon pour la nef de l'Eglise.

Ces deux projets furent financés par la commune qui s'endetta durant 30 ans. Le temple fut complètement achevé le dimanche 23 juin 1870. Cet édifice peut accueillir entre 800 et 1000 personnes. Il est enfin stable, couvert d'ardoises allégeant la toiture. L'architecture du monument est un savant mélange de culture et de style, où l'on peut retrouver du romano-byzantin. Il est de style romano-byzantin. Son plafond en voûte d'arêtes, son porche, son fronton, ses quatre colonnes à chapiteau corinthien en font un monument très caractéristique de l’art grec. De l'art roman, on distingue des murs pignons au sommet, des quadrilobes centraux assurant la ventilation des combles. De l'art byzantin, le temple révèle un plan centré du bâtiment en croix grecque, des triples ouvertures des fenêtres caractéristiques de l'Eglise Sainte Sophie à Constantinople.


Le moulin de Nègrepelisse, dont l'origine est ancienne, appartenait avant la Révolution au propriétaire du château. Il s'est arrêté de fonctionner en 1950. Pour conserver ce patrimoine, la commune l'a racheté dans les années 1980. Alliance d'une technologie ingénieuse et d'une architecture originale, le moulin de Nègrepelisse fut construit grâce à l'apport de matériaux tirés des ressources du sous-sol local : les blocs calcaires blancs et les briques foraines rouges (briques cuites). Maître des eaux, il a capté les éléments naturels, inépuisables et gratuits. Son architecture est donc étroitement lié au paysage et aux propriétés géologiques et climatiques du terroir. Il a marqué la vie économique de la ville jusqu'à la moitié du XX ème siècle et de nos jours il est un symbole esthétique. Utilisant la force et le poids de l'eau, il a été construit selon un plan quadrangulaire de 11 m de longueur sur 8,20 m de large et il est doté de quatre niveaux. Il a été le reflet de la société nègrepelissienne, de son évolution technique, et de son développement.


Personnalités liées à la commune

Notes

  1. Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Nègrepelisse » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
  2. Nègrepelisse sur le site de l'Insee
  3. Notice no PA82000008, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église Saint-Pierre-ès-Liens
  4. GARRIC J.-M., "Supports métalliques et décor ultramontain : l'église de Nègrepelisse au XIXe siècle", Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Tarn-et-Garonne, t. CXXIII, 1998, p. 235-252
  5. Notice no PA00095910, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Château de Nègrepelisse
  6. Notice no PA00095913, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Temple protestant

Voir aussi

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Nègrepelisse de Wikipédia en français (auteurs)

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