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Ragondin
RagondinMyocastor coypus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Rodentia Sous-ordre Hystricognatha Infra-ordre Hystricognathi Famille Echimyidae selon ITIS
Myocastoridae selon MSWSous-famille Myocastorinae selon ITIS Genre Myocastor
Kerr, 1825Nom binominal Myocastor coypus
(Molina, 1792)Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le ragondin (Myocastor coypus) est un mammifère originaire d'Amérique du Sud, introduit en Europe au XIXe siècle pour l'exploitation de sa fourrure. Tous les individus présents en Europe proviennent d'évasions ou de lâchers volontaires.
Myocastor coypus est la seule espèce du genre Myocastor, qui est lui-même le seul genre de la sous-famille des myocastorinés.
Sommaire
Description
- Poids moyen : 5–9 kg
- Taille : un corps de 40–60 cm et une queue de 30 à 45 cm.
De mœurs à tendance crépusculaire et nocturne, il peut avoir une activité diurne non négligeable. Présent dans seulement quelques départements français lors de son introduction, il est désormais présent dans plus de 70 départements. Il a colonisé des régions telles que le marais Poitevin, la Camargue ou les Landes dans une moindre mesure. Il est maintenant présent dans les régions du sud de la France (Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Aude, Gard, Tarn, Haute-Garonne,...) mais on le trouve également sporadiquement dans certaines régions plus au nord (sud de l'Île-de-France et Alsace notamment...).
Le froid est un facteur limitant et les hivers rigoureux leur sont fatals. D'origine tropicale, l'organisme du ragondin n'est pas adapté au gel comme celui du castor. Lors d'hivers rigoureux, de nombreux ragondins ont la queue qui gèle, ce qui dégénère en gangrène mortelle.
Le ragondin est reconnaissable à ses quatre grandes incisives orange tirant sur le rouge.
Dans son environnement d'origine, les populations de ragondins sont régulées naturellement par ses prédateurs, comme le caïman et le puma. Dans les pays où il a été introduit, il n'a aucun prédateur naturel, tout du moins à l'état adulte. En effet, les jeunes ragondins sont parfois les proies de mammifères prédateurs comme la fouine, ou des oiseaux comme le busard des roseaux et la chouette effraie.
Il se distingue du rat musqué par sa taille plus importante et par la section de sa queue, ronde chez le ragondin alors qu'elle est ovale chez le rat musqué.
Habitat
Le ragondin est un animal préférant vivre dans les milieux aquatiques d'eau douce, parfois saumâtre. Aux rivières et fleuves d'Amérique du Sud d'où il provient s'ajoutent désormais tous les réseaux hydrauliques constituant son nouvel habitat dans les pays où il a été introduit : fossés et canaux reliant les marais.
Il creuse un terrier de 6 à 7 m le long des berges. Ce terrier possède en général plusieurs entrées, dont une subaquatique. Dans certaines régions à très forte densité de ragondins, et lorsqu'il a à sa disposition un vaste réseau de fossés et canaux, les terriers du ragondin participent à la déstabilisation des berges. Par la quantité de terre exportée dans l'eau à chaque terrier creusé, le ragondin provoque également l'accélération du comblement des fossés et canaux. Il utilise parfois les terriers déjà creusés par le rat musqué, avec qui il entre parfois en concurrence. Il peut également construire des huttes de feuillages.Régime alimentaire
Rongeur herbivore, son régime est normalement constitué de céréales, de racines, d'herbes ou autres. Néanmoins, il s'adapte très vite aux ressources disponibles sur son territoire. Il consomme ainsi une grande quantité de poacées, notamment des céréales comme le maïs, le blé. Exclusivement herbivore, il peut toutefois, occasionnellement, manger des moules d'eau douce.
Reproduction
Dans son habitat naturel, le ragondin atteint sa maturité sexuelle vers six mois, mais est mature dès deux à quatre mois en captivité. Les mâles sont actifs sexuellement toute l'année. La femelle a deux ou trois portées par an de cinq ou sept petits en moyenne. Elle les allaite pendant sept à huit semaines. Fait particulier, les mamelles des femelles sont déportées vers les flancs au lieu d'être placées sous le ventre comme chez la plupart des mammifères, ce qui leur permet de nager avec leurs petits accrochés aux tétines.
Le ragondin et l'homme
Dans certains pays, le ragondin est classé parmi les nuisibles du fait des dégâts occasionnés par ses terriers et son appétit pour les cultures à proximité de son territoire en l'absence de prédateurs.
En France, il est inscrit officiellement sur la liste des animaux susceptibles d'êtres classés nuisibles. Dans certaines régions, il a fait l'objet de plans de lutte collectifs, à l'échelle de dizaines de communes. Les méthodes de lutte contre le ragondin sont les mêmes que celles autorisées pour les autres espèces nuisibles : tir au fusil, tir à l'arc, empoisonnement (maintenant interdit), piégeage, déterrage...
En tant que gibier, il peut être chassé ou bien élevé pour la peau et la viande, sous réserve de détenir le certificat de Capacité correspondant, au même titre par exemple qu’un élevage de biche ou de sanglier[1].Les nuisances liées aux ragondins
Le ragondin, par son mode de vie, influence et transforme considérablement son habitat. Si bien qu’on parle des nuisances engendrées par ce rongeur, notamment :
- Dégradation et mise à nu des berges favorisant leur érosion progressive
- Dégâts causés aux cultures (céréales, maraîchage, écorçage dans les peupleraies…)
- Fragilisation des fondations d’ouvrages hydrauliques[2] par le réseau de galeries
- Menace sur certaines espèces végétales (surtout aquatiques) à cause d’une surconsommation[3]
- Invasion du milieu au détriment d’autres espèces puisqu’il n’a pas de prédateur
- Destruction des nids d'oiseaux aquatiques[4].
- Possibilité de transmission de maladies telles que la douve du foie[5] ou la leptospirose[6].
Selon une étude publiée dans l'Ecological Society of America, le ragondin a été classé en tête des 10 espèces exotiques les plus nuisibles d'Europe[7].
À ce titre, les ragondins sont également officiellement répertoriés par le projet européen Daisie (Deliverling Alien Invasive Species Inventories for Europe) parmi les 922 espèces les plus envahissantes[8].
Malgré le fait que les ragondins soient vecteurs de maladies et malgré les dégâts considérables causés à l'écosystème (en Italie, entre 1995 et 2000, malgré un plan de 3 millions d'euros, les dégâts causés par l'animal aux berges et à l'agriculture se chiffrent à 11 millions d'euro[9]), il semble que les autorités publiques n'aient pas perçu l'ampleur de la prolifération et que peu de campagnes d'éradication aient été mises en place à ce jour.
Notes et références
- ↑ Législation des rongeurs sur rongeurs.net
- ↑ Les dégâts aux voies d’eau et aux ouvrages hydrauliques
- ↑ Ce que l’on reproche au ragondin dans le Val de Marne
- ↑ Ragondins, bernaches, écrevisses rouges de Louisiane… des espèces exotiques envahissantes et coûteuses !
- ↑ Le Ragondin (Myocastor coypus), hôte réservoir de la Grande Douve du foie (Fasciola hepatica)
- ↑ Le petit gibier: Conservation des espèces, aménagement des milieux, p. 187
- ↑ Le Monde 22.04.09 : Le ragondin figure : au top 10 des espèces exotiques envahissantes les plus nuisibles d'Europe
- ↑ (en) [1]
- ↑ La régulation de la population de ragondins Myocastor coypus en Italie...
Voir aussi
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Myocastor coypus (en)
- Référence Catalogue of Life : Myocastor coypus (Molina, 1782) (en)
- Référence Fauna Europaea : Myocastor coypus (en)
- Référence GISD : espèce Myocastor coypus (en)
- Référence ITIS : Myocastor coypus (Molina, 1782) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Myocastor coypus (en)
- Référence NCBI : Myocastor coypus (en)
- Référence IUCN : espèce Myocastor coypus (Molina, 1782) (en)
- Référence GISD : espèce Myocastor coypus (Kerr, 1792) (en)
- http://www.pasteur.fr/ip/easysite/go/03b-00000j-0hd/presse/fiches-sur-les-maladies-infectieuses/leptospirose
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